L’Iran lève l’obligation de visa pour 33 pays, dont l’Arabie saoudite

Les autorités iraniennes lèvent l’obligation de visa pour les détenteurs de passeports de 33 pays, dont l’Arabie saoudite (Photo, Reuters)
Les autorités iraniennes lèvent l’obligation de visa pour les détenteurs de passeports de 33 pays, dont l’Arabie saoudite (Photo, Reuters)
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Publié le Vendredi 15 décembre 2023

L’Iran lève l’obligation de visa pour 33 pays, dont l’Arabie saoudite

  • Les citoyens de 45 pays, dont les Émirats arabes unis, le Qatar, Bahreïn, le Liban, la Tunisie, l’Inde et la Croatie, pourront désormais se rendre en Iran sans avoir à obtenir de visa
  • Le ministère iranien du Tourisme «estime qu’une politique d’ouverture mettra en évidence la détermination de l’Iran à interagir avec différents pays du monde»

LONDRES: Les autorités iraniennes lèvent l’obligation de visa pour les détenteurs de passeports de 33 pays, dont l’Arabie saoudite.

Cette décision a été confirmée jeudi à la suite des commentaires du ministre du Tourisme, Ezzatollah Zarghami, à l’issue d’une réunion du conseil des ministres qui s’est tenue mercredi: «Le gouvernement a l’intention d’ouvrir les portes du pays au monde entier.»

«La République islamique a montré qu’elle était prête à ouvrir ses portes aux personnes du monde entier et à leur fournir davantage de facilités afin qu’elles puissent visiter notre pays sans difficulté et bénéficier de ses avantages», a-t-il déclaré.

Cette décision signifie que les citoyens de 45 pays pourront désormais se rendre en Iran sans avoir à obtenir de visa.

Le ministère du Tourisme «estime qu’une politique d’ouverture mettra en évidence la détermination de l’Iran à interagir avec différents pays du monde».

Parmi les autres pays concernés par cette décision figurent les Émirats arabes unis et le Qatar, ainsi que Bahreïn, avec lequel Téhéran n’a pas encore rétabli les pleines relations. Les citoyens d’Oman pouvaient déjà se rendre en Iran sans visa. L’agence de presse ISNA a publié la liste complète des pays concernés, qui comprend également le Liban, la Tunisie et l’Inde. La Croatie, alliée de l’Occident, est le seul pays européen figurant sur la liste.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le Hamas dit vouloir continuer à négocier une trêve avec Israël

Des Palestiniens déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, emballent leurs affaires suite à un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, le 6 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, emballent leurs affaires suite à un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, le 6 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo par AFP)
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  • «Après le dernier cycle de négociations au Caire, la direction du mouvement mène des consultations internes et avec d'autres groupes» palestiniens, a déclaré un porte-parole du mouvement islamiste palestinien, Abdel Latif Al-Qanou
  • L'armée israélienne a enjoint lundi les habitants à évacuer de plusieurs quartiers de l'est de Rafah, avertissant que l'armée s'apprêtait à y mener une opération militaire

TERRITOIRES PALESTINIENS : Le Hamas a indiqué lundi avoir l'intention de continuer à négocier une trêve dans la bande de Gaza, alors même qu'Israël a demandé aux habitants d'évacuer certains quartiers de Rafah, ville du sud du territoire palestinien, avant une possible opération militaire.

«Après le dernier cycle de négociations au Caire, la direction du mouvement mène des consultations internes et avec d'autres groupes» palestiniens, a déclaré à l'AFP un porte-parole du mouvement islamiste palestinien, Abdel Latif Al-Qanou. «Nous allons continuer les négociations de façon positive et ouverte pour parvenir à un accord (...) qui prévoie un cessez-le-feu illimité».

L'armée israélienne a enjoint lundi les habitants à évacuer de plusieurs quartiers de l'est de Rafah, avertissant que l'armée s'apprêtait à y mener une opération militaire.

Une médiation Egypte-Qatar-Etats-Unis tente depuis plusieurs mois d'arracher une trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, censée notamment prévoir une pause dans les combats et la libération de détenus palestiniens des prisons israéliennes contre celle d'otages israéliens enlevés par le mouvement palestinien lors de son attaque sans précédent dans le sud d'Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre.

