« Un jour historique » : les Mexicains sur le point d'élire leur première présidente

Au Mexique, où 98,3 millions de personnes sont inscrites sur les listes électorales selon l'Institut national électoral (INE), les bulletins de vote prévoient une case vide permettant de voter pour des candidats non enregistrés. (AFP).
Au Mexique, où 98,3 millions de personnes sont inscrites sur les listes électorales selon l'Institut national électoral (INE), les bulletins de vote prévoient une case vide permettant de voter pour des candidats non enregistrés. (AFP).
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Publié le Lundi 03 juin 2024

« Un jour historique » : les Mexicains sur le point d'élire leur première présidente

  • En trois mois de campagne, l'ex-maire de Mexico, candidate du Mouvement pour la régénération nationale (Morena), a régulièrement devancé de 17 points en moyenne sa rivale de centre-droit, Xochitl Galvez
  • Au Mexique, où 98,3 millions de personnes sont inscrites sur les listes électorales selon l'Institut national électoral (INE), les bulletins de vote prévoient une case vide permettant de voter pour des candidats non enregistrés

MEXICO: Le Mexique se rend aux urnes dimanche et s'apprête à élire, sauf coup de théâtre, la première femme présidente de l'histoire du pays, gangréné par la violence lié au narcotrafic et où l'ONU décompte une dizaine de féminicides par jour.

"Un jour historique. Je me sens très contente", a déclaré à la presse la favorite de l'élection présidentielle, la candidate de la gauche au pouvoir Claudia Sheinbaum , après avoir voté dans le sud de la capitale Mexico.

En trois mois de campagne, l'ex-maire de Mexico, candidate du Mouvement pour la régénération nationale (Morena), a régulièrement devancé de 17 points en moyenne sa rivale de centre-droit, Xochitl Galvez, soutenue par une coalition de trois partis.

Claudia Sheinbaum a confié qu'elle n'avait pas voté pour elle-même à la présidentielle, mais pour une pionnière de la gauche mexicaine, Ifigenia Martinez, 93 ans, en hommage à sa lutte. "Que vive la démocratie!", a conclu Mme Sheinbaum.

Au Mexique, où 98,3 millions de personnes sont inscrites sur les listes électorales selon l'Institut national électoral (INE), les bulletins de vote prévoient une case vide permettant de voter pour des candidats non enregistrés.

"Je suis très optimiste", a déclaré la candidate de l'opposition Xochitl Galvez après avoir voté. L'ex-sénatrice de centre-droit a déclaré pendant la campagne qu'elle misait sur un "vote caché" en sa faveur, qui aurait échappé aux sondages.

Mme Galvez a voté après avoir longtemps attendu sous un soleil de plomb, comme beaucoup de Mexicains. Plusieurs bureaux de vote ont ouvert avec du retard en plusieurs endroits du pays, d'après des témoignages rapportés par Milenio TV.

« Le temps des femmes »

Le troisième candidat, Jorge Alvarez Maynez, 38 ans, a emmené son jeune fils dans l'isoloir pour une leçon de civisme.

"C'est une démocratie imparfaite (...) mais nous avons avancé en tant que pays", a déclaré le représentant du Mouvement citoyen (MC) après avoir voté.

La violence a rattrapé la journée électorale dans le plus grand pays hispanophone du monde, où ont lieu également des élections au niveau local, avec l'assassinat d'un candidat à un mandat dans l'Etat du Michoacan (ouest).

Israel Delgado, 35 ans, a été tué par balle dans la nuit de samedi à dimanche. Avant lui, au moins 25 candidats avaient été assassinés, d'après le comptage de l'AFP.

De Cancun (sud-est) à Mexico, les files ont commencé à se former dès l'ouverture des bureaux de vote à 08h00 locales (14h00 GMT pour Mexico).

"Je crois que ça va être historique en terme de participation", affirme Ana Hernandez, 28 ans, politologue, devant un bureau de vote dans la capitale.

