Le ministre libanais des A.E. rencontre les émissaires de l'ONU, de la France et des États-Unis pour tenter d'éviter une guerre généralisée

Des gens circulent devant les décombres d'un bâtiment détruit par un précédent bombardement israélien dans le village de Yaroun, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 21 juin 2024. (AFP)
Des gens circulent devant les décombres d'un bâtiment détruit par un précédent bombardement israélien dans le village de Yaroun, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 21 juin 2024. (AFP)
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Publié le Samedi 22 juin 2024

Le ministre libanais des A.E. rencontre les émissaires de l'ONU, de la France et des États-Unis pour tenter d'éviter une guerre généralisée

  • Le Liban compte sur le succès des efforts diplomatiques américains pour éviter une guerre généralisée
  • L'ancien ambassadeur aux États-Unis déclare à Arab News : « Personne n'a intérêt à une guerre ouverte »

BEYROUTH : Le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a rencontré vendredi l'ambassadeur français Hervé Magro, la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, et l'ambassadrice américaine Lisa Johnson.

Le ministre a réitéré l'appel du Liban à la pleine mise en œuvre de la résolution 1701 des Nations unies.

Mme Hennis-Plasschaert a déclaré qu'un conflit plus large avec Israël était évitable lors de sa visite aux soldats de la paix de l'ONU au Sud-Liban.

Vendredi également, il a été annoncé que la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, ferait la navette entre le Liban, Israël et la Cisjordanie.

Préoccupé par le risque de voir la guerre d'Israël contre Gaza s'étendre à toute la région, le président américain Joe Biden a dépêché son envoyé spécial Amos Hochstein pour entamer un nouveau cycle de diplomatie la semaine dernière.

Hochstein a appelé à une désescalade « urgente » lors de ses entretiens avec le Liban et Israël mardi, informant les deux parties que « la menace d'une guerre totale persiste et doit être évitée ».

Il est généralement admis au Liban que Hochstein a convaincu Israël de s'abstenir d'intensifier ses actions militaires contre le Liban pour le moment.

Lors d'une réunion avec des responsables israéliens en visite, notamment le conseiller à la sécurité nationale Tzachi Hanegbi et le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer à Washington jeudi, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a souligné l'importance « d'éviter une nouvelle escalade au Liban et de parvenir à une résolution diplomatique qui permette aux familles israéliennes et libanaises de retourner dans leurs foyers », selon un communiqué.

Selon son porte-parole, Matthew Miller, Blinken a également souligné « l'engagement inébranlable des États-Unis en faveur de la sécurité d'Israël ».

Lors de ses entretiens à Beyrouth, Hochstein aurait rassuré le Premier ministre libanais Najib Mikati en lui affirmant que la proposition de Biden en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza était accueillie favorablement et que le Qatar s'efforçait de la concrétiser.

Hochstein aurait également dit à Mikati que « les choses sont sous contrôle et positives en ce qui concerne la guerre entre le Liban et Israël ».

L'ancien ambassadeur libanais à Washington, Riad Tabbarah, a qualifié les menaces de guerre de « simple coup d'éclat ».

 Il a précisé à Arab News : « Depuis le début des opérations militaires sur le front sud, il y a environ neuf mois, les Libanais entendent dire que la guerre est imminente, mais elle ne se produit jamais ».

« Au cours des négociations diplomatiques, il est courant que les deux parties subissent des pressions et des menaces », a-t-il poursuivi. « Il semble que de nombreuses et diverses négociations se déroulent en coulisses, y compris des discussions entre les Américains et les Iraniens, ainsi qu'entre les Américains et le Hezbollah ».

Tabbarah a reconnu l'imprudence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et a déclaré que le dirigeant israélien « avait deux options - soit la guerre, soit la prison. Il est soumis à une forte pression, notamment de la part des familles des otages ».

Tabbarah a fait remarquer qu'il y avait des limites à ce que l'action militaire peut accomplir. « Nous nous souvenons encore du moment où l'ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon a franchi ces limites en 1982 en fixant comme objectif la ligne du Litani. Cependant, il est allé plus loin et a atteint Beyrouth. En conséquence, les puissances internationales se sont unies pour le ramener à la ligne Litani ».

