L’Irena et les Émirats arabes unis encouragent l’enseignement innovant sur les énergies renouvelables

L’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) et les Émirats arabes unis ont récompensé des enseignants de six pays pour leur approche innovante de l'enseignement sur les énergies renouvelables. (Photo fournie).
L’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) et les Émirats arabes unis ont récompensé des enseignants de six pays pour leur approche innovante de l'enseignement sur les énergies renouvelables. (Photo fournie).
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Publié le Jeudi 21 décembre 2023

L’Irena et les Émirats arabes unis encouragent l’enseignement innovant sur les énergies renouvelables

  • Un apprentissage dynamique, où l’enseignant et les élèves sont impliqués pour trouver des solutions pratiques et immédiates aux questions énergétiques
  • Depuis 2011, plus de trois cents écoles ont participé au projet «Génération Zéro Watt», réduisant leur consommation de 20% en moyenne

DUBAI: L’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) et les Émirats arabes unis ont récompensé des enseignants de six pays pour leur approche innovante de l'enseignement sur les énergies renouvelables.

Vinciane Scheuren, responsable de projet de ScienceInfuse à l'université catholique de Louvain, a remporté le prix de l’Irena dans le cadre de la COP28 pour son défi baptisé «Génération Zéro Watt.»

Ce projet a pour objectif de sensibiliser les élèves à la réduction de la consommation d'énergie dans les écoles primaires de la région wallonne. Avec l'aide d'une équipe, les élèves enquêtent sur la consommation d'énergie de leur école et agissent pour réaliser des économies d'énergie.

«Les enfants et l'enseignant de la classe pilote relèvent le défi avec l'aide d'un animateur qui se rend quatre fois dans l'école. Lors de la première réunion avec l'animateur, les élèves deviennent les détectives énergétiques de leur école. Ils réalisent un audit énergétique de l'école à l'aide d'appareils de mesure tels que des wattmètres, des luxmètres, des thermomètres», explique Mme Scheuren à Arab News en français.

Ces mesures leur permettent d'identifier les endroits où la consommation d'énergie est élevée, et de réduire les consommations cachées et/ou inutiles, provenant d’appareils qui restent en veille, de ceux qui consomment de l'énergie alors qu'ils sont éteints, des salles de classe trop éclairées ou trop chauffées, de la consommation pendant les week-ends et les vacances, entre autres.

«Ces constats les amènent à s'impliquer dans l'amélioration de l'efficacité énergétique de leur école en définissant des actions d'économie d'énergie à mettre en place dans leur établissement. Les élèves initient les actions choisies et mobilisent ensuite les autres classes pour faire la chasse au gaspillage», ajoute Vinciane Scheuren.

Un apprentissage dynamique, où l’enseignant et les élèves sont impliqués pour trouver des solutions pratiques et immédiates aux questions énergétiques. Il s’agit également d’un enseignement organisé en référence au programme scolaire avec un accès aux ressources pédagogiques complémentaires.

Depuis 2011, plus de trois cents écoles ont participé au projet «Génération Zéro Watt» réduisant leur consommation de 20% en moyenne.

En 2021, le défi «Tomorrow Watt» destiné aux écoles secondaires a été programmé sur les mêmes bases d’audit participatif réalisé par les élèves et la mise en œuvre d’actions d'économie d'énergie choisies par la classe pilote.

«Les élèves ont l'occasion de rencontrer des chercheurs et des personnes ressources travaillant dans le domaine de la transition énergétique, et ces rencontres contribuent à les motiver dans leurs actions», confirme Mme Scheuren.

 

Dans le cadre de la «Teaching for Net Zero Campaign», l'Irena et les Émirats arabes unis ont invité dans le monde entier des enseignants du primaire et du secondaire, de l'enseignement supérieur et professionnel à soumettre leurs pratiques pédagogiques uniques.

Les éducateurs ont présenté leurs travaux au «Greening Education Hub» («Espace éducatif vert») géré par le ministère de l'Éducation des Émirats arabes unis, également partenaire de la campagne et contributeur au développement de lignes directrices pour les programmes scolaires.

D'autres activités de la campagne à la COP28 et au-delà comprennent la création de ressources pédagogiques pour la «Teaching for Net Zero Campaign», des ateliers pour les éducateurs et la promotion de bonnes pratiques.

La COP28 a été une opportunité d'échanger et de relever les défis posés par le changement climatique.

«J'ai eu l'occasion d'échanger avec les cinq autres lauréats du prix Irena originaires du Bhoutan, du Nigeria, de Colombie, du Maroc et du Bénin. Ces échanges ont été très inspirants. C'est très enrichissant et motivant de savoir que partout dans le monde, des enseignants, des animateurs se mobilisent pour sensibiliser les jeunes à la cause climatique et à l'importance de diminuer et modifier notre consommation énergétique», déclare Vinciane Scheuren.

Chaque pays à son propre contexte culturel et ses habitudes d'enseignement, mais selon l’enseignante, les valeurs sont partagées.

Pour que les projets aboutissent à de réelles économies d'énergie, il est nécessaire que divers acteurs de l'école s'investissent: l'enseignant et les élèves de la classe pilote, mais également les autres classes, enseignants, direction, et techniciens, entre autres.

Les élèves de la classe pilote sont chargés de communiquer à tous les autres les actions à mettre en place. «Nous conseillons toujours à l'enseignant de la classe pilote de s'entourer d'une ecoteam pour le soutenir dans ses démarches. Dans nos projets, en région wallonne, nous collaborons avec des animateurs d'une dizaine d'associations qui suivent chacun plusieurs projets en allant dans les écoles. L'an dernier, pour pouvoir accueillir plus de classes pilotes, nous avons formé de nouveaux animateurs», précise Mme Scheuren.

Projets à venir

Les projets concernent principalement les élèves de la fin du primaire (9-12 ans) et de la fin du secondaire (15-18 ans).

«Nous envisageons de créer un nouveau défi pour les élèves du début du secondaire (12-15 ans). Celui-ci serait en adéquation avec la réforme des programmes de l'enseignement.»

Vinciane Scheuren prévoit d'intégrer dans ce programme des visites de centres de production d'énergie, tels que des centrales thermiques ou nucléaires, des éoliennes et des barrages hydroélectriques. Cette idée a été confortée par l'expérience du professeur Zoul, le lauréat du Bénin, qui organise ce genre de visites avec les enfants lors de camps scientifiques.

«Nous prévoyons également d'augmenter le nombre d'écoles que nous pourrons suivre et donc de former de nouveaux animateurs. Nous développons en parallèle des outils pédagogiques en lien avec l'énergie que nous prêtons gratuitement aux enseignants pour les aider dans leurs tâches d'apprentissage», conclut Mme Scheuren.


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
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  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport. 


Espagne: la maison mère de Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier se lance en Bourse

 Les marques Nina Ricci, Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier font vendredi leur entrée sur les marchés financiers avec l'introduction en Bourse à Madrid de leur maison mère, le groupe espagnol Puig, en pleine expansion dans le secteur du luxe. (AFP).
Les marques Nina Ricci, Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier font vendredi leur entrée sur les marchés financiers avec l'introduction en Bourse à Madrid de leur maison mère, le groupe espagnol Puig, en pleine expansion dans le secteur du luxe. (AFP).
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  • Cent dix ans après sa création, la maison de beauté catalane va connaître une petite révolution avec cette opération, censée lui donner les moyens de concurrencer les grands noms du secteur
  • C'est "une étape décisive" qui "nous permettra d'être plus compétitifs sur le marché international de la beauté", soulignait dans un récent communiqué le PDG de l'entreprise, Marc Puig

MADRID: Les marques Nina Ricci, Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier font vendredi leur entrée sur les marchés financiers avec l'introduction en Bourse à Madrid de leur maison mère, le groupe espagnol Puig, en pleine expansion dans le secteur du luxe.

Cent dix ans après sa création, la maison de beauté catalane va connaître une petite révolution avec cette opération, censée lui donner les moyens de concurrencer les grands noms du secteur comme Estée Lauder, Hermès, Kering et LVMH.

C'est "une étape décisive" qui "nous permettra d'être plus compétitifs sur le marché international de la beauté", soulignait dans un récent communiqué le PDG de l'entreprise, Marc Puig, en assurant viser une "approche de long terme".

Fondé en 1914 à Barcelone par l'entrepreneur Antonio Puig Castellò, le groupe de parfums et cosmétiques espagnol s'est fait une place ces dernières années parmi les géants du luxe et de la mode, en multipliant les acquisitions de marques de prestige.

La maison catalane contrôle ainsi les griffes Paco Rabanne, Nina Ricci, Charlotte Tilbury, Carolina Herrera, Dries Van Noten et Jean Paul Gaultier. Il a également noué des contrats de licence avec Prada, Christian Louboutin et Comme des Garçons.

Contrôle familial

L'introduction en Bourse de Puig se fera vendredi au prix de 24,50 euros par action. Elle est présentée par les analystes comme le plus gros lancement boursier de l'année en Espagne et comme l'un des principaux en Europe.

Le montant fixé pour l'action Puig valorise le groupe barcelonais à près de 14 milliards d'euros. Cela lui permettra d'intégrer directement l'Ibex 35, indice vedette regroupant les 35 plus grosses entreprises espagnoles.

Cette opération d'envergure se déclinera en deux phases: une émission de nouvelles actions, devant rapporter 1,25 milliard d'euros, et la vente de parts détenues par Exea, la holding de la famille Puig, pour près de 1,36 milliard d'euros.

Cette double opération pourrait être complétée par une vente de titres réservée à certains investisseurs pour un total de 390 millions d'euros, selon le groupe. De quoi lever au total quelque 3 milliards d'euros.

