Piraterie: deux bateaux de pêche iranien et sri-lankais libérés au large de la Somalie

Cette photographie prise le 29 janvier 2024 et publiée par la marine indienne montre un navire de pêche iranien après sa libération par la marine indienne, au large des côtes somaliennes, dans l'océan Indien (Photo par INDIAN NAVY / AFP).
Cette photographie prise le 29 janvier 2024 et publiée par la marine indienne montre un navire de pêche iranien après sa libération par la marine indienne, au large des côtes somaliennes, dans l'océan Indien (Photo par INDIAN NAVY / AFP).
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Publié le Mardi 30 janvier 2024

Piraterie: deux bateaux de pêche iranien et sri-lankais libérés au large de la Somalie

  • L'INS Sumitra effectuait une patrouille au large de la Somalie, dans le golfe d'Aden, quand il a reçu un message de détresse du bateau de pêche
  • Dans son rapport annuel 2023, le pôle d'expertise français dédié à la sûreté maritime MICA Center avait noté que les actes de piraterie étaient restés stables dans le monde à un niveau historiquement bas

NEW DELHI: Les marines indienne et seychelloise ont annoncé lundi avoir libéré deux bateaux de pêche iranien et sri-lankais qui avaient été détournés séparément par des pirates somaliens dans l'océan Indien.

Ces attaques au large de la Somalie nourrissent les craintes d'une résurgence de la piraterie sur cette route maritime stratégique pour le commerce mondial, déjà secouée par les attaques des milices yéménites houtis.

Les Houthis, soutenus par l'Iran, ont lancé de nombreuses attaques en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, ciblant des navires liés à Israël, en réponse à la guerre menée à Gaza contre le groupe militant palestinien Hamas.

Les attaques de pirates au large des côtes somaliennes avaient atteint un pic en 2011, avec des opérations lancées jusqu'à plus de 3 500 kilomètres de la côte somalienne, dans l'océan Indien, avant de diminuer fortement ces dernières années.

La marine indienne a annoncé lundi avoir libéré un bateau de pêche baptisé "Iman" et battant pavillon iranien qui avait "été arraisonné par des pirates" et dont l'équipage avait été "pris en otage", a déclaré Vivek Madhwal, le porte-parole de la marine indienne.

Le navire de guerre indien INS Sumitra "a intercepté le navire" et a ensuite "contraint" les pirates à libérer l'équipage et le bateau, a déclaré M. Madhwal.

L'INS Sumitra effectuait une patrouille au large de la Somalie, dans le golfe d'Aden, quand il a reçu un message de détresse du bateau de pêche.

Le bateau de pêche a été "sécurisé et libéré pour continuer son transit", a indiqué la marine, sans donner plus de détails sur l'opération ni sur le sort des pirates.

«Le plus grand courage»

Quelques heures après l'annonce indienne, la présidence de l'archipel des Seychelles a annoncé que ses forces spéciales et garde-côtes avaient libéré un autre bateau de pêche, sri-lankais, lui aussi "détourné par des pirates armés somaliens" dans l'océan Indien.

"Les forces militaires spéciales seychelloises sont montées à bord du bateau avec le plus grand courage pour prendre le contrôle total du navire et secourir nos frères sri-lankais", a précisé la présidence de l'archipel dans un communiqué.

Interrogé par l'AFP, le porte-parole de la marine sri-lankaise Gayan Wickramasuriya a confirmé que le navire libéré était un chalutier nommé Lorenzo Putha-4, avec six membres d'équipage à son bord et qui avait été capturé samedi à environ 840 milles nautiques au sud-est de la capitale somalienne, Mogadiscio.

Trois pirates ont été appréhendés dans l'opération des militaires seychellois, a-t-il ajouté.

Le 16 décembre, des pirates somaliens ont détourné le vraquier MV Ruen, un navire bulgare battant pavillon maltais, à 380 milles marins à l'est de l'île yéménite de Socotra. Les pirates, qui ont remis un marin blessé à la marine indienne, ont emmené le MV Ruen et ses 17 membres d'équipage restants dans la région semi-autonome du Puntland en Somalie.

Dans son rapport annuel 2023, le pôle d'expertise français dédié à la sûreté maritime MICA Center avait noté que les actes de piraterie étaient restés stables dans le monde à un niveau historiquement bas, mais avait mis en garde contre "une résurgence possible de la menace pirates au large de la Somalie".


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.