La Russie cible l'organisation des Jeux Olympiques selon Macron

Le président français Emmanuel Macron observe une maquette lors d'une visite du centre aquatique olympique (CAO), un site multifonctionnel pour les Jeux olympiques de Paris 2024, le jour de son inauguration à Saint-Denis, en banlieue parisienne, le 4 avril 2024. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron observe une maquette lors d'une visite du centre aquatique olympique (CAO), un site multifonctionnel pour les Jeux olympiques de Paris 2024, le jour de son inauguration à Saint-Denis, en banlieue parisienne, le 4 avril 2024. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 04 avril 2024

La Russie cible l'organisation des Jeux Olympiques selon Macron

  • Pour la première fois, Paris prévoit une cérémonie d'ouverture en dehors d'un stade, donc très difficile à sécuriser
  • Emmanuel Macron a aussi profité de ce déplacement olympique pour s'exprimer pour la première fois directement sur la possible présence lors de la cérémonie d'ouverture d'Aya Nakamura

SAINT-DENIS: Emmanuel Macron a assuré jeudi que l'organisation de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques sur la Seine restait "le scénario privilégié" malgré les menaces d'attentats, balayant au passage les critiques de l'extrême droite sur la possible présence à ces festivités de la chanteuse Aya Nakamura.

Le président de la République inaugurait jeudi le centre aquatique olympique de Saint-Denis, qui accueillera les épreuves de natation synchronisée, de plongeon et de water-polo des Jeux de Paris, avant de lancer une "revue de chantier" générale à un peu plus de cent jours du rendez-vous planétaire qui débutera le 26 juillet.

"Le scénario privilégié, celui que nous préparons, celui que nous assumons, celui que nous voulons, c'est évidemment celui qui a été prévu avec l'ensemble des organisateurs et dont les détails seront dévoilés en temps et en heure", a-t-il dit aux journalistes qui l'interrogeaient sur la cérémonie d'ouverture, alors que le plan Vigipirate vient d'être relevé à son niveau maximum après l'attentat de Moscou du 22 mars, revendiqué par le groupe État islamique.

Concédant que la France était depuis "plusieurs années sous la menace terroriste", il a cependant ajouté que les autorités françaises préparaient des "scénarios de repli".

Pour la première fois, Paris prévoit une cérémonie d'ouverture en dehors d'un stade, donc très difficile à sécuriser. Les athlètes doivent prendre place dans des péniches qui descendront la Seine dans le décor mythique des monuments parisiens.

JO cibles de la Russie

Au chapitre des menaces, Emmanuel Macron s'est également dit certain que la Russie ciblait l'organisation des Jeux Olympiques, notamment "en termes informationnels", en laissant entendre que la France ne serait pas prête pour l'événement.

Car à un peu plus de 100 jours de l'ouverture, les préparatifs s'accélèrent.

Le 17 avril, "nous serons à J-100 jours du début des Jeux olympiques. Donc à partir de la semaine prochaine, le président a demandé à ses ministres d'être sur le terrain" pour "faire des revues de chantier", "s'assurer que tout est bien conforme" au calendrier, a annoncé son entourage.

En visitant le centre aquatique de Saint-Denis, il a loué les caractéristiques d'un "lieu totalement nouveau et qui a été pensé avec audace, construit de manière inédite" et exemplaire du point de vue environnemental".

Avec "la plus grande charpente concave de bois au monde", cette "vitrine du savoir-faire français" permet "de réduire de 30% les consommations d'énergie du bâtiment", a expliqué à la presse un conseiller du chef de l'État.

Le chef de l'État a souligné que ce site, le seul pérenne construit pour les JO de l'été prochain - auquel on peut ajouter l'Arena Porte de la Chapelle, vieux projet financé grâce aux Jeux - "permettra d'apprendre à nager", un "défi" car "il y a encore beaucoup d'injustice en la matière".

Il s'agira donc d'un "héritage" important pour la Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France où un élève sur deux ne sait pas nager à l'entrée en sixième, selon les pouvoirs publics.

Chanson d'Édith Piaf

Mais le centre nautique de Saint-Denis, livré un mois en avance et qui a coûté 188 millions d'euros, ne sera pas utilisé pour les épreuves de natation en ligne, un des trois sports rois des Jeux, avec l'athlétisme et la gymnastique. Ces dernières se dérouleront en effet à l'Arena La Défense, à Nanterre, avec la mise en place de deux bassins provisoires.

Emmanuel Macron a aussi profité de ce déplacement olympique pour s'exprimer pour la première fois directement sur la possible présence lors de la cérémonie d'ouverture de la chanteuse francophone la plus écoutée au monde, la Franco-malienne Aya Nakamura, qui serait pressentie pour chanter une chanson d'Édith Piaf.

"Elle parle à bon nombre de nos compatriotes et je pense qu'elle a tout à fait sa place dans une cérémonie d'ouverture ou de clôture des Jeux", a-t-il déclaré. "Je ne dévoilerai pas ici les détails, mais si elle fait partie avec d'autres artistes de cette cérémonie, je pense que c'est une bonne chose", a-t-il insisté, en confiant cependant que la décision reviendrait directeur artistique des cérémonies d'ouverture et de clôture, Thomas Jolly.

L'extrême droite s'était élevée contre la participation de la chanteuse aux cérémonies, y voyant une volonté de "diviser" et d'"humilier" les Français et critiquant le langage qu'elle emploie dans ses chansons. "Elle ne chante pas français, elle ne chante d'ailleurs pas +étranger+ non plus, elle chante on ne sait pas quoi", avait lancé Marine Le Pen.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.