Ukraine: Au moins quatre morts dans de nouvelles frappes russes

Les secours déblaient les débris à la suite de frappes russes à Zmiiv, dans la région de Kharkov le 8 janvier (Photo, AFP).
Les secours déblaient les débris à la suite de frappes russes à Zmiiv, dans la région de Kharkov le 8 janvier (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 09 janvier 2024

Ukraine: Au moins quatre morts dans de nouvelles frappes russes

  • Les frappes particulièrement meurtrières se multiplient ces dernières semaines des deux côtés de la frontière
  • Lors des attaques de lundi, «45 personnes ont été blessées et nous avons connaissance de quatre décès à l'heure actuelle», a indiqué le président Zelensky

KIEV: Au moins quatre personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées en Ukraine dans de nouvelles frappes nocturnes russes, a annoncé lundi Kiev, au moment où la Russie dit vouloir intensifier ses attaques contre son voisin.

De son côté, Moscou a déclaré que plusieurs centaines d'habitants de Belgorod avaient été évacués, une première en près de deux ans de conflit pour cette grande ville proche de l'Ukraine et cible dernièrement d'une série de bombardements ukrainiens.

Les frappes particulièrement meurtrières se multiplient ces dernières semaines des deux côtés de la frontière.

Lors des attaques de lundi, "45 personnes ont été blessées et nous avons connaissance de quatre décès à l'heure actuelle", a indiqué le président ukrainien Volodymyr Zelensky, promettant une "réponse" à la Russie.

Dans le centre, à Kryvyï Rig, la ville natale du dirigeant, un tir de missile a causé la mort d'une personne, selon la police nationale ukrainienne.

Deux personnes ont en outre péri à Khmelnitskiï, une cité de l'ouest, et des missiles ont fait un mort dans la région de Kharkiv (nord-est), a-t-elle dit.

Les forces de l'ordre ont ajouté que cinq personnes avaient été blessées dans la ville méridionale de Zaporijjia, où deux immeubles ont été endommagés.

Volodymyr Zelensky a précisé que les opérations de secours se poursuivaient lundi soir dans plusieurs régions.

L'armée ukrainienne a affirmé avoir abattu 18 des 51 missiles tirés par les Russes vers des "infrastructures importantes" ou des bâtiments industriels et militaires.

"Un grand nombre de missiles balistiques ont été lancés aujourd'hui", a déclaré le porte-parole de l'armée de l'air, Iouri Ignat, à la télévision ukrainienne.

"Beaucoup disent que le taux (des missiles abattus) n'est pas très élevé", a-t-il ajouté, jugeant que même si l'armée préférerait avoir "un meilleur ratio", il s'agissait tout de même d'un "bon résultat".

Reste que l'Ukraine voit ses stocks de munitions diminuer à mesure que l'armée russe sature sa défense antiaérienne, une nouvelle stratégie de Moscou au moment où Kiev s'inquiète de l'effritement du soutien militaire occidental.

Evacuations

Côté russe, le gouverneur régional Viatcheslav Gladkov a fait savoir que 300 habitants de Belgorod avaient choisi d'être "provisoirement évacués" afin d'être hébergés dans des zones plus éloignées de la frontière.

Vendredi, ce responsable avait proposé aux personnes le souhaitant d'évacuer cette cité, cible de bombardements ukrainiens qui s'intensifient.

Cette mesure inédite pour une grande ville en Russie va à l'encontre des efforts du Kremlin qui a toujours voulu accréditer l'idée que le conflit n'affecte pas directement le quotidien et la sécurité des citoyens russes.

Cette stratégie a toutefois volé en éclats le 30 décembre, quand une attaque ukrainienne sur Belgorod a fait 25 morts, le bilan civil le plus lourd sur le sol russe depuis le début de l'offensive déclenchée par Moscou en Ukraine le 24 février 2022.

En représailles, le président Vladimir Poutine a promis une "intensification" des frappes sur ce pays voisin, à un peu plus de deux mois de la présidentielle russe à l'issue de laquelle sa réélection ne fait aucun doute.

Selon M. Gladkov, "au cours des 24 dernières heures", les autorités régionales ont également "reçu 1.300 demandes" pour envoyer des enfants de Belgorod en classe "dans d'autres régions".

Lorsque l'armée russe a frappé massivement plusieurs villes ukrainiennes fin décembre et en début d'année, faisant plusieurs dizaines de morts et de blessés, les forces ukrainiennes ont à chaque fois répliqué, multipliant leurs attaques sur Belgorod.

Le ministère de la Défense a affirmé que les militaires russes avaient abattu deux drones ukrainiens qui volaient dans la région de Briansk, également frontalière de l'Ukraine.

Aucune victime ni aucun dégât n'est à déplorer, selon les autorités locales.

Plus tôt, le ministère de la Défense avait assuré qu'un missile S-200 ukrainien avait été intercepté "au-dessus de la région de Belgorod".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.