« Personne n'a intérêt à la guerre », a-t-il poursuivi. « Les Américains, les Européens et les Iraniens travaillent dans la direction opposée. La tendance générale est d'éviter l'escalade vers une guerre ouverte ».

Les opérations militaires sur le front libanais ont considérablement diminué vendredi, bien que les environs de Naqoura, dans le secteur ouest, aient été la cible de l'artillerie israélienne, provoquant l'incendie d'une maison. Dans la matinée, un raid militaire israélien a visé la ville de Wazzani.

Le Hezbollah a fait une série d'annonces sur ses opérations, qui étaient « concentrées sur des cibles spécifiques dans le cadre des règles d'engagement ».

Le Hezbollah a attaqué les sites de Ramtha et de Samaka dans les collines libanaises occupées de Kfar Shouba, le site de Zabadine dans les fermes libanaises occupées de Shebaa, et a mené une attaque aérienne à l'aide de drones sur le site naval de Ras Al-Naqoura, visant des lieux où se trouve du personnel militaire israélien.

Le ministère libanais de la Santé a indiqué que, jusqu'au 19 juin, il avait enregistré un total de 1 774 victimes, dont 432 morts, causées par les attaques israéliennes.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Les autorités présentent l'innovation en matière de santé lors de l'exposition de Riyad

Le pavillon de l'Autorité du Croissant-Rouge saoudien à l'exposition mondiale sur la santé à Riyad (SPA).
Le pavillon de l'Autorité du Croissant-Rouge saoudien à l'exposition mondiale sur la santé à Riyad (SPA).
Pavillon de l'université du Roi Saud à l'exposition mondiale sur la santé à Riyad. (SPA)
Pavillon de l'université du Roi Saud à l'exposition mondiale sur la santé à Riyad. (SPA)
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  • Le pavillon du ministère a présenté aux visiteurs des initiatives visant à améliorer les soins de santé et à promouvoir la santé dans les communautés militaires.
  • Le Croissant-Rouge saoudien déploie des ambulances technologiques pour améliorer les temps de réponse aux urgences.

RIYADH : Le département des services de santé du ministère de la Défense a participé à l'Exposition mondiale de la santé à Riyad, présentant des modèles de soins de santé innovants et son parcours de transformation numérique.

Le pavillon du ministère a présenté aux visiteurs des initiatives visant à améliorer les soins de santé et à promouvoir la santé dans les communautés militaires. L'exposition avait pour thème « Investir dans la santé » et s'est tenue au Riyadh Exhibition and Convention Center, à Malham, du 21 au 23 octobre.

Le pavillon a également mis en avant les efforts en matière de transplantation d'organes, le rôle humanitaire et la sensibilisation des communautés par le biais du programme d'évacuation médicale aérienne, qui facilite le transport des patients à l'intérieur et à l'extérieur du pays.

Pavillon du ministère de la Défense à l'exposition mondiale sur la santé à Riyad. (SPA)
Pavillon du ministère de la Défense à l'exposition mondiale sur la santé à Riyad. (SPA)

Les autorités présentent l'innovation en matière de santé lors de l'exposition de Riyad.

Le Croissant-Rouge saoudien présente des ambulances technologiques pour améliorer les délais d'intervention en cas d'urgence.

Le ministère a également présenté les hôpitaux mobiles, les services de soutien médical militaire et la promotion du rôle des femmes dans les soins infirmiers militaires.

Un accord important a été signé avec la Commission saoudienne des spécialités de santé pour mettre en œuvre le programme de sécurité sanitaire, qui vise à fournir un soutien professionnel au personnel de sécurité sanitaire.

Un autre accord a été conclu avec la National Unified Procurement Co. pour localiser la production d'insuline, soutenant ainsi les efforts du gouvernement pour renforcer les industries médicales et pharmaceutiques dans le Royaume.