Clemencia Hernandez, femme de ménage de 55 ans, s'apprête à voter pour Caudia Sheibaum à Mexico. "Une femme présidente représentera une transformation et espérons qu'elle fasse davantage pour ce pays. Ici la violence contre les femmes est à 100%. Beaucoup de femmes sont soumises par leurs partenaires, qui ne les laissent pas sortir de la maison pour travailler", dit-elle.

"Aucun gouvernement avant ne s'était préoccupé autant des personnes âgées", argumente-t-elle, en référence au président sortant Andres Manuel Lopez Obrador, le mentor politique de Claudia Sheinbaum.

Eunice Carlos, retraitée de 70 ans qui attend de voter dans le quartier résidentiel de Polanco, juge au contraire que M. Lopez Obrador a été "un président très néfaste, en premier lieu parce qu'il nous a divisés". "Mon vote va en faveur de la démocratie avec Xochitl Galvez".

Les électeurs sont également appelés à renouveler le Congrès et le Sénat, à choisir les gouverneurs dans neuf des 32 Etats et à désigner des députés locaux et maires.

En tout, 20.000 postes sont à pourvoir lors de ces élections à un tour. Les premières tendances pour la présidentielle seront connues quelques heures après la fermeture des bureaux de vote sur la côte Pacifique.

"C'est le temps des femmes et de la transformation", a proclamé Claudia Sheinbaum, portée par la popularité du président sortant, lors de son dernier rassemblement de campagne mercredi à Mexico.

"Cela veut dire vivre sans peur et être libres de violences", a ajouté Mme Sheinbaum. Chaque jour, une moyenne de neuf à dix femmes sont assassinées au Mexique, selon l'ONU Femmes.

D'origine modeste, née d'un père indigène, cheffe d'entreprise, sa rivale Xochitl Galvez a dénoncé l'échec de la politique de sécurité du gouvernement sortant, parlant de "186.000 personnes assassinées et 50.000 personnes disparues" depuis 2018.

Violence des cartels

La lutte contre la violence des cartels, des gangs et des bandes sera le premier défi de la future présidente, d'après Michael Shifter, chercheur au centre d'analyse Dialogo Interamericano, dont le siège est à Washington.

Au total, quelque 450.000 personnes ont été assassinées depuis 2006, quand l'ex-président Felipe Calderon a envoyé l'armée contre les cartels.

Mme Sheinbaum a promis de poursuivre la politique actuelle, qui consiste à s'attaquer aux causes de la violence plutôt que le tout-répressif, tout en luttant contre "l'impunité". Mme Galvez a déclaré qu'elle voulait en finir avec les "accolades" aux cartels.

Elections au Mexique: les clés de la victoire de Claudia Sheinbaum

Une personnalité solide, sérieuse et crédible, portée par le charisme du président sortant et l'ancrage de son parti, face à l'opposition discréditée: Claudia Sheinbaum, élue dimanche première femme présidente dans l'histoire du Mexique, a bénéficié d'un alignement des planètes dans sa marche vers les sommets de l'Etat.

La nouvelle figure de la gauche en Amérique latine est une scientifique de 61 ans, titulaire d'un doctorat en ingénierie énergétique, membre dans les années 2000 d'un panel du GIEC sur l'atténuation du changement climatique.

La scientifique mexicaine est loin d'être novice en politique. Elue après un an de campagne, elle avait dès septembre remporté haut la main une sorte de primaire à gauche face à cinq hommes.

La présidente, qui prendra ses fonctions le 1er octobre, a été maire de Mexico (2018-2023), où elle se félicite d'avoir réduit la criminalité dans la mégapole de neuf millions d'habitants.

Elle avait été auparavant maire de district (2015-18) et responsable de l'environnement (2000-2006).

La victoire de Claudia Sheinbaum est due "à son engagement en faveur de sujets populaires comme l'énergie renouvelable et l'éducation, et à son expérience à la tête du gouvernement de la ville de Mexico", commente Michael Shifter, chercheur au centre d'analyse Diálogo Interamericano.

Le journaliste et universitaire Carlos Bravo Regidor met aussi en avant sa fidélité au président sortant Andres Manuel Lopez Obrador, qui termine son mandat avec 66% d'opinions favorables sur son action.

