L'OCI tient une conférence internationale sur Jérusalem et la guerre de Gaza à Djeddah.

Jérusalem et la guerre de Gaza sont l'objet d'un symposium international se déroule lundi au siège de l'OCI à Djeddah. (SPA)
Jérusalem et la guerre de Gaza sont l'objet d'un symposium international se déroule lundi au siège de l'OCI à Djeddah. (SPA)
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Publié le Lundi 01 juillet 2024

L'OCI tient une conférence internationale sur Jérusalem et la guerre de Gaza à Djeddah.

  • Riyad Mansour a déclaré que la position saoudienne sur la guerre à Gaza joue un rôle important dans l’accès des Palestiniens à leurs droits.
  • Le chef de l’OCI exprimé sa déception face à l’incapacité du Conseil de sécurité de l’ONU à obliger Israël à mettre en œuvre ses résolutions.

RIYAD : L’Organisation de la coopération islamique a tenu lundi un symposium international sur Jérusalem et la guerre de Gaza au siège de l’organisation à Djeddah.

Organisé conjointement avec le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, le symposium s’intitulait « Jérusalem et la guerre de Gaza : identité palestinienne et existence menacée d’effacement ».

« Cette réunion se tient à un moment où nous ressentons tous le danger des conditions que la ville occupée de Jérusalem subit, en raison des attaques répétées d’Israël contre ses lieux saints islamiques et chrétiens, son peuple et son identité arabe par le biais de politiques de colonisation. la confiscation des terres, la démolition des maisons, la construction du mur de l’apartheid, l’agression des fidèles musulmans et chrétiens et d’autres violations graves », a déclaré le Secrétaire général de l’OCI, Hissein Brahim Taha.

Il a dit que la ville de Jérusalem est la capitale de la Palestine et fait partie intégrante du territoire palestinien qui a été occupé en 1967.

Il a ajouté que toutes les politiques et actions israéliennes sont illégales et illégitimes, et constituent une attaque contre les droits politiques, historiques et juridiques du peuple palestinien, incarnant une violation flagrante de la primauté du droit international et des résolutions des Nations Unies.

Les actions israéliennes menacent d’étendre le cercle du conflit à une dimension religieuse dangereuse qui menace la sécurité et la stabilité dans le monde entier et exige une action internationale responsable, a déclaré Taha.

Le chef de l’OCI a également réitéré sa condamnation de l’agression militaire israélienne en cours contre la bande de Gaza qui a tué près de 38000 personnes, détruit des centaines de milliers de bâtiments, de propriétés et d’infrastructures civiles, et déplacé plus d’un million de Palestiniens de leurs foyers.

Il a exprimé sa déception face à l’incapacité du Conseil de sécurité de l’ONU à obliger Israël à mettre en œuvre ses résolutions appelant à un cessez-le-feu immédiat et complet, à un retrait complet des forces israéliennes et à garantir la sécurité, un accès durable et sans entrave aux organisations humanitaires afin que l’aide humanitaire puisse être acheminée dans toutes les parties de la bande de Gaza.

Il a ajouté qu’il espérait que la communauté internationale, les États et les organisations assumeraient leurs responsabilités juridiques, politiques et morales et mettraient fin au génocide israélien à Gaza qui menace d’étendre le cycle de la violence et de l’instabilité dans toute la région.

L’observateur permanent de la Palestine auprès de l’ONU Riyad Mansour a déclaré que la position de l’Arabie saoudite sur la guerre à Gaza joue un rôle important dans l’accès du peuple palestinien à ses droits nationaux inaliénables.