L'Autorité du Croissant-Rouge saoudien a également participé à l'événement en présentant des ambulances équipées des dernières technologies afin d'améliorer les délais d'intervention.

Auparavant, le ministre de la Santé, Fahad Al-Jalajel, a visité le pavillon du ministère de l'Intérieur, où il a passé en revue les technologies de l'intelligence artificielle dans les services médicaux, les projets à venir pour les villes médicales et les véhicules cliniques mobiles.

Il a également examiné le véhicule de sécurité électrique Lucid, conçu pour renforcer la sécurité routière, et les efforts déployés en matière de préservation de l'environnement.

Les gardes-frontières présentent aux visiteurs de l'exposition les technologies de recherche et de sauvetage sur les sites de plongée, le dispositif d'appel de détresse et la bouée de sauvetage intelligente. (SPA)
Les gardes-frontières présentent aux visiteurs de l'exposition les technologies de recherche et de sauvetage sur les sites de plongée, le dispositif d'appel de détresse et la bouée de sauvetage intelligente. (SPA)

Les gardes-frontières ont également présenté des technologies de recherche et de sauvetage, des dispositifs de détresse et des bouées de sauvetage intelligentes au pavillon du ministère.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le KFSHRC rend hommage aux scientifiques figurant sur la liste des chercheurs les plus cités de Stanford

Vingt-huit scientifiques du KFSHRC figurent sur la liste des 2 % de chercheurs les plus cités par Stanford. Une cérémonie en l'honneur de leurs réalisations s'est tenue lors de l'exposition sur la santé mondiale à Riyad. (Photo fournie)
Vingt-huit scientifiques du KFSHRC figurent sur la liste des 2 % de chercheurs les plus cités par Stanford. Une cérémonie en l'honneur de leurs réalisations s'est tenue lors de l'exposition sur la santé mondiale à Riyad. (Photo fournie)
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  • Vingt-huit scientifiques du KFSHRC figurent sur la liste des 2 % de chercheurs les plus cités par Stanford. Une cérémonie en l'honneur de leurs réalisations s'est tenue lors de l'exposition sur la santé mondiale à Riyad. (Photo fournie)
  • Le Dr Majid Al Fayyadh, directeur général du KFSHRC, a déclaré : « Nous sommes fiers de cette réussite, qui reflète les efforts continus et la vision ambitieuse que nous défendons au KFSHRC.

RIYADH : Le King Faisal Specialist Hospital and Research Center célèbre la reconnaissance de 28 de ses scientifiques dans la liste de l'université Stanford des 2 % des chercheurs les plus cités au monde dans diverses disciplines au cours de l'année écoulée. 

La liste a été célébrée au pavillon du KFSHRC lors de l'exposition sur la santé mondiale, qui s'est achevée mercredi.

L'exposition a attiré de nombreux dirigeants et experts du monde entier dans le domaine de la santé.

Le Dr Majid Al Fayyadh, directeur général du KFSHRC, a déclaré : « Nous sommes fiers de cette réussite, qui reflète les efforts continus et la vision ambitieuse que nous défendons au KFSHRC. Elle reflète également l'engagement national plus large en faveur de la recherche, de l'innovation et du progrès dans le secteur des soins de santé. Nous réaffirmons notre volonté de poursuivre nos efforts au service de l'humanité et d'élever les normes en matière de soins de santé à des niveaux sans précédent. »

L'université Stanford publie chaque année une liste de 180 000 chercheurs représentant les 2 % les plus performants au monde dans 28 domaines, dont les travaux ont été les plus cités dans des revues scientifiques internationales. 

Cette liste est considérée comme une référence fiable pour évaluer la qualité de la production scientifique et est largement respectée au sein de la communauté universitaire mondiale.

Dans son pavillon de l'exposition sur la santé mondiale, le KFSHRC présente ses dernières innovations et solutions en matière de soins de santé, notamment l'unité mobile de traitement des accidents vasculaires cérébraux, qui accélère le traitement des patients, réduit les handicaps et abaisse les taux de mortalité. 

