Israël ne décolère pas après la reconnaissance de l'Etat de Palestine par des pays européens

La reconnaissance de l'Etat de Palestine est «une récompense pour le terrorisme», a lancé Benjamin Netanyahu. (AFP)
La reconnaissance de l'Etat de Palestine est «une récompense pour le terrorisme», a lancé Benjamin Netanyahu. (AFP)
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Publié le Jeudi 23 mai 2024

Israël ne décolère pas après la reconnaissance de l'Etat de Palestine par des pays européens

  • L'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont annoncé mercredi leur décision de reconnaître conjointement un Etat palestinien dans l'espoir d'entraîner d'autres pays à faire de même
  • La création d'un Etat palestinien viable apparaît comme une perspective très incertaine en raison notamment de l'absence de pourparlers en ce sens et de la colonisation juive en Cisjordanie occupée

JERUSALEM: Israël ne décolère pas jeudi après la décision de trois pays européens de reconnaître l'Etat de Palestine, en pleine guerre entre son armée et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza où les bombardements se poursuivent.

Tôt jeudi, une équipe de l'AFP a fait état de frappes dans le secteur de Rafah (sud), tandis que des témoins relevaient d'intenses bombardements à Gaza-Ville, dans le nord du territoire ravagé par plus de sept mois de guerre sans répit.

L'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont annoncé mercredi leur décision de reconnaître conjointement un Etat palestinien dans l'espoir d'entraîner d'autres pays à faire de même, alors que la solution à deux Etats est, selon Madrid, "en danger".

La création d'un Etat palestinien viable apparaît comme une perspective très incertaine en raison notamment de l'absence de pourparlers en ce sens et de la colonisation juive en Cisjordanie occupée.

Mais cette reconnaissance est considérée comme une victoire diplomatique pour l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas alors que l'Etat de Palestine est reconnu, selon elle, par 142 des 193 Etats membres de l'ONU, essentiellement non occidentaux.

Et elle constitue un nouveau revers pour Israël après que le procureur de la Cour pénale internationale Karim Khan a demandé des mandats d'arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour des "crimes contre l'humanité" présumés, en même temps que contre les dirigeants du Hamas.

"Israël ne restera pas silencieux sur cette question" de reconnaissance, a tonné le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz, en annonçant la convocation des ambassadeurs d'Espagne, d'Irlande et de Norvège, et le rappel pour consultations des ambassadeurs israéliens dans ces trois pays.

Après leur annonce, la Colombie a confirmé son projet d'ouvrir une ambassade à Ramallah, ville de Cisjordanie occupée où siège l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas.

Début mai, le président colombien, dont le pays était un allié clé d'Israël en Amérique latine, a annoncé la rupture des liens diplomatiques entre les deux pays, qualifiant le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu de "génocidaire" dans sa conduite de la guerre à Gaza.

« Récompense » pour le Hamas 

La reconnaissance de l'Etat de Palestine est "une récompense pour le terrorisme", a lancé Benjamin Netanyahu, un farouche opposant à l'idée d'un tel Etat aux côtés d'Israël. "A ce Mal, on ne peut pas donner un Etat."

"Après que l'organisation terroriste Hamas a perpétré le plus grand massacre de Juifs depuis la Shoah (...) ces pays ont choisi de récompenser le Hamas (...) et de reconnaître un Etat palestinien", a souligné M. Katz.

Les trois Etats européens ont annoncé leur décision alors que la guerre fait rage entre Israël et le Hamas depuis une attaque sans précédent lancée le 7 octobre 2023 par des commandos du mouvement islamiste palestinien infiltrés depuis la bande de Gaza voisine dans le sud d'Israël.

L'attaque a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. Sur les 252 personnes alors emmenées comme otages le 7 octobre, 124 sont toujours retenues à Gaza, dont 37 mortes, selon l'armée.

Les familles de cinq soldates israéliennes otages à Gaza ont autorisé mercredi la diffusion d'images de leur capture, montrant les jeunes femmes, certaines le visage en sang, assises à terre en pyjama, les mains attachées dans le dos par leurs ravisseurs, avant d'être emmenées en jeep.

En riposte à l'attaque, M. Netanyahu a juré d'anéantir le Hamas, son armée lançant une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza, où le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, l'Union européenne et les Etats-Unis, a pris le pouvoir en 2007.

