Un important parti du Kurdistan d'Irak veut boycotter les élections locales

La semaine dernière, les partis politiques chrétiens et turkmènes ont eux aussi annoncé leur intention de boycotter ces élections (Photo, AFP).
La semaine dernière, les partis politiques chrétiens et turkmènes ont eux aussi annoncé leur intention de boycotter ces élections (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 19 mars 2024

Un important parti du Kurdistan d'Irak veut boycotter les élections locales

  • Un boycott des élections locales par le PDK pourrait retarder davantage le scrutin initialement prévu le 22 octobre dernier
  • Le PDK détient la majorité au sein du Parlement kurde sortant, avec 45 sièges, devançant l'Union patriotique du Kurdistan (UPK)

ERBIL: Le principal parti de la région autonome du Kurdistan dans le nord de l'Irak a annoncé lundi son intention de boycotter les élections locales, accusant la Cour suprême basée à Bagdad d'ingérence dans les affaires locales.

Le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) a déclaré qu'il ne participerait pas au scrutin du 10 juin à la suite d'une décision prise en février par la Cour suprême fédérale visant à modifier la loi électorale.

Cette décision émanant de la plus haute juridiction du pays a réduit le nombre de sièges du Parlement kurde de 111 à 100, supprimant de fait un quota réservé aux minorités turkmène, arménienne et chrétienne.

Elle a également statué que la Commission électorale irakienne devrait superviser le vote à la place des comités locaux.

"Nous estimons qu'il est dans l'intérêt de notre peuple que notre parti ne se conforme pas à une décision anticonstitutionnelle et à un système imposé de l'extérieur", a estimé le PDK dans un communiqué.

Il a ajouté qu'il ne participerait pas à un vote "imposé" par la cour, qui "viole la loi et la Constitution".

Les Etats-Unis se sont dits "préoccupés" par la décision du PDK et ont appelé à "une pleine participation à des élections libres, équitables, transparentes et crédibles".

"Nous comprenons aussi les inquiétudes soulevées par les Kurdes irakiens concernant les récentes décisions prises par les institutions fédérales", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Vedant Patel, aux journalistes à Washington.

Mais, a-t-il souligné, "nous ne pensons pas que le boycott des élections servira les intérêts" des Kurdes ou des Irakiens en général.

PDK majoritaire 

Le PDK détient la majorité au sein du Parlement kurde sortant, avec 45 sièges, devançant l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), qui en compte 21 et qui entretient des relations plus conciliantes avec le gouvernement fédéral de Bagdad.

En vertu d'un accord tacite entre les deux partis, un membre de l'UPK occupe la présidence irakienne, tandis que le président de la région autonome kurde est choisi parmi les membres du PDK.

Un boycott des élections locales par le PDK pourrait retarder davantage le scrutin initialement prévu le 22 octobre dernier.

La semaine dernière, les partis politiques chrétiens et turkmènes ont eux aussi annoncé leur intention de boycotter ces élections.

La région du Kurdistan est autonome depuis 1991. Les relations avec Bagdad ont toujours été tendues, principalement en ce qui concerne les fonds alloués par les autorités fédérales à la région du Kurdistan et les revenus de ses abondantes ressources pétrolières.


Riyad: un sommet arabe pour répondre au projet de Trump sur Gaza

Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
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  • La réunion a porté sur les efforts conjoints en faveur de la cause palestinienne et sur l'évolution de la situation à Gaza

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a accueilli vendredi à Riyad une réunion de dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte.

La réunion a porté sur les efforts conjoints pour soutenir la cause palestinienne et les développements à Gaza, ainsi que sur d'autres questions régionales et internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, le roi Abdallah de Jordanie, le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi, l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, l'émir du Koweït, Cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, et le prince héritier et premier ministre de Bahreïn, Salman bin Hamad Al-Khalifa, ont assisté à la réunion.

Les dirigeants se sont félicités de la tenue du sommet arabe d'urgence au Caire le 4 mars.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu dit que le Hamas a rendu à Israël le corps d'une femme de Gaza à la place de Shiri Bibas

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
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  • Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée
  • Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré vendredi que le Hamas avait remis la veille le corps d'une "femme de Gaza" à la place de celui de l'otage israélienne Shiri Bibas, en violation de l'accord de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

"Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil", a dit M. Netanyahu dans un communiqué.

"Nous agirons avec détermination pour ramener Shiri à la maison ainsi que tous nos otages -- les vivants et les morts -- et nous veillerons à ce que le Hamas paie le prix fort pour cette violation cruelle et perverse de l'accord", a déclaré M. Netanyahu dans une déclaration vidéo, en fustigeant le mouvement islamiste palestinien.

Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée.

Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens, citant les conclusions de l'institut médico-légal.

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme.

M. Netanyahu a déclaré vendredi matin que le corps "d'une femme de Gaza" avait été placé dans un cercueil à la place de celui de Shiri Bibas.

"La cruauté des monstres du Hamas est sans limites. Ils ont non seulement enlevé le père, Yarden Bibas, la jeune mère, Shiri, et leurs deux petits enfants. Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ils ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil."

La famille Bibas a été enlevée lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Les images, filmées et diffusées par les commandos du Hamas lors de l'enlèvement de Shiri Bibas, 34 ans, et de ses fils Ariel alors âgé de quatre ans et Kfir de huit mois et demi, devant leur maison à la lisière de la bande de Gaza, ont fait le tour du monde.

Ils sont devenus le visage des otages, le symbole de l'effroi qui a saisi Israël le 7-Octobre.

Yarden Bibas, le père d'Ariel et Kfir, et l'époux de Shiri, a été libéré le 1er février lors d'un échange d'otages contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier à Gaza.

 


Le ministre saoudien des AE rencontre ses homologues en marge de la réunion du G20 

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
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  • Le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy
  • Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré séparément ses homologues du Royaume-Uni, de la Chine, de l'Australie et de la France à Johannesburg jeudi.

En marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 qui se tient pour la première fois en Afrique, le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy.

Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun.

Le Prince Faisal et son homologue australienne Penny Wong ont passé en revue les moyens de renforcer et de développer les liens communs.

Le Prince Faisal a également discuté avec le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, des développements régionaux et des efforts déployés pour parvenir à la stabilité et à la paix dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com