Le chef de la Ligue arabe appelle à maintenir le soutien à l’agence humanitaire de l’ONU à Gaza

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit. (AFP)
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit. (AFP)
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Publié le Jeudi 08 février 2024

Le chef de la Ligue arabe appelle à maintenir le soutien à l’agence humanitaire de l’ONU à Gaza

  • Ahmed Aboul Gheit exhorte les pays qui ont suspendu leur financement à revenir sur leur décision qu’il qualifie de «déraisonnable» et de «dangereuse»
  • L’Égypte a déclaré que ses efforts intensifs pour mettre fin aux combats à Gaza et protéger la vie et les droits du peuple palestinien se poursuivaient vingt-quatre heures sur vingt-quatre

LE CAIRE: Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a déclaré que la récente décision de certains pays de suspendre leur financement à l’Office de secours et de travaux des nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa) était déraisonnable, tant sur le plan humanitaire que sécuritaire et moral.

Il avertit que mettre fin au rôle de l’agence menacerait l’ensemble de la région et il soutient que cette décision dangereuse répondrait aux ambitions de longue date de la droite israélienne de démanteler l’Unrwa et de persuader la communauté internationale de se soustraire à ses responsabilités quant au règlement de la question des réfugiés palestiniens.

Plusieurs pays donateurs majeurs, dont le plus important, les États-Unis, ont suspendu leur financement à l’agence, à la suite d’allégations formulées au mois de janvier par Israël, selon lesquelles douze employés de l’Unrwa auraient joué un rôle dans les attaques du Hamas du 7 octobre.

M. Aboul Gheit affirme que le but de ces allégations est de détruire l’agence à un moment particulièrement dangereux et il salue les pays qui ont décidé de ne pas réduire leur financement. Il met notamment l’accent sur le financement supplémentaire fourni par l’Espagne et le Portugal, ainsi que le refus de la Norvège et de l’Irlande de suspendre leurs contributions.

Il exhorte les pays qui ont pris des mesures immédiates pour suspendre leur financement à revenir sur leur décision qu’il qualifie de «déraisonnable» et de «dangereuse».

Gamal Rushdi, porte-parole de M. Aboul Gheit, soutient que le chef de la Ligue arabe est déçu que certains des principaux donateurs de l’agence se soient mobilisés aussi rapidement pour suspendre leur financement malgré la crise humanitaire grave à Gaza.

«Cette démarche fait fi du rôle que joue l’Unrwa dans la vie de 5,6 millions de réfugiés palestiniens en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban et en Syrie, ainsi que dans la bande de Gaza», ajoute-t-il.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en consultation avec le commissaire général de l’Unrwa, Philippe Lazzarini, a chargé un groupe d’évaluation indépendant, dirigé par Catherine Colonna, ancienne ministre française des Affaires étrangères, de s’assurer que l’agence fait tout ce qui est en son pouvoir pour garantir la neutralité de son personnel et répondre aux allégations graves lorsqu’elles sont formulées.

Cette évaluation externe indépendante se déroulera parallèlement à une enquête initiée par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) des Nations unies sur les allégations d’Israël.

Par ailleurs, l’Égypte a déclaré que ses efforts intensifs pour mettre fin aux combats à Gaza et protéger la vie et les droits du peuple palestinien se poursuivaient vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

Diaa Rashwan, chef des services de communication de l’État, déclare que les autorités du pays font tout leur possible pour négocier une trêve. Il ajoute que l’Égypte continuera à discuter des détails d’un cadre pour la paix avec toutes les parties afin de parvenir à un accord le plus rapidement possible.

Selon cette proposition, précise-t-il, les prisonniers palestiniens et les otages israéliens seraient échangés par étapes et «l’aide humanitaire à nos frères dans la bande de Gaza serait intensifiée».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'émir du Koweït demande au nouveau gouvernement de mener des réformes

L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah. (AFP)
L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah. (AFP)
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  • L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, s’est entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre et son gouvernement
  • Le cheikh Mechaal a nommé le cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah au poste de Premier ministre en avril

RIYAD: L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, s’est entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre et son gouvernement.

Selon l’agence de presse du Koweït, le cheikh Mechaal a déclaré: «Nous entamons une nouvelle phase de réformes, ce qui signifie que des mesures sérieuses doivent être prises.»

