Les secrets du calligraphe de la Kiswa, l’étoffe de soie qui recouvre la Kaaba

La porte de la Kaaba est partiellement drapée de la Kiswa. (APS)
La porte de la Kaaba est partiellement drapée de la Kiswa. (APS)
Short Url
Publié le Vendredi 31 juillet 2020

Les secrets du calligraphe de la Kiswa, l’étoffe de soie qui recouvre la Kaaba

  • Mokhtar Alim Shokder, calligraphe de la Kiswa s’est confié à Arab News sur son parcours et ses influences
  • « Calligraphier cinq mots peut prendre deux à trois mois, parfois plus, bien plus qu’une heure comme certains le croient »

RIYAD: Avec une main ferme et solide, la passion et l'engagement pour l'art du mot écrit, un calligraphe a le choix des supports pour exprimer la beauté des mots. Mais y a-t-il rien de plus honorable que d'exprimer son talent sur la Kiswa (une étoffe de soie noire) qui recouvre la Sainte Kaaba ?

Mokhtar Alim Shokder est tombé amoureux de la calligraphie alors qu’il était enfant. Il a développé son savoir-faire au fil des ans, ce qui lui a valu le poste prestigieux et honorable qu'il occupe aujourd'hui: calligraphe à l'usine de la Kiswa de la Sainte Kaaba à La Mecque.

Au cours de l’été 1977, alors qu’il est étudiant en troisième année, Mokhtar rejoint un cours de calligraphie pendant trois mois dans la Grande mosquée de La Mecque. Lors de cette expérience, il montre de telles aptitudes qu’il impressionne ses professeurs. L’année suivante, il est lui-même nommé professeur de calligraphie.

Plus ses compétences s’affinent, à force de pratique et de détermination, plus il s’accomplit dans cet art qui le rend heureux.

 « La calligraphie est ma passion. Je pratiquais durant des heures. J’aidais mes camarades lorsqu’ils avaient besoin d’un conseil ou d’aide pour s’améliorer, se souvient-il. J’étais heureux de partager du temps et d’étudier avec eux ! Avec toujours ce désir de me perfectionner encore et encore. La calligraphie prend beaucoup de temps et nécessite de la patience et de la précision. »

Mokhtar Alim Shokder, calligraphe à l'usine de la Kiswa de la Sainte Kaaba à La Mecque, est tombé amoureux de la calligraphie alors qu’il était enfant et a développé son talent au fil des années. (Fourni / Reuters)
Mokhtar Alim Shokder, calligraphe à l'usine de la Kiswa de la Sainte Kaaba à La Mecque, est tombé amoureux de la calligraphie alors qu’il était enfant et a développé son talent au fil des années. (Photo Fournie / Reuters)

Un véritable travail d’orfèvre

Sa police préférée est Naskh, une écriture sans empattement qui se caractérise par l'absence de « crochets » aux extrémités des traits ascendants et descendants. Elle est considérée comme l'une des premières formes de calligraphie islamique et c’est elle qui est utilisée dans le Saint Coran. Cependant, il utilise plus souvent la police Thuluth, car elle permet de tracer des lignes et des pentes courbes et obliques. C’est cette dernière qui est utilisée pour écrire sur la Kiswa. Selon lui, les méthodes d’écriture sur la Kiswa ont beaucoup évolué au fil du temps.

Mokhtar a été influencé par plusieurs calligraphes, en particulier le calligraphe ottoman du xixe siècle Sami Efendi, dont le travail était reconnu pour le dessin original de ses voyelles, pour ses nombres et ses enluminures. Ses œuvres ont beaucoup impressionné Shokder. « C’est une référence majeure pour tous les calligraphes », assure-t-il.

Après avoir enseigné la calligraphie pendant plusieurs années à la Grande mosquée, le calligraphe s’est inscrit au Département d’éducation artistique de l’université Umm Al-Qura en 1989 pour se perfectionner encore davantage. Notamment auprès de Mohammad Hassan Abu Al-Khair, lui-même professeur dans le département et connu pour sa participation à plusieurs concours et expositions.

 « Les œuvres artistiques demandent beaucoup de patience et requièrent de la précision. Par exemple, calligraphier cinq mots peut prendre deux à trois mois, parfois plus, bien plus qu’une heure comme certains le croient », raconte Shokder.

Selon lui, les calligraphes passent de longues heures à travailler et l’exécution de tels travaux entraîne une véritable pression, mais c’est aussi c’est détermination qui leur permet aussi de se perfectionner au fil des ans.

