MUNICH: Le Premier ministre arménien et le président azerbaïdjanais ont convenu de poursuivre les négociations de paix entre leurs deux pays lors d'un entretien bilatéral en Allemagne, ont déclaré samedi Bakou et Erevan, après un nouveau regain de tension entre les deux rivaux du Caucase.
Outre cet entretien, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian ont également eu une réunion tripartite avec le chancelier allemand, Olaf Scholz, qui a affirmé que les deux parties s'engageaient à résoudre leurs différends "par la voie pacifique et sans recours à la violence".
Des disputes territoriales opposent les deux pays qui se sont livrés deux guerres, dans les années 1990 et en 2020, au sujet de l'enclave du Haut-Karabakh, finalement reconquise en septembre 2023 par les forces de Bakou.
La situation reste instable et des incidents armés ont toujours régulièrement lieu.
L'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont accusés mutuellement mardi de tirs à la frontière entre les deux pays, près de Nerkin Hand (sud-est de l'Arménie), un incident qui a fait quatre morts parmi les soldats arméniens selon Erevan.
Olaf Scholz "a expressément salué l'engagement pris aujourd'hui par les deux parties de résoudre les divergences d'opinion existantes et les questions en suspens exclusivement par la voie pacifique et sans recours à la violence", a indiqué samedi la chancellerie à l'issue de la rencontre tripartite, en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité.
Confirmant la rencontre bilatérale de samedi, la présidence azerbaïdjanaise a déclaré que les deux dirigeants avaient "discuté des négociations sur un traité de paix entre les deux pays, de la normalisation des relations et de la question de la délimitation des frontières".
Dans un communiqué distinct, le gouvernement arménien a déclaré que les deux parties "se sont mises d'accord pour continuer à travailler sur le traité de paix".
Depuis la reconquête du Haut-Karabakh, Erevan suspecte l'Azerbaïdjan d'avoir d'autres ambitions territoriales au détriment de l'Arménie, ce que Bakou conteste.
Durant plusieurs mois, plusieurs cycles de négociations chapeautées séparément, par la Russie, l'Union européenne et les Etats-Unis, se sont déroulés dans l'optique d'un traité de paix global, avec peu de résultats à ce stade.