Stéphane Malsagne : « Le Liban ne s’est jamais totalement effondré, même aux pires moments de la guerre »

Pneus brûlés à Beyrouth lors des récentes manifestations anti-gouvernementales (Patrick Baz/AFP)
Pneus brûlés à Beyrouth lors des récentes manifestations anti-gouvernementales (Patrick Baz/AFP)
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Publié le Samedi 01 août 2020

Stéphane Malsagne : « Le Liban ne s’est jamais totalement effondré, même aux pires moments de la guerre »

  • « Le poids croissant des enjeux régionaux dans la vie politique libanaise depuis la fin des années 1960 - sans compter les invasions étrangères avec la guerre du Liban - ont rendu de facto toute solution de neutralité impraticable »
  • « La France tente aujourd’hui, à travers son ambassadeur, de sauver au mieux son soft power culturel au Liban »

Stéphane Malsagne

BEYROUTH : Le Liban traverse une crise économique et sociale sans précédent, qui suscite également des débats autour de son identité. Entretien avec Stéphane Malsagne, historien et enseignant à Sciences-Po Paris, auteur d'ouvrages de référence sur la présidence de Fouad Chehab et sur la diplomatie française au Liban. Il a copublié récemment avec Dima de Clerck, Le Liban en guerre (Belin, 450 pages, 26 euros), une analyse inédite sur la guerre civile libanaise (1975-1990).

Vous proposez une nouvelle lecture de la guerre civile libanaise (1975-1990). Quelles sont les raisons d'une telle démarche, trente ans après la fin de ce conflit ? 

L’idée du livre coécrit avec l’historienne Dima de Clerck partait d’un constat simple. Depuis près de trente ans, l’historiographie sur le conflit libanais a été profondément renouvelée grâce aux travaux de chercheurs occidentaux, libanais, arabes dans les domaines de l’histoire, des sciences politiques, de la sociologie et de la géographie. Il s’agissait de rendre compte de ce renouvellement.

Par ailleurs, malgré l’abondance des travaux sur le sujet et l’existence de livres de référence, beaucoup de ces productions restaient disséminées. Il n’existait pas encore d’ouvrage de synthèse qui traitait de la totalité de la période 1975-1990, avec tous ses enjeux locaux, régionaux, nationaux et internationaux. Il y avait une forte volonté de la part du public libanais (notamment des jeunes générations) et international d’avoir une meilleure compréhension de l’un des conflits les plus longs de la fin de la guerre froide. Cette guerre constitue un traumatisme majeur pour la plupart des Libanais, et continue à bien des égards à éclairer ce qui se passe au Liban aujourd’hui.

Plus fondamentalement, en raison de l’imbrication des facteurs locaux, régionaux et internationaux, la guerre du Liban constitue un cas d’école fondamental qui permet de mieux appréhender les logiques des guerres qui ont suivi la guerre froide en ex-Yougoslavie, mais aussi au Moyen-Orient au XXIe siècle (Irak, Syrie, Yémen, Libye). Nous proposons ainsi dans notre ouvrage une nouvelle approche chronologico-thématique, avec notamment des chapitres consacrés à la guerre des combattants, à celle des civils, à la question des institutions (armée, État, système milicien). Le titre du livre, Le Liban en guerre (et non la guerre du Liban) établit un changement de paradigme, car il aborde la question trop longtemps négligée du vécu du conflit par les Libanais, la manière dont ils l’ont subi, mais aussi la façon dont ils ont réussi à tenir.

À l’heure où beaucoup parlent d’effondrement du Liban en 2020, nous essayons de montrer que le Liban ne s’est en réalité jamais totalement effondré, même dans les pires moments de la guerre. L’ouvrage s’interroge aussi sur la question des périodisations classiques du conflit libanais qui, loin de constituer un fait acquis, sont toujours sujettes à débats entre les historiens. Il insiste également sur la dimension de plus en plus globalisée de ce conflit, trop longtemps réduit à sa dimension de « guerre civile » ou même de guerre à dimension régionale.

Le Liban fête cette année le centenaire de la création du Grand Liban, dont l'architecte fut la France. Les relations diplomatiques et politiques entre ces deux pays sont-elles encore privilégiées ?

Par ses liens historiques et affectifs avec le Liban, la France reste très attachée à l’évolution de la situation libanaise et très préoccupée par l’éventualité d’un effondrement et d’un éclatement du pays. Mais force est de constater que Paris n’exerce plus aujourd’hui d’influence réelle sur le jeu libanais, face à l’axe Damas-Téhéran d’une part, et à l’axe Washington-Riyad-Tel-Aviv d’autre part. Comme je l’ai écrit dans Sous l’œil de la diplomatie française, l’influence de la France au Liban a atteint son apogée pendant les années de Gaulle (1958-1969), avant d’amorcer un long déclin, en raison du poids croissant des facteurs régionaux sur la scène libanaise.