Un cycle de négociations indirectes a pris fin dimanche au Caire, sans avancée. Le Hamas réclame que l'accord de trêve prévoie la fin de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, ce que refuse Israël qui se dit déterminé à anéantir le Hamas. Le Hamas et le gouvernement israélien se renvoient mutuellement la responsabilité de l'absence de percée dans ces négociations.

Faisant fi des appels internationaux à la retenue, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, répète à l'envi sa détermination à mener une offensive terrestre d'ampleur sur Rafah, où se terrent selon lui les derniers bataillons du Hamas.

Les Nations unies ainsi que de nombreuses capitales et ONG redoutent qu'une telle attaque se solde par un bain de sang. Selon l'ONU, 1,2 million de civils sont massés, à Rafah.

L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort, côté israélien, de plus de 1.170 personnes, en majorité des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Durant l'attaque, plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 35 sont mortes, selon l'armée.

Depuis le 7 octobre, l'offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza a fait près de 34.700 morts, majoritairement des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, tenu par le Hamas.


L’autorité saoudienne Nazaha révèle les détails de cas de corruption récents

Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté. (Photo fournie)
Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté. (Photo fournie)
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  • Présentant vingt des cas de corruption les plus importants, le porte-parole a déclaré que des procédures judiciaires avaient été engagées contre tous les auteurs
  • Nazaha entend poursuivre toute personne qui, dans le Royaume, serait impliquée dans le détournement de fonds publics ou reconnue coupable d’abus d’autorité

RIYAD: Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté.

Présentant vingt des cas de corruption les plus importants, il a déclaré que des procédures judiciaires ont été engagées contre tous les auteurs.

Dans l’une de ces affaires, deux employés de la Banque centrale ont été arrêtés pour avoir reçu des sommes d’argent d’un résident en échange du dépôt de plus de 7,3 millions de riyals saoudiens, ou SAR (1 SAR = 0,25 euro), sans vérifier la source, sur des comptes bancaires qui appartenaient à des entités commerciales sur une période de deux ans. Le résident en question a également été arrêté.

Dans une autre affaire, un agent de sécurité qui travaillait au département général de la circulation a été arrêté pour avoir reçu 387 000 SAR du propriétaire d’un bureau de services publics, également arrêté, en échange de la modification illégale des données essentielles d’un groupe de véhicules.

Par ailleurs, un troisième cas de corruption fait la lumière sur l’employé d’un hôpital universitaire. Il avait été arrêté pour avoir empoché 100 000 SAR de la part de citoyens en échange d’une promesse de les nommer à des postes à l’université.

Nazaha entend continuer de travailler pour identifier et poursuivre toute personne qui, dans le Royaume, serait impliquée dans le détournement de fonds publics, reconnue coupable d’abus d’autorité à des fins personnelles ou accusée de nuire de toute autre manière à l’intérêt public.

L’autorité saoudienne a souligné que les coupables seraient tenus pour responsables et poursuivis. Elle a ajouté qu’il n’y aurait pas de délai de prescription pour de tels crimes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Gaza: Israël «encourage» les habitants de l'est de Rafah à rejoindre des «zones humanitaires»

Des Palestiniens déplacés, qui ont fui leur maison en raison des frappes israéliennes, s'abritent dans un camp de tentes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mai 2024 (Photo, Reuters).
Des Palestiniens déplacés, qui ont fui leur maison en raison des frappes israéliennes, s'abritent dans un camp de tentes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mai 2024 (Photo, Reuters).
Des Palestiniens transportent un homme blessé extrait des décombres d'une maison détruite lors d'une frappe israélienne dans le centre de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mai 2024 (Photo, AFP).
Des Palestiniens transportent un homme blessé extrait des décombres d'une maison détruite lors d'une frappe israélienne dans le centre de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mai 2024 (Photo, AFP).
Des Palestiniens transportent un homme blessé extrait des décombres d'une maison détruite lors d'une frappe israélienne dans le centre de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mai 2024 (Photo, AFP).
Des Palestiniens transportent un homme blessé extrait des décombres d'une maison détruite lors d'une frappe israélienne dans le centre de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mai 2024 (Photo, AFP).
Les personnes en deuil réagissent près des corps des Palestiniens tués lors d'une frappe israélienne, au milieu du conflit en cours entre Israël et les Palestiniens, à l'hôpital Abu Yousef al-Najjar à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mai 2024 (Photo, AFP).
Les personnes en deuil réagissent près des corps des Palestiniens tués lors d'une frappe israélienne, au milieu du conflit en cours entre Israël et les Palestiniens, à l'hôpital Abu Yousef al-Najjar à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mai 2024 (Photo, AFP).
Les personnes en deuil réagissent près des corps des Palestiniens tués lors d'une frappe israélienne, au milieu du conflit en cours entre Israël et les Palestiniens, à l'hôpital Abu Yousef al-Najjar à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mai 2024 (Photo, AFP).
Les personnes en deuil réagissent près des corps des Palestiniens tués lors d'une frappe israélienne, au milieu du conflit en cours entre Israël et les Palestiniens, à l'hôpital Abu Yousef al-Najjar à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mai 2024 (Photo, AFP).
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  • Selon l'ONU, environ 1,2 million d'habitants, en majorité poussés là par les combats, s'entassent dans Rafah
  • Des habitants préparent leurs affaires, sous une pluie abondante qui inonde les tentes

