Sous la verrière du Grand Palais, dernière ligne droite avant les JO et rendez-vous avec Macron

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Publié le Lundi 15 avril 2024

Sous la verrière du Grand Palais, dernière ligne droite avant les JO et rendez-vous avec Macron

  • Dernière ligne droite avant les JO: les travaux battent leur plein sous l'immense verrière du Grand Palais à Paris
  • Construit pour l'Exposition universelle de 1900, le Grand Palais est fermé depuis mars 2021 pour d'importants travaux de réhabilitation au coût "avoisinant 500 millions d'euros", d'après l'Elysée

PARIS: Dernière ligne droite avant les JO: les travaux battent leur plein sous l'immense verrière du Grand Palais à Paris, site des épreuves olympiques et paralympiques d'escrime et de taekwondo, où se rend lundi le président de la République.

Lors de sa visite du chantier, dans le cadre du J-100 avant l'événement, Emmanuel Macron doit rencontrer "une délégation d'ouvriers, de compagnons et d'entreprises, mobilisés sur ce qui est la plus grande restauration patrimoniale initiée ces dernières années en France après Notre-Dame de Paris", selon l'Elysée.

"Il viendra en voisin", se félicite auprès de l'AFP Didier Fusillier, président de la Réunion des musées nationaux (RMN) – Grand Palais, situé à deux pas du palais présidentiel, en plein coeur de la capitale.

Construit pour l'Exposition universelle de 1900, le Grand Palais est fermé depuis mars 2021 pour d'importants travaux de réhabilitation au coût "avoisinant 500 millions d'euros", d'après l'Elysée.

"La remise des clés au Comité d'organisation des Jeux olympiques (Cojo) est prévue le 19 avril (vendredi, NDLR). Ses équipes disposeront de trois mois pour réaliser un énorme travail logistique avant les JO", précise à l'AFP Daniel Sancho, directeur du projet de restauration.

Baignée de lumière à travers sa verrière de 17.500 m2 dotée de charpentes métalliques "d'un vert unique", selon lui, et d'une coupole culminant à 45 mètres de hauteur, la grande nef de 13.500 m2 est longue de 200 mètres.

Tatamis et pistes d'escrime seront disposés en son centre pour les épreuves qui doivent y débuter le 27 juillet.

La nef "pourrait abriter le château de Versailles", s'amuse M. Fusillier, en rappelant qu'avant sa rénovation, elle accueillait déjà toutes sortes d'événements artistiques et culturels, comme des foires et expositions d'art, des défilés de mode et même des épreuves équestres.

Canicule

Balcons, peintures, huisseries, escaliers, ascenseurs, mosaïques, parquets, statuaire... Depuis trois ans, le chantier a été mené "à grande vitesse", dit-il, malgré "beaucoup d'imprévus, ce qui est propre aux grands monuments comme celui-là, lui-même construit en trois ans".

Là où "Matisse, Cézanne et Marquet ont été jeunes ouvriers, le défi, pour notre architecte François Châtillon et ses équipes, était à la fois de respecter le monument en le propulsant dans notre siècle, avec la nécessité de le mettre aux normes", souligne-t-il.

Parmi les plus importants challenges, M. Sancho cite la protection des charpentes métalliques par des peintures contre le feu, la création de nombreuses issues de secours pour pouvoir doubler la jauge de visiteurs (9.000 contre 5.600) et "la dalle (sol, NDLR) de la nef", qui aujourd'hui "peut supporter deux tonnes au m2, soit plus qu'un pont".

Dans les années 2000, l'édifice s'était affaissé de 13 cm en raison de l'usure, par l'eau d'une nappe phréatique, des pieux en chêne portant les fondations. Ils avaient été remplacés à l'époque par des parois moulées en béton et la charpente avait également fait l'objet d'une consolidation importante.

En cas de canicule ou de grand froid, la dalle de la nef sera par ailleurs dotée "d'un réseau de canalisations remplies d'eau, permettant de refroidir ou réchauffer l'espace à hauteur humaine", ajoute M. Sancho.

