Séisme du Nouvel An au Japon: le bilan s'alourdit à 161 morts, la neige perturbe les secours

Le froid et le mauvais temps compliquent la tâche des secouristes et de la neige est attendue pour dimanche (Photo, AFP).
Le froid et le mauvais temps compliquent la tâche des secouristes et de la neige est attendue pour dimanche (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 09 janvier 2024

Séisme du Nouvel An au Japon: le bilan s'alourdit à 161 morts, la neige perturbe les secours

  • Selon un nouveau décompte annoncé par les autorités locales, 516 personnes ont également été blessées
  • La secousse, ressentie jusqu'à Tokyo à 300 km de là, a aussi déclenché un tsunami, avec des vagues de plus d'un mètre de hauteur

SHIKA:Le puissant séisme qui a ébranlé le centre du Japon le 1er janvier a fait au moins 161 morts, et plus de 2.000 personnes restent isolées lundi, alors que d'importantes chutes de neige perturbent les opérations de secours.

Près d'une semaine après le tremblement de terre de magnitude 7,5 qui a également fait 560 blessés, 103 personnes sont toujours portées disparues, selon un nouveau décompte annoncé lundi matin par le département d'Ishikawa, le plus touché par la catastrophe.

Le séisme, suivi de centaines de répliques, a provoqué des milliers de glissements de terrain, l'effondrement de bâtiments et de routes, et des incendies.

Il a aussi déclenché un tsunami avec des vagues de plus d'un mètre de hauteur sur la côte de la péninsule de Noto, une étroite bande de terre d'une centaine de kilomètres de long s'étirant dans la mer du Japon.

La secousse a été ressentie jusqu'à Tokyo, à 300 kilomètres de distance.

Les milliers de secouristes venus de tout le Japon, qui continuent à explorer les décombres à la recherche de corps, doivent composer lundi avec la neige qui s'est abattue sur la péninsule de Noto, se déposant en couches de plus de 10 cm par endroits, et des températures ne dépassant pas 4°C.

De nouveaux glissements de terrain dus aux précipitations sont à craindre et le verglas devrait encore compliquer la circulation sur les voies endommagées par le séisme, ont prévenu les autorités.

Les services de secours poursuivent également leurs efforts pour atteindre plus de 2.000 personnes parfois en situation critique, isolées en raison des routes endommagées par le séisme, et leur acheminer vivres et équipements.

Le gouverneur du département d'Ishikawa, Hiroshi Hase, a souligné auprès de la chaîne de télévision publique NHK qu'il fallait "à tout prix empêcher des décès" parmi les réfugiés de la catastrophe, alors que quelque 29.000 personnes étaient abritées dimanche dans 404 refuges gouvernementaux.

Situation sanitaire critique

"Apporter aux gens le minimum d'aide humanitaire pour qu'ils puissent survivre est un défi", a expliqué sur la chaîne TV Asahi Hisayoshi Kondo, à la tête d'une équipe d'assistance médicale dépêchée sur place, estimant que "dans les zones isolées, l'approvisionnement en eau et nourriture est encore insuffisant".

Mais à cause de l'accès difficile aux endroits où sont réfugiés les habitants, même "l'envoi de matériel de secours depuis l'ensemble du pays ne résout pas le problème", a commenté ce médecin.

Le nombre de personnes disparues revu en forte baisse

Les autorités du département d'Ishikawa avaient plus que triplé lundi le nombre de personnes portées disparues, à 323, après une actualisation des listes des résidents enregistrés dans les zones sinistrées.

Mais depuis, "beaucoup de familles nous ont fait savoir qu'elles avaient pu confirmer que des personnes (figurant sur ces listes, NDLR) étaient saines et sauves", a expliqué à l'AFP Hayato Yashi, un responsable des autorités départementales.

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a appelé mardi ses ministres à "résoudre" le problème des communautés toujours isolées dans la péninsule de Noto et "à poursuivre avec ténacité les opérations de sauvetage".

Selon le maire de la ville de Wajima, où de nombreux bâtiments ont été ravagés par des incendies après le séisme, la situation sanitaire est critique dans les refuges.

"Les centres d'évacuation sont bondés et les maladies infectieuses comme le norovirus et la Covid font leur apparition", a ainsi mis en garde Shigeru Sakaguchi dimanche lors d'une réunion sur l'aide aux personnes sinistrées, selon le quotidien Asahi.

Le gouverneur d'Ishikawa a indiqué que les autorités préparaient des lieux de refuge supplémentaires avec suffisamment d'eau, de nourriture et d'appareils de chauffage, notamment en réquisitionnant des chambres d'hôtel.

Environ 18.000 habitations étaient par ailleurs toujours privées d'électricité, et 66.000 foyers n'avaient pas accès à l'eau courante dimanche.

Ce séisme est le premier à causer la mort de plus de 100 personnes au Japon depuis le tremblement de terre ravageur de Kumamoto (sud-ouest) qui a fait 276 morts en 2016.

Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l'un des pays où les tremblements de terre sont les plus fréquents.

L'archipel est hanté par le souvenir du terrible séisme de magnitude 9,0 suivi d'un tsunami géant en mars 2011 sur ses côtes nord-est, une catastrophe qui a fait quelque 20.000 morts et disparus.

Ce désastre avait aussi entraîné l'accident nucléaire de Fukushima, le plus grave depuis celui de Tchernobyl en 1986.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.