JOUNIEH: Dans le contexte de crise économique que traverse le Liban, l’événement baptisé «Étoiles brillantes de l’espoir», qui s’est tenu jeudi soir, a illuminé la ville de Jounieh. Cent vingt artistes, interprètes, chorales et musiciens sont montés sur scène pour soutenir d’autres artistes libanais qui font face à des difficultés financières.
C’est le présentateur de télévision chevronné Ricardo Karam qui a animé l’événement, organisé par la fondation Takreem au Casino du Liban. «Étoiles brillantes de l’espoir» a fait salle comble avec plus de sept cents participants.
M. Karam a prononcé un discours d’ouverture émouvant, évoquant ses espoirs pour l’avenir du Liban. Il a également exprimé sa solidarité avec Gaza, suscitant les applaudissements du public.
Des artistes venus de différentes régions du Liban se sont succédé sur la scène avec de remarquables performances pour Noël. Les spectacles, donnés dans plusieurs langues et styles musicaux, ont mis en en valeur la richesse culturelle du Liban.
La soprano libanaise Fadia Tomb el-Hage a combiné les genres contemporain et classique lors de l’événement.
«Avec la guerre à Gaza, j’ai choisi de ne pas participer aux concerts de Noël. La perte tragique de vies humaines à Gaza m’a profondément affectée et je suis l’actualité tous les jours. Cependant, la détermination de Ricardo Karam à soutenir les artistes en difficulté m’a poussée à reconsidérer ma décision et à participer à l’événement. C’est une cause qui mérite notre contribution. En tant qu’artiste, je comprends les défis du travail en free-lance dans un pays où il n’y a ni retraite, ni assurance maladie, ni redevances. Après tout, les Libanais survivent grâce à des initiatives privées», déclare la soprano dans un entretien accordé à Arab News.
«Noël est une célébration de la famille, qu’il s’agisse de notre noyau familial ou d’une famille métaphorique, comme la communauté artistique. En tant qu’artistes, nous espérons que nos efforts collectifs porteront leurs fruits et que nos performances apporteront de la joie en ces temps difficiles empreints de désespoir et d’ambiguïté», ajoute-t-elle.
La soirée s'est déroulée dans une atmosphère joyeuse. Les ténors ont plongé dans le monde du jazz, alors que les chanteurs pop exploraient l’univers des mélodies classiques. Parmi ces artistes figurait Tania Kassis, qui a chanté dans un style pop-opéra. Elle a surpris le public en interprétant Chou betmanna, une chanson qui n’a pas encore été officiellement diffusée.
La programmation comprenait également Ronza, Yuri Mrakadi, les ténors Marc Reaidy Baz et Bechara Moufarrej, le baryton Maxime Chami et le contre-ténor Matteo Khodr. Les choristes de l’académie Tania Kassis, aux côtés des musiciens et danseurs de la troupe Zirka, se sont également produits sur la scène conçue par Jean-Louis Mainguy.
«Cette soirée était magnifique. Les gens, la musique, le public, les médias, l’énergie – je crois que cette mission a été couronnée de succès», a déclaré sur scène Yuri Mrakadi, un éminent chanteur et compositeur libanais.
«En remerciement des rêves que ces artistes ont fait naître en nous, le moins que nous puissions faire est de faire preuve de solidarité», a conclu M. Mrakadi.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com