"C'est ce qu'elle appelle +construire le second étage de la transformation+. C'était un message clair et facile à comprendre, radical, qui à force de répétition et de discipline a réussi à pénétrer (dans les esprits)", d'après l'expert.


Le patron de Telegram, Pavel Durov, qualifie l'arrestation française de «  malavisée  »

Pavel Durov a été arrêté par les autorités françaises à l'aéroport du Bourget à Paris le mois dernier et interrogé pendant quatre jours. (Reuters/File)
Pavel Durov a été arrêté par les autorités françaises à l'aéroport du Bourget à Paris le mois dernier et interrogé pendant quatre jours. (Reuters/File)
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  • La plateforme n'est pas un "paradis anarchique", selon un entrepreneur de Dubaï
  • Pavel Durov est accusé d'avoir permis à Telegram d'être utilisé pour des activités criminelles

LONDRES: Le patron de Telegram, Pavel Durov, a répondu publiquement à ce qu'il qualifie d’accusations "malavisées" portées contre lui par les autorités françaises, en défendant sa plateforme et son leadership dans ses premiers commentaires depuis son arrestation.

Dans un message publié sur les réseaux sociaux jeudi, Durov a critiqué l'enquête judiciaire qui a conduit à des accusations préliminaires et l'a accusé d'avoir permis que Telegram soit utilisé pour des activités criminelles.

Ces accusations ont été portées dans le cadre d'une enquête sur la complicité présumée de la plateforme dans la publication de matériel pédopornographique et le trafic de drogues.

Durov, qui possède les nationalités émirienne, française et russe, a déclaré que l'action en justice devait viser la plateforme, et non son PDG.

"Utiliser des lois datant de l'ère pré-smartphone pour accuser un PDG de crimes commis par des tiers sur la plateforme qu'il gère est une approche erronée", a-t-il déclaré.

"Construire des technologies est déjà assez difficile. Aucun innovateur ne construira de nouveaux outils s'il sait qu'il peut être tenu personnellement responsable des abus potentiels de ces outils.

Tout en reconnaissant que Telegram était confronté à des défis en raison de sa croissance rapide, Durov a déclaré qu'il ne s'agissait pas d'une "sorte de paradis anarchique" et que les efforts de l'entreprise pour modérer les contenus préjudiciables comprenaient la suppression de millions de messages chaque jour et la publication de rapports de transparence.

La plateforme travaille avec des ONG pour résoudre les problèmes urgents de modération, ce qui est devenu un "objectif personnel", et d'autres mises à jour seront publiées prochainement, a-t-il déclaré.

Le mois dernier, Durov a été arrêté par les autorités françaises à l'aéroport du Bourget, à Paris, et interrogé pendant quatre jours.

Il a été libéré contre une caution de 5 millions d'euros (5,55 millions de dollars), mais doit se présenter au poste de police deux fois par semaine. Le gouvernement des Émirats arabes unis a pris contact avec les autorités françaises à ce sujet.

Durov a déclaré qu'au cours de sa garde à vue, on lui a dit qu’il "pouvait être personnellement responsable de l'utilisation illégale de Telegram par d'autres personnes, parce que les autorités françaises n'ont pas reçu de réponses de Telegram. C'était surprenant pour plusieurs raisons".

La plateforme avait un représentant officiel dans l'Union européenne qui répondait aux demandes de l'UE et disposait d'une adresse électronique publique, a-t-il déclaré.

"Les autorités disposaient de nombreux moyens de me joindre pour obtenir de l'aide".

Il poursuit: "En tant que citoyen français, j'étais souvent invité au consulat de France à Dubaï. Il y a quelque temps, lorsque cela m'a été demandé, je les ai personnellement aidés à mettre en place une ligne d'assistance téléphonique avec Telegram pour faire face à la menace terroriste en France".

Il a reconnu qu'il était difficile de créer "un processus cohérent à l'échelle mondiale" et a déclaré qu'il avait été difficile de trouver le bon équilibre entre la protection de la vie privée et la sécurité en raison de la diversité des législations.

"Nous nous sommes engagés à collaborer avec les régulateurs pour trouver le bon équilibre... Tout cela ne signifie pas que Telegram est parfait... Mais nous avons toujours été ouverts au dialogue".

