Adrien Quatennens, un retour médiatique mais pas nécessairement en grâce

Le député français de La France Insoumise (LFI) Adrien Quatennens assiste à une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale le 17 octobre 2023. (Photo de JULIEN DE ROSA / AFP)
Le député français de La France Insoumise (LFI) Adrien Quatennens assiste à une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale le 17 octobre 2023. (Photo de JULIEN DE ROSA / AFP)
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Publié le Mercredi 21 février 2024

Adrien Quatennens, un retour médiatique mais pas nécessairement en grâce

  • Le député de 33 ans a été condamné en décembre 2022 à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lille pour des violences envers son ex-épouse
  • Même s'il est resté actif sur les réseaux sociaux, Adrien Quatennens se fait plutôt discret à l'Assemblée nationale

PARIS: Le député insoumis Adrien Quatennens a effectué un retour sur les plateaux de télévision remarqué après plus d'un an d'abstinence médiatique, sans que cela permette de totalement redorer son image après sa condamnation pour violences conjugales.

"Je sors mon joker", balaie une membre de la direction de La France insoumise quand on évoque les apparitions du député du Nord. Signe que les questions autour de sa personne ne sont pas indolores au sein de LFI, formation politique qui se veut à la pointe sur les questions liées au féminisme.

Son retour dans les médias "n'a pas été débattu au sein du groupe", regrette un autre député insoumis, qui assure que caméras ou non, Adrien Quatennens "est sorti du jeu politique et qu'il n'y a que lui qui ne le voit pas".

Le député de 33 ans a été condamné en décembre 2022 à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lille pour des violences envers son ex-épouse.

Surtout, dès le lendemain de sa condamnation, il avait adopté lors d'un long entretien sur BFMTV un ton offensif, ce qui lui avait été reproché par beaucoup d'élues féministes de sa propre famille politique.

"J'ai payé bien assez cher sur tous les plans. Je ne céderai pas", avait-il notamment déclaré, dénonçant un "lynchage médiatique".

De quoi "inverser le rapport agressée/agresseur", avait déploré à l'époque la députée LFI Danielle Simonnet.

Mardi 6 février, lors de sa première apparition télévisée après plus d'un an de diète, Adrien Quatennens a dit sur France 2 "regretter" "d'avoir mal compris à l'époque que certains mots pour ma défense étaient mal choisis".

"Aujourd'hui, je ne les redirais pas", a ajouté celui qui était longtemps considéré comme l'héritier de Jean-Luc Mélenchon.

Mais ce mea culpa n'est pas suffisant pour la députée insoumise Clémentine Autain, qui avait déjà estimé l'année dernière que le délai de quatre mois pendant lequel son collègue avait été éloigné du groupe LFI à l'Assemblée était "trop court".

"Il y a eu toute une séquence qui n'a pas été correctement conduite", a-t-elle estimé lundi soir sur France 5, estimant que "son retour ne peut pas se passer dans les conditions qu'on aurait pu souhaiter".

«Député qu'on ne peut intimider»

"Je n'ai pas pour habitude d'éviter ce sujet, même si j'espère qu'on ne m'y renverra pas sans cesse", a prévenu mercredi 14 février sur RTL celui qui a perdu avec ce scandale son poste de coordinateur de La France insoumise.

Et sur BFMTV dimanche, Adrien Quatennens est allé plus loin pour justifier sa réintégration dans l'espace médiatique: "Il y a beaucoup de Français qui souhaitaient mon retour".

Une prestation globale qui a, semble-t-il, beaucoup plu au leader insoumis Jean-Luc Mélenchon. Celui qui avait défendu bec et ongles son protégé au moment du scandale a félicité sur X "un député qu'on ne peut intimider et qui maîtrise ses dossiers sur le bout des ongles".

"Adrien ne s'était jamais caché qu'il avait l'intention de reprendre la parole après avoir effectué le travail qu'il avait besoin de faire", indique à l'AFP Matthias Tavel, proche de Jean-Luc Mélenchon, soulignant que l'élu du Nord "a manifestement appris de son erreur".

