L'armée allemande commande 62 hélicoptères de combat légers à Airbus

Un visiteur regarde un hélicoptère Airbus H145M au salon international de défense et de sécurité terrestre et aéroterrestre Eurosatory, à Villepinte, banlieue nord de Paris, le 13 juin 2022. (AFP)
Un visiteur regarde un hélicoptère Airbus H145M au salon international de défense et de sécurité terrestre et aéroterrestre Eurosatory, à Villepinte, banlieue nord de Paris, le 13 juin 2022. (AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 14 décembre 2023

L'armée allemande commande 62 hélicoptères de combat légers à Airbus

  • Le montant de la transaction, qui pourrait atteindre 2,7 milliards d'euros selon des informations de presse, n'a pas été communiqué
  • Il s'agit de la «plus grosse commande jamais passée pour le H145M»

PARIS: L'armée allemande a signé un contrat pour acquérir 62 hélicoptères de combat multirôles H145M, assorti d'une option pour 20 appareils supplémentaires, a annoncé jeudi Airbus pour qui il s'agit de la "plus grosse commande jamais passée pour le H145M".

Le ministère allemand de la Défense "confirme que le contrat relatif à l'hélicoptère léger de combat a été signé hier, après avoir été approuvé par la commission des budgets" du Bundestag, selon une porte-parole à l'AFP.

Le montant de la transaction, qui pourrait atteindre 2,7 milliards d'euros selon des informations de presse, n'a pas été communiqué.

«Risque réel» que Poutine ne s'arrête pas à l'Ukraine

En cas de victoire de la Russie en Ukraine, il y a un "risque réel" que le président russe Vladimir Poutine ne s'arrête pas là, a averti jeudi à Bruxelles le secrétaire-général de l'Otan Jens Stoltenberg.

"Si Poutine gagne en Ukraine, il y a un risque réel que son agression ne s'arrête pas là", a déclaré devant la presse M. Stoltenberg, insistant sur la nécessité de poursuivre l'aide militaire à Kiev

"Notre soutien n'est pas de la charité, c'est un investissement dans notre sécurité", a-t-il ajouté, au moment même où le président russe affirmait depuis Moscou que l'armée russe améliorait ses positions sur quasiment toute la ligne de front en Ukraine.

Les dirigeants de l'UE sont réunis de leur côté jeudi à Bruxelles pour décider, entre autres, d'une aide à l'Ukraine de 50 milliards d'euros, à laquelle la Hongrie de Viktor Orban s'oppose toujours.

"Mettre un terme à l'assistance militaire à l'Ukraine ne ferait que prolonger la guerre et n'y mettrait pas fin", a encore averti M. Stoltenberg,

"La seule façon d'obtenir une paix juste et durable est de convaincre le président Poutine qu'il ne gagnera pas sur le champ de bataille", a-t-il affirmé à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre slovaque Robert Fico.

"Et le seul moyen de s'assurer que le président Poutine comprenne qu'il n'est pas en train de gagner sur le champ de bataille, c'est de continuer à soutenir l'Ukraine", a-t-il martelé.

Depuis des semaines les nuages s'accumulent au-dessus de l'Ukraine, dont la contre-offensive militaire n'a pas produit de percée décisive.

Le contrat comprend également le soutien et services associés pendant sept ans et la fourniture de systèmes d'armes Hforce comprenant mitrailleuse, lance-roquettes guidées et lance-missiles.

"Nous veillerons à ce que la Bundeswehr reçoive les hélicoptères conformément au calendrier de livraison très ambitieux qui prévoit les premières livraisons en 2024, moins d'un an après la signature du contrat", promet le président d'Airbus Helicopters Bruno Even, cité dans le communiqué.

L'armée de Terre recevra 57 exemplaires, les forces spéciales de l'armée de l'Air cinq autres. Assemblé à Donauworth (Allemagne), le H145M est déjà en service dans l'armée allemande, qui en exploite 16 pour ses forces spéciales et huit dans une version civile pour des missions de sauvetage.

L'appareil est également utilisé par l'armée américaine qui l'a rebaptisé UH-72 Lakota et en utilise près de 500 exemplaires. Il a également été vendu à la Hongrie, la Serbie, la Thaïlande, le Luxembourg et Chypre.

L'Allemagne dispose par ailleurs de 53 hélicoptères d'attaque Tigre mais a décidé de ne pas financer la modernisation à mi-vie de l'appareil aux côtés de la France et de l'Espagne.