 


En quête d'armes, Zelensky s'assure le soutien de Meloni

Giorgia Meloni a averti que laisser tomber l'Ukraine "n'apportera pas la paix, mais le chaos" et des conséquences économiques "plus graves que ce qu'il en coûte aujourd'hui pour soutenir l'Ukraine". (AFP).
Giorgia Meloni a averti que laisser tomber l'Ukraine "n'apportera pas la paix, mais le chaos" et des conséquences économiques "plus graves que ce qu'il en coûte aujourd'hui pour soutenir l'Ukraine". (AFP).
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  • Cette rencontre a eu lieu en marge du forum économique The European House - Ambrosetti qui a débuté vendredi sur les rives du lac de Come, auquel a participé également le Premier ministre hongrois Viktor Orban
  • S'ils réaffirment régulièrement leur forte solidarité, de nombreux gouvernements sont confrontés à des opinions publiques divisées alors que la guerre s'enlise

CERNOBBIO: La Première ministre italienne Giorgia Meloni a assuré samedi l'Ukraine de son soutien sans faille lors d'une rencontre à Cernobbio avec le président Volodymyr Zelensky, qui réclame davantage d'armes à un moment où Moscou avance sur le front est.

Cette rencontre a eu lieu en marge du forum économique The European House - Ambrosetti qui a débuté vendredi sur les rives du lac de Come, auquel a participé également le Premier ministre hongrois Viktor Orban.

"Nous ne devons pas baisser les bras!", a lancé Mme Meloni devant le parterre du forum économique, sorte de mini-Davos, s'adressant ainsi aux alliés de Kiev mais aussi à une opinion publique qui est, selon elle, "légitimement inquiète de la guerre".

S'ils réaffirment régulièrement leur forte solidarité, de nombreux gouvernements sont confrontés à des opinions publiques divisées alors que la guerre s'enlise.

Giorgia Meloni a averti que laisser tomber l'Ukraine "n'apportera pas la paix, mais le chaos" et des conséquences économiques "plus graves que ce qu'il en coûte aujourd'hui pour soutenir l'Ukraine".

"Il ne faut pas tomber dans le piège de la propagande russe" en croyant que le sort de l'Ukraine était scellé, a-t-elle averti.

Aider l'Ukraine à se défendre contre son voisin puissant a créé les conditions d'une "impasse" dans la guerre permettant des pourparlers de paix, a-t-elle fait valoir.

Lors de la rencontre avec M. Zelensky, Giorgia Meloni a mis l'accent sur "le caractère central du soutien à l'Ukraine dans l'agenda de la présidence italienne du G7 et l'engagement continu en faveur de la défense légitime de l'Ukraine et d'une paix juste et durable", a indiqué la présidence du Conseil italien.

« Paix juste »

"Je remercie Giorgia et le peuple italien pour leur soutien et leurs efforts conjoints en vue de rétablir une paix juste", a écrit le dirigeant ukrainien sur X à l'issue de l'entretien, postant une vidéo de leur rencontre.

Après une visite en Allemagne, où il a participé à la réunion des soutiens internationaux de Kiev et a rencontré le chancelier Olaf Scholz, M. Zelensky est arrivé vendredi soir à Cernobbio pour plaider sa cause en Italie.

Kiev réclame à ses alliés la levée des restrictions pour lui permettre de frapper en profondeur sur le sol russe des cibles militaires jugées "légitimes", comme des bases aériennes d'où décollent les avions bombardant l'Ukraine.

L'Italie soutient les sanctions contre Moscou et fournit des armes à Kiev, mais est cependant opposée, à l'instar de la Hongrie, à leur usage en dehors du territoire ukrainien, à rebours de la plupart des pays européens.

S'adressant aux entrepreneurs réunis à Cernobbio, M. Zelensky avait cependant assuré vendredi que "l'Italie fait tout ce qu'elle peut pour parvenir à la paix, nous ne lui demandons rien de plus que ce qu'elle fait déjà".

