Accident d'un Boeing en Indonésie: les deux boîtes noires localisées

Les secouristes indonésiens agrippant ce qui semble être les débris de l’avion qui s’est abîmé en mer (Photo, Ajeng Dinar ULFIANA/Reuters).
Les secouristes indonésiens agrippant ce qui semble être les débris de l’avion qui s’est abîmé en mer (Photo, Ajeng Dinar ULFIANA/Reuters).
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Publié le Dimanche 10 janvier 2021

Accident d'un Boeing en Indonésie: les deux boîtes noires localisées

  • Un Boeing effectuant un vol intérieur s'est abîmé en mer avec 62 personnes à bord
  • Aucun détail n'a été donné à ce stade sur les causes possibles de l'accident par les autorités qui ont lancé de vastes opérations de recherches

JAKARTA: Les deux boîtes noires du Boeing qui s'est abîmé en mer au large de Jakarta avec 62 personnes à bord ont été localisées dimanche, ont annoncé les autorités indonésiennes, une étape importante pour aider les enquêteurs à déterminer les causes de l'accident. 

« Nous avons localisé la position des boîtes noires, toutes les deux, a indiqué Soerjanto Tjahjanto, chef du comité de sécurité des Transports.  

Les plongeurs, qui ont repêché depuis le matin des restes humains, des débris et des vêtements, « vont commencer à les chercher et j'espère que cela ne prendra pas longtemps avant de les récupérer, a-t-il noté. 

Le Boeing 737-500 de la compagnie indonésienne Sriwijaya Air a plongé en mer au large de la capitale indonésienne samedi vers 14H40 heure locales (07H40 GMT), quelques minutes à peine après avoir décollé de Jakarta. 

Aucun détail n'a été donné à ce stade sur les causes possibles de l'accident par les autorités. 

Le président indonésien Joko Widodo a fait part de « ses profondes condoléances et appelé ses concitoyens à prier ensemble pour que les victimes soient retrouvées. 

Les secours ont indiqué avoir récupéré cinq sacs contenant des restes humains ainsi que ce qui apparaît comme étant des morceaux de fuselage et des débris. 

Des premiers débris ont été ramenés au principal port de Jakarta, dont un pneu d'avion et un vêtement rose d'enfant, a observé une journaliste. 

Parmi les passagers se trouvaient Beben Sofian, une Indonésienne de 59 ans avec son mari Dan Razanah, 58 ans. 

« Ils ont fait un selfie et l'ont envoyé à leurs enfants avant de décoller, a indiqué leur neveu Hendra. 

Cinquante passagers, dont 10 enfants, et les 12 membres de l'équipage se trouvaient à son bord, tous des Indonésiens. 

Le vol SJ182 devait atterrir à Pontianak, sur la partie indonésienne de l'île de Bornéo, un vol de 90 minutes. 

Mais l'appareil parti de l'aéroport international de Jakarta Soekarno-Hatta a disparu des radars très peu de temps après le décollage, alors qu'il se trouvait au-dessus de la mer de Java, au large de la capitale indonésiennes. 

Samedi soir les proches des passagers attendaient des nouvelles dans l'angoisse. 

« J'ai quatre membres de ma famille dans l'avion, ma femme et mes trois enfants, a raconté en larmes Yaman Zai qui les attendait à l'aéroport de Pontianak.  

« Ma femme m'a envoyé une photo du bébé aujourd'hui (...) comment mon coeur pourrait-il ne pas être brisé, a-t-il indiqué. 

Chute brutale 

Selon les données du site internet FlightRadar24, l'appareil a atteint une altitude de près de 11.000 pieds (3.350 mètres) avant de chuter brutalement à 250 pieds. Il a alors perdu le contact avec la tour de contrôle. 

Le ministre des Transports indonésien Budi Karya Sumadi a indiqué samedi que l'appareil avait semblé dévier de sa trajectoire juste avant de disparaître des radars. 

Le mauvais temps, une erreur de pilotage ou des problèmes techniques, ont pu être des facteurs dans cet accident, a estimé Gerry Soejatman, un analyste de l'aviation basé à Jakarta. 

« Mais il est encore trop tôt pour conclure quoi que ce soit. « Quand on aura retrouvé la boîte noire, on pourra commencer à assembler le puzzle, a-t-il indiqué. 

Des pêcheurs qui se trouvaient près du site, cités par CNN Indonesia et d'autres médias locaux, ont dit avoir entendu au moins une explosion au moment de l'accident, ce que les autorités n'ont pas confirmé. 

En octobre 2018, 189 personnes étaient mortes dans le crash d'un Boeing 737 MAX qui s'était abîmé dans la mer de Java douze minutes après son décollage. 

Un accident impliquant le même modèle d'avion en Ethiopie a débouché sur l’immobilisation pendant des mois de ce type d'avion et le constructeur aéronautique américain s'est vu infliger cette semaine une amende de 2,5 milliards de dollars pour avoir induit en erreur les autorités au cours du processus d'approbation de cet appareil. 

L'avion de Sriwijaya n'appartient pas à la nouvelle génération controversée de Boeing 737 MAX mais est un Boeing 737 « classique, vieux de 26 ans. 

Le secteur du transport aérien en Indonésie a régulièrement connu des tragédies ces dernières années et plusieurs compagnies aériennes de ce pays ont été interdites en Europe dans le passé. 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.