RIYAD: Le marché bancaire ouvert s’est considérablement développé et il devrait atteindre 43 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro) d’ici à 2026, contre 7 milliards de dollars en 2018, a déclaré, dimanche, le président de l’Autorité du marché des capitaux d’Arabie saoudite.
S’exprimant lors de la clôture de l’Open Banking Hackathon 2024 à Riyad, Mohammed ben Abdallah al-Quwaiz soutient que cette croissance reflète l’acceptation et l’intégration croissantes des services bancaires ouverts dans le monde, selon un rapport publié dans les médias d’État.
Le hackathon avait pour objectif de permettre aux participants de mieux se familiariser avec la technologie relativement nouvelle utilisée pour les services bancaires ouverts. Dans le cadre du programme, des coachs et mentors experts ont guidé les participants quant à la manière de présenter leurs projets.
La pratique bancaire ouverte permet aux banques et aux institutions financières de donner à des prestataires de services financiers tiers l’accès aux données bancaires des consommateurs, aux transactions et à d’autres données financières via l’utilisation d’interfaces de programmation d’applications.
«Cela témoigne également du rôle crucial que joue le système bancaire ouvert dans l’avenir des services financiers, grâce à sa capacité à renforcer la transparence, à améliorer l’expérience des clients et à favoriser une concurrence juste et efficace entre les institutions financières», rapporte la chaîne Al-Ekhbariya citant M. Al-Quwaiz.
Mohammed ben Abdallah al-Quwaiz, qui préside également le Conseil d’administration de l’Académie financière saoudienne, s’est exprimé en présence de dirigeants et d’experts du secteur financier en provenance du Royaume.
Le hackathon est «la première initiative qualitative innovante présentée par l’académie après l’annonce de sa nouvelle stratégie». Cette dernière comprend la création d’un cadre national «spécialisé dans les technologies du futur, dans le but de faire du Royaume un centre mondial de technologie financière, conformément au programme de développement du secteur financier de l’initiative Vision 2030 du Royaume», poursuit M. Al-Quwaiz.
Un autre rapport de l’agence de presse saoudienne (SPA) indique – citant Mohammed ben Abdallah al-Quwaiz – qu’une étude de 2023 prévoit que les dépenses de formation passeraient de 788 millions de riyals saoudiens (1 SAR = 0,25 euro) à près de 1 milliard de riyals saoudiens d’ici à 2026.
Le rapport indique que le nombre de personnes concernées par la formation devrait passer à plus de cent trente mille.
Mana al-Khamsan, PDG de l’Académie financière saoudienne, soutient que le hackathon donne à l’organisation la possibilité d’apprendre les notions de base de la finance ouverte, selon le rapport de la SPA.
L’académie devait comprendre l’infrastructure technologique qui sous-tend les systèmes bancaires ouverts, les cadres réglementaires et les exigences de conformité, ainsi que l’impact sur les institutions financières et les consommateurs.
M. Al-Khamsan affirme que le hackathon s’adresse aux professionnels du secteur des services bancaires et financiers, ainsi qu’aux sociétés de technologie financière en Arabie saoudite. Les développeurs de logiciels possédant au moins deux ans d’expérience dans les services financiers et la technologie financière sont également concernés.
Les participants ont reçu une formation et des conseils d’experts professionnels, en plus d’un certificat de l’académie et des organismes internationaux accrédités, le Silicon Valley Innovation Center de l’université libano-américaine et Ozone API, une société technologique axée sur les services financiers basée au Royaume-Uni.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com