En 2003, Mokhtar Alim Shokder a été nommé seul calligraphe pour la Kiswa, une position prestigieuse qui faisait rêver son père. Ce souvenir est précieux pour lui. « Ce fut l'un des moments les plus heureux de ma vie et une grande bénédiction de Dieu, pour laquelle je serai toujours redevable. Le rêve de mon père est devenu une réalité », déclare-t-il.

Les méthodes d’écriture sur la Kiswa ont beaucoup évolué au fil du temps. Abdelraheem Ameen Bokhari, le prédécesseur de Shokder, aujourd’hui décédé, utilisait de la craie pour dessiner le texte sur le tissu de soie. Depuis, avec l’avènement de la sérigraphie, le calligraphe de la Kiswa peut maintenant améliorer son texte en continu et sauvegarder son travail sur ordinateur.

Mokhtar Alim Shokder, calligraphe à l'usine de la Kiswa de la Sainte Kaaba à La Mecque, est tombé amoureux de la calligraphie alors qu’il était enfant et a développé son talent au fil des années. (Photo Fournie / Reuters)

« Dans les temps anciens, on utilisait d’abord du papier sur lequel on écrivait les mots, puis les bords des lettres étaient perforés avec une aiguille. Les papiers étaient ensuite placés sur un tissu noir utilisé pour l'écriture, détaille Shokder. À l’aide d’un sac transparent en tissu rempli de poudre blanche, on poinçonnait les lettres. Le processus d’embellissement commençait quand le brodeur travaillait avec un fil chaque bord extérieur de lettre. Il a fallu du temps et des recherches approfondies pour développer ces techniques. »

Écrire sur la Kiswa nécessite de solides compétences et de longues heures de formation. Le calligraphe doit être capable de travailler les textes composés qui se superposent, l’obligeant à pousser toujours plus loin les limites de son art riche aux multiples facettes.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur ArabNews.com


AlUla lance un projet de documentation des inscriptions

Parmi les sites les plus importants figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanites et d'autres textes anciens d'Arabie du Nord. (SPA)
Parmi les sites les plus importants figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanites et d'autres textes anciens d'Arabie du Nord. (SPA)
Short Url
  • La RCU crée un registre numérique complet de plus de 25 000 inscriptions d’AlUla, mettant en lumière 10 langues et écritures issues de différentes périodes historiques
  • Le projet, accompagné de programmes de formation et de publications scientifiques, renforce la préservation et l’étude d’un patrimoine culturel vieux de 3 000 ans

RIYAD : La Commission royale pour AlUla a lancé un projet visant à analyser et documenter plus de 25 000 inscriptions découvertes sur divers sites de la région, datant de l’âge du fer jusqu’à la fin de la période islamique.

La RCU souhaite protéger le patrimoine culturel et faire progresser la recherche sur l’histoire de l’écriture dans le nord-ouest de l’Arabie, a-t-elle annoncé récemment dans un communiqué de presse.

Le projet vise à établir un registre numérique complet des inscriptions d’AlUla grâce à une analyse linguistique et à la numérisation 3D, tout en reliant chaque découverte à son contexte historique et culturel.

La diversité des langues et des écritures — au nombre de 10 — souligne le rôle historique d’AlUla en tant que carrefour des civilisations et centre d’échanges culturels.

Parmi les sites les plus remarquables figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanitiques et d’autres inscriptions nord-arabiques anciennes, reconnues par le Registre Mémoire du monde de l’UNESCO en 2023 pour leur valeur documentaire.

--
Plusieurs vallées, dont celle de Wadi Abu Oud, recèlent des inscriptions rupestres et des gravures rupestres représentant la vie quotidienne et des symboles tribaux. (SPA)

Jabal Al-Aqra présente également une collection d’inscriptions arabo-islamiques anciennes associées aux routes de pèlerinage, tandis que les chemins reliant Dadan et Hegra comptent parmi les plus anciennes inscriptions arabes liées au commerce et aux voyages.

Plusieurs vallées, dont Wadi Abu Oud, renferment des inscriptions lihyanites et des gravures rupestres représentant la vie quotidienne et les symboles tribaux, offrant un aperçu des interactions humaines avec l’environnement naturel à travers différentes époques.

Parmi les exemples les plus remarquables figure l’inscription de Zuhayr, datant de la 24ᵉ année après l’Hégire. Elle fournit une preuve précieuse de la contribution d’AlUla à la diffusion précoce de l’écriture arabe et de son rôle dans l’enregistrement des transformations historiques qui ont façonné la région.