RAFAH: L'armée israélienne, qui prépare une offensive d'ampleur contre Rafah, a entamé lundi une "opération d'ampleur limitée" visant à faire évacuer "temporairement" des dizaines de milliers de familles palestiniennes installées dans l'est de cette ville de la bande de Gaza, les appelant à rejoindre des "zones humanitaires".

Selon des habitants, des tracts largués sur les quartiers est de Rafah dans la matinée avertissent que "l'armée israélienne s'apprête à agir avec force contre les organisations terroristes" et que quiconque reste "dans la zone met en danger sa vie et celles de sa famille".

"Pour votre sécurité, l'armée israélienne vous demande d'évacuer immédiatement vers la zone humanitaire élargie d'al-Mawasi", à une dizaine de kilomètres de Rafah, est-il indiqué.

"Le processus d'évacuation a commencé sur le terrain, de façon limitée. Les habitants évacuent dans la terreur et la panique", a déclaré à l'AFP Ossama al-Kahlout, un responsable du Croissant-Rouge palestinien dans l'est de Rafah, précisant que les zones désignées à évacuer abritaient environ 250.000 personnes, dont de nombreuses personnes déjà déplacées depuis d'autres zones de la bande de Gaza.

L'armée israélienne a confirmé avoir "commencé une opération d'ampleur limitée pour évacuer temporairement les personnes résidant dans l'est de Rafah". "C'est une opération d'ampleur limitée", a insisté un porte-parole militaire, estimant à "environ 100.000" le nombre de personnes concernées.

Les habitants seront aussi informés par SMS, appels téléphoniques et messages en arabe relayés par les médias, selon ce porte-parole qui a précisé qu'ont été installés dans la "zone humanitaire élargie" entre autres "des hôpitaux de campagne, des tentes et un volume croissant de nourriture, d'eau, de médicaments et autres".

Cette opération "fait partie de nos plans de démantèlement du Hamas" dont "nous avons eu un rappel violent de la présence et de la capacité opérationnelle à Rafah hier", a-t-il souligné. Dimanche, selon l'armée, trois soldats israéliens ont été tués et douze blessés par des roquettes tirées depuis l'est de Rafah autour du point de passage de Kerem Shalom, entre Israël et la bande de Gaza.

Les tirs ont été revendiqués par les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas.

Où aller ?

Un couple de Rafah a indiqué à l'AFP avoir appris la nouvelle de l'évacuation à son réveil, après une nuit d'angoisse rythmée par une dizaine de frappes israéliennes. Des habitants préparent leurs affaires, sous une pluie abondante qui inonde les tentes.

"Tous ceux résidant dans les zones désignées évacuent leurs maisons", a indiqué à l'AFP un habitant souhaitant garder l'anonymat", dont la soeur vit dans un quartier concerné.

"Ma famille et moi, 13 personnes, ne savons pas où aller", a déclaré à l'AFP Abdul Rahman Abu Jazar, 36 ans, habitant d'un quartier à évacuer: les "zones humanitaires" indiquées par l'armée israéliennes sont déjà "surpeuplées", sans "place pour planter des tentes ou écoles où nous abriter".

"Il n'y aucun hôpital dans cette zone", poursuit-il, "la femme de mon oncle suit un traitement rénal" dans un hôpital de Rafah, situé dans une zone à évacuer, "comment va-t-on faire avec elle? Attendre qu'elle meure et regarder sans pouvoir rien faire?"