RIYAD: Les réserves internationales de l’Arabie saoudite ont atteint 1 750 milliards de riyals saoudiens (1 riyal = 0,25 euro) au mois de mai, soit le niveau le plus élevé depuis dix-huit mois, et elles ont enregistré une augmentation annuelle de 6%, selon de nouvelles données.
Les chiffres publiés par la Banque centrale saoudienne (Sama) révèlent que ces avoirs englobent l’or monétaire, les droits de tirage spéciaux (DTS), la position de réserve du Royaume au Fonds monétaire international (FMI) et les réserves de change.
Selon les chiffres du mois de mai, les avoirs internationaux en devises, notamment les devises et les dépôts à l’étranger ainsi que les investissements dans des titres étrangers, représentaient 95% du total, soit 1 660 milliards de riyals. Ils ont également connu une hausse de 6% au cours de cette période.
Les DTS comptaient pour 4% du total, s’élevant à 77,68 milliards de riyals, et ils ont progressé de 0,3% au cours de la même période.
Créés par le FMI pour compléter les réserves officielles existantes des pays membres, les DTS tirent leur valeur d’un panier de grandes devises: le dollar américain, l’euro, le yuan chinois, le yen japonais et la livre sterling. Ils peuvent être échangés entre gouvernements contre des devises librement utilisables en cas de besoin.
Les DTS fournissent des liquidités supplémentaires, stabilisent les taux de change, servent d’unité de compte, facilitent le commerce international et favorisent la stabilité financière.
La position de réserve de l’Arabie saoudite au FMI s’est élevée à 12,72 milliards de riyals, mais elle a diminué de 14% au cours de cette période. Cette catégorie représente essentiellement le montant qu’un pays peut retirer du FMI sans condition.
Au mois de mars, l’agence de notation financière Fitch Ratings a annoncé qu’elle avait confirmé la note de défaut émetteur à long terme en devises de l’Arabie saoudite à «A+» avec une perspective stable.
L’agence souligne que la position du Royaume reflète la solidité de ses bilans budgétaires et extérieurs. Elle constate par ailleurs une amélioration de la gouvernance grâce aux réformes sociales et économiques et aux efforts visant à renforcer l’efficacité des institutions gouvernementales.
Les notes de l’Arabie saoudite sont renforcées par la solidité de ses bilans budgétaires et extérieurs, avec un ratio dette publique/PIB et des actifs étrangers nets souverains nettement supérieurs aux médianes «A» et «AA», des réserves budgétaires substantielles sous forme de dépôts, ainsi que d’autres actifs du secteur public.
Selon l’agence, le Royaume bénéficie de réserves budgétaires considérables et affiche l’un des ratios les plus élevés de couverture de la dette par les réserves parmi les émetteurs souverains notés, soit seize mois et demi de paiements extérieurs courants.
Fitch prévoit que les réserves diminueront pour atteindre une moyenne de 420 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro) d’ici à 2024-2025 en raison du recul de l’excédent de la balance courante, compensé par des investissements provenant d’entités telles que le Fonds public d’investissement (PIF).
En outre, les actifs étrangers nets souverains devraient rester supérieurs à 50% du PIB au cours de cette période, dépassant la médiane «A» de 6%.
Dans un rapport publié au mois de juin, le FMI a salué la «transformation économique sans précédent» de l’Arabie saoudite, attribuant son succès à des politiques gouvernementales prudentes et à des efforts de diversification efficaces.
Il a également souligné que la forte demande intérieure, les réformes financières en cours et les politiques environnementales constituaient des atouts majeurs dans l’évolution du paysage économique du Royaume.
À la suite de sa visite officielle dans le pays, le FMI a prévu que la croissance du PIB de l’Arabie saoudite va s’accélérer de près de 4,5% d’ici à 2025 et se stabilisera à 3,5% par an à moyen terme.
La croissance non pétrolière devrait atteindre 3,5% en 2024 avant d’augmenter davantage à partir de 2025. Malgré une baisse prévue de la production pétrolière en 2024 en raison des réductions de production, on s’attend à une reprise en 2025.
Le FMI affirme que les efforts de diversification de l’Arabie saoudite donnent des résultats positifs et il insiste sur la nécessité de maintenir la dynamique de croissance non pétrolière, de garantir la stabilité financière et d’améliorer la compétitivité des entreprises.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com