Meryl Streep, l'exception hollywoodienne

L'actrice américaine Meryl Streep (Photo, AFP).
L'actrice américaine Meryl Streep (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 14 mai 2024

Meryl Streep, l'exception hollywoodienne

  • D'une beauté atypique, cette blonde au front haut et au nez légèrement dévié ne correspond pas aux canons hollywoodiens
  • En cinquante ans de carrière, «The Queen Meryl» a récolté presque toutes les distinctions, dont un record de 21 nominations aux Oscars

PARIS: Actrice à la longévité exceptionnelle, Meryl Streep, qui recevra mardi soir une Palme d'or d'honneur au 77e Festival de Cannes, a défié les règles hollywoodiennes en incarnant des femmes intenses au fil d'une impressionnante filmographie.

En cinquante ans de carrière, "The Queen Meryl" a récolté presque toutes les distinctions, dont un record de 21 nominations aux Oscars et 3 statuettes dorées.

Elle a collaboré avec Michael Cimino, Sydney Pollack, Clint Eastwood, Steven Spielberg, Steven Soderbergh ...

"J'ai tout ce dont je pouvais rêver", reconnaissait-elle en 2011 après son 3e Oscar. "Laissons-en un peu aux autres ! Franchement, je comprends qu'on en ait assez de Streep. Même moi, ça me choque!"

Qualifiée de meilleure actrice au monde - titre que cette femme discrète rejetait catégoriquement -, elle s'est longtemps présentée comme une mère de quatre enfants, mariée au même homme pendant 45 ans et qui, accessoirement faisait du cinéma.

"Elle est la personne la plus dépourvue de mystère que je connaisse. Elle est très simplement une jeune Américaine, charmante, saine, attirante, intelligente", affirmait Alan J.Pakula en 1982. "Mais dès qu'elle joue, elle est la femme la plus mystérieuse qui soit".

D'une beauté atypique, cette blonde au front haut et au nez légèrement dévié ne correspond pas aux canons hollywoodiens. A ses débuts en 1976, le producteur Dino de Laurentiis la juge même "trop laide" pour le remake de "King Kong".

Récits de femmes 

Née le 22 juin 1949 dans le New Jersey, Mary Louise Streep grandit dans une famille heureuse de la classe moyenne et découvre les joies de la scène au lycée.

Dotée d'une excellente mémoire et d'un don pour les accents, elle suit le master de théâtre de Yale.

A Broadway, elle jongle entre les rôles et se fait repérer par Hollywood. C'est Robert de Niro dans "Taxi Driver" qui l'a convainc de tenter le cinéma : "Je me suis dit que j'aimerais être une actrice de sa trempe quand je serai grande !".

"Consternée" par ses débuts à l'écran dans "Julia" (1977), elle s'entête et décroche sa première nomination aux Oscars dès son deuxième film dans "Voyage au bout de l'enfer" (1978), où elle contrebalance le récit masculin sur la guerre du Vietnam.

Elle contraste avec d'autres actrices en incarnant des femmes ordinaires, voire antipathiques, qui racontent une autre histoire du XXe siècle.

Dans "Kramer contre Kramer" - son premier Oscar (1979) - elle joue une mère qui quitte sa famille avant d'exiger la garde de son fils. Elle témoigne ainsi de la vie de millions d'Occidentales, déchirées entre leur foyer et leur besoin d'indépendance.

Aussi à l'aise dans le mélo - "La maîtresse du lieutenant français" (1981) - elle est inoubliable en rescapée de la Shoah dans "Le Choix de Sophie" (2e Oscar) et en Karen Blixen dans "Out of Africa" (1985).

La comédie contre l'obsolescence

A la quarantaine, voyant les propositions diminuer, elle ose la comédie "La mort vous va si bien" (1992). Trois ans plus tard, Clint Eastwood lui offre un de ses plus beaux rôles dans "Sur la route de Madison".

Même coup de maître en 2006 avec la comédie "Le Diable s'habille en Prada" qui lui permet, aux portes de la soixantaine, d'insuffler un élan extraordinaire à sa carrière. Totalement décomplexée, elle renoue avec la comédie musicale "Mamma Mia!" (2008) et décroche son troisième Oscar pour "La Dame de Fer".

"Loin de disparaître dans la traditionnelle obsolescence post-cinquantaine, elle a défié les conventions hollywoodiennes et atteint de nouveaux sommets", a écrit son biographe Michael Schulman. "Aucune actrice née avant 1960 n’obtient un rôle à Hollywood sans qu’il ait d'abord été refusé par Meryl".

Doyenne de l'élite progressiste hollywoodienne, ardente opposante de Trump, "Sainte Meryl" est poussée de son piédestal lorsqu'éclate #MeToo en 2017. "VOTRE SILENCE est LE problème", lui assène Rose McGowan, l'une des premières actrices à dénoncer Harvey Weinstein. Meryl Streep assure tout ignorer du comportement du producteur qu'elle qualifiait de "Dieu".