Malgré cette opération, la famille Puig assure qu'elle restera l'actionnaire majoritaire de l'entreprise avec 71,7% des parts. Elle conservera, en outre, une très large majorité des droits de vote (92,5%) au sein de son conseil d'administration.

« Muscle financier »

L'introduction en Bourse du groupe catalan avait été officialisée le 8 avril, après avoir été évoquée pour la première fois le 20 octobre par Marc Puig en personne dans un entretien au quotidien économique Financial Times.

Le PDG de 62 ans avait alors estimé qu'elle permettrait d'imposer une "discipline" de marché à l'entreprise et d'éviter les possibles "difficultés" auxquelles les sociétés familiales sont confrontées lors du passage de témoin entre générations.

Il arrive, en effet, "que les entreprises familiales perdent leur position sur le marché. Elles peuvent commencer à mourir lentement et personne au sein de l'entreprise n'en est conscient", avait insisté le petit-fils d'Antonio Puig, à la tête du groupe depuis 2004.

Selon Javier Cabrera, analyste chez XTB, ce lancement boursier devrait permettre à la maison de beauté catalane d'acquérir du "muscle financier", en profitant de la "bonne dynamique boursière du secteur".

De fait, le contexte est actuellement porteur pour le luxe, dont les poids lourds ont enregistré des niveaux de ventes record en 2023, malgré un léger ralentissement après deux années de croissance à deux chiffres.

Puig a, pour sa part, réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 4,3 milliards d'euros et dégagé un bénéfice net de 465 millions d'euros, en hausse de 16% sur un an. Et cette dynamique pourrait s'accélérer.

Les acquisitions réalisées ces dernières années permettent "une forte croissance" et une "diversification des revenus" du groupe, observe Javier Cabrera, qui insiste sur ses bons résultats en Chine, marché devenu incontournable pour le secteur du luxe.


Liban: l'Union européenne annonce une aide d'un milliard d'euros pour soutenir l'économie

Le Premier ministre libanais Najib Mikati (au centre) pose pour une photo avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président chypriote Nikos Christodoulides lors de leur rencontre au siège du gouvernement du Grand Sérail à Beyrouth (Photo, AFP).
Le Premier ministre libanais Najib Mikati (au centre) pose pour une photo avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président chypriote Nikos Christodoulides lors de leur rencontre au siège du gouvernement du Grand Sérail à Beyrouth (Photo, AFP).
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  • Le président chypriote s'était déjà rendu au Liban le 8 avril pour discuter avec M. Mikati de la question des réfugiés
  • Le Liban, frappé par une crise économique depuis 2019 dit accueillir près de deux millions de réfugiés syriens

BEYROUTH: La cheffe de la Commission européenne a annoncé jeudi à Beyrouth une aide d'un milliard d'euros pour soutenir la "stabilité socio-économique" du Liban et appelé ce pays à bien coopérer dans la lutte contre l'immigration clandestine.

Les fonds seront "disponibles à partir de cette année jusqu’en 2027. Nous voulons contribuer à la stabilité socio-économique du Liban", a déclaré Ursula von der Leyen, ajoutant "compter sur une bonne coopération" des autorités libanaises dans la lutte contre l'immigration clandestine vers l'Europe.

Le Liban, frappé par une crise économique depuis 2019 dit accueillir près de deux millions de réfugiés syriens, soit le plus grand ratio par habitant au monde.

Le petit pays méditerranéen, frontalier de la Syrie, n'a de cesse d'exhorter la communauté internationale de les rapatrier, les armes s'étant tues dans plusieurs régions syriennes.

Les migrants, demandeurs d'asile et réfugiés qui quittent le Liban par bateau à la recherche d'une vie meilleure en Europe se dirigent souvent vers Chypre qui affirme être en première ligne face aux flux migratoires au sein de l'UE.

"La réalité actuelle de cette question est devenue plus grande que la capacité du Liban à la traiter", a déclaré le Premier ministre libanais Najib Mikati, lors d'une conférence de presse en présence de Mme. von der Leyen et du président chypriote Nikos Christodoulides.

Augmentation des ressortissants syriens à Chypre 

"Nous renouvelons notre demande à l'UE, (...) d’aider les personnes déplacées dans leur pays (d'origine et non au Liban), pour les encourager à rentrer volontairement", a-t-il poursuivi.

De son côté, Chypre, qui fait état d'une augmentation des arrivées de ressortissants syriens, estime que la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, qui a déclenché des violences à la frontière israélo-libanaise, a affaibli les efforts de Beyrouth pour empêcher les départs.

De janvier à avril 2024, plus de 40 bateaux transportant environ 2.500 personnes ont accosté à Chypre, a indiqué à l'AFP l'agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

Chypre avait conclu il y a des années avec le Liban un accord pour le retour de migrants en situation irrégulière.

Le président chypriote s'était déjà rendu au Liban le 8 avril pour discuter avec M. Mikati de la question des réfugiés et de la manière de contrôler le flux migratoire vers son pays.