RIYAD: Les sculptures florales raffinées de l’artiste saoudienne Sara Abdallah s’inspirent des nuances et de l’harmonie entre l’humanité et la nature.
La nature est synonyme de créativité, d’inspiration et depouvoir magique, déclare l’artiste lors d’un entretien accordé à Arab News.
«Tous deux (l’art et la nature) sont des moyens d’explorer les aspects les plus profonds de l’existence humaine. En tant qu’artistes, nous pouvons saisir et exprimer les aspects immatériels de nos vies qui vont au-delà des simples descriptions verbales», précise-t-elle.
Abdallah doit son talent artistique à son modèle, son père, qui l’a initiée très jeune au monde de l’art aux multiples facettes.
«Mon histoire ressemble à celle de mon père: nous avons commencé par peindre des personnages et des autoportraits, mais nous sommes finalement passés à la création d’œuvres d’art en lien avec la nature», rapporte-t-elle.
«L’amour incommensurable de mon père pour l’art et sa tentative de transmettre son message artistique au monde me poussent à vouloir creuser davantage le sens profond entre l’art et la nature et à transformer mes idées en une œuvre d’art précieuse qui porte un message capable de toucher les gens.»
Chacune des deux collections d’art de Sara Abdallah, Alstroemeria (2024) et Anémone (2023), est dédiée à la fleur mise en évidence.
Dans la collection Alstroemeria, elle entame ses sculptures par la conception de la base en bois, courbée pour refléter la sensation de retenue et de soutien.
Elle fabrique à la main des morceaux de fleur aux bords torsadés et reliés entre eux, représentant les pétales depuis le début de leur vie jusqu’à leur floraison.
«La pérennité au sein des fleurs renforce le sens véritable de l’œuvre: la connexion, la stabilité, l’amour, l’amitié... les sentiments et les liens qui s’établissent après une longue période de relation», explique l’artiste.
Le message de l’œuvre d’art représente «les liens étroits et la profondeur des sentiments entre les gens et la capacité de se soutenir au fil des expériences de la vie».
Abdallah décrit sa collection Anémone comme «la nature incarnée dans des sculptures abstraites… une danse harmonieuse entre la lumière et l’ombre».
La fleur sauvage inspire depuis longtemps les artistes et les conteurs, apparaissant dans diverses œuvres de la littérature arabe, notamment dans des poèmes, des histoires et des contes populaires.
Les anémones sont généralement ouvertes et amples, avec un centre sombre.
À travers cette collection d’œuvres sculpturales, Abdallah incarne le sentiment de joie accompagné de danses. «Quand vous êtes témoin d’un heureux événement, vous commencez à danser et vous sentez que vous vous ouvrez au monde grâce à ce sentiment de bonheur. Cette comparaison se reflète lorsquele vent froid et léger souffle sur les fleurs. Elles se balancentlégèrement les unes contre les autres», explique-t-elle.
«Lorsque je me prépare à créer une collection d’art, j'essaie toujours de choisir des couleurs pastel tendres et agréables à regarder comme des couleurs naturelles, en plus d’utiliser des matériaux pour mettre en valeur certaines courbes dans la peinture, ce qui ajoute une touche tridimensionnelle à l’œuvre d’art.»
Abdallah a également décrit sa vision de la vie: «Essayez d’aborder la vie comme si vous étiez cette fleur qui pousse… Qu’importe la façon dont le vent souffle, elle refleuriramagnifiquement. Soyez toujours comme cette fleur qui s’épanouit.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com