L'Allemagne est à «un tournant» de son modèle exportateur, selon un expert

Un bateau commercial navigue sur le Rhin alors qu'un bus traverse un pont à l'extérieur de Mayence, dans l'ouest de l'Allemagne, le 9 janvier 2024. (Photo de Kirill KUDRYAVTSEV / AFP)
Un bateau commercial navigue sur le Rhin alors qu'un bus traverse un pont à l'extérieur de Mayence, dans l'ouest de l'Allemagne, le 9 janvier 2024. (Photo de Kirill KUDRYAVTSEV / AFP)
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Publié le Lundi 15 janvier 2024

L'Allemagne est à «un tournant» de son modèle exportateur, selon un expert

  • A la fin des années 1970, l'Allemagne connaît deux années où la balance des paiements est négative
  • L'Allemagne se trouve un peu à un tournant de son intégration dans l'économie mondiale

BERLIN: La crise traversée par l'Allemagne, dont l'économie s'est contractée l'an dernier, alimente le débat sur son modèle industriel tourné vers les performances à l'exportation.

Cette obsession pour les excédents commerciaux, encouragée depuis plus d'un siècle par les dirigeants du pays, est fragilisée par l'évolution du commerce mondial, explique à l'AFP Jan-Otmar Hesse, chercheur en histoire économique à l'université de Bayreuth.

Q : Depuis quand l'Allemagne a-t-elle fait de ses succès à l'exportation un objectif national ?

R : Cette fierté se construit sur une très longue période. Elle existe déjà à la fin du 19eme siècle. Juste après la Seconde Guerre mondiale, les exportations ont été très fortement encouragées, avec des aides publiques. On disait que les excédents commerciaux étaient nécessaires pour importer ce que nous consommions, les denrées alimentaires, le coton et plus tard les produits industriels.

Il existe toujours un large consensus social sur ce sujet. Les États-Unis sont également performants à l'exportation mais les Américains consomment tellement qu'il n'y pas d'excédent commercial (à cause des importations, ndlr). En Allemagne, ce serait difficile à concevoir.

Il y a eu deux moments où l'Allemagne a été "championne du monde", exportant plus de biens que n'importe quel autre pays au monde, entre 1986 et 1988 et au début des années 2000. La seconde fois, l'Allemagne a profité fortement de l'introduction de l'euro.

Q : Quel rôle jouent les gouvernements dans le développement de cette stratégie ?

A plusieurs périodes, il y a eu une convergence d'intérêts entre les entreprises qui veulent se développer à l'international et les politiques qui voient dans le soutien aux industries d'exportation un moyen de surmonter des crises.

A la fin des années 1970, l'Allemagne connaît deux années où la balance des paiements est négative. Le concurrent identifié est le Japon et la politique économique allemande tente alors de promouvoir fortement les exportations avec des aides financières et des crédits.

Dans les années 1970, la politique économique allemande a encouragé la délocalisation de la production des entreprises industrielles. On les aide à créer des sites de production à l'étranger, surtout dans l'industrie textile parce qu'on pense que cette industrie, qui exporte beaucoup, doit réduire ses coûts de production.

Q : Ce modèle exportateur a-t-il de l'avenir ?

Si la demande internationale baisse, alors l'économie allemande est bien sûr plus vite en récession que d'autres pays qui ne sont pas aussi fortement liés à l'international. C'est ce qui se passe en ce moment. Le plus gros problème pour l'industrie allemande en ce moment est la Chine (premier partenaire commercial, ndlr). L'avenir du modèle de croissance allemand dépendra de sa capacité à éliminer les risques géopolitiques tout en continuant à profiter de la division internationale du travail.

L'Allemagne se trouve un peu à un tournant de son intégration dans l'économie mondiale. Cela pourrait aboutir à ce que l'économie allemande "s'européanise" davantage ou bien cherche d'autres parties du monde, par exemple en Asie, pour délocaliser des sites de production.

Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une crise profonde, que le modèle ait échoué. Mais il serait judicieux pour les entreprises d'investir davantage en Allemagne, pour former la main-d'œuvre, avoir de bonnes universités, une bonne infrastructure. Car ces dernières années, les excédents commerciaux ne sont pas revenus en Allemagne, ils ont été investis à l'étranger.


Scandale des «vols fantômes»: amende de 66 millions de dollars pour Qantas

Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
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  • Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice
  • Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées

SYDNEY: La compagnie aérienne australienne Qantas devrait payer une amende de 66 millions de dollars et 13 millions de dollars d'indemnisation à des passagers victimes du scandale des "vols fantômes", annulés ou mal reprogrammés, a affirmé lundi l'organisme de surveillance de la concurrence australien.

Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice.

La compagnie "a admis avoir trompé les consommateurs" en annonçant des sièges sur des dizaines de milliers de vols alors qu'ils avaient été annulés, selon la Commission australienne de la concurrence et de la consommation.

Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées, selon cette source.

"La conduite de Qantas était inacceptable", a déclaré la présidente de cette commission, Gina Cass-Gottlieb.

"De nombreux consommateurs auront fait des projets de vacances, d'affaires et de voyage après avoir réservé un vol fantôme qui avait été annulé", a-t-elle déploré.

Qantas a admis que, dans certains cas, les clients avaient réservé des vols qui avaient été annulés "deux jours ou plus" auparavant.

La nouvelle directrice générale de Qantas, Vanessa Hudson, a reconnu que la compagnie aérienne "avait laissé tomber les clients et n'avait pas respecté ses propres règles".

"Nous savons que beaucoup de nos clients ont été affectés par notre incapacité à fournir des notifications d'annulation en temps voulu et nous en sommes sincèrement désolés", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Longtemps surnommée "l'esprit de l'Australie", la compagnie aérienne nationale Qantas, vieille de 103 ans, s'est donné pour mission de redorer son blason après avoir été confrontée à une réaction violente des consommateurs après cette affaire, la flambée des prix des billets et le licenciement de 1.700 membres du personnel au sol pendant la pandémie de Covid-19.

L'ex-PDG de la compagnie aérienne Qantas, Alan Joyce, avait annoncé en septembre sa retraite anticipée.

Le bénéfice net de Qantas a chuté de 13,2% en glissement annuel pour atteindre 869 millions de dollars australiens (526 millions d'euros) au deuxième semestre de 2023, la compagnie affirmant toutefois que la satisfaction des clients s'était améliorée sous l'impulsion de Vanessa Hudson.


Signature d’un partenariat stratégique entre FAMCO KSA et Ashok Leyland

Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
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  • La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029
  • L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

RIYAD : FAMCO Arabie saoudite a conclu un partenariat stratégique avec Ashok Leyland, un géant mondial et quatrième plus grand fabricant d'autobus au monde. Cette collaboration marque une étape importante dans la feuille de route de FAMCO pour une expansion commerciale rapide dans la région.

Le transport et la logistique sont un objectif majeur des programmes de la Vision 2030 du Royaume et un facteur vital pour les secteurs économiques vers un développement durable.

Fondée en 2011, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA est l'un des principaux fournisseurs de produits et de services au Royaume d'Arabie saoudite, spécialisé dans les secteurs de la construction et de l'énergie. En tant que distributeur exclusif de poids lourds de l'industrie tels que Volvo, Everdigm, CompAir, AGG et SDLG, FAMCO KSA offre des solutions de premier ordre à ses clients.

Stimulée par la Vision 2030, l'Arabie saoudite progresse rapidement vers une transformation et une croissance économique sans précédent. Les analystes du secteur s'attendent à ce que le marché des véhicules utilitaires du pays double presque, passant de 16,76 milliards de dollars US en 2022 à 30,93 milliards de dollars US en 2030.

La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029).

La stratégie prévoit le développement des infrastructures, le lancement d'un grand nombre de plates-formes et de zones logistiques dans le Royaume, la mise en œuvre de modèles et de systèmes d'exploitation avancés, et l’établissement et l'amélioration de partenariats efficaces entre les secteurs public et privé.

Récemment, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA s'est développé dans l'industrie du transport grâce à un partenariat stratégique avec Ashok Leyland à Riyad. L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

Ashok Leyland est une marque établie et redoutable qui détient une part de marché importante dans le segment des bus et des camions. Le constructeur est présent dans plus de 50 pays et propose une large gamme de véhicules commerciaux, notamment des camions, des autobus et des véhicules spéciaux, destinés à des secteurs économiques essentiels tels que la logistique, la construction et les transports publics.

Par ailleurs, le plan comprend des objectifs environnementaux, notamment une durabilité accrue, une réduction de la consommation du carburant de 25 % et la fourniture de solutions intelligentes aux défis du transport grâce à l'adoption de technologies mondiales innovantes de pointe.

Dans le paysage dynamique de l'Arabie saoudite, FAMCO KSA et Ashok Leyland sont deux entités bien placées pour devenir des acteurs à part entière.


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
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  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport.