Pandémie : le président de la confédération suisse reconnaît des erreurs de gestion

Le président de la Confédération helvétique et ancien ministre suisse de l'Économie, Guy Parmelin, lors d’une conférence de presse le 12 août 2020 à Berne au milieu de l'épidémie de COVID-19, causée par le nouveau coronavirus. (Fabrice Coffrini /AFP)
Le président de la Confédération helvétique et ancien ministre suisse de l'Économie, Guy Parmelin, lors d’une conférence de presse le 12 août 2020 à Berne au milieu de l'épidémie de COVID-19, causée par le nouveau coronavirus. (Fabrice Coffrini /AFP)
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Publié le Dimanche 03 janvier 2021

Pandémie : le président de la confédération suisse reconnaît des erreurs de gestion

  • "Nous pensions pouvoir maîtriser le virus", a précisé M. Parmelin, reconnaissant que les autorités "en étaient loin"
  • M. Parmelin a pris ses fonctions le 1er janvier, mais en tant que conseiller fédéral en charge de l'économie, il a joué un rôle important dans la gestion de la crise sanitaire depuis un an

GENÈVE : Le tout nouveau président de la Confédération helvétique, Guy Parmelin, a reconnu des erreurs dans la gestion de la pandémie, dans une interview au quotidien du dimanche SonntagsBlick.

"Entre juillet et septembre, nous avons sous-estimé la situation", déclare-t-il dans le journal dominical.

"Nous pensions pouvoir maîtriser le virus", précise M. Parmelin, reconnaissant que les autorités "en étaient loin".

M. Parmelin a pris ses fonctions le 1er janvier, mais en tant que conseiller fédéral en charge de l'économie, il a joué un rôle important dans la gestion de la crise sanitaire depuis un an. Il conserve ce portefeuille pendant sa présidence d'un an.

La Suisse a connu une première vague relativement modérée par comparaison à la violence avec laquelle la pandémie frappait ses voisins européens, mais depuis l'automne le pays connaît une très forte deuxième vague.

Depuis des semaines, le pays alpin de 8,6 millions d'habitant affiche plus de 4.000 infections nouvelles par jour et une centaine de morts quotidiens. Les vaccinations ont commencé dans plusieurs cantons du pays mais à un rythme encore lent. Qui plus est, ici comme ailleurs en Europe, le variant britannique -plus contagieux- du nouveau coronavirus a été détecté à au moins cinq reprises.

M. Parmelin, membre du parti de la droite populiste UDC, a souligné que la coordination avec les cantons, qui assument l'essentiel de la responsabilité de la gestion de la crise sanitaire, "n'est pas toujours facile". Le conseil fédéral a parfois dû prendre les choses en main pour coordonner la lutte contre la maladie. 

Ces difficultés ont été illustrées en décembre 2020 quand le Conseil fédéral a voulu imposer de nouvelles mesures pour tenter de mettre un frein aux infections, qui s'emballaient. Les cantons francophones se sont plaints que leurs efforts des semaines précédentes n'étaient pas reconnus face aux cantons germanophones, où l'épidémie repartait de plus belle.

Un compromis a été trouvé, mais l'efficacité des mesures ou l'échec ne seront connus qu'après la trève des confiseurs.

"Les mesures prises ont toujours été un dosage des intérêts entre la santé, l'économie et la psyché des gens. Ce n'est pas tout noir ou tout blanc", relève M. Parmelin. 

Il dit en outre que le Conseil fédéral a pris note des derniers avertissements des scientifiques, qui redoutent notamment une troisième vague, alors que des hôpitaux sont proches de la saturation.

"Ces analyses font partie du rôle des scientifiques et des spécialistes", ajoute M. Parmelin, mais "c'est le rôle de la politique de décider".


Trump demande la gratuité des canaux de Panama et de Suez pour les navires américains

Cette photo diffusée par l'autorité du canal de Panama le 30 août 2024, montre le porte-conteneurs MSC Marie, de 366 mètres de long et 51 mètres de large, transitant dans le canal de Panama à Panama. (AFP)
Cette photo diffusée par l'autorité du canal de Panama le 30 août 2024, montre le porte-conteneurs MSC Marie, de 366 mètres de long et 51 mètres de large, transitant dans le canal de Panama à Panama. (AFP)
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  • Après avoir répété, depuis des mois, sa volonté de prendre le contrôle du canal de Panama, le président américain vise désormais le canal de Suez, un autre axe de transport stratégique pour le commerce mondial.
  • « J'ai demandé au secrétaire d'État Marco Rubio de se saisir » de ce dossier, a-t-il ajouté. 

WASHINGTON : Donald Trump a demandé samedi que le passage des navires américains soit rendu gratuit sur les canaux de Panama et de Suez, et a chargé son chef de la diplomatie, Marco Rubio, de se saisir immédiatement de ce dossier.

Après avoir répété, depuis des mois, sa volonté de prendre le contrôle du canal de Panama, le président américain vise désormais le canal de Suez, un autre axe de transport stratégique pour le commerce mondial.

« Les navires américains, à la fois militaires et commerciaux, devraient être autorisés à transiter gratuitement via les canaux de Panama et de Suez. Ces canaux n'existeraient pas sans les États-Unis d'Amérique », a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.

« J'ai demandé au secrétaire d'État Marco Rubio de se saisir » de ce dossier, a-t-il ajouté. 

Avant même de prendre ses fonctions le 20 janvier, Donald Trump avait fait monter la pression sur le Panama, menaçant de « reprendre » le canal construit par les États-Unis et inauguré en 1914, et resté sous souveraineté américaine jusqu'en 1999.

