Trump et ses alliés bien partis pour enterrer l'aide américaine à l'Ukraine

L'influence de Donald Trump se fait déjà très concrètement sentir (Photo, Reuters).
L'influence de Donald Trump se fait déjà très concrètement sentir (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 06 février 2024

Trump et ses alliés bien partis pour enterrer l'aide américaine à l'Ukraine

  • Les républicains réclament depuis des mois une politique plus ferme face aux arrivées nombreuses de migrants à la frontière sud
  • Donald Trump prétend que s'il était réélu en novembre, il réglerait la guerre entre la Russie et l'Ukraine «en 24 heures»

WASHINGTON: L'élection présidentielle n'est que dans neuf mois mais l'influence de Donald Trump se fait déjà très concrètement sentir: l'ancien président menace, via ses alliés au Congrès, d'enterrer cette semaine toute future aide américaine à l'Ukraine.

Le couperet est tombé quelques minutes seulement après que le texte, fruit de longs mois de négociations au Sénat, a été dévoilé au public.

Ce projet de loi prévoit à la fois 60 milliards de dollars pour Kiev et 14 milliards de dollars pour Israël. Il contient aussi une réforme du système migratoire américain, un sujet brûlant de la campagne électorale.

Les républicains réclament depuis des mois une politique plus ferme face aux arrivées nombreuses de migrants à la frontière sud.

Le texte présenté est le plus "dur" depuis des décennies en matière d'immigration, assurent les démocrates. Mais selon les républicains, il ne va pas assez loin.

Il est donc "mort-né", a déjà tranché Mike Johnson, le chef de la Chambre des représentants, un proche de Donald Trump.

D'autant plus que l'ex-président ne souhaite pas offrir une victoire politique à son rival démocrate pour la présidentielle de novembre, Joe Biden.

Qu'importe que ce dernier soutienne le projet. Dans ces tractations, c'est son prédécesseur Donald Trump qui a le dernier mot. Car sans le soutien des républicains à la Chambre, des fidèles de l'ex-président pour la plupart, le texte n'ira nulle part.

«Horrible projet de loi»

Pour être adopté, ce grand projet de loi doit être approuvé par les deux chambres du Congrès. Les démocrates sont majoritaires au Sénat mais les républicains sont aux manettes à la Chambre.

Deux ans après le début d'une guerre qui s'enlise -- et plus de 110 milliards de dollars déjà débloqués par le Congrès --, de nombreux républicains appellent à ne plus valider le moindre centime pour l'Ukraine.

Ils suivent pour la plupart des directives de Donald Trump, qui prétend que s'il était réélu en novembre, il réglerait la guerre entre la Russie et l'Ukraine "en 24 heures" -- sans vraiment expliquer comment.

Lundi matin, il en a remis une couche, estimant que  "seul un idiot, ou un démocrate de la gauche radicale, voterait pour cet horrible projet de loi sur la frontière".

Et de réclamer que le sujet de l'immigration et celui de l'aide à l'Ukraine ainsi qu'à Israël fassent l'objet de textes séparés - tout le contraire de ce que demandaient jusqu'à présent les conservateurs.

«Besoin d'aide»

De quoi nourrir la frustration de Joe Biden, qui constate sondage après sondage qu'en matière d'immigration, son rival a l'ascendant auprès des électeurs.

"Nous n'avons pas assez d'agents (aux frontières). Nous n'avons pas assez de juges (de l'immigration). Nous avons besoin d'aide. Pourquoi ne m'aident-ils pas?" a-t-il demandé lundi, à propos des républicains.

Le débat enflammé autour de la frontière ferait presque oublier que c'est tout  l'avenir de l'aide américaine à l'Ukraine qui est en péril.

Le texte dévoilé dimanche était vu comme l'un des rares susceptibles d'être adopté avec des voix des deux partis. La fenêtre de tir pour agir avant novembre paraît désormais minuscule, voire inexistante.

Depuis le début du conflit, le Kremlin mise sur l'essoufflement de l'aide occidentale et toute hésitation des alliés de Kiev conforte la Russie dans l'idée que son pari sera gagnant.

Les Etats-Unis, de loin le premier soutien militaire à l'Ukraine, ont débloqué fin décembre leur dernière tranche d'aide militaire disponible pour l'Ukraine.

Ils butent depuis plusieurs mois sur le déblocage de nouveaux fonds, réclamés avec insistance par M. Biden et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

Les deux dernières visites du dirigeant ukrainien à Washington, en septembre et en décembre, se sont, à cet égard, montrées infructueuses.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.