Covid-19: la France, en alerte, va étendre les couvre-feux

Des policiers français vérifient l'attestation d'un livreur le 5 janvier 2021 à Metz, dans l'est de la France, alors qu'un nouveau couvre-feu est en vigueur à 18 heures dans 15 départements français pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus. (Jean-Christophe Verhaegen/AFP)
Des policiers français vérifient l'attestation d'un livreur le 5 janvier 2021 à Metz, dans l'est de la France, alors qu'un nouveau couvre-feu est en vigueur à 18 heures dans 15 départements français pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus. (Jean-Christophe Verhaegen/AFP)
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Publié le Vendredi 08 janvier 2021

Covid-19: la France, en alerte, va étendre les couvre-feux

  • Dès vendredi, une décision sera prise sur l'extension possible à dix nouveaux départements du couvre-feu dès 18H00, déjà en vigueur dans quinze autres
  • Sans prononcer le mot de "reconfinement", et tout en prévenant que les écoles ne devaient fermer qu'en cas de situation "gravissime", le Premier ministre Jean Castex n'a pas exclu jeudi d'aller encore plus loin

PARIS : En état d'alerte face à la menace de deux variants plus contagieux du Covid-19, la France, où la campagne vaccinale s'accélère, s'apprête à étendre les couvre-feux, alors que les bars, restaurants et lieux culturels restent fermés et dans le flou.

Dès vendredi, une décision sera prise sur l'extension possible à dix nouveaux départements du couvre-feu dès 18H00, déjà en vigueur dans quinze autres depuis une semaine, surtout dans l'est de la France. A Strasbourg, la préfecture du Bas-Rhin a pris les devants en annonçant vendredi matin que le département passerait en couvre-feu à 18H00 dès dimanche.

Depuis trois jours consécutifs, le nombre de cas positifs quotidiens comptabilisés dépasse les 20.000 et l'agence Santé publique France a relevé une "nette augmentation du nombre de cas confirmés" durant la semaine du 28 décembre (96.743 cas, contre 82.734 la semaine précédente, +17%).

C'est "peut-être le début des conséquences des rassemblements de fin d'année", mais il faudra voir si cette tendance se confirme et si le nombre de patients hospitalisés augmente à son tour, ce qui est "probable", ont expliqué les responsables de l'agence sanitaire. Pour eux, les deux prochaines semaines seront "déterminantes".

Sans prononcer le mot de "reconfinement", et tout en prévenant que les écoles ne devaient fermer qu'en cas de situation "gravissime", le Premier ministre Jean Castex n'a pas exclu jeudi d'aller encore plus loin et de prendre des "mesures nationales supplémentaires".

Musées, cinémas, théâtres et salles de sport (sauf pour les mineurs) : tous ces établissements et équipements fermés depuis le 30 octobre vont par ailleurs le rester au moins tout le mois de janvier. Pas de réouverture non plus avant début février, au mieux, pour les remontées mécaniques dans les stations de ski.

Quant aux bars et aux restaurants, ils ont vu l'échéance reculer à mi-février a minima.

"Coup de tabac annoncé"

Avec près de 24.448 patients Covid-19 hospitalisés, dont 2.573 en services de réanimation, la charge pour les hôpitaux reste élevée. La France a enregistré cette semaine près de 2.000 décès de personnes atteintes du Covid-19, à l'hôpital ou en Ehpad, soit un total de 66.841 morts depuis le début de l'épidémie.

Et alors que les fêtes faisaient déjà craindre un rebond de l'épidémie, la menace de deux variants du Covid-19, vraisemblablement plus contagieux, est prise "très au sérieux" par les autorités sanitaires, a indiqué jeudi soir le ministre de la Santé, Olivier Véran.

Pour l'instant, deux potentiels "clusters à risque" du variant "VOC 202012/01", qui flambe depuis plusieurs semaines au Royaume-Uni, ont été détectés dans un établissement pour personnes âgées près de Rennes, et en région parisienne. Toutefois, la première contamination au sein du cluster à Rennes, sur neuf cas suspects, ne correspond pas au variant britannique, a annoncé vendredi l'Agence régionale de Santé (ARS) Bretagne.