Au moins 35.709 Palestiniens, en majorité des civils, ont péri dans cette offensive, selon le ministère de la Santé du gouvernement du territoire palestinien dirigé par le Hamas.

« Coquilles vides »

Le mouvement islamiste palestinien a salué mercredi reconnaissance comme une "étape importante" et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), seul représentant officiel des Palestiniens sur la scène internationale, a parlé de "moments historiques". Les pays arabes l'ont saluée également.

Mais à Rafah, ville du sud de Gaza soumise à des bombardements quotidiens israéliens, Ahmed Ziad, 35 ans, a dénoncé des "coquilles vides si l'Amérique et les autres pays européens (...) ne soutiennent pas" une telle reconnaissance.

Principal soutien d'Israël, le président américain Joe Biden, a réitéré qu'un "Etat palestinien (devait) voir le jour au travers de négociations directes entre les parties, non par la reconnaissance unilatérale".

« Plus ciblée » à Rafah 

Ces derniers développements interviennent alors que les soldats israéliens poursuivent leurs opérations au sol "contre des cibles du Hamas" dans des secteurs de Rafah.

Les Etats-Unis, qui ont menacé de cesser certaines livraisons d'armes à Israël en cas d'offensive terrestre de grande ampleur à Rafah où plus d'un million de civils sont piégés, ont jugé mercredi que l'opération était désormais "plus ciblée et limitée", tout en disant préoccupé par le sort des civils sur place.

En entrant avec leurs chars dans l'est de Rafah, les militaires ont aussi pris le contrôle du côté palestinien du point de passage éponyme avec l'Egypte, principale entrée des aides humanitaires, pour ensuite le fermer.

Depuis, l'acheminement des aides sont quasiment à l'arrêt alors que selon l'ONU 1,1 million de Palestiniens à Gaza font face à des "niveaux de faim catastrophiques".


Gaza : le Hamas déclare que les négociations à Doha sur une trêve sont « sérieuses et positives »

Des personnes en deuil défilent avec les corps de deux personnes décédées au camp de réfugiés palestiniens de Jénine lors d'affrontements avec les forces de sécurité palestiniennes, lors de leurs funérailles au camp dans le nord de la Cisjordanie occupée, le 17 décembre 2024 (Photo AFP)
Des personnes en deuil défilent avec les corps de deux personnes décédées au camp de réfugiés palestiniens de Jénine lors d'affrontements avec les forces de sécurité palestiniennes, lors de leurs funérailles au camp dans le nord de la Cisjordanie occupée, le 17 décembre 2024 (Photo AFP)
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  • Selon une source proche des pourparlers, une délégation israélienne est arrivée lundi à Doha pour rencontrer des médiateurs, information que les autorités israéliennes n'ont pas confirmée.
  • Selon une source proche des discussions, il est question de parvenir à « un accord d'échange en deux ou trois phases, qui commencerait par une phase humanitaire avec la libération de prisonniers israéliens civils en vie contre des détenus palestiniens ».

DOHA : Le mouvement islamiste palestinien Hamas a déclaré mardi que les discussions menées au Qatar en vue d'un accord de trêve et de libération des otages à Gaza étaient « sérieuses et positives ».

Selon une source proche des pourparlers, une délégation israélienne est arrivée lundi à Doha pour rencontrer des médiateurs, information que les autorités israéliennes n'ont pas confirmée.

Dans un communiqué, le Hamas affirme qu'« à la lumière des discussions sérieuses et positives qui ont lieu aujourd'hui à Doha sous les auspices de nos frères qataris et égyptiens, il est possible de parvenir à un accord pour un cessez-le-feu et un échange de prisonniers si l'occupation cesse d'imposer de nouvelles conditions ».

Ces discussions font suite à une visite du chef du Mossad, le service de renseignement extérieur israélien, à Doha le 11 décembre, a indiqué lundi une source proche des négociations, mais rien n'indique qu'il participe aux pourparlers en cours.

En novembre 2023, une trêve d'une semaine, la seule intervenue jusqu'ici, avait permis la libération de 105 otages et de 240 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes.

Tous les efforts de médiation menés par l'Égypte, les États-Unis et le Qatar depuis lors pour tenter d'obtenir une nouvelle trêve ont échoué.

Début novembre, le Qatar avait annoncé la suspension de ses efforts de médiation, reprochant aux deux belligérants leur absence totale de volonté d'aboutir à un accord. Mais depuis quelques semaines, les efforts diplomatiques ont repris, avec le renfort d'Ankara.

