En Chine, un ancien chef de la marine nommé ministre de la Défense

Cette photo prise et diffusée par l'équipe d'information militaire du Myanmar le 27 novembre 2023 montre un navire de la marine chinoise arrivant au port de Thilawa à Yangon. (Photo, AFP)
Cette photo prise et diffusée par l'équipe d'information militaire du Myanmar le 27 novembre 2023 montre un navire de la marine chinoise arrivant au port de Thilawa à Yangon. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 29 décembre 2023

En Chine, un ancien chef de la marine nommé ministre de la Défense

  • Li Shangfu, fraîchement nommé en mars, n'a plus été vu en public depuis le 29 août. Le désormais ex-ministre de la Défense s'était rendu quelques semaines plus tôt en Russie et au Bélarus
  • Dong Jun était auparavant un vice responsable du commandement Sud de l'armée chinoise, qui couvre la mer de Chine méridionale, où Pékin a des litiges territoriaux avec des pays riverains

PÉKIN: La Chine a désigné vendredi Dong Jun, jusque-là chef de la marine, comme nouveau ministre de la Défense, mettant fin à une vacance de deux mois à ce poste stratégique après le limogeage inexpliqué de son prédécesseur.

Li Shangfu, fraîchement nommé en mars, n'a plus été vu en public depuis le 29 août. Le désormais ex-ministre de la Défense s'était rendu quelques semaines plus tôt en Russie et au Bélarus.

Sans aucune explication, il avait été brutalement limogé en octobre.

Le ministère de la Défense se refusait depuis à indiquer clairement qui assurait l'intérim à la tête de la plus grande armée du monde.

Dong Jun a été désigné ministre de la Défense, a rapporté laconiquement la télévision d'Etat, citant une décision du comité permanent de l'Assemblée nationale populaire, le Parlement chinois.

La chaîne n'a donné aucun détail sur cette décision entérinée par le président chinois Xi Jinping.

Dong Jun, dont les caractères chinois peuvent se traduire par "superviseur de l'armée", était jusqu'à présent le commandant de la marine, un poste qu'il occupait depuis août 2021.

Il a été remplacé ces derniers jours par Hu Zhongming.

Dong Jun était auparavant un vice responsable du commandement Sud de l'armée chinoise, qui couvre la mer de Chine méridionale, où Pékin a des litiges territoriaux avec des pays riverains.

Né en 1961, Dong Jun a un temps été le directeur du département de la formation de la marine.

Cette promotion est une surprise.

Tensions multiples

Des analystes s'attendaient à ce que Liu Zhenli, un général de 59 ans et actuel chef d'état-major interarmées, devienne le nouveau ministre de la Défense.

Il s'était notamment entretenu la semaine dernière avec son homologue américain, le général Charles Q. Brun Jr., lors du premier appel de haut niveau depuis plus d'un an entre militaires des deux premières puissances mondiales.

La nomination d'un nouveau ministre de la Défense intervient à deux semaines d'une élection présidentielle à Taïwan, que la Chine considère comme l'une de ses provinces.

Selon Taipei, Pékin a accru ces derniers mois la pression militaire autour de l'île à l'approche du scrutin.

La Chine dit privilégier une réunification "pacifique" avec le territoire où les quelque 23 millions d'habitants sont gouvernés par un système démocratique. Mais elle n'a jamais renoncé à employer la force militaire pour y parvenir.

La question taïwanaise est ultrasensible en Chine et les autorités adressent régulièrement des mises en garde aux Etats-Unis, premier soutien de Taipei, contre toute décision perçue comme un feu vert à une indépendance formelle.

Les tensions sont par ailleurs vives ces dernières semaines avec les Philippines en mer de Chine contestée, où les accrochages entre navires des deux pays se multiplient.

La nomination de Dong Jun, issue de la marine, est "un signe que la Chine considère la mer de Chine méridionale comme une nouvelle zone prioritaire", estime sur Twitter (rebaptisé X) le politologue Wen-Ti Sung, expert de la région à l'Université nationale australienne.

La désignation de Dong Jun intervient après un remaniement à la tête de l'unité de l'armée chinoise chargée des missiles stratégiques, notamment nucléaires.

En juillet, les autorités avaient annoncé doter cette unité d'une nouvelle direction sans expliquer ce changement.

Des médias avaient alors fait état d'une enquête pour corruption impliquant son ancien chef, qui n'a pas été vu en public pendant des semaines.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.