Trois cas de contamination par la variante "501.V2", repérée initialement en Afrique du sud, ont aussi été détectés en France.

"URGENCE. Coup de tabac COVID19 annoncé : recroissance exponentielle des contaminations", s'est alarmé le président de la Ligue contre le cancer, le généticien Axel Kahn, qui avait déjà recommandé fin décembre d'accélérer la campagne de vaccination.

"Faites-vous vacciner"

Très critiqué pour sa campagne, qui a démarré au compte-gouttes, le gouvernement a accéléré le tempo depuis plusieurs jours et changé de ton. "Faites-vous vacciner, aidez vos proches à se faire vacciner", a lancé Olivier Véran. Aucun effet indésirable grave n'a été observé en France à ce stade, a rassuré vendredi l'agence nationale du médicament (ANSM).

Concrètement, Jean Castex a annoncé que les plus de 75 ans, soit environ 5 millions de personnes, pourront se faire vacciner dès le 18 janvier dans un centre en ville, avec une procédure simplifiée.

L'exécutif avait déjà opéré un tournant en ouvrant la vaccination à tous les professionnels de santé de plus de 50 ans ou présentant des fragilités, en plus des résidents et personnels à risque dans les Ehpad, qui demeurent prioritaires.

Sur le terrain, "tous les Ehpad en ce moment reçoivent les dates" de vaccination de la part des Agences régionales de santé (ARS), a expliqué à l'AFP la déléguée générale du Synerpa, syndicat des maisons de retraites privées, Florence Arnaiz-Maumé, qui s'attend à une montée en charge, comme prévu au départ, à partir de la semaine prochaine.

Afin d'accélérer les opérations, et alors que le nombre de vaccins est limité, le gouvernement a aussi décidé, à l'instar d'autres pays, de différer jusqu'à six semaines l'injection de la 2e dose du vaccin Pfizer/BioNTech, pour permettre de multiplier dès à présent le nombre de premières piqûres.

La Haute autorité de santé (HAS) a par ailleurs donné son feu vert vendredi à l'utilisation d'un deuxième vaccin, celui de l'entreprise américaine Moderna.

La France approchait jeudi soir un total de 50.000 personnes ayant reçu l'injection, alors que le gouvernement s'était fixé pour objectif d'achever la première phase de vaccination dans les Ehpad, qui concerne environ 1 million de personnes, courant janvier et février.

 


Lycéenne tuée à Nantes: des élèves «stressés» reviennent en cours

Les collégiens et lycéens du Groupe scolaire de Notre-Dame-de-Toutes-Aides, à Nantes, ont repris lundi les cours, quatre jours après le meurtre d'une jeune fille de 15 ans au cours d'une attaque au couteau commise par un élève de seconde. (AFP)
Les collégiens et lycéens du Groupe scolaire de Notre-Dame-de-Toutes-Aides, à Nantes, ont repris lundi les cours, quatre jours après le meurtre d'une jeune fille de 15 ans au cours d'une attaque au couteau commise par un élève de seconde. (AFP)
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  • De l'extérieur, peu de signes trahissent le drame qui s'est déroulé jeudi au sein de l'établissement, si ce n'est que de nombreux élèves sont vêtus de blanc
  • Les élèves se sont pressés à l'intérieur du collège-lycée par petites grappes, le visage souvent fermé, les mines graves

NANTES: Les collégiens et lycéens du Groupe scolaire de Notre-Dame-de-Toutes-Aides, à Nantes, ont repris lundi les cours, quatre jours après le meurtre d'une jeune fille de 15 ans au cours d'une attaque au couteau commise par un élève de seconde.

De l'extérieur, peu de signes trahissent le drame qui s'est déroulé jeudi au sein de l'établissement, si ce n'est que de nombreux élèves sont vêtus de blanc, suivant l'appel relayé la semaine dernière sur les réseaux sociaux à saluer ainsi la mémoire de la lycéenne tuée et des trois autres élèves blessés, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

Les élèves se sont pressés à l'intérieur du collège-lycée par petites grappes, le visage souvent fermé, les mines graves.