L'actrice a reversé ses cachets de "La Dame de Fer" à son projet de musée national de l'Histoire des femmes et levé 15 millions de dollars avec George Clooney pour soutenir la grève des acteurs et scénaristes en 2023.


AlUla accueille le Sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram

Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
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  • Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira des créateurs de contenu de premier plan du monde entier

ALULA : AlUla s'apprête à accueillir le premier sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. L'événement aura lieu du 20 au 22 avril, organisé par Meta, la société de technologie, en partenariat avec la Commission royale pour AlUla, et en collaboration avec l'Autorité saoudienne du tourisme et Riyadh Air.

Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira les principaux créateurs de contenu du monde entier. Au programme figurent des tables rondes interactives, des allocutions d'ouverture ainsi que des discussions prospectives sur l’avenir de la création de contenu. Les échanges aborderont des thématiques telles que les médias sociaux, l’intelligence artificielle et l’évolution du paysage numérique.

Ces créateurs ont collectivement collecté plus de 231 millions de followers dans le monde entier, soulignant l'importance croissante du marketing d'influence dans les destinations de voyage d'aujourd'hui.

Le sommet proposera également des sessions sur la manière d'utiliser au mieux les outils de la plateforme, d'explorer les dernières mises à jour techniques et d'identifier de nouvelles opportunités dans la Creator Economy.

Des dialogues interactifs offriront aux participants l’opportunité d’échanger directement avec les directeurs de produit de Meta, tandis que des forums ouverts favoriseront le partage d’expertise et la création de collaborations durables entre créateurs.

Ce sommet est l'occasion d'acquérir des connaissances, d'entrer en contact avec les leaders de l'industrie et de rester à l'avant-garde de la scène numérique en constante évolution.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le lancement de Cinamaa, une nouvelle ère pour les études cinématographiques en Arabie saoudite

L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
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  • Des experts ont souligné l'importance du développement des études cinématographiques en Arabie saoudite

RIYAD : La Commission saoudienne du film a lancé une nouvelle initiative, Cinamaa, pour promouvoir les études cinématographiques et soutenir les personnes qui se lancent dans l'industrie.

Un événement de lancement a eu lieu mercredi au Palais culturel de Riyad, organisé par la commission et la National Film Archive.

Le site web Cinamaa, une plateforme destinée à aider à former les cinéastes, les critiques et les cinéphiles aspirants, en leur permettant de partager leur travail, offre aux utilisateurs l'accès à des articles, des études, des discussions, des ateliers et des courts-métrages sur divers sujets liés au cinéma.

À l’issue d’une table ronde consacrée à l’importance des études cinématographiques dans le milieu universitaire, Salma Tarek, professeure de littérature au département de langue française de l’Université du Caire, a déclaré à Arab News : « Nous devons distinguer entre les études universitaires et les études sur le cinéma, c'est-à-dire l'enseignement de niveau universitaire, et les études dans les instituts cinématographiques, qui visent à former des techniciens et des cinéastes ».

« Ces dernières sont très importantes et largement disponibles, mais les études cinématographiques aux niveaux scolaire et universitaire font encore défaut », a-t-elle ajouté. 

À l'étranger, par exemple, les enfants de l'école primaire suivent des programmes de lecture et d'alphabétisation qui comprennent une section sur la façon de "lire" un film. Ils apprennent ce qu'est un plan, ce que signifie un mouvement de caméra, car ces éléments font désormais partie du langage de base qui nous permet d'interpréter le monde qui nous entoure", a déclaré Mme Tarek.

« Le cinéma n'est plus seulement une forme d'art, c'est une forme de discours. Nous y sommes constamment exposés et il est très important que nous apprenions à décoder ses messages », a-t-elle indiqué. 

Selon Mme Tarek, ces messages sont constamment envoyés aux spectateurs, qui doivent les recevoir de manière ouverte et réfléchie.

« L'université est l'institution la mieux placée pour jouer ce rôle », a-t-elle précisé. 

Lorsqu'on lui demande ce qui peut être fait pour faire avancer ce programme, elle répond qu'il faut d'abord être convaincu de la valeur des études cinématographiques, une tâche qui, selon elle, n'est "pas simple".

Le point d'entrée, cependant, se trouve dans les études interdisciplinaires.

"Par exemple, les départements de littérature peuvent proposer des cours sur la relation entre l'art de la performance et le cinéma. Dans les départements d'histoire, il peut y avoir un cours sur le cinéma et l'histoire. Peu à peu, ces frontières s'ouvriront et nous commencerons à développer une culture cinématographique au sein des institutions académiques.