« Depuis le début de l’agression, nous avons pu unifier, à New York, la position arabe et islamique concernant trois objectifs extrêmement importants pour le peuple palestinien. Il s’agit de mettre fin immédiatement à l’agression dans la bande de Gaza et dans tout le territoire palestinien occupé, d’apporter suffisamment d’aide humanitaire à la bande de Gaza pour répondre aux besoins de la population, et mettre fin aux crimes de guerre et aux crimes contre l’humanité, y compris le déplacement forcé de Palestiniens à Gaza. »

Mansour a exprimé sa gratitude pour les efforts déployés par le Comité ministériel désigné par le Sommet extraordinaire islamique arabe conjoint, dirigé par le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, rendre visite aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité et à d’autres pays dans le but de mettre fin à l’agression israélienne et de faire reconnaître davantage la Palestine.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Bombardements sur la bande de Gaza, des milliers de Palestiniens fuient dans le sud

Un véhicule blindé de transport de troupes (APC) de l'armée israélienne prend position dans une zone proche de la frontière avec la bande de Gaza et le sud d'Israël, le 2 juillet 2024, dans le cadre du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le Hamas. (Photo: AFP)
Un véhicule blindé de transport de troupes (APC) de l'armée israélienne prend position dans une zone proche de la frontière avec la bande de Gaza et le sud d'Israël, le 2 juillet 2024, dans le cadre du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le Hamas. (Photo: AFP)
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  • L'armée israélienne a bombardé mercredi la bande de Gaza, où les combats se poursuivent notamment dans le nord pendant que des milliers de Palestiniens fuient dans le sud
  • Après avoir annoncé le 23 juin que la fin de la phase "intense" de la guerre était proche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé mardi que celle-ci ne s'achèverait qu'une fois "atteints" ses objectifs

Territoires Palestiniens: L'armée israélienne a bombardé mercredi la bande de Gaza, où les combats se poursuivent notamment dans le nord pendant que des milliers de Palestiniens fuient dans le sud, après un ordre d'évacuation qui fait craindre une nouvelle opération militaire d'envergure.

Après avoir annoncé le 23 juin que la fin de la phase "intense" de la guerre était proche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé mardi que celle-ci ne s'achèverait qu'une fois "atteints" ses objectifs, dont "la destruction du Hamas et la libération de tous les otages" enlevés le 7 octobre, lors de l'attaque menée par le mouvement islamiste palestinien contre Israël.

Il s'agit "d'une campagne longue", a reconnu le chef d'état-major, le général Herzi Halevi.

Dans le sud de la bande de Gaza, dévastée par près de neuf mois de guerre, des milliers de familles ont fui depuis lundi des secteurs de l'est de Rafah et de Khan Younès, contraintes de repartir en quête d'eau, de nourriture et d'abris.

Par des températures proches de 30 degrés, les déplacés fuyaient à pied ou entassés sur des remorques surchargées, au milieu des ruines poussiéreuses de Khan Younès, la plus grande ville du sud de la bande de Gaza d'où l'armée israélienne s'était retirée début avril après une bataille de plusieurs mois.

Environ 250.000 personnes, selon l'ONU, sont visées par l'ordre d'évacuation émis lundi après des tirs de roquettes vers Israël.

Cet appel qui concerne un territoire de 117 kilomètres carrés, soit un tiers de la bande de Gaza, est "le plus important depuis octobre, quand les habitants du nord de Gaza avaient reçu l'ordre d'évacuer" aux premiers jours de la guerre, a souligné mardi le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

- "Sans nourriture, sans eau" -

Abdallah Mouhareb, un Palestinien de 25 ans, raconte avoir déjà pris la route, d'un endroit à l'autre, lorsque les forces israéliennes ont visé Khan Younès, en décembre.

Au retrait de l'armée, il est rentré chez lui avec sa famille, avant de repartir, sans savoir où aller. "Nous avons dormi dans la rue sans abri, sans nourriture, sans eau. Il y avait des bombardements autour de nous", dit le jeune homme.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé mercredi que presque tous les patients de deux hôpitaux du sud du territoire palestinien, l'Hôpital européen et l'hôpital de campagne du Comité international de la Croix-Rouge, avaient décidé de fuir.

Israël n'a pas indiqué s'il y aurait une nouvelle opération d'envergure dans le sud, mais ses ordres d'évacuation sont généralement un préambule à d'intenses combats.

Après avoir progressé depuis le nord, appelant à évacuer les zones qu'elle visait, l'armée a lancé le 7 mai une opération terrestre à Rafah, une ville frontalière avec l'Egypte, alors présentée comme l'ultime étape de la guerre.