Même s'il est resté actif sur les réseaux sociaux, Adrien Quatennens se fait plutôt discret à l'Assemblée nationale, où il avait repris la parole dans l'hémicycle en février 2023 après y avoir effectué son retour en tant que non-inscrit.

En août dernier, lors des premières universités d'été du mouvement de gauche radicale depuis sa condamnation, il n'avait pris la parole, discrètement, que lors d'un atelier, se contentant le plus souvent d'écouter les prises de parole des autres figures insoumises depuis le public.

Là, il avait pu constater que sa cote de popularité n'avait pas entièrement sombré, notamment auprès des militants plutôt âgés et masculins qui pouvaient se prendre en photo avec lui.


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.

 


Sexagénaire tué par balle à Paris dans un McDo: le suspect incarcéré

Le suspect aurait tiré à quatre reprises, les hommes se connaitraient et cette affaire serait liée "à un règlement de compte suite à une tentative de racket", selon la mairie du 18e arrondissement. Photo d'illustration. (AFP)
Le suspect aurait tiré à quatre reprises, les hommes se connaitraient et cette affaire serait liée "à un règlement de compte suite à une tentative de racket", selon la mairie du 18e arrondissement. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Les faits se sont déroulés en fin de matinée vendredi dans cet établissement de restauration rapide du 18e arrondissement
  • Le suspect avait pénétré dans ce fast-food et fait feu sur un homme de 60 ans, avait indiqué une source proche du dossier

PARIS: L'homme âgé de 77 ans soupçonné d'avoir tué un autre homme de 60 ans dans un restaurant McDonald's à Paris vendredi a été mis examen pour assassinat et placé en détention provisoire dimanche, selon le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.

Les faits se sont déroulés en fin de matinée vendredi dans cet établissement de restauration rapide du 18e arrondissement.

Le suspect avait pénétré dans ce fast-food et fait feu sur un homme de 60 ans, avait indiqué une source proche du dossier.

L'auteur des tirs ne s'était pas enfui et avait été interpellé sur les lieux par la police, avait précisé une source policière.

Selon le parquet de Paris, la victime, née en avril 1964, "a été découverte présentant un impact de balle au visage".

"Un revolver et deux munitions dont une percutée ont été trouvés sur place", selon la même source, et "le suspect, né en juin 1947 à Lyon, est resté sur site et a été interpellé".

Le suspect reprocherait à sa victime de l'avoir menacé à cause d'une dette, selon une source proche de l'enquête.

Aucun n'avait d'antécédents judiciaires particuliers, selon cette source.

Le suspect aurait tiré à quatre reprises, les hommes se connaitraient et cette affaire serait liée "à un règlement de compte suite à une tentative de racket", selon la mairie du 18e arrondissement.


Budgets: Barnier en consultations, Marine Le Pen première reçue à Matignon

 Marine Le Pen lundi matin à Matignon, alors que le Rassemblement national menace de plus en plus ouvertement de censurer le gouvernement. (AFP)
Marine Le Pen lundi matin à Matignon, alors que le Rassemblement national menace de plus en plus ouvertement de censurer le gouvernement. (AFP)
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  •  Michel Barnier va-t-il chuter sur les budgets ? Hôte cette semaine des chefs de groupes parlementaires, le Premier ministre entame ses consultations avec Marine Le Pen lundi matin
  • C'est au plan budgétaire que les nuages s'amoncellent au-dessus de Matignon, la perspective d'un déclenchement de l'article 49.3 approchant à grand pas

PARIS: Michel Barnier va-t-il chuter sur les budgets ? Hôte cette semaine des chefs de groupes parlementaires, le Premier ministre entame ses consultations avec Marine Le Pen lundi matin à Matignon, alors que le Rassemblement national menace de plus en plus ouvertement de censurer le gouvernement.

Semaine chargée pour le gouvernement. Mardi, l'Assemblée débattra et votera sur le traité de libre-échange Mercosur, sur fond de colère des agriculteurs. Les ministres Annie Genevard et Sophie Primas porteront la parole du gouvernement. Et jeudi, un débat tendu est annoncé dans l'hémicycle dans le cadre d'une "niche" de La France insoumise sur l'abrogation de la réforme des retraites du gouvernement d'Elisabeth Borne, adoptée en 2023.

