Les espoirs électoraux palestiniens s’intensifient après que les rivaux se sont mis d'accord

Des combattants armés participent à un exercice militaire du Hamas et d'autres factions palestiniennes armées sur une plage de la ville de Gaza (Photo, AFP).
Des combattants armés participent à un exercice militaire du Hamas et d'autres factions palestiniennes armées sur une plage de la ville de Gaza (Photo, AFP).
Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh (à gauche) en compagnie du Vice-président du mouvement Fatah, Mahmoud Al-Aloul (au centre) (Photo, AFP).
Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh (à gauche) en compagnie du Vice-président du mouvement Fatah, Mahmoud Al-Aloul (au centre) (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 03 janvier 2021

Les espoirs électoraux palestiniens s’intensifient après que les rivaux se sont mis d'accord

  • Le Hamas et le Fatah unissent leurs efforts au moment où la Palestine devrait organiser des élections après environ 15 ans
  • L'échange de lettres entre les factions palestiniennes rivales est un pas majeur pour les efforts de réconciliation palestiniens internes

AMMAN: Les espoirs que les premiers scrutins palestiniens, après environ 15 ans, se tiendront bientôt ont reçu un coup de pouce majeur avec les factions rivales Hamas et Fatah échangeant leur approbation écrite d'un vrai processus électoral démocratique.

L'agence de presse officielle palestinienne Wafa a annoncé que le président Mahmoud Abbas a reçu une lettre écrite d'Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, qui a été transmise par Jibril Rajoub, secrétaire du Comité central du Fatah.

Abbas a apprécié le contenu de la lettre « concernant la fin de la division, l’élaboration du partenariat et la réalisation de l'unité nationale grâce à des élections démocratiques, avec une représentation proportionnelle complète qui touchent les élections législatives et présidentielles ainsi que le Conseil national, qui se tiendront simultanément », a rapporté Wafa.

Le président palestinien a demandé à Hanna Nassir, président de la Commission électorale centrale, de le rencontrer en vue de discuter des procédures à suivre et publier ainsi les décrets électoraux, a indiqué l'agence de presse.

L'échange de lettres entre les factions palestiniennes rivales est un pas majeur pour les efforts de réconciliation palestiniens internes.

Abbas a remercié l'Égypte, qui parraine les pourparlers de réconciliation intra-palestiniens, ainsi que le Qatar, la Turquie, la Russie et la Jordanie, pour leurs efforts de bonne volonté dans le but de parvenir à de tel accord.

S'exprimant à l'occasion du 56e anniversaire du Fatah, Rajoub a déclaré à Al-Awdah TV que des contacts avaient eu lieu avec l'Égypte, le Qatar et la Turquie.

« Nous leur avons dit de nous tenir à l'écart de leurs problèmes internes et de leurs agendas. Pour la première fois, l'Égypte affirme que le Fatah n'est pas responsable de la poursuite de la réconciliation. Nous avons pris plusieurs mesures afin de surmonter les obstacles. Israël a été sans doute, à la tête des facteurs externes qui ont souhaité pleinement que la réconciliation n’aura pas lieu ».

Un problème qui semble avoir été résolu est l’accord du Hamas pour soutenir la candidature d’Abbas à la présidence, a affirmé Rajoub.

Nabil Shaath, conseiller principal d'Abbas, a déclaré à Arab News que l'Égypte avait en vérité joué un rôle positif dans le rapprochement des deux mouvements.

« L'Égypte a un intérêt national dans l'unité palestinienne qui sera utile pour assurer la sécurité dans la région ».

Hamadeh Faraneh, membre du Conseil national palestinien, a souligné: « Un décret présidentiel confirmant la date des élections serait toujours le bienvenu tant qu'il résulte d'une volonté politique ».

Hamadeh Kamal, qui dirige un programme de formation pour les prisonniers libérés, a déclaré qu’il espérait que la lettre de Haniyeh renverserait le sentiment répété de déception et de défaite parmi les Gazaouis.

« Les Gazaouis ne voient aucune utilité aux réunions et aux lettres pendant qu’ils ont faim et sont dans le besoin. Ils en ont assez du statu quo et des échecs perpétuels pour accomplir une réelle avancée ».

Hani Almasri, analyste installé à Ramallah et chef du groupe de réflexion Masar, a révélé que de nombreux obstacles doivent encore être surmontés. « C'est une décision positive, mais de nombreuses difficultés demeurent toujours ».

Wael Manameh, un analyste politique de Gaza, a signalé qu’il espérait que la lettre de Haniyeh à Abbas montre que le Hamas est complètement déterminé à mettre fin à la division dans l’intention d’organiser des élections.

« Nous devons saisir cette opportunité pour mettre fin à la division. Notre peuple n’a plus de patience face à la division qui n’a fait que nuire à notre cause tout en laissant les zones occupées dans une situation économique qui se détériore jour après jour et qui s’est aggravée surtout par une pandémie dévastatrice ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".