JO-2024 : Versailles, cadre royal pour l'équitation

Le château de Versailles, cadre somptueux des épreuves équestres des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, brille par sa démesure. (Photo de Ian LANGSDON / AFP)
Le château de Versailles, cadre somptueux des épreuves équestres des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, brille par sa démesure. (Photo de Ian LANGSDON / AFP)
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Publié le Lundi 24 juin 2024

JO-2024 : Versailles, cadre royal pour l'équitation

  • Le château est le troisième site le plus visité en France (derrière Disneyland Paris et le musée du Louvre).
  • On y signa également, le 28 juin 1919, le Traité de Versailles qui mis fin au conflit entre les Alliés et l'Allemagne.

Favori des touristes, symbole des fastes monarchiques et écrin de diplomatie, le Château de Versailles, cadre somptueux des épreuves d'équitation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, brille par sa démesure.

- 2.300 pièces, 830 hectares de jardins

Simple pavillon de chasse en 1623, le château de Versailles compte aujourd'hui 2.300 pièces réparties sur 63.154 m² habillés de 352 cheminées, 67 escaliers, 13 hectares de toitures ... Auxquels s'ajoutent 830 hectares de jardins conçus par André Le Nôtre, sillonnés par plus de 40 kilomètres d'allées.

Un décompte de 1722, sous le règne de Louis XV, fait état de 4.000 personnes vivant au château, princes, seigneurs, officiers et domestiques compris.

Remplacés aujourd'hui par de très nombreux touristes: 8,1 millions en 2023, à 77% étrangers. Le château est le troisième site le plus visité en France (derrière Disneyland Paris et le musée du Louvre).

- Bling bling et grand jeu

Le faste des fêtes et spectacles organisés par le Roi Soleil, le bâtisseur du palais, puis par Marie-Antoinette, dernière reine de l'Ancien Régime, colle toujours à l'image des lieux. Ces vies de châteaux qui ne cessent de renaître au cinéma, comme dans le "Marie-Antoinette" de Sofia Coppola en 2005.

La galerie des Glaces a vu depuis défiler nombre d'autres têtes couronnées. De la reine Victoria en 1855, conviée par Napoléon III pour un gigantesque bal avec 1.200 invités, à Charles III en 2023 qui y dégusta du homard bleu dans de la porcelaine de Sèvres.

- Politique et traités

Ces honneurs ne sont pas réservés aux rois et reines: De Gaulle y accueille le shah d'Iran, Nikita Khrouchtchev ou les époux Kennedy. Ses successeurs, Jimmy Carter, Ronald Reagan, Mikhaïl Gorbatchev, Xi Jinping, Vladimir Poutine ...

On y signa également, le 28 juin 1919, le Traité de Versailles qui mis fin au conflit entre les Alliés et l'Allemagne. Et c'est également au Château que la France inscrivit dans sa Constitution, en mars dernier, l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

- Avènement de la modernité

Depuis plus de 15 ans, le Château présente chaque année un artiste contemporain comme Joana Vasconcelos, Giuseppe Penone ou Olafur Eliasson.

Le trublion américain Jeff Koons avait, en 2008, ouvert le bal des expositions mais aussi des polémiques: certains jugeant inadaptée l'intrusion de son oeuvre très kitsch dans un lieu empreint de classicisme. Même destin pour les fantaisies manga de Takashi Murakami (2010) et surtout l'installation monumentale du Britannique Anish Kapoor surnommée "Le vagin de la Reine" (2015).

Depuis 2019, une soirée Versailles Electro est dédiée à la French Touch. L'électro résonna également dans la galerie des Glaces le soir de Noël 2023 quand Jean-Michel Jarre s'y produisit pour les 400 ans du château.


Paris entend résoudre les tensions avec Alger « sans aucune faiblesse »

le chef de la diplomatie française, chef de la diplomatie française (Photo AFP)
le chef de la diplomatie française, chef de la diplomatie française (Photo AFP)
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  • Le chef de la diplomatie française a assuré mardi que Paris entendait résoudre les tensions avec Alger « avec exigence et sans aucune faiblesse ».
  • « L'échange entre le président de la République (Emmanuel Macron, ndlr) et son homologue algérien (Abdelmadjid Tebboune) a ouvert un espace diplomatique qui peut nous permettre d'avancer vers une résolution de la crise », a-t-il ajouté.

PARIS : Le chef de la diplomatie française a assuré mardi que Paris entendait résoudre les tensions avec Alger « avec exigence et sans aucune faiblesse ». Il s'exprimait au lendemain d'un entretien entre les présidents français et algérien, qui visait à renouer le dialogue après huit mois de crise diplomatique sans précédent.

« Les tensions entre la France et l'Algérie, dont nous ne sommes pas à l'origine, ne sont dans l'intérêt de personne, ni de la France, ni de l'Algérie. Nous voulons les résoudre avec exigence et sans aucune faiblesse », a déclaré Jle chef de la diplomatie française devant l'Assemblée nationale, soulignant que « le dialogue et la fermeté ne sont en aucun cas contradictoires ».

« L'échange entre le président de la République (Emmanuel Macron, ndlr) et son homologue algérien (Abdelmadjid Tebboune) a ouvert un espace diplomatique qui peut nous permettre d'avancer vers une résolution de la crise », a-t-il ajouté.

