LE CAIRE: Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, s’est entretenu mercredi avec Jean-Yves Le Drian, l’envoyé spécial du président français pour le Liban, au sujet de la crise de la vacance présidentielle libanaise.
Choukri a salué les récentes initiatives des ambassadeurs du groupe des cinq, formé de l’Égypte, de la France, de l’Arabie saoudite, des États-Unis et du Qatar, et leur rencontre avec Nabih Berri, le président du Parlement libanais.
Choukri a souligné l’importance du rôle joué par le groupe pour tenter d’aider le peuple libanais à trouver une solution à ses crises politiques.
Il a également mis l’accent sur la position de l’Égypte qui encourage les parties libanaises à choisir un président avant de former un gouvernement opérationnel.
Il a déclaré que l’Égypte approuvait les mesures prises par le Liban pour nommer les hauts responsables militaires et le chef des Forces de sécurité intérieure, et insistait sur la nécessité de préserver le cadre constitutionnel du pays.
L’envoyé français a évoqué ses efforts de communication avec les parties libanaises pour résoudre la crise présidentielle, et a mis l’accent sur la coopération et la coordination avec l’Égypte à tous les niveaux.
Le Drian a indiqué qu’il s’était rendu au Liban à quatre reprises, qu’il s’était entretenu avec toutes les personnalités importantes et influentes et qu’il avait insisté, lors de toutes ses rencontres, sur la responsabilité des parties libanaises dans la résolution de la crise présidentielle.
Il a fait remarquer que l’instabilité persistante affectait non seulement les intérêts du Liban, mais aussi ceux de nombreux autres pays, ajoutant qu’il fallait trouver des solutions pour sortir le pays de l’impasse.
Ahmed Abou Zeid, porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, a mentionné que les deux parties avaient également discuté de l’évolution de la situation dans la bande de Gaza, qui jette actuellement une ombre sur l’arène libanaise et rend la situation encore plus complexe.
Selon Choukri, la situation à Gaza affecte les perspectives de stabilité au Liban, y compris la question de la résolution de la vacance présidentielle.
Le ministre égyptien et Le Drian ont discuté des efforts déployés par l’Égypte et la France pour calmer la situation.
L’envoyé spécial pour le Liban a affirmé que son pays se considérait comme un ami des pays arabes et qu’il soutenait la cause palestinienne.
Par ailleurs, l’ambassadeur d’Égypte au Liban, Alaa Moussa, a rendu visite à Saad Hariri, ancien Premier ministre du Liban, pour lui présenter ses condoléances à l’occasion du 19e anniversaire de l’assassinat du Premier ministre Rafic Hariri.
En outre, au cours de la réunion, les deux parties ont abordé les développements régionaux et la situation au Liban, notamment les moyens de mettre fin à la vacance présidentielle.
Moussa a informé Saad Hariri des efforts déployés par l’Égypte en coordination avec les autres membres du groupe des cinq.
Le Liban connaît une vacance présidentielle depuis la fin du mandat de l’ex-président Michel Aoun en octobre 2022.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com