La rencontre de Giorgia Meloni avec M. Zelensky visait à rassurer l'Ukraine sur le soutien continu de l'Italie au moment où l'un des partenaires de sa coalition de droite et d'extrême droite, Matteo Salvini, est farouchement opposé à toute incursion de Kiev en territoire russe.

M. Zelensky a martelé vendredi qu'en aucun cas ces armes ne seraient utilisées pour frapper les civils ou les cibles non militaires, même si "ce sont nos ennemis, parce qu'ils soutiennent la politique de Poutine".

Sur la base aérienne américaine de Ramstein en Allemagne, M. Zelensky avait réitéré vendredi sa demande de pouvoir utiliser les armes à longue portée fournies par ses partenaires "non seulement sur le territoire occupé de l'Ukraine, mais aussi sur le territoire russe".

Pas de cessez-le-feu

Viktor Orban, opposé à l'aide occidentale à l'Ukraine et proche du Kremlin, avait indiqué vendredi qu'il s'entretiendrait "bien sûr" avec le président ukrainien à Cernobbio si l'occasion se présentait, mais finalement aucune rencontre n'a eu lieu.

Lors de leur dernier face-à-face à Kiev début juillet, M. Orban avait appelé M. Zelensky à envisager un "cessez-le-feu rapidement".

Le Hongrois a réitéré ses appels à un cessez-le-feu vendredi, aussitôt rejetés par M. Zelensky. "Beaucoup de gens parlent de cessez-le-feu en ce moment" mais le président russe Vladimir Poutine n'a jamais tenu ses engagements passés de faire taire les armes. A chaque fois, "ils ont recommencé à nous tuer sur la ligne de contact", a-t-il dit.

A la réunion des soutiens internationaux de Kiev en Allemagne, Volodymyr Zelensky a réclamé au contraire à ses alliés "plus d'armes" pour repousser les forces russes, "en particulier dans la région de Donetsk", dans l'est de Ukraine.

 


Atterrissage d'urgence d'un avion indien en Turquie après une alerte à la bombe

Au cours du vol, "un des passagers a écrit sur une serviette qu'il y avait une bombe dans l'avion", avant que l'équipage ne soit prévenu et décide d'opérer un atterrissage d'urgence, a ajouté M. Çiftçi. (AFP)
Au cours du vol, "un des passagers a écrit sur une serviette qu'il y avait une bombe dans l'avion", avant que l'équipage ne soit prévenu et décide d'opérer un atterrissage d'urgence, a ajouté M. Çiftçi. (AFP)
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  • Cité par les médias turcs, le gouverneur de la province d'Erzurum, Mustafa Çiftçi, a indiqué que 247 passagers et membres d'équipage se trouvaient à bord de l'avion
  • Les passagers ont été extraits de l'appareil et fouillés un à un avant d'être conduits à l'intérieur de l'aéroport, et une équipe de démineurs a été dépêchée pour inspecter l'intérieur de l'avion et les bagages en soute

ISTANBUL: Un avion de la compagnie indienne Vistara avec 247 personnes à bord a effectué vendredi un atterrissage d'urgence dans l'Est de la Turquie en raison d'une alerte à la bombe, ont indiqué la compagnie et les autorités locales.

"Le vol UK27 reliant Mumbai à Francfort (BOM-FRA) a été détourné vers la Turquie (aéroport d'Erzurum) pour des raisons de sécurité", a indiqué la compagnie aérienne indienne sur le réseau social X.

Cité par les médias turcs, le gouverneur de la province d'Erzurum, Mustafa Çiftçi, a indiqué que 247 passagers et membres d'équipage se trouvaient à bord de l'avion, et annoncé l'interruption temporaire des décollages et atterrissages à l'aéroport d'Erzurum.

Les passagers ont été extraits de l'appareil et fouillés un à un avant d'être conduits à l'intérieur de l'aéroport, et une équipe de démineurs a été dépêchée pour inspecter l'intérieur de l'avion et les bagages en soute, a précisé le gouverneur.

Au cours du vol, "un des passagers a écrit sur une serviette qu'il y avait une bombe dans l'avion", avant que l'équipage ne soit prévenu et décide d'opérer un atterrissage d'urgence, a ajouté M. Çiftçi.