Joyau de l'Art Nouveau

Pendant les Jeux, la grande nef pourra accueillir 8.000 personnes installées dans deux tribunes et qui entreront par une grande entrée entièrement restaurée.

Les athlètes, eux, "s'entraîneront dans quelques galeries attenantes. Il y aura différents stades d'échauffement, jusqu'au +salon d'honneur+ (un espace de plus de 200 m2), où ils seront en phase finale avant leur compétition. Ils descendront alors les grands escaliers, joyaux de l'Art Nouveau qui ont retrouvé leur couleur bronze d'origine, pour arriver sur les tatamis ou les pistes d'escrime", s'enthousiasme-t-il.

Les travaux dans nombre d'espaces attenants à la nef vont se poursuivre "pendant environ un mois et demi" avant de s'interrompre pour les JO, selon M. Sancho.

"Après les Jeux, qui occuperont environ 30.000 m2 de tout l'espace, la nef va commencer à vivre dès octobre et on se donne jusqu'au mois de mars pour terminer l'ensemble des travaux, afin d'ouvrir la totalité du Grand Palais en juin 2025", détaille-t-il.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.


Macron attendu à La Réunion sur le chikungunya et les dégâts du cyclone Garance

 Après Mayotte, Emmanuel Macron est attendu mardi à La Réunion, département d'outre-mer à la plus forte croissance économique, sur l'épidémie de chikungunya et les dégâts provoqués par le cyclone Garance. (AFP)
 Après Mayotte, Emmanuel Macron est attendu mardi à La Réunion, département d'outre-mer à la plus forte croissance économique, sur l'épidémie de chikungunya et les dégâts provoqués par le cyclone Garance. (AFP)
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  • A Mayotte, il a annoncé lundi une enveloppe de plus de trois milliards d'euros sur six ans pour financer le plan de "refondation" du département le plus pauvre de France, meurtri par le cyclone Chido en décembre
  • Autre défi pour La Réunion, le passage du cyclone Garance, le 28 février, a généré près de 250 millions d'euros de dégâts, dont 150 pour le seul secteur agricole, selon de premiers bilans

SAINT-DENIS DE LA REUNION: Après Mayotte, Emmanuel Macron est attendu mardi à La Réunion, département d'outre-mer à la plus forte croissance économique, sur l'épidémie de chikungunya et les dégâts provoqués par le cyclone Garance.

Le chef de l'Etat, arrivé lundi soir sur l'île en provenance du département voisin de Mayotte, va aussi réaffirmer le "rôle stratégique de La Réunion dans la zone indo-pacifique", où la France aspire à se poser en puissance régionale au côté des Etats-Unis, de la Chine ou l'Inde.

Le président poursuit ainsi une tournée de cinq jours dans le sud-ouest de l'océan Indien qui le mènera aussi à Madagascar mercredi et l'île Maurice vendredi.

A Mayotte, il a annoncé lundi une enveloppe de plus de trois milliards d'euros sur six ans pour financer le plan de "refondation" du département le plus pauvre de France, meurtri par le cyclone Chido en décembre.

La Réunion est secoué par une épidémie de chikungunya, une maladie infectieuse transmise par le moustique tigre, qui a fait six morts depuis le début de l'année et touché potentiellement 100.000 personnes, soit un habitant sur neuf.

Emmanuel Macron sera informé des derniers développements de l'épidémie, qui a atteint son pic ces derniers jours, lors d'un échange avec l'Agence régionale de la santé.

Engorgements 

Les difficultés sur ce front restent palpables. Le directeur général du centre hospitalier de La Réunion, Lionel Calenge, a demandé l'envoi de renforts médicaux face au risque de saturation des centres de santé.

"Tous les jours depuis plusieurs semaines, on accueille entre 30 et 40 patients atteints de +chik+ sur nos deux services d'urgence", ce qui génère "vraiment une grosse tension sur nos capacités", a-t-il alerté dimanche.

