L’OCI condamne « fermement » l’attaque israélienne contre une école de l’UNRWA

Des Palestiniens évaluent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 6 juillet. (AFP)
Des Palestiniens évaluent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 6 juillet. (AFP)
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Publié le Lundi 08 juillet 2024

L’OCI condamne « fermement » l’attaque israélienne contre une école de l’UNRWA

  • L’Égypte et la Jordanie ont également publié des déclarations condamnant l’attaque.
  • L’école abritait des milliers de Palestiniens déplacés qui cherchaient un abri contre la guerre d’Israël.

LONDRES/DJEDDAH : L’Organisation de coopération islamique a fermement condamné ce qu’elle a qualifié de « poursuite des crimes de génocide commis par l’occupation israélienne dans la bande de Gaza » avec l’attaque d’une école de l’ONU dans le camp de réfugiés de Nuseirat.

L’attaque a fait 16 morts et plus de blessés.

Située dans le camp de réfugiés de Nuseirat, l’école hébergeait des milliers de Palestiniens déplacés qui cherchaient un abri contre l’attaque israélienne contre l’enclave. La majorité des personnes tuées étaient des femmes et des enfants.

« Ces crimes constituent une violation flagrante des dispositions du droit international humanitaire, des Conventions de Genève et des résolutions de la Cour internationale de justice », a déclaré l’OCI dans un communiqué de l’agence de presse SPA.

L’OCI appelle également à une enquête sur le « crime et tous les crimes de guerre commis par l’occupation israélienne dans la bande de Gaza, y compris le ciblage des employés et des installations de l’UNRWA, des personnes déplacées dans son siège, et des travailleurs de la santé et de l’humanitaire, et tenir les auteurs responsables et les poursuivre en justice. »

L’Égypte et la Jordanie ont également publié des déclarations condamnant l’attaque israélienne contre l’école affiliée à l’Agence de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine à Gaza.

Sufian Qudah, porte-parole du ministère jordanien des Affaires étrangères, a réitéré la ferme condamnation d’Amman de ce qu’il a défini comme les « crimes de guerre et le génocide continus d’Israël contre les Palestiniens dans la bande de Gaza ».

Il a décrit l’attaque comme une violation flagrante du droit international humanitaire et un défi aux appels mondiaux pour mettre fin à la violence.

Qudah a critiqué les attaques répétées d’Israël contre les abris et les installations humanitaires, ajoutant que de telles actions violent le droit international et affichent une intention claire de perpétuer la violence, de rejeter la paix et de terroriser les civils.

Il a exhorté la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité de l’ONU, à prendre des mesures immédiates et décisives pour mettre fin à ces crimes et assurer la protection des civils palestiniens.

Pendant ce temps, le ministère égyptien des Affaires étrangères a appelé à un cessez-le-feu immédiat, soulignant la nécessité de défendre les droits de l’homme à Gaza et de mettre fin aux violations contre les femmes, les enfants et les civils palestiniens.

Le ministère a exigé qu’Israël coopère avec les efforts internationaux en permettant l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire et de l’aide à Gaza.

La guerre d’Israël contre Gaza a jusqu’à présent tué 38193 personnes, principalement des femmes et des enfants, depuis le lancement de son offensive en octobre, a déclaré lundi le ministère de la Santé de Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.