Blinken a demandé à Pékin de «maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan»

Antony Blinken a souligné vendredi auprès d'un haut responsable chinois l'importance de "maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan" (Photo, AFP).
Antony Blinken a souligné vendredi auprès d'un haut responsable chinois l'importance de "maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan" (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 13 janvier 2024

Blinken a demandé à Pékin de «maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan»

  • Le secrétaire d'Etat américain s'est entretenu avec Liu Jianchao, à la tête de la division internationale du Comité central du Parti communiste chinois
  • Les Etats-Unis se disent en faveur d'un statu quo, selon eux garant de la paix

WASHINGTON: Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a souligné vendredi auprès d'un haut responsable chinois l'importance de "maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan", au moment où l'île autonome revendiquée par Pékin élit samedi son prochain président.

Brièvement de retour à Washington entre sa dernière tournée au Moyen-Orient et son déplacement au forum économique de Davos, le secrétaire d'Etat américain s'est entretenu avec Liu Jianchao, à la tête de la division internationale du Comité central du Parti communiste chinois.

Lors de cette entrevue, il "a réitéré l'importance de maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan et en mer de Chine méridionale", zone contestée et théâtre de récents incidents entre Pékin et Manille, a indiqué le porte-parole du département d'Etat américain Matthew Miller dans un communiqué.

Washington ne reconnaît pas Taïwan comme un Etat et considère la République populaire de Chine comme seul gouvernement légitime, mais apporte néanmoins à l'île une aide militaire importante.

Les Etats-Unis se disent en faveur d'un statu quo, selon eux garant de la paix.

Pour cette élection présidentielle scrutée, le vice-président taïwanais Lai Ching-te, aussi connu sous le nom de William Lai, issu du Parti démocrate progressiste (PDP, pro-indépendance), est donné favori à la succession de l'actuelle présidente Tsai Ing-wen, également du PDP. Les deux sont les bêtes noires de Pékin en raison de leurs positions en faveur de l'indépendance.

Les Etats-Unis, qui enverront une délégation informelle sur l'île après l'élection présidentielle, "estiment qu'il revient aux électeurs de Taïwan de décider de leur prochain dirigeant librement et sans ingérence extérieure", a déclaré jeudi le porte-parole du département d'Etat, Vedant Patel.

S'exprimant mardi devant le cercle de réflexion Council on Foreign Relations à New York, Liu Jianchao s'était montré mesuré dans ses réponses sur Taïwan, refusant de dire comment la Chine réagirait au résultat de l'élection présidentielle, mais notant "l'engagement des Etats-Unis à ne pas soutenir l'indépendance de Taïwan".

Le déplacement à Washington de ce haut responsable chinois, vu comme une figure montante dans les cercles dirigeants de Pékin, intervient au moment où les Etats-Unis et la Chine connaissent un certain dégel, manifesté en particulier au cours d'une réunion en novembre entre Joe Biden et son homologue Xi Jinping en Californie.

La tension entre Washington et Pékin avait atteint des sommets il y a un an environ, quand les Etats-Unis avaient détruit un ballon chinois qu'ils accusaient d'espionner leur territoire - ce que la Chine a nié.

"Les deux parties ont eu une discussion constructive sur une série de problématiques bilatérales, régionales et mondiales" et "ont reconnu l'importance de continuer à maintenir les canaux de communication ouverts entre les Etats-Unis et la République populaire de Chine", a affirmé le porte-parole du département d'Etat à l'issue de la réunion entre Antony Blinken et Liu Jianchao.

Les deux responsables ont ainsi discuté de la guerre en Ukraine, de la Corée du Nord, et de la situation au Moyen-Orient, Antony Blinken soulignant "l'importance de maintenir et de défendre les droits et libertés de navigation en mer Rouge et d'éviter une nouvelle escalade" après les frappes américano-britanniques sur les rebelles Houthis au Yémen, a encore indiqué Matthew Miller.

Un haut responsable de la Maison Blanche, Jon Finer, avait déjà rencontré Liu Jianchao mercredi.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.