Début avril, le CHU avait déclenché le plan blanc, dispositif qui permet de déprogrammer certaines opérations ou de rappeler des personnels en congés dans les hôpitaux.

Une campagne de vaccination a aussi été lancée le 7 avril. Les 40.000 premières doses du vaccin Ixchiq, le premier ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe, sont destinées aux personnes de 65 ans et plus présentant des comorbidités. Elles peuvent se faire vacciner gratuitement.

Autre défi pour La Réunion, le passage du cyclone Garance, le 28 février, a généré près de 250 millions d'euros de dégâts, dont 150 pour le seul secteur agricole, selon de premiers bilans.

Déjà frappées par une sécheresse sévère, toutes les filières agricoles de l'île - la canne à sucre représentant 53% de la surface agricole - ont lourdement été impactées par les vents et les pluies de Garance, qui a fait cinq morts.

"Echelle régionale" 

A la même époque, l'an passé, le cyclone Bilal avait déjà mis à terre les productions de l'île, deux cyclones en deux ans qui témoignent de l'augmentation et de l'intensification de ces phénomènes météorologiques.

Le chef de l'Etat rencontrera dans la matinée des exploitants agricoles alors que l'île est autosuffisante aux trois-quarts.

La souveraineté alimentaire sera au coeur du cinquième sommet de la Commission de l'océan Indien jeudi à Madagascar.

La Réunion y est représentée au côté de Madagascar, Maurice, des Comores et des Seychelles mais pas Mayotte, les Comores s'opposant à l'intégration de l'archipel dans l'organisation en raison d'un contentieux colonial.

"Le président veut à travers cette visite illustrer le fait que l’échelle régionale c’est le moyen de mieux survivre, de mieux se préparer à affronter ces éléments climatiques", résume l'Elysée.

"Cet espace régional doit s’organiser avec l'ensemble de ses territoires et il y a un avenir commun à bâtir", assure la présidence française.

Emmanuel Macron fera aussi le point sur l'état de l'économie réunionnaise.

 


Macron présidera lundi un Conseil des ministres sur la « refondation » de l'archipel depuis Mayotte

(Photo AFP)
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  • Emmanuel Macron présentera un projet de loi programme très attendu sur la « refondation » de l'archipel, quatre mois après le passage dévastateur du cyclone Chido, a annoncé dimanche l'Élysée.
  • Ce texte, qui comprend un volet important de lutte contre l'immigration clandestine depuis les Comores, y sera présenté en vue d'une adoption par le Parlement d'ici l'été, a-t-on précisé.

PARIS : Emmanuel Macron présidera lundi un Conseil des ministres en visioconférence depuis Mayotte afin de présenter un projet de loi programme très attendu sur la « refondation » de l'archipel, quatre mois après le passage dévastateur du cyclone Chido, a annoncé dimanche l'Élysée.

Ce texte, qui comprend un volet important de lutte contre l'immigration clandestine depuis les Comores, y sera présenté en vue d'une adoption par le Parlement d'ici l'été, a-t-on précisé.

Une loi d'urgence, destinée à faciliter la reconstruction de Mayotte via des assouplissements des règles d'urbanisme et de commande publique, a déjà été adoptée en février.

La loi de refondation, beaucoup plus large, comprend des « mesures plus structurelles permettant le développement économique et social du territoire sur de nouvelles bases », selon le ministre des Outre-mer Manuel Valls.

Mayotte, le département le plus pauvre de France, est confronté à plusieurs défis majeurs : une forte pression migratoire, un habitat précaire avec de nombreux toits de tôle et bidonvilles, ainsi que des difficultés économiques et sociales.

Ce texte, attendu depuis plusieurs années par les élus mahorais, prévoit notamment un durcissement des conditions d'obtention du titre de séjour dans l'archipel, une aide au retour volontaire et la facilitation des évacuations d'habitats insalubres et illégaux.