En marge des pourparlers de Doha, le numéro deux du Jihad islamique palestinien, Mohamed al-Hindi, a déclaré à l'AFP qu'une délégation de son mouvement, allié du Hamas, avait rencontré des responsables des renseignements égyptiens lundi « pour discuter des progrès en vue d'un échange de prisonniers ».

D'une manière générale, « les discussions ont atteint un stade avancé », a déclaré à l'AFP une source proche du Hamas à Doha.

Selon cette source, « tout indique que nous nous rapprochons d'un accord », sans doute « avant l'investiture de Donald Trump » comme président des États-Unis, le 20 janvier.

- "Deux ou trois phases" -

Un responsable du Hamas a indiqué à l'AFP que les discussions avaient pour but de mener par étapes « à un cessez-le-feu complet et permanent, un retrait total des troupes israéliennes de la bande de Gaza ».

Selon une source proche des discussions, il est question de parvenir à « un accord d'échange en deux ou trois phases, qui commencerait par une phase humanitaire avec la libération de prisonniers israéliens civils en vie contre des détenus palestiniens ».

Tous les efforts de médiation menés par l'Égypte, les États-Unis et le Qatar depuis lors pour tenter d'obtenir une nouvelle trêve ont échoué.

Début novembre, le Qatar avait annoncé la suspension de ses efforts de médiation, reprochant aux deux belligérants leur absence totale de volonté d'aboutir à un accord.

Mais depuis quelques semaines, les efforts diplomatiques ont repris, avec le renfort d'Ankara.

En marge des pourparlers de Doha, le numéro deux du Jihad islamique palestinien, Mohamed al-Hindi, a déclaré à l'AFP qu'une délégation de son mouvement, allié du Hamas, avait rencontré des responsables des renseignements égyptiens lundi « pour discuter des progrès en vue d'un échange de prisonniers ».

D'une manière générale, « les discussions ont atteint un stade avancé », a déclaré à l'AFP une source proche du Hamas à Doha.

Selon cette source, « tout indique que nous nous rapprochons d'un accord », sans doute « avant l'investiture de Donald Trump » comme président des États-Unis, le 20 janvier.

Un responsable du Hamas a indiqué à l'AFP que les discussions avaient pour but de mener par étapes « à un cessez-le-feu complet et permanent, un retrait total des troupes israéliennes de la bande de Gaza ».

Selon une source proche des discussions, il est question de parvenir à « un accord d'échange en deux ou trois phases, qui commencerait par une phase humanitaire avec la libération de prisonniers israéliens civils en vie contre des détenus palestiniens ».

Selon la même source, cette première étape, d'une durée initiale de « deux à quatre semaines » pouvant être prolongée, serait accompagnée d'une trêve et d'un début de retrait des troupes israéliennes.


le mercure baisse en Arabie saoudite, le Centre national de météorologie prévoit du froid dans le nord du pays le mercure baisse en Arabie saoudite

 Le Centre National de Météorologie prévoit une baisse significative des températures dans plusieurs régions du nord de l'Arabie Saoudite. (SPA)
Le Centre National de Météorologie prévoit une baisse significative des températures dans plusieurs régions du nord de l'Arabie Saoudite. (SPA)
Le Centre National de Météorologie prévoit une baisse significative des températures dans plusieurs régions du nord de l'Arabie Saoudite. (SPA)
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La température la plus basse enregistrée mardi. (NCM)
La température la plus basse enregistrée mardi. (NCM)
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  • Le NCM a publié des prévisions annonçant une baisse significative des températures dans plusieurs régions.
  • Face à cette vague de froid, les autorités éducatives ont décidé de reporter le début de la journée scolaire dans plusieurs régions.

Riyad : le froid s'empare des régions septentrionales de l'Arabie saoudite, le mercure descendant jusqu'au point de congélation dans certaines parties du royaume.

Le Centre national de météorologie a publié mardi des prévisions annonçant une baisse significative des températures dans plusieurs régions.

Tabuk, Jouf, les frontières du nord, Hail et les parties nord de la province orientale devraient connaître un temps exceptionnellement froid mercredi et jeudi.

Les températures minimales devraient se situer entre 0 et 3 °C. Des gelées pourraient se former dans certaines parties des régions concernées, ainsi que sur les hauts plateaux de Tabuk.

Des rafales de vent sont attendues et des précipitations sont attendues dans certaines parties de Makkah. Du brouillard pourrait se former dans certaines parties de La Mecque, de Jazan, d'Asir et de la région de Baha.

Le centre a exhorté les habitants des régions froides à suivre de près les mises à jour météorologiques du centre et à respecter les consignes de sécurité émises par les autorités compétentes.

La vague de froid a incité les autorités éducatives à retarder le début de la journée scolaire dans plusieurs régions.

Les autorités éducatives du gouvernorat de Qurayyat ont décidé de repousser le début des cours à 9 heures, et les autorités de Tabuk ont fait de même.

Les autorités ont suspendu l'assemblée scolaire dans la région de Hail, la journée d'école devant commencer à 7h45 jusqu'à nouvel ordre en raison des conditions de froid.

Le ministère de l'éducation de la province orientale a également pris des mesures pour assurer la sécurité des élèves et de l'ensemble du personnel scolaire, la journée scolaire commençant désormais à 7h30.

En outre, l'antenne du ministère dans la province de l'Est a publié sur X le message suivant : « Cher élève, veillez à porter des vêtements d'hiver épais pour vous rendre à l'école : Veillez à porter des vêtements d'hiver épais pour vous protéger du froid ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Syrie: l'envoyé spécial de l'ONU a averti que « le conflit n'est pas encore terminé »

Cette photo fournie par le gouvernement intérimaire syrien montre l'envoyé spécial de l'ONU Geir Pedersen rencontrant le chef de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) Abu Mohammed al-Jolani, qui utilise maintenant son vrai nom Ahmed al-Sharaa, à Damas, le 15 décembre 2024.  (Photo by SYRIAN INTERIM GOVERNMENT / AFP)
Cette photo fournie par le gouvernement intérimaire syrien montre l'envoyé spécial de l'ONU Geir Pedersen rencontrant le chef de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) Abu Mohammed al-Jolani, qui utilise maintenant son vrai nom Ahmed al-Sharaa, à Damas, le 15 décembre 2024. (Photo by SYRIAN INTERIM GOVERNMENT / AFP)
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  • l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie a averti que « le conflit n'est pas encore terminé » malgré l'éviction du président Bachar al-Assad. Il a évoqué des affrontements dans le nord du pays entre les forces kurdes et les groupes proturcs.
  • « Il y a eu d'importants affrontements ces deux dernières semaines, avant qu'un cessez-le-feu ne soit négocié », a déclaré à l'ONU depuis la Syrie Geir Pedersen, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie

NATIONS-UNIES : Mardi, l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie a averti que « le conflit n'est pas encore terminé » malgré l'éviction du président Bachar al-Assad. Il a évoqué des affrontements dans le nord du pays entre les forces kurdes et les groupes proturcs.

« Il y a eu d'importants affrontements ces deux dernières semaines, avant qu'un cessez-le-feu ne soit négocié », a déclaré à l'ONU depuis la Syrie Geir Pedersen, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie.

« Un cessez-le-feu de cinq jours a désormais expiré et je suis gravement préoccupé par des informations faisant état d'une possible escalade militaire », a-t-il précisé, ajoutant qu'une telle escalade pourrait être catastrophique.

Le 11 décembre, le chef des forces dominées par les Kurdes qui contrôlent de vastes régions du nord-est de la Syrie avait annoncé une trêve avec les groupes proturcs à Manbij, zone à majorité arabe, où des combats avaient fait 218 morts en quelques jours.

Geir Pedersen a raconté avoir rencontré les nouveaux dirigeants syriens, qui ont renversé le pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre lors d'une offensive éclair. L’émissaire onusien a également rapporté avoir visité les « geôles » et les « chambres de torture et d'exécution » de la prison de Saydnaya, située à 30 kilomètres au nord de Damas.

M. Pedersen a appelé à la levée des sanctions afin de permettre la reconstruction du pays ravagé par treize années de guerre civile.

« Il y a une volonté internationale claire de s'engager. Les besoins sont immenses et il n'est possible d'y répondre qu'avec un large soutien, notamment une levée progressive des sanctions », a-t-il déclaré.

Mardi, plusieurs missions étrangères ont rencontré à Damas les nouvelles autorités syriennes, dominées par des islamistes radicaux, et qui s'efforcent de rassurer sur leur capacité à pacifier la Syrie.