V. et S., deux lycéens, se disent toutefois "un peu stressés" d'être "déjà de retour".

"Ça fait chelou" lance V., qui triture nerveusement sa cigarette "puff" au milieu de son groupe d'amis.

"On a beaucoup parlé entre nous ce week-end, mais ça fait bizarre de revenir aujourd'hui, on a un peu l'impression de revivre la journée de la semaine dernière", explique-t-il à l'AFP.

"Pour ceux qui étaient en classe avec (la victime), je pense que ce n'est pas facile", compatit S.

Près de l'établissement scolaire, Véronique, mère de deux élèves, raconte qu'au cours du week-end, sa famille et elle ont "essayé de former un cocon autour (de ses filles) et d'en parler même si elles ont du mal à réaliser ce qui s'est passé".

"C'est bien qu'ils aient rouvert l'école tout de suite, les élèves ont besoin d'être ensemble et avec leurs professeurs", juge Véronique, qui se dit quand même "rassurée" par la présence de policiers aux abords de l'école.

Une cellule d'aide psychologique a été activée dès jeudi, après l'attaque.

"On a été bien accompagnés, la cellule psychologique est là, ils ont tout fait pour qu'on se sente bien" estime S., qui a "hâte de retrouver les cours" et "une vie normale".

"On en a besoin", mais "personne n'oubliera jamais ce qui s'est passé ici", ajoute-t-il.

Dans une voiture, une jeune fille pleure à chaudes larmes. Sa mère, qui s'entretenait avec un responsable scolaire devant la porte, revient en courant vers elle.

"Non, ça ne va pas", glisse-t-elle en passant. "C'est trop tôt, voilà. Je leur ai dit. On rentre à la maison."

L'auteur présumé de l'attaque, âgé de 16 ans, et dont "aucun mobile" n'a pu être déterminé dans l'immédiat selon le procureur de Nantes Antoine Leroy, a été interpellé peu après les faits au sein de l'établissement et hospitalisé dans une unité psychiatrique.


Attaques de prisons: 22 interpellations dans une vaste opération de police

Le 13 avril à Agen était apparu pour la première fois le tag "DDPF" (Défense des prisonniers français) près de sept voitures incendiées sur le parking de l'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire (Enap). (AFP)
Le 13 avril à Agen était apparu pour la première fois le tag "DDPF" (Défense des prisonniers français) près de sept voitures incendiées sur le parking de l'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire (Enap). (AFP)
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  • L'opération lancée à 6H00 lundi s'est déroulée en région parisienne, à Marseille, Lyon et Bordeaux, selon une source proche du dossier confirmant des informations de Paris-Match
  • Dans un communiqué, le Parquet national antiterroriste (Pnat), qui s'est saisi du dossier, en raison notamment du caractère coordonné des actions, a ajouté que des perquisitions étaient en cours

PARIS: Quinze jours après les premières attaques mystérieuses de prisons au nom d'un groupe inconnu "DDPF", vingt-deux interpellations ont eu lieu lundi partout en France dans le cadre d'une vaste opération de police.

L'opération lancée à 6H00 lundi s'est déroulée en région parisienne, à Marseille, Lyon et Bordeaux, selon une source proche du dossier confirmant des informations de Paris-Match.

Dans un communiqué, le Parquet national antiterroriste (Pnat), qui s'est saisi du dossier, en raison notamment du caractère coordonné des actions, a ajouté que des perquisitions étaient en cours.

Le Pnat recense une quinzaine de faits entre le 13 et le 21 avril, mais d'autres faits ont visé d'autres établissements pénitentiaires, sans que des "liens" puissent "nécessairement" être établis "à ce stade" avec cette enquête, a précisé le Pnat, qui a été néanmoins avisé par les parquets locaux.