Il a ajouté que les ministres devraient «accélérer la mise en œuvre des projets de développement tant attendus, s’occuper des dossiers nécessaires et travailler sur les projets d’infrastructure, améliorer les soins de santé et le système éducatif et veiller à la transparence et à la préservation des fonds publics».

Le cheikh Mechaal a nommé le cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah au poste de Premier ministre en avril et il a dissous le Parlement vendredi dernier lors d’un discours télévisé.

Il a exhorté les ministres à faire en sorte que le Koweït dispose d’une économie forte et durable en investissant dans le capital humain et en assurant la promotion de l’innovation et de la recherche scientifique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’université du prince Sultan organise une table ronde sur l’exploration spatiale

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  • L’avenir des missions humaines dans l’espace a été évoqué lors de la table ronde organisée à l’université du prince Sultan
  • Le PDG de l’Agence spatiale saoudienne, Mohammed al-Tamimi, et l’ambassadeur des États-Unis au Royaume, Michael Ratney, étaient présents à la table ronde

RIYAD: Mardi, des délégations de la Nasa et de l’Agence spatiale saoudienne se sont rendues à l’université du prince Sultan afin de discuter avec les étudiants de l’avenir des missions humaines dans l’espace.

Une table ronde intitulée «Au-delà de la Terre: voyages vers les étoiles» a réuni l’administrateur de la Nasa, Bill Nelson, et les astronautes saoudiens Rayannah Barnawi, Ali al-Ghamdi et Mariam Fardous, qui ont partagé leurs propres expériences dans l’espace.

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Le président de l’Agence spatiale saoudienne, Abdallah al-Swaha, s’est récemment entretenu avec l’administrateur de la Nasa, Bill Nelson. (Photo fournie)

Ils ont par ailleurs évoqué l’avenir des missions humaines dans l’espace et ont encouragé les étudiants de l’université à participer aux aspirations du Royaume dans le domaine spatial.

Le PDG de l’Agence spatiale saoudienne, Mohammed al-Tamimi, et l’ambassadeur des États-Unis au Royaume, Michael Ratney, étaient également présents à cette table ronde. 

 


Tunisie: le bâtonnier dénonce des «abus de pouvoir» après l'arrestation d'avocats

L'avocat tunisien Hatem Meziou (au centre) s'adresse aux journalistes lors d'une conférence de presse au siège du barreau de Tunis à la suite d'une descente de police quelques jours plus tôt, le 14 mai 2024 (Photo, AFP).
L'avocat tunisien Hatem Meziou (au centre) s'adresse aux journalistes lors d'une conférence de presse au siège du barreau de Tunis à la suite d'une descente de police quelques jours plus tôt, le 14 mai 2024 (Photo, AFP).
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  • Les deux avocats ont été emmenés de force par des policiers alors qu'ils se trouvaient à la Maison de l'avocat
  • Depuis que le président Saied s'est emparé des pleins pouvoirs à l'été 2021, plusieurs ONG ont déploré une régression des droits et libertés

TUNIS: Le bâtonnier de l'Ordre des avocats en Tunisie a appelé mardi à mettre fin aux "abus de pouvoir" après l'intervention musclée de la police à deux reprises dans des locaux professionnels pour arrêter des avocats.

Lors d'une conférence de presse, Hatem Meziou a demandé au président tunisien Kais Saïed d'"intervenir en urgence", réclamant "une justice indépendante et équitable, sans abus de pouvoir ni recours à la violence".

Depuis que le président Saied s'est emparé des pleins pouvoirs à l'été 2021, plusieurs ONG ont déploré une régression des droits et libertés dans le pays berceau du Printemps arabe.

Le bâtonnier a critiqué "des actes criminels graves" commis selon lui par des policiers lors des arrestations mouvementées samedi de l'avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani, et lundi soir de leur confrère Mehdi Zagrouba.

"Ils nous ont traités comme des criminels ou des barbares. Nous ne sommes pas des hors-la-loi", a protesté le bâtonnier, soulignant que toute arrestation d'avocat nécessite des autorisations de la corporation.

Les deux avocats ont été emmenés de force par des policiers alors qu'ils se trouvaient à la Maison de l'avocat, siège de  l'Ordre, ce qui reflète "un manque de respect pour la profession", a ajouté M. Meziou.