Berlin "a identifié un besoin urgent de se doter d'un hélicoptère léger militaire polyvalent capable d'adresser différents types de missions. Il ne s'agit pas toutefois de remplacer le Tigre", avait affirmé M. Even dans un entretien le mois dernier à La Tribune.


Armes à Israël: les républicains tentent de forcer la main à Biden

Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
Short Url
  • Pour les républicains, Joe Biden n'a pas le droit d'interférer dans la manière dont Israël mène sa campagne militaire, qui a provoqué un désastre humanitaire à Gaza
  • Mais 16 démocrates se sont joints aux républicains pour adopter la proposition de loi, défiant le chef de l'Etat

WASHINGTON: La Chambre américaine des représentants, dominée par les républicains, a voté jeudi une mesure largement symbolique visant à forcer le président démocrate Joe Biden à mettre fin à sa suspension d'une livraison de bombes à Israël.

Cette suspension de la livraison d'une cargaison d'armes, composée de bombes de 2 000 livres (907 kg) et de 500 livres (226 kg), a été décidée au moment où Washington, premier soutien militaire d'Israël, s'oppose à une offensive d'ampleur des troupes israéliennes à Rafah.

La mesure votée jeudi n'a aucune chance de devenir loi. En théorie, elle empêcherait M. Biden de geler toute aide militaire à Israël approuvée par le Congrès.

"Le président et son administration doivent immédiatement faire marche arrière et se tenir aux côtés d'Israël", a déclaré Mike Johnson, chef républicain de la Chambre des représentants, dans un communiqué.


Biden s'efforce de remobiliser l'électorat afro-américain

Le président américain Joe Biden s'exprime lors du service commémoratif des agents de la paix nationaux devant le Capitole américain à Washington, DC, le 15 mai 2024. (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden s'exprime lors du service commémoratif des agents de la paix nationaux devant le Capitole américain à Washington, DC, le 15 mai 2024. (Photo, AFP)
Short Url
  • Vendredi, Joe Biden ira prononcer un discours au Musée national de l'histoire et de la culture afro-américaine à Washington
  • La mobilisation des Afro-Américains avait été décisive dans la victoire de Joe Biden face à Donald Trump en 2020

WASHINGTON: A coup d'événements symboliques et d'interviews, Joe Biden, qui selon certains sondages serait en perte de vitesse auprès des Afro-Américains, s'efforce cette semaine de remobiliser cet électorat décisif.

Le président américain multiplie ainsi les hommages aux grandes luttes menées pour les droits civiques aux Etats-Unis.

Jeudi, le démocrate de 81 ans, qui va affronter son prédécesseur républicain Donald Trump pour un second mandat en novembre, a reçu les familles des plaignants d'un combat judiciaire emblématique contre la ségrégation scolaire, ayant débouché sur la décision "Brown vs Board of Education" de la Cour suprême.

Dans cet arrêt de 1954, la Cour a jugé que la séparation des élèves blancs et des élèves noirs dans les écoles violait la Constitution.

Vendredi, Joe Biden ira prononcer un discours au Musée national de l'histoire et de la culture afro-américaine à Washington.

Puis il rencontrera les représentants des "Divine Nine", des "fraternités" et "sororités" (associations typiques des universités américaines) fondées par des étudiants et des étudiantes noires.

Dimanche enfin, il doit s'exprimer lors de la remise des diplômes de l'université historiquement noire de Morehouse à Atlanta (sud-est), celle où étudia Martin Luther King, le grand meneur de la lutte pour les droits civiques dans les années 1960.

La Maison Blanche a d'ailleurs annoncé jeudi avoir investi au total 16 milliards de dollars dans la centaine d'universités historiquement noires du pays depuis l'élection de Joe Biden.

"Le président et moi-même restons déterminés à utiliser tous les moyens disponibles pour soutenir les universités historiquement noires", a commenté dans un communiqué la vice-présidente Kamala Harris, elle-même ancienne étudiante de l'un de ces établissements, la Howard University.

Gaza 

Reste à voir comment le démocrate, ferme soutien d'Israël, sera reçu à Morehouse, alors que certaines cérémonies de ce genre ont été perturbées récemment par des manifestants propalestiniens.

Concernant la guerre à Gaza, "il y a une inquiétude légitime", a dit le président américain, interrogé par une radio de la communauté afro-américaine à Atlanta (Géorgie, sud-est) à propos de ces mobilisations, en ajoutant: "Les gens ont le droit de manifester, de le faire pacifiquement."