Les Français « ont droit à des résultats, notamment en matière de coopération migratoire, de coopération en matière de renseignement, de lutte contre le terrorisme et au sujet bien évidemment de la détention sans fondement de notre compatriote Boualem Sansal », a affirmé le ministre en référence à l'écrivain franco-algérien condamné jeudi à cinq ans de prison ferme par un tribunal algérien. 


Algérie: Macron réunit ses ministres-clés au lendemain de la relance du dialogue

Emmanuel Macron, président français (Photo AFP)
Emmanuel Macron, président français (Photo AFP)
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  • Emmanuel Macron  réunit mardi plusieurs ministres en première ligne dans les relations avec l'Algérie, dont Bruno Retailleau, Gérald Darmanin et Jean-Noël Barrot, au lendemain de l'appel avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune
  • Le président français a décidé, à la suite de ce coup de fil, de dépêcher le 6 avril à Alger le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot afin de « donner rapidement » un nouvel élan aux relations bilatérales.

PARIS : Emmanuel Macron  réunit mardi à 18H00 plusieurs ministres en première ligne dans les relations avec l'Algérie, dont Bruno Retailleau, Gérald Darmanin et Jean-Noël Barrot, au lendemain de l'appel avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue, a appris l'AFP de sources au sein de l'exécutif.

Le président français a décidé, à la suite de ce coup de fil, de dépêcher le 6 avril à Alger le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot afin de « donner rapidement » un nouvel élan aux relations bilatérales après des mois de crise, selon le communiqué conjoint publié lundi soir.

Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, effectuera de même une visite prochainement pour relancer la coopération judiciaire.

Le communiqué ne mentionne pas en revanche le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, figure du parti de droite Les Républicains, partisan d'une ligne dure à l'égard de l'Algérie ces derniers mois, notamment pour obtenir une nette augmentation des réadmissions par le pays de ressortissants algériens que la France souhaite expulser.

Bruno Retailleau sera présent à cette réunion à l'Élysée, avec ses deux collègues Barrot et Darmanin, ainsi que la ministre de la Culture, Rachida Dati, et celui de l'Économie, Éric Lombard, ont rapporté des sources au sein de l'exécutif.

 Dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, on affirme à l'AFP que si la relance des relations décidée par les deux présidents devait bien aboutir à une reprise des réadmissions, ce serait à mettre au crédit de la « riposte graduée » et du « rapport de force » prônés par Bruno Retailleau. 


Algérie: la relance de la relation décriée par la droite

Cette photo prise le 25 août 2022 montre les drapeaux français et algérien avant l'arrivée du président français à Alger pour une visite officielle  afin d'aider à rétablir les liens avec l'ancienne colonie française, qui célèbre cette année le 60e anniversaire de son indépendance. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Cette photo prise le 25 août 2022 montre les drapeaux français et algérien avant l'arrivée du président français à Alger pour une visite officielle afin d'aider à rétablir les liens avec l'ancienne colonie française, qui célèbre cette année le 60e anniversaire de son indépendance. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • La droite a dénoncé mardi la relance de la relation bilatérale avec l'Algérie en minimisant son impact sur les obligations de quitter le territoire (OQTF).
  • Selon l'élu des Alpes-Maritimes, cette conversation entre les deux chefs d'État signifie « que les ministres n'ont aucun pouvoir, M. Retailleau en premier ».

PARIS : La droite a dénoncé mardi la relance de la relation bilatérale avec l'Algérie en minimisant son impact sur les obligations de quitter le territoire (OQTF), Laurent Wauquiez déplorant « une riposte très provisoire » et Éric Ciotti, allié du RN, dénonçant une relation « insupportable » entre les deux pays.

« La riposte était très graduée et en plus très provisoire », a réagi Laurent Wauquiez sur X au lendemain de la conversation entre les présidents français Emmanuel Macron et algérien Abdelmadjid Tebboune, qui ont acté une relance de la relation bilatérale, après des mois de crise.

Lors de la réunion du groupe des députés LR, l'élu de Haute-Loire, qui brigue la présidence du parti face au ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, s'est dit convaincu que les autorités algériennes n'accepteront pas les OQTF.

« On va se retrouver dans 90 jours avec les OQTF dangereux qui seront dans la nature. Nous ne pouvons pas l'accepter », a déploré le député de Haute-Loire.

De son côté, Éric Ciotti, l'ancien président des LR alliés avec le RN, a directement ciblé le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau sur CNews, lui reprochant de n'avoir montré que « des petits muscles face à Alger ».

Selon l'élu des Alpes-Maritimes, cette conversation entre les deux chefs d'État signifie « que les ministres n'ont aucun pouvoir, M. Retailleau en premier ».

« La relation privilégiée Macron-Algérie depuis 2016 perdure. Et cette relation est insupportable, parce qu'elle traduit un recul de notre pays. »

Les deux présidents, qui se sont entretenus le jour de l'Aïd el-Fitr marquant la fin du ramadan, ont marqué « leur volonté de renouer le dialogue fructueux », selon un communiqué commun.

La reprise des relations reste toutefois subordonnée à la libération de l'écrivain Boualem Sansal et à des enjeux de politique intérieure dans les deux pays.