Lors de la guerre du Liban, la France jouait un rôle important sur les plans diplomatique, humanitaire et militaire (Force intérimaire des nations unies – Finul, Force multinationale, Observateurs), mais le rôle prépondérant des États-Unis, de la Syrie et d’Israël leur a permis de peser davantage sur l’évolution du conflit, les deux derniers pays ayant occupé le Liban respectivement jusqu’en 2005 et 2000. Après la guerre, la diplomatie française est restée sur une ligne officielle de neutralité et de non-ingérence au Liban, ce qui n’a pas empêché des initiatives diplomatiques fortes (comme lors de la guerre des 33 jours, en 2006, ou dans l’affaire liée à l’absence prolongée du Premier ministre Saad Hariri en Arabie saoudite, en 2017).

Contrairement à Washington (surtout depuis l’élection de Donald Trump), Paris adopte aujourd’hui un ton plutôt modéré à l’égard du parti d’Hassan Nasrallah. La realpolitik française au Liban encourage les solutions politiques privilégiant la stabilité, le dialogue et le respect des institutions, y compris quand elles intègrent des alliés ou des membres du parti chiite. Mais la France assiste aujourd’hui impuissante à l’aggravation de la crise libanaise et à l’érosion de ses marges de manœuvre. Faute d’argent, des pans entiers du réseau scolaire catholique francophone mis en place avant même l’indépendance sont menacés de disparaître malgré des promesses d’aides financières.

La France tente aujourd’hui, à travers son ambassadeur, de sauver au mieux son soft power culturel au Liban. L’argent du programme CEDRE (Conférence économique pour le développement du Liban par les réformes avec les entreprises), négocié avec l’aide de Paris, n’a pas été débloqué en l’absence de réformes structurelles, ce qui n’encourage guère la France a montré beaucoup de zèle dans son aide au Liban. De la même manière, toute aide potentielle du Fonds monétaire international (FMI) est aujourd’hui suspendue faute de garanties de la part du Liban. Depuis le départ de Saad Hariri qui entretenait des relations privilégiées et « spéciales » avec le gouvernement français, ce dernier s’agace de plus en plus de l’inaction du gouvernement libanais actuel, composé avec l’appui du Hezbollah. La formule récente du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian, « Aidez-nous à vous aider », montre que Paris sort de plus en plus de sa neutralité en pointant le gouvernement d’Hassan Diab, mais aussi le président Michel Aoun et ses alliés, comme les principaux responsables de l’aggravation de la crise.

Depuis la fermeture de l’ambassade de France à Damas en 2012, le Liban est un poste d’observation privilégié de Paris pour la gestion des affaires du Moyen-Orient (en particulier pour la Syrie et l’Irak). Pour des raisons historiques, la France, qui a toujours œuvré pour le maintien de la stabilité et la souveraineté du pays qui fut son ancien mandat (1920-1943), ne peut donc rester indifférente face à la crise en cours.

Le chef de l'Église maronite libanaise, le cardinal Bechara Boutros Raï, a rappelé récemment que l'identité du Liban repose sur la neutralité positive en politique étrangère. Quels sont les fondements historiques de ce principe ? 

Les dernières déclarations du patriarche s’intègrent dans un long débat historique sur la question de la neutralité au Liban, qui remonte à l’indépendance. Le Pacte national de 1943 contient en effet à la fois un volet intérieur et extérieur. Sur le plan extérieur, cela signifiait à l’époque maintenir une ligne d’équilibre : le Liban devait à la fois renoncer aux projets d’unité arabe et à celui d’inféodation à l’Occident. En pratique, le Pacte a été rompu avec l’adhésion du Liban à la doctrine Eisenhower en 1957, avant d’être rétabli sous le mandat Chehab (1959-1964), la seule période de l’histoire libanaise contemporaine où les enjeux régionaux jouent un rôle assez faible en raison d’une politique pragmatique de neutralité stricte imposée par le sommet de l’État.

Certains (notamment dans les milieux chrétiens) ont cherché en vain à inscrire juridiquement la neutralité libanaise. En février 1962, Pierre Gemayel propose ainsi de faire du Liban un État neutre sur le plan international, à l’instar de la Suisse, mais face à l’hostilité de certains journaux qui craignent que le Liban ne se désengage de la lutte contre Israël, le Conseil des ministres finit par rejeter toute idée de neutralité du Liban. Le projet est régulièrement remis sur la table depuis, mais le poids croissant des enjeux régionaux dans la vie politique libanaise depuis la fin des années 1960 - sans compter les invasions étrangères avec la guerre du Liban - ont rendu de facto toute solution de neutralité impraticable. Après la fin des occupations étrangères, le Liban est devenu l’otage des rivalités irano-saoudiennes, et aujourd’hui des pressions américaines. La déclaration de Baabda de 2012, initiée par Michel Sleiman, et qui prévoyait la distanciation du Liban face aux crises régionales, est restée lettre morte.


Israël réaffirme que le Hamas «sera désarmé», face à la proposition d'un «gel»

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
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  • Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien
  • "Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal

JERUSALEM: Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien, au lendemain de la proposition d'un dirigeant du mouvement islamiste palestinien de geler l'armement.

"Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal dans un entretien mercredi à la chaîne qatarie Al Jazeera.

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël.

 

 


Oman et le Liban appellent à un retrait total d’Israël et exhortent à la fin des attaques

Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
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  • Joseph Aoun et le sultan Haitham ben Tariq lancent un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais
  • Réaffirmation de la position arabe unifiée en faveur de la fin de l’occupation israélienne et de l’établissement d’un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967

​​​​​​BEYROUTH : Le président libanais Joseph Aoun et son homologue omanais, le sultan Haitham ben Tariq, ont lancé mercredi un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais et un retrait total de toutes les terres arabes occupées, avertissant que la poursuite des violations constitue une menace directe pour la stabilité régionale.

La déclaration a été faite lors d’un sommet de haut niveau à Mascate, où les deux dirigeants ont exprimé leur « profonde préoccupation face à l’agression israélienne en cours » et qualifié l’occupation de « violation flagrante » de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que d’autres résolutions internationales.

Les deux parties ont également exprimé leur soutien aux efforts internationaux visant à apaiser les tensions, stabiliser la situation sur le terrain, faciliter le retour des personnes déplacées et faire progresser la reconstruction post-conflit.

Aoun conduisait une délégation ministérielle libanaise à Oman, comprenant les ministres des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense, de la santé et de l’agriculture, pour des discussions avec des responsables omanais.

La déclaration commune a mis l'accent sur le renforcement des relations bilatérales et l'élargissement de la coopération dans des secteurs clés tels que la politique, l'économie, l'investissement, le secteur bancaire, le tourisme, les transports et la logistique.

Les deux parties ont appelé à engager rapidement les préparatifs pour tenir la première session du Comité mixte omano-libanais, coprésidé par les ministres des affaires étrangères à Mascate, et à poursuivre de nouveaux accords et mémorandums d’entente destinés à renforcer la collaboration dans le commerce, la culture et la science. La déclaration a également souligné la nécessité de dynamiser la participation du secteur privé dans les opportunités de développement partagé.

La partie omanaise a réaffirmé son plein soutien à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban, ainsi qu’au renforcement des institutions étatiques libanaises, en particulier l’armée et les forces de sécurité légitimes, et à l’appui apporté au pays dans ses réformes économiques, financières et administratives.

Les deux parties ont réaffirmé la position arabe unifiée appelant à mettre fin à l’occupation israélienne et à établir un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Elles ont également souligné l’importance de renforcer la solidarité arabe, de respecter la souveraineté des États et de promouvoir les principes de bon voisinage et de droit international.

La visite officielle d’Aoun à Oman s’inscrivait dans le rôle établi de Mascate en tant que médiateur régional et international. Lors de ses rencontres, Aoun a salué le statut diplomatique et l’approche du Sultanat, la qualifiant de « sage et responsable ».

Il a salué la politique étrangère d’Oman, fondée sur le dialogue, la médiation, l’équilibre et le bon voisinage, estimant qu’elle avait conféré au Sultanat « un statut distingué et un rôle pivot dans la promotion de la stabilité et la résolution des conflits par des moyens pacifiques ».

Aoun a déclaré qu’au Liban, « nous tenons cette approche sage en haute estime et accordons une grande valeur au soutien constant du Sultanat envers le Liban dans divers forums internationaux, ainsi qu’à son appui face aux défis qui se dressent devant nous ».

Pour sa part, le sultan Haitham ben Tariq a réaffirmé l’engagement continu d’Oman envers la stabilité du Liban et son suivi attentif des développements récents dans le pays.

Il a souligné la profondeur des relations entre les deux pays et l’importance de renforcer la coopération et la coordination bilatérales. Le sultan a également salué les contributions positives de la communauté libanaise à Oman.

En marge de la visite, le ministre libanais de l’intérieur Ahmed Al-Hajjar a tenu une réunion avec son homologue omanais, Hamoud ben Faisal Al-Busaidi, au palais Al-Alam à Mascate. Ils ont souligné le renforcement de la coopération conjointe, en particulier dans les domaines de la sécurité et du maintien de l’ordre.

Selon une déclaration conjointe, les discussions ont également porté sur les efforts du Liban pour consolider la sécurité interne et maintenir la stabilité.

Ont participé aux discussions élargies, côté omanais : Al-Busaidi ; Shihab ben Tariq Al-Saïd, vice-premier ministre chargé des affaires de défense ; Badr ben Hamad Al-Busaidi, ministre des affaires étrangères ; Hamad ben Saïd Al-Aufi, chef du cabinet privé ; Mahad ben Saïd Ba’owain, ministre du travail et chef de la mission d’honneur ; Saoud ben Hamoud Al-Habsi, ministre de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydriques ; et Hilal ben Ali Al-Sabti, ministre de la santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.