Le KFSHRC a été classé premier au Moyen-Orient et en Afrique et 20ᵉ au niveau mondial dans la liste des 250 meilleurs centres médicaux universitaires du monde pour la deuxième année consécutive. Il a également été reconnu comme la marque de soins de santé la plus précieuse du Royaume et du Moyen-Orient selon le classement 2024 Brand Finance. 

Il a également été classé parmi les 250 meilleurs hôpitaux du monde et inclus dans la liste des meilleurs hôpitaux intelligents du monde pour 2025 par le magazine Newsweek.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Gaza : la vaccination contre la polio reportée en raison de bombardements intensifs, selon l'OMS

L'OMS avait demandé mercredi à Israël de lui permettre d'achever en toute sécurité la deuxième vague de vaccination contre la polio dans la bande de Gaza, en particulier dans sa partie nord. (AFP)
L'OMS avait demandé mercredi à Israël de lui permettre d'achever en toute sécurité la deuxième vague de vaccination contre la polio dans la bande de Gaza, en particulier dans sa partie nord. (AFP)
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  • "Les conditions actuelles (...) font qu'il est impossible pour les familles d'emmener en toute sécurité leurs enfants se faire vacciner et pour les agents de santé d'exercer leur travail", a indiqué l'OMS dans un communiqué
  • Pour justifier cette suspension, l'OMS invoque "l'escalade de la violence, des bombardements intensifs, des ordres de déplacement massif et de l'absence de pauses humanitaires assurées dans la majeure partie du nord de la bande de Gaza"

GENEVE: L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé le report de la campagne de vaccination contre la polio qui devait débuter mercredi dans le nord de Gaza en raison de "bombardements intensifs" menés par l'armée israélienne.

"Les conditions actuelles (...) font qu'il est impossible pour les familles d'emmener en toute sécurité leurs enfants se faire vacciner et pour les agents de santé d'exercer leur travail", a indiqué l'OMS dans un communiqué.

Pour justifier cette suspension, l'OMS invoque "l'escalade de la violence, des bombardements intensifs, des ordres de déplacement massif et de l'absence de pauses humanitaires assurées dans la majeure partie du nord de la bande de Gaza".

L'OMS avait demandé mercredi à Israël de lui permettre d'achever en toute sécurité la deuxième vague de vaccination contre la polio dans la bande de Gaza, en particulier dans sa partie nord.

Ce second cycle de la campagne avait commencé lundi dans le centre de la bande de Gaza, avec pour objectif d'atteindre environ 590.000 enfants de moins de 10 ans dans l'ensemble de ce territoire.

Depuis le début du second cycle, quelque 442.855 enfants de moins de 10 ans ont été vaccinés dans le centre et le sud de la bande de Gaza, avec un taux de couverture de 94%. Par ailleurs, 357.802 enfants âgés de deux à dix ans ont reçu des suppléments de vitamine A.

Mais l'OMS prévient que le niveau d'immunité est plus faible si la deuxième dose est administrée plus de six semaines après la première.

Après la découverte du premier cas de polio - et pour l'heure le seul - dans la bande de Gaza en 25 ans, l'OMS a entamé une campagne de grande ampleur le 1er septembre pour empêcher la survenue d'une épidémie.

Généralement transmis par les eaux usées et l'eau contaminée, le poliovirus est hautement infectieux. Il peut provoquer des déformations et des paralysies, et est potentiellement mortel, affectant principalement les enfants de moins de cinq ans.

"Il est impératif d'arrêter l'épidémie de polio dès que possible, avant que d'autres enfants ne soient paralysés et que le poliovirus ne se propage davantage", a déclaré l'agence onusienne pour la santé.

"Il est donc crucial que la campagne de vaccination dans le nord de Gaza soit facilitée par la mise en œuvre des pauses humanitaires", a-t-elle ajouté.

L'ensemble de la bande de Gaza est ravagé par la guerre entre le Hamas et Israël qui dure depuis plus d'un an et qui a été déclenchée par l'attaque sans précédent de ce mouvement islamiste palestinien contre Israël, le 7 octobre 2023.