Selon plusieurs sondages récents, Joe Biden, tout en restant nettement majoritaire auprès de cet électorat, perdrait du terrain auprès des électeurs noirs, en particulier les plus jeunes, dans certains Etats décisifs.

Parmi eux la Géorgie, ou encore le Wisconsin.

Ce n'est donc pas un hasard si Joe Biden a aussi accordé un entretien, également diffusé jeudi, à une radio afro-américaine de Milwaukee, dans cet Etat de la région des Grands Lacs.

Il y vante ses actions sociales et économiques en faveur des Afro-Américains et critique son opposant républicain.

"Il n'a littéralement rien fait (pour la communauté afro-américaine" et il veut empêcher son accès au vote", a dit Joe Biden.

Sur les ondes de la radio de Géorgie, il a déclaré: "Rappelez-vous qui est Trump. Il a accusé à tort les +Cinq de Central Park+", de jeunes Afro-Américains victimes d'une erreur judiciaire retentissante, "il a donné naissance aux théories du complot" autour de la nationalité de l'ancien président Barack Obama.

La mobilisation des Afro-Américains avait été décisive dans la victoire de Joe Biden face à Donald Trump en 2020. Il avait alors remporté 92% de leurs voix, contre 8% à son adversaire républicain, selon l'institut Pew Research.


Le micro d’une étudiante coupé alors qu’elle demande à Columbia de se mobiliser pour Gaza

Saham David Ahmed Ali s’exprime lors de la cérémonie de remise des diplômes de la Mailman School of Public Health de l’université Columbia. Son micro s’est coupé à deux reprises pendant son discours. (Capture d’écran)
Saham David Ahmed Ali s’exprime lors de la cérémonie de remise des diplômes de la Mailman School of Public Health de l’université Columbia. Son micro s’est coupé à deux reprises pendant son discours. (Capture d’écran)
Short Url
  • Le microphone s’est coupé à deux reprises pendant son discours, ce qui a incité les étudiants à huer et à scander «laissez-la parler» pendant que Mme Ali marquait une courte pause
  • On ne sait pas si le problème est dû à un défaut technique ou si le microphone a été délibérément coupé

LONDRES: Un microphone a brièvement été coupé cette semaine lors d’un discours prononcé au cours de la cérémonie de remise des diplômes de l’université Columbia aux États-Unis. L’oratrice avait critiqué la position de l’université à l’égard de Gaza.

Mardi, l’étudiante Saham David Ahmed Ali a prononcé un discours devant les diplômés de la Mailman School of Public Health. Elle a appelé à une action contre Israël, critiquant le «silence sur le campus de l’université Columbia».

Le microphone s’est coupé à deux reprises pendant son discours, ce qui a incité les étudiants à huer et à scander «laissez-la parler» pendant que Mme Ali marquait une courte pause. Elle a ensuite pu continuer. On ne sait pas si le problème est dû à un défaut technique ou si le microphone a été délibérément coupé.

Saham David Ahmed Ali a déclaré que l’université devait révéler ses relations avec des entreprises «tirant profit du génocide palestinien» et qu’elle devait immédiatement s’en désengager.

Elle a également demandé à Columbia d’appeler à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, où les civils palestiniens sont actuellement confrontés à la famine, selon l’ONU, alors qu’Israël poursuit sa campagne militaire qui a fait plus de trente-cinq mille morts, des milliers d’autres blessés et des centaines de milliers de déplacés à la suite de l’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre.

L’université Columbia a été témoin d’importantes manifestations sur son campus depuis le 17 avril après que la présidente de l’université, Minouche Chafik, a témoigné devant le Congrès américain au sujet d’incidents présumés d’antisémitisme contre des étudiants juifs sur son campus.

Les manifestants ont ensuite occupé certaines parties du campus, notamment le Hamilton Hall de l’université. La police de New York a arrêté des centaines de personnes à la suite de ces manifestations, qui ont également déclenché des mouvements similaires dans d’autres grandes universités américaines, ainsi que des contre-manifestations d’étudiants brandissant des drapeaux israéliens et américains.

Columbia a également pris la mesure inhabituelle d’annuler sa cérémonie d’ouverture cette année à la suite des manifestations, organisant uniquement des cérémonies de remise des diplômes propres à l’université.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com