Le projet inclut également des programmes de formation pour les étudiants en archéologie et les personnes intéressées par le patrimoine documentaire, ainsi que des initiatives de sensibilisation du public.

Les résultats seront publiés dans une série de revues scientifiques spécialisées afin de soutenir la recherche et l’éducation dans les domaines de la langue, de l’histoire et de l’archéologie.

Par cette initiative, indique le communiqué, la RCU réaffirme son engagement à protéger un patrimoine culturel couvrant plus de 3 000 ans.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tea Trunk, la nouvelle culture du thé haut de gamme signée AVANTCHA

Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
Short Url
  • Le Tea Trunk d’AVANTCHA allie design, fonctionnalité et savoir-faire pour transformer la dégustation du thé en expérience d’exception
  • Fabriqué à la main et proposé avec une sélection de thés et accessoires exclusifs, il symbolise l’élégance contemporaine du rituel du thé

DUBAÏ : Le concept de dégustation du thé prend une nouvelle dimension.

Le Tea Trunk incarne l’évolution ultime de la volonté d’AVANTCHA de créer des pièces intemporelles capables de transformer les rituels du quotidien en expériences extraordinaires.

Conçu pour les connaisseurs et les collectionneurs, le Tea Trunk allie un artisanat d’exception à une fonctionnalité sans égale, offrant une expérience unique qui redéfinit le rituel moderne du thé.

Le Tea Trunk est bien plus qu’un objet de luxe : c’est une déclaration de goût raffiné. Chaque détail – du noyau en bois massif enveloppé de cuir véritable aux fermoirs en acier inoxydable poli et aux finitions appliquées à la main – reflète l’engagement d’AVANTCHA envers l’art et la perfection.

Cette pièce exclusive est autant une œuvre de design qu’un objet utilitaire, chaque malle étant fabriquée individuellement pour garantir qu’aucune ne soit identique.

À l’ouverture, le Tea Trunk révèle une sélection soigneusement choisie des meilleurs thés et accessoires AVANTCHA. Il comprend une gamme sophistiquée d’essentiels du thé : six verres à double paroi, une théière Kata, deux théières Solo, et bien plus encore, offrant une expérience complète à ceux qui apprécient le rituel du thé. Le plateau supérieur sert de surface de préparation raffinée, avec une balance intégrée pour un dosage précis, tandis que des roulettes dissimulées facilitent son déplacement dans les résidences, les espaces événementiels et les hôtels de luxe.

« Chaque élément du Tea Trunk a été pensé pour sublimer l’expérience du thé, alliant art, fonctionnalité et raffinement », explique Marina Rabei, cofondatrice d’AVANTCHA. « Il ne s’agit pas seulement de thé, mais de créer des moments riches de sens, ancrés dans la tradition et magnifiés par le design contemporain. »

L’héritage d’AVANTCHA en matière d’artisanat et de luxe s’étend aux destinations et marques les plus prestigieuses au monde, avec des expériences de thé sur mesure pour Cartier, Gucci et Fendi, ainsi que des collaborations avec des résidences royales et des hôtels emblématiques tels que The Royal Atlantis, Emirates Palace et Four Seasons.

En savoir plus: avantcha.com/pages/tea-trunk

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp


Riyadh Season 2025 lance “Beast Land”

La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
Short Url
  • Située près de Boulevard City et Boulevard World, la nouvelle attraction promet une expérience spectaculaire

RIYAD : L’Autorité générale du divertissement (GEA) a annoncé que les billets sont désormais disponibles pour Beast Land, qui ouvrira ses portes le 13 novembre, dans le cadre de la Riyadh Season 2025.

Située à proximité de Boulevard City et Boulevard World, cette nouvelle zone de divertissement propose une expérience immersive de grande ampleur, inspirée par l’univers du défi et de l’aventure.

Développée en collaboration avec le célèbre YouTubeur américain MrBeast (Jimmy Donaldson), Beast Land s’étend sur plus de 188 000 mètres carrés et combine jeux, aventures et spectacles interactifs accessibles à tous les âges.

La zone comprendra plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, parmi lesquelles la Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin, ainsi qu’un saut à l’élastique de 50 mètres. Une “Beast Arena” dédiée proposera 10 défis compétitifs réalistes mettant à l’épreuve la vitesse, la précision et les réflexes, tels que Tower Siege, Battle Bridge et Warrior Challenge.

Le site accueillera également une zone de jeux pour enfants et plus de 20 points de restauration, faisant de Beast Land “une destination complète pour l’aventure et le divertissement.”

Beast Land sera ouverte de 16 h à minuit en semaine, et jusqu’à 1 h du matin les week-ends.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com