25 millions de cas de Covid-19 en Europe, l'UE va lancer la vaccination

«Les vaccins offrent la solution pour sortir enfin de cette tragédie. Mais il faudra du temps pour que le monde entier soit vacciné» a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) (Photo, AFP).
«Les vaccins offrent la solution pour sortir enfin de cette tragédie. Mais il faudra du temps pour que le monde entier soit vacciné» a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 26 décembre 2020

25 millions de cas de Covid-19 en Europe, l'UE va lancer la vaccination

  • La région Europe avait été la première à passer le seuil du demi-million de morts le 17 décembre
  • Dans son allocution de Noël, la reine Elizabeth II s'est employée à insuffler l'espoir, présent même dans les nuits les plus sombres, aux Britanniques durement frappés par la pandémie

PARIS: Plus de 25 millions de cas de contamination par le Covid-19 ont été recensés en Europe, où le nouveau variant britannique du coronavirus inquiète de plus en plus, tandis que la vaccination doit commencer dimanche dans l'UE.

Les 52 pays de la région Europe, qui va à l’est jusqu’à l’Azerbaïdjan et à la Russie, constituent ainsi la zone la plus touchée, devant les Etats-Unis/Canada (19 188 172 cas), l’Amérique latine/Caraïbes (15 024 469 cas) et l’Asie (13 617 004).

La région Europe avait été la première à passer le seuil du demi-million de morts le 17 décembre.

«Vaccins pour tous» 

«Pendant cette année terrible, nous avons vu les sacrifices faits par tant de gens pour protéger et préserver la vie. Nous ne devons pas gaspiller ces sacrifices», a déclaré le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. «Les vaccins offrent la solution pour sortir enfin de cette tragédie. Mais il faudra du temps pour que le monde entier soit vacciné».

De son côté, dans son message de Noël, le pape François a lancé un appel aux «vaccins pour tous, en particulier pour les plus vulnérables», soulignant que «les lois du marché et les brevets d'invention» ne doivent pas faire la loi face à «la santé de l'humanité».

Selon l'OMS, 61 vaccins sont entrés en phase d'essai sur les humains, dont 16 sont en phase finale. Et 172 autres vaccins sont en train d'être mis au point.

Le Royaume-Uni, où une nouvelle souche du Sars-Cov-2 a été détectée, est le pays où l'épidémie accélère le plus (+61%), parmi ceux ayant enregistré plus de 1 000 cas quotidiens au cours des sept derniers jours.

Une étude mise en ligne jeudi, mais pas encore parue dans une revue scientifique, a confirmé que ce nouveau variant du virus était «50% à 74%» plus contagieux que les souches jusque- en circulation. 

Selon les chercheurs de la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM), à l'origine de l'étude, si des mesures encore plus restrictives ne sont pas prises, «le nombre des hospitalisations et des morts dues au Covid-19 atteindra des niveaux plus élevés en 2021 que ceux observés en 2020».

En revanche, pour l'instant, «rien ne montre» que la nouvelle souche du coronavirus identifiée en Afrique du Sud soit plus dangereuse ou contagieuse que sa cousine britannique, a assuré le ministre sud-africain de la Santé Zwelini Mkhize. 

Dans son allocution de Noël, la reine Elizabeth II s'est employée à insuffler l'espoir, présent même dans les nuits les plus sombres, aux Britanniques durement frappés par la pandémie. 

«Pour beaucoup, cette année est empreinte de tristesse : certains pleurent la perte d'un être cher, amis et