Ces institutions auront alors les capacités et les bases nécessaires pour créer des départements dédiés aux études cinématographiques, ce qui, selon M. Tarek, est le "but ultime".

Le panel a également discuté de la nécessité de produire davantage de contenu arabe original en plus des traductions de films étrangers.

Tareq Al-Khawaji, critique de cinéma et conseiller culturel au Centre du Roi Abdulaziz pour la culture mondiale, a déclaré que les jeunes Saoudiens intéressés par l'écriture de scénarios ont une grande opportunité de développer des scénarios qui peuvent contribuer à renforcer la scène cinématographique dans le Royaume.

Le lancement de Cinamaa a été suivi de la signature de deux protocoles d'accord entre la Commission du film saoudien et ses partenaires, la Saudi Broadcasting Authority et la Fédération internationale des critiques de cinéma.

Le directeur général de la commission, Abdullah Al-Qahtani, a pris la parole aux côtés de Mohammed Fahad Al-Harthi, directeur général de la SBA et ancien rédacteur en chef d'Arab News, et du directeur général de Fipresci, Ahmad Shawky.

La création de l'Association des critiques de cinéma a également été annoncée. Il s'agit de la première entité professionnelle indépendante dédiée à la critique cinématographique en Arabie Saoudite.

À la fin de la soirée, les portes se sont ouvertes pour accueillir les invités dans une exposition sur l'histoire du cinéma dans le monde arabe. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite célèbre la Journée du patrimoine mondial avec six jours d’évènements à Riyad

Abdullah Al-Fawzan est l'un des artistes participant à l'événement. Il présente ses œuvres en bois sculpté inspirées des motifs des portes Najdi. (Photo AN)
Abdullah Al-Fawzan est l'un des artistes participant à l'événement. Il présente ses œuvres en bois sculpté inspirées des motifs des portes Najdi. (Photo AN)
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  • Les événements, qui se déroulent du 16 au 21 avril à la vallée de Laysen, visent à honorer et à promouvoir les valeurs historiques et culturelles du Royaume et de son patrimoine par le biais d'activités éducatives et interactives
  • Les visiteurs seront accueillis par une expérience immersive qui les transportera dans les huit sites du patrimoine mondial du Royaume et mettra en valeur leur importance culturelle

RIYAD : Une série d'événements spéciaux se déroulent cette semaine à la vallée de Laysen à Riyad pour célébrer la Journée du patrimoine mondial le 18 avril.

Organisées par la Commission du patrimoine du ministère de la Culture, ces activités, qui se déroulent du 16 au 21 avril, visent à honorer et à promouvoir les valeurs historiques et culturelles de l'Arabie saoudite et de son patrimoine par le biais d'activités éducatives et interactives.

Selon les organisateurs, les visiteurs de la vallée de Laysen seront accueillis par une expérience immersive qui les transportera dans les huit sites du patrimoine mondial du Royaume et mettra en évidence leur importance culturelle par le biais de récits, d'un spectacle de lumière numérique et de recréations en direct des lieux.

Un certain nombre d'artistes participent aux événements, notamment Abdullah Al-Fawzan, dont les œuvres en bois sculpté s'inspirent des motifs najdi. Les portes de l'ancien Najd, connues pour leur riche décoration et leurs motifs inspirés des structures naturelles, sont emblématiques des racines profondes et de la culture de la région centrale de l'Arabie saoudite.

Interrogé par Arab News, M. Al-Fawzan a expliqué que la sculpture sur bois est un élément essentiel des traditions de sa famille, qui remonte à six générations. Sous la direction de son père, il a commencé à apprendre cette technique à l'âge de sept ans. Il a créé une centaine de portes de style najdi pour de nombreux projets dans différentes parties de la capitale, notamment à Diriyah et à Al-Doho, un quartier historique du sud de Riyad.

« On peut dire que les artisans sont considérés comme le pont entre le passé et le présent. Nous travaillons sur des pièces entièrement faites à la main, tout en préservant l'authenticité et l'identité du Najd », a-t-il affirmé. 

M. Al-Fawzan travaille de six à dix heures par jour pour sculpter et peindre ses œuvres, et son métier lui a appris l'art de la patience, en particulier lorsqu'il rencontre des problèmes.

« Nous avons un proverbe qui dit : Celui qui est patient triomphe. Je ne peux pas travailler sur quelque chose de grand si je suis de mauvaise humeur. Je dois être d'humeur claire, loin de tout problème et prêt à travailler », a-t-il lancé. 

Parmi les autres attractions de la Journée du patrimoine figurent un espace réservé aux enfants et des pavillons présentant des objets d'art et d'artisanat traditionnels. Des ateliers, des démonstrations en direct par des artisans et des marchés où les artisans vendront des articles faits à la main sont également prévus. En outre, une série de spectacles de drones sera organisée à Wadi Al-Turath le 18 avril.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com