Le coup de filet intervient alors que le Sénat puis l'Assemblée nationale s'apprêtent à voter cette semaine une proposition de loi destinée à renforcer la lutte contre les narcotrafiquants pour une adoption définitive.

Alors que les ministres de l'Intérieur, Bruno Retailleau, et de la Justice, Gérald Darmanin, ont dès le début de ces attaques mystérieuses vu la main des narcotrafiquants, le Pnat et la Junalco (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée) ont relevé dans leur communiqué commun que les faits étaient "susceptibles de s'inscrire" dans la "très grande criminalité organisée".

Dans un message sur le réseau social X, Bruno Retailleau a salué l'action des "magistrats et des enquêteurs" qui ont "fait preuve d'un grand professionnalisme".

"Merci aux magistrats et aux forces de l'ordre d'avoir procédé tôt ce (lundi) matin à l'interpellation des auteurs présumés des attaques contre les agents pénitentiaires et les prisons de notre pays. Force reste à la loi et à la République dans notre lutte implacable contre le narcotrafic", a écrit sur X Gérald Darmanin.

Groupe inconnu 

Le 13 avril à Agen était apparu pour la première fois le tag "DDPF" (Défense des prisonniers français) près de sept voitures incendiées sur le parking de l'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire (Enap).

S'en était suivie une série d'incendies de voitures de personnels pénitentiaires un peu partout en France, des tirs de mortiers d'artifices sur des prisons, voire des tirs de kalachnikov comme à Toulon.

Le Pnat s'est saisi de ces faits, ainsi que des tirs par arme à feu et des jets de deux cocktails Molotov ayant visé le 21 avril un lotissement à Villefontaine (Isère) où résident des agents pénitentiaires, non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier. Des tags "DDPF" avaient également été retrouvés.

Le Premier ministre, François Bayrou, s'était rendu le surlendemain dans ce centre pénitentiaire, en soutien aux personnels pénitentiaires, accompagné de M. Darmanin et de M. Retailleau.

Il avait également pointé du doigt la criminalité organisée. "Ces attaques montrent que l'action du gouvernement et de l'État touche juste", avait déclaré M. Bayrou devant la presse, en évoquant des "réseaux" qui se "croyaient en situation d'impunité" et "tout d'un coup, voient la perspective de sanctions plus sévères, plus rigoureuses, sans les moyens de continuer à exercer leurs activités néfastes depuis la prison".

Le groupe "DDPF" totalement inconnu avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram, qui les a ensuite supprimés et fermé le canal.

Si le mode opératoire de certains faits porte les marques de la criminalité organisée, d'autres actions faisaient davantage penser à l'ultragauche, avait relevé une source policière, pour qui certains militants ont pu se greffer sur la campagne initiale.

Au cours des deux semaines d'enquête, qui ont mobilisé près de 200 enquêteurs sur l'ensemble du territoire, a précisé le Pnat, 260 scellés ont été analysés par la police scientifique, 10 millions d'identifiants téléphoniques ont été "criblés" et 90 techniques spéciales d'enquête réalisées.


Le meurtrier de la mosquée de La Grand-Combe s'est rendu en Italie

A La Grand-Combe, une marche blanche en souvenir de la victime, Aboubakar Cissé, un Malien d'une vingtaine d'années, avait rassemblé plus d'un millier de personnes dimanche. (AFP)
A La Grand-Combe, une marche blanche en souvenir de la victime, Aboubakar Cissé, un Malien d'une vingtaine d'années, avait rassemblé plus d'un millier de personnes dimanche. (AFP)
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  • Traqué depuis trois jours, le meurtrier d'un jeune Malien dans la mosquée de la petite commune gardoise de La Grand-Combe s'est rendu dans un commissariat du centre de l'Italie
  • Le suspect, "Olivier A.", né à Lyon en 2004 et de nationalité française, "s'est rendu de lui-même dans un commissariat de Pistoia", non loin de Florence

NIMES: Traqué depuis trois jours, le meurtrier d'un jeune Malien dans la mosquée de la petite commune gardoise de La Grand-Combe s'est rendu dans un commissariat du centre de l'Italie, a annoncé lundi à l'AFP le procureur en charge de cette affaire.

Le suspect, "Olivier A.", né à Lyon en 2004 et de nationalité française, "s'est rendu de lui-même dans un commissariat de Pistoia", non loin de Florence, "dimanche vers 23h00", a indiqué lundi à l'AFP le procureur de la République d'Alès, Abdelkrim Grini.

"Complicités" 

Un juge d'instruction "va être saisi" et un mandat d'arrêt européen émis en vue de son transfèrement en France, une procédure qui pourrait prendre "quelques jours ou quelques semaines", a précisé le procureur d'Alès.

"C'est une très grande satisfaction pour le procureur que je suis. Face à l'efficacité et à la détermination des moyens mis en place, l'auteur n'a eu pour seule issue que de se rendre et c'est la meilleure chose qu'il pouvait faire", a-t-il ajouté.

Sur le réseau X, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a félicité "chaleureusement" les "magistrats et les enquêteurs (qui) ont fait preuve d'une grande détermination et d'un grand professionnalisme qui a permis d'obtenir des résultats dans des temps très courts".

Plus de 70 policiers et gendarmes étaient mobilisés depuis vendredi pour "localiser et interpeller" cet homme considéré comme "potentiellement extrêmement dangereux", selon le procureur.

"Après s'être glorifié de son acte, après l'avoir quasiment revendiqué, il avait tenu des propos qui laisseraient penser qu'il entendait commettre encore des faits de même nature", avait-il souligné dimanche.

Dans la vidéo qu'il avait lui-même réalisée vendredi juste après son meurtre, face à sa victime agonisante, le meurtrier se félicitait de son acte et insultait la religion de sa victime: "Je l'ai fait, (...) ton Allah de merde", avait-il répété à deux reprises.

"Je l'ai dit et je le confirme, la piste de l'acte antimusulman et islamophobe est la piste privilégiée", mais le meurtrier avait "peut-être également des motivations de fascination de la mort, d'envie de donner la mort, d'envie aussi d'être considéré comme un tueur en série", a souligné lundi sur BFMTV M. Grini.

Au passage, il a révélé que les enquêteurs savaient "déjà depuis ce week-end" que le meurtrier avait quitté la France et s'était rendu en Italie, et que, pour ce faire, il a "manifestement bénéficié de complicités".

"Il a été certainement pris en charge par certaines personnes. Est-ce que ce sont des membres de sa famille ? Est-ce que ce sont des amis, pour le moment nous ne savons pas", a-t-il ajouté, en expliquant qu'une des tâches du magistrat instructeur sera plus largement de "déterminer s'il a bénéficié de complicités ou pas".

"Sous les radars de la justice" 

Les éléments officiellement communiqués jusque là sur le suspect étaient restés peu nombreux: "Olivier A." est issu d'une famille bosnienne, sans emploi, avec des attaches dans le Gard.

"C'est quelqu'un qui était resté sous les radars de la justice et des services de police et qui, à aucun moment, n'avait fait parler de lui jusqu'à ces tragiques événements", avait expliqué dimanche M. Grini.

A La Grand-Combe, une marche blanche en souvenir de la victime, Aboubakar Cissé, un Malien d'une vingtaine d'années, avait rassemblé plus d'un millier de personnes dimanche.

Parmi eux, Abdallah Zekri, recteur de la mosquée de la Paix à Nîmes, n'avait pas caché son "sentiment de colère et de haine à l'égard de ceux qui ont commis ce crime", dénonçant un climat islamophobe.

Plusieurs centaines de personnes s'étaient également rassemblées en début de soirée à Paris, dont le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui avait accusé le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau de cultiver un "climat islamophobe".

"Le racisme et la haine en raison de la religion n'auront jamais leur place en France", avait assuré dimanche après-midi le président Emmanuel Macron, en adressant "le soutien de la Nation" à la famille de la victime et "à nos compatriotes de confession musulmane".