Un groupe d'extrême gauche «sabote» une usine Tesla en Allemagne

Une gamme de véhicules électriques du modèle Y est photographiée lors du démarrage de la production à l'usine "Gigafactory" de Tesla le 22 mars 2022 à Gruenheide, au sud-est de Berlin (Photo, AFP).
Une gamme de véhicules électriques du modèle Y est photographiée lors du démarrage de la production à l'usine "Gigafactory" de Tesla le 22 mars 2022 à Gruenheide, au sud-est de Berlin (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 05 mars 2024

Un groupe d'extrême gauche «sabote» une usine Tesla en Allemagne

  • Tesla «mange de la terre, des ressources, des hommes, de la main d'œuvre et crache pour cela 6 000 SUV»
  • Inaugurée en 2022, la Gigafactory de Tesla produit le SUV phare du constructeur américain, le Model Y

FRANCFORT: Un groupuscule allemand d'extrême gauche a revendiqué mardi un "sabotage" ayant contraint le géant américain des voitures électriques Tesla à stopper sa grande usine européenne près de Berlin, avec un préjudice estimé par le groupe à plusieurs centaines de millions d'euros.

L'action menée contre Tesla a "pour objectif de réaliser le plus grand black-out possible de la Gigafactory" du constructeur, a déclaré le "Vulkan Gruppe" dans un communiqué publié sur Indymedia, plateforme des activistes d'extrême gauche.

Ce mouvement, connu des renseignements généraux allemands, avait déjà revendiqué un incendie criminel sur un chantier de Tesla en 2021.

Il affirme être à l'initiative de l'incendie volontaire qui, aux premières heures du jours, a mis hors service un pylône électrique situé à proximité du site de Tesla, au sud de la capitale allemande.

L'usine du constructeur américain, la seule de ce type en Europe, a dû stopper sa production en raison de la panne de courant, qui a également affecté les localités environnantes.

Le constructeur américain estime d'ores et déjà que les dommages économiques atteignent "un montant à neuf chiffres", sans "aucune visibilité claire" sur le moment où la production pourra redémarrer, a déclaré André Thierig, le directeur de l'usine.

"Nous avons plus de 12.000 salariés que nous ne pouvons actuellement pas continuer à employer", a-t-il ajouté.

De son côté, le patron de Tesla, Elon Musk, a réagit sur sa plateforme X (ex-Twitter): "Ce sont soit les écoterroristes les plus stupides de la planète, soit les marionnettes de ceux qui n’ont pas de bons objectifs environnementaux", a-t-il fustigé.

"Arrêter la production de véhicules électriques, plutôt que de véhicules à combustibles fossiles, est extrêmement stupide", a-t-il ajouté.

«Machines à tuer»

Tesla "mange de la terre, des ressources, des hommes, de la main d'œuvre et crache pour cela 6.000 SUV, machines à tuer et monster trucks par semaine", dénonce le message de "Vulkan".

Les activistes accusent l'usine de "polluer la nappe phréatique et (de) consommer pour ses produits d'énormes quantités d'une ressource en eau potable déjà rare".

Inaugurée en 2022, la Gigafactory de Tesla produit le SUV phare du constructeur américain, le Model Y, à destination des consommateurs du continent européen.

Sa construction dans une zone boisée de la région du Brandebourg, qui entoure Berlin, a suscité l'opposition de groupes de défense de l'environnement. Leurs inquiétudes ont été relancées par le projet de Tesla d'étendre le site pour doubler la capacité de production.

Lors d'un vote consultatif des habitants de la commune concernée en février, une large majorité de voix s'est exprimée contre l'extension.

L'incendie est survenu alors que depuis jeudi des militants écologistes ont commencé en parallèle à occuper une forêt près de l'usine pour s'opposer aux projets d'agrandissement.

L'ONG environnementale allemande Robin Wood, qui participe à ce mouvement de protestation, a "rejeté tout lien" avec le sabotage.

La police a annoncé l'ouverture d'une enquête pour suspicion d'incendie criminel, tandis que les autorités locales ont également dénoncé un acte intentionnel.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Short Url
  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
Short Url
  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Short Url
  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.