Mais c'est au plan budgétaire que les nuages s'amoncellent au-dessus de Matignon, la perspective d'un déclenchement de l'article 49.3 approchant à grand pas.

Faute de majorité à l'Assemblée où, contrairement à Mme Borne, il a préféré laisser les débats se dérouler, Michel Barnier emploiera "probablement" dans les prochaines semaines cette arme constitutionnelle, qui permet l'adoption d'un texte sans vote, sauf si une motion de censure venait renverser le gouvernement. Ce qui supposerait que le RN joigne ses voix à une motion déposée par la gauche.

Cette "coalition des contraires", "je sais que ce n'est pas ce que souhaitent les Français, qui souhaitent aujourd'hui la stabilité, la sérénité", a dit jeudi le Premier ministre. Comme Emmanuel Macron qui depuis l'Argentine a également dit souhaiter "la stabilité".

Mais selon un sondage Ipsos pour La Tribune Dimanche, 53% des Français souhaitent voir le gouvernement tomber. Et la cote de Michel Barnier chute dans un autre sondage Ifop pour le JDD, à 36% contre 45% lors de sa nomination début septembre.

Qu'advient-il en cas de budget et de gouvernement renversés ? Dans Le Parisien, la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon met en garde contre "un scénario à la grecque" en pointant le risque de crise financière.

"Il n'y a personne de responsable dans le pays qui puisse souhaiter que tombe un gouvernement qui a été nommé il y a deux mois", abonde François Bayrou sur BFMTV.

"S'il y avait censure, il y aurait crise de régime", estime la LR Agnès Evren sur France 3.

 

-"Ne pas faire peur aux Français"-

 

"Il ne faut pas faire peur aux Français pour rien", a répliqué le vice-président du RN Sébastien Chenu, évoquant l'adoption d'une "loi spéciale" budgétaire en cas de censure.

"Le président de la République a plusieurs possibilités: renommer le même Premier ministre, renommer un nouveau Premier ministre, démissionner s'il n'a plus d'autre solution, déclencher un référendum", a énuméré le député du Nord.

En attendant l'entretien de lundi matin, "Michel Barnier crée les conditions d'une censure", a jugé M. Chenu. Et le RN de lister ses griefs: revalorisation des retraites, taxe sur l'électricité, "hausse de la contribution de la France à l'Union européenne", ou encore l'absence d'économies sur "le millefeuille de l'Etat" et "sur l'immigration"...

Trois textes budgétaires sont susceptibles d'être soumis au 49.3. D'abord, le budget de la Sécurité sociale. Après un vote sur l'ensemble du texte mardi au Sénat, une Commission mixte paritaire députés-sénateurs (CMP) devrait être réunie mercredi. Le "socle commun" gouvernemental y est majoritaire. Mais les macronistes menacent de la faire capoter, vent debout contre la réduction des allègements de cotisations patronales sur les salaires.

Une CMP conclusive déboucherait sur un vote définitif dans les deux chambres, avec 49.3 probable à l'Assemblée.

Le budget de l'Etat, ensuite, qui arrive en séance lundi au Sénat, avec un vote solennel prévu le 12 décembre, prélude à la réunion d'une CMP, puis d'un vote final.

Le projet de loi de Finances de fin de gestion pour 2024, également: déjà rejeté en première lecture à l'Assemblée, il est examiné lundi matin au Palais du Luxembourg.

Lundi, après Mme Le Pen, Michel Barnier reçoit également Stéphane Lenormand (Liot), Eric Ciotti (UDR) puis Mathilde Panot (LFI), qui entend lui répéter "qu'il n'a pas de légitimité démocratique".

Le Premier ministre recevra aussi les socialistes Boris Vallaud et Patrick Kanner et les écologistes Cyrielle Chatelain et Guillaume Gontard mercredi, puis les communistes André Chassaigne et Cécile Cukierman jeudi.

Les responsables du "socle commun" (LR, Renaissance/EPR, MoDem, Horizons) seront reçus ensemble mardi matin, comme chaque semaine.

bpa/jmt/vk/lpa

© Agence France-Presse