Le Panama avait récupéré le canal cette année-là, en vertu d'un accord conclu en 1977 avec le président Jimmy Carter. Les États-Unis et la Chine sont les deux principaux utilisateurs de ce lien stratégique, par lequel transite 5 % du commerce maritime mondial.

Début avril, Washington a obtenu l'autorisation du Panama de déployer des militaires américains autour de cette voie d'eau stratégique.

Le canal de Suez, contrôlé par l'Égypte depuis 1956, concentrait lui environ 10 % du commerce maritime mondial, jusqu'à ce que les rebelles houthis du Yémen commencent à lancer des attaques contre des navires, disant agir en « solidarité » avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

Les États-Unis sont intervenus, avec d'autres pays, pour tenter de sécuriser cette route maritime.

Mais le trafic a chuté, réduisant drastiquement une source essentielle de devises étrangères pour Le Caire, plongé dans la pire crise économique de son histoire.


Une « puissante » explosion dans un port iranien fait plus de 400 blessés

Un épais panache de fumée s'élève alors que des automobilistes conduisent leurs véhicules sur une autoroute près de la source d'une explosion au quai du port Shahid Rajaee au sud-ouest de Bandar Abbas dans la province iranienne d'Hormozgan, le 26 avril 2025. (Photo de Mohammad Rasole MORADI / IRNA / AFP)
Un épais panache de fumée s'élève alors que des automobilistes conduisent leurs véhicules sur une autoroute près de la source d'une explosion au quai du port Shahid Rajaee au sud-ouest de Bandar Abbas dans la province iranienne d'Hormozgan, le 26 avril 2025. (Photo de Mohammad Rasole MORADI / IRNA / AFP)
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  • Ce port, crucial pour le commerce, est situé à plus d'un millier de kilomètres au sud de Téhéran, près de la grande ville de Bandar Abbas, qui donne sur le détroit d'Ormuz.
  • « 406 personnes ont été blessées et ont été transférées vers des centres médicaux », a indiqué la télévision d'État.

TEHERAN : Une « puissante explosion » a fait  samedi plus de 400 blessés dans un important port du sud de l'Iran, ont rapporté les médias d'État, qui n'ont pas donné de précisions sur l'origine du sinistre dans l'immédiat.

« Une puissante explosion s'est produite sur un quai du port Shahid Rajaï », a déclaré à la télévision Esmaïl Malekizadeh, un responsable local de l'administration portuaire.

Ce port, crucial pour le commerce, est situé à plus d'un millier de kilomètres au sud de Téhéran, près de la grande ville de Bandar Abbas, qui donne sur le détroit d'Ormuz.

« 406 personnes ont été blessées et ont été transférées vers des centres médicaux », a indiqué la télévision d'État.

Selon l'agence de presse officielle Irna, Shahid Rajaï est le plus grand port commercial d'Iran. 

Plus de 70 % des marchandises iraniennes transitent par ce port qui borde le détroit d'Ormuz par lequel transite un cinquième de la production mondiale de pétrole.

« L'incident est dû à l'explosion de plusieurs conteneurs stockés dans la zone du quai du port Shahid Rajaï », a indiqué à la télévision d'État un responsable local des secours, Mehrdad Hassanzadeh.

Selon l'agence Isna, le premier vice-président, Mohammad Reza Aref, a ordonné l'ouverture d'une enquête pour déterminer la cause exacte de l'incident et l'étendue des dégâts. 

La télévision d'État a diffusé des images d'un important panache de fumée noire s'élevant dans le ciel depuis le port.

Une autre vidéo, relayée par l'agence Mehr, montre une explosion dans un hangar qui provoque un épais nuage de fumée et de poussière, filmée par une caméra de surveillance.

Selon l'agence de presse Fars, la détonation a été entendue à une cinquantaine de kilomètres à la ronde.

« L'onde de choc a été si forte que la plupart des bâtiments du port ont été gravement endommagés », a indiqué de son côté l'agence de presse Tasnim. 

Le nombre d'employés présents au moment de l'explosion n'est pas connu pour l'instant.

Samedi est le premier jour ouvré de la semaine en Iran.

La compagnie nationale de distribution de pétrole a déclaré que les installations pétrolières n'avaient pas été endommagées et qu'elles « fonctionnaient actuellement normalement ».

Des explosions de cette magnitude sont rares en Iran, mais le pays a connu des incidents meurtriers ces derniers mois.

En septembre dernier, une explosion dans une mine de charbon avait ainsi fait plus de 50 morts.


Ukraine: Zelensky dit espérer "des résultats" après sa rencontre avec Trump

 Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) rencontre le président américain Donald Trump (à gauche) en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (Photo by Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)
Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) rencontre le président américain Donald Trump (à gauche) en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (Photo by Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)
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  • « Bonne réunion. Nous avons longuement discuté en tête-à-tête. J'espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux.

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi espérer « des résultats » après sa rencontre « symbolique » avec son homologue américain, Donald Trump, qui pousse fortement pour une cessation des hostilités entre Ukrainiens et Russes, après plus de trois ans d'invasion russe de l'Ukraine.

« Bonne réunion. Nous avons longuement discuté en tête-à-tête. J'espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux, réitérant sa demande d'un cessez-le-feu total et inconditionnel. « Cette réunion était très symbolique et pourrait devenir historique si nous parvenons à des résultats communs », a ajouté M. Zelensky.