Mais ces dernières semaines, les combats ont repris avec intensité dans plusieurs régions que l'armée avait dit contrôler, notamment dans le nord où elle a lancé le 27 juin une opération terrestre à Choujaïya, un quartier est de la ville de Gaza.

Les combats et les bombardements dans ce secteur ont entraîné le déplacement de 60.000 à 80.000 personnes, selon l'ONU.

Mercredi, l'armée a annoncé poursuivre ses opérations à Choujaïya où elle dit avoir "éliminé des terroristes" et frappé "plus de 50 infrastructures terroristes". Elle a ajouté que ses opérations continuaient également à Rafah et dans le centre de la bande de Gaza.

Selon un correspondant de l'AFP, des frappes aériennes et des tirs d'artillerie ont visé mercredi plusieurs secteurs de la ville de Gaza, dont celui de Choujaïya, où une source du Hamas a fait état de combats au sol.

Sept tués ont été retrouvés sous les décombres d'une maison bombardée dans le nord de la ville, selon la Défense civile.

Des témoins ont signalé des tirs d'artillerie sur le centre de la bande de Gaza, notamment le camp de réfugiés de Nousseirat. Dans le sud, des bombardements ont visé le centre et l'ouest de Rafah, selon les autorités du Hamas.

- "Un abîme de souffrance" -

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d'Israël depuis Gaza, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes enlevées durant l'attaque, 116 sont toujours retenues en otages à Gaza, parmi lesquelles 42 sont mortes, selon l'armée.

En riposte, Benjamin Netanyahu a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël. L'offensive israélienne dans la bande de Gaza a fait jusqu'à présent 37.953 morts, en majorité des civils, dont au moins 28 en 24 heures, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

La guerre a provoqué un désastre humanitaire dans le territoire assiégé, où l'eau et la nourriture manquent, où l'aide arrive en quantité insuffisante, où 1,9 million d'habitants, soit 80% de la population, sont à présent déplacés selon l'ONU.

"Les civils palestiniens de Gaza sont plongés dans un abîme de souffrance. Leur vie est brisée", a souligné mardi la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour le territoire, Sigrid Kaag.


Le gouvernement saoudien intensifie ses efforts pour la paix à Gaza

La réunion hebdomadaire du Cabinet a été présidée par le prince héritier Mohammed ben Salmane. (Photo: SPA)
La réunion hebdomadaire du Cabinet a été présidée par le prince héritier Mohammed ben Salmane. (Photo: SPA)
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  • Le Royaume, aux côtés de ses alliés, continue de plaider pour un cessez-le-feu immédiat afin de soulager les plus de 2 millions de Palestiniens pris au piège dans l'enclave
  • Parallèlement, le Cabinet s'est félicité d'avancées majeures dans le secteur énergétique national, notamment la découverte de sept gisements de pétrole et de gaz dans la province orientale et le désert du Quart Vide

RIYAD : Le Cabinet saoudien réuni mardi sous la présidence du Prince héritier Mohammed ben Salmane à Djeddah, a réaffirmé les efforts incessants du Royaume, aux côtés de ses alliés sur les plans politique et humanitaire, pour mettre fin à l'agression israélienne contre le peuple palestinien, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Depuis près de neuf mois, Israël mène une incursion terrestre et aérienne dévastatrice dans la bande de Gaza après que des militants du Hamas ont attaqué des colonies israéliennes à la frontière de l'enclave.

Le Royaume, aux côtés de ses alliés, continue de plaider pour un cessez-le-feu immédiat afin de soulager les plus de 2 millions de Palestiniens pris au piège dans l'enclave.

Parallèlement, le Cabinet s'est félicité d'avancées majeures dans le secteur énergétique national, notamment la découverte de sept gisements de pétrole et de gaz dans la province orientale et le désert du Quart Vide.

Lundi, le prince Abdulaziz ben Salmane a annoncé que Saudi Aramco avait découvert « deux champs de pétrole non conventionnels, un réservoir de pétrole léger arabe, deux champs de gaz naturel et deux réservoirs de gaz naturel », a rapporté la SPA.

Le gouvernement a souligné l'importance stratégique de l'attribution de contrats pour la deuxième phase du développement du champ gazier de Jafurah et la troisième phase l'expansion du système gazier principal. Ces projets s'inscrivent dans la stratégie de diversification économique du Royaume, renforçant ainsi la position de leader du Royaume sur les marchés mondiaux de l'énergie.

Dimanche, Saudi Aramco a accordé 16 contrats pour le développement de la phase deux à Jafurah, d'une valeur totale combinée d'environ 12,4 milliards de dollars.

 En outre, 15 contrats supplémentaires, d'une valeur d'environ 8,8 milliards de dollars, ont été attribués pour lancer l'expansion de la phase trois du système gazier principal, qui livre du gaz naturel aux clients à travers l'Arabie saoudite.

En parallèle, le Cabinet a également souligné le lancement d’un projet pionnier d'étude géographique pour les énergies renouvelables, une première mondiale, soutenant l'engagement du Royaume à atteindre les objectifs nationaux dans la production d'énergie renouvelable.

Cette initiative vise à optimiser le mix énergétique du pays, à développer les exportations d'électricité et à promouvoir la production d'hydrogène propre.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Liban: une source proche du Hezbollah annonce la mort d'un chef militaire dans une frappe israélienne

Un haut commandant du groupe armé libanais Hezbollah a été tué lors d'une frappe israélienne mercredi à l'extérieur de la ville de Tyr, dans le sud du Liban, ont déclaré deux sources de sécurité à Reuters. (Photo: X/@bas_irra)
Un haut commandant du groupe armé libanais Hezbollah a été tué lors d'une frappe israélienne mercredi à l'extérieur de la ville de Tyr, dans le sud du Liban, ont déclaré deux sources de sécurité à Reuters. (Photo: X/@bas_irra)
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  • Il s'agit du deuxième commandant du Hezbollah tué en moins d'un mois selon la source
  • L'intensification des échanges de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah au cours du mois de juin et la rhétorique belliqueuse des belligérants ont fait craindre une guerre totale

BEYROUTH: Un chef militaire du Hezbollah a été tué mercredi dans une frappe israélienne visant un véhicule dans le sud du Liban, a déclaré à l'AFP une source proche du mouvement islamiste libanais, sur fond de craintes d'une escalade.

"Un commandant du Hezbollah responsable d'un des trois secteurs du sud du Liban a été tué dans une frappe israélienne visant un véhicule à Tyr", à une vingtaine de km de la frontière, a indiqué à l'AFP la source proche du parti pro-iranien.

Le Hezbollah échange quotidiennement des tirs à la frontière avec Israël depuis le 8 octobre, pour soutenir son allié palestinien, le Hamas, dans sa guerre contre l'armée israélienne à Gaza.

L'Agence officielle libanaise ANI a annoncé qu'"un drone ennemi avait visé une voiture sur la route al-Hauch, dans l'est de la ville de Tyr", précisant que la frappe avait fait deux victimes.

Il s'agit du deuxième commandant du Hezbollah tué en moins d'un mois selon la source. Le 11 juin, Taleb Sami Abdallah, qui était également commandant d'un des trois secteurs du sud du Liban, avait été tué dans une frappe similaire à Jouaiyya, à environ 15 km de la frontière israélienne, qui avait fait trois autres morts.

Le Hezbollah avait violemment riposté à la mort de Taleb Abdallah, en bombardant le nord d'Israël.

Plus de huit mois de violences ont fait au moins 494 morts au Liban, dont environ 95 civils et une majorité de combattants du Hezbollah, selon un décompte de l'AFP basé sur les données du mouvement chiite et de sources officielles libanaises.

Côté israélien, au moins 15 soldats et 11 civils ont été tués, selon les autorités. De part et d'autre de la frontière, des dizaines de milliers d'habitants ont été déplacés par les combats incessants.

L'intensification des échanges de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah au cours du mois de juin et la rhétorique belliqueuse des belligérants ont fait craindre une guerre totale.

Mais depuis une semaine, les combats avaient relativement baissé en intensité.

Mardi, le président français Emmanuel Macron a insisté sur "l’absolue nécessité de prévenir un embrasement" entre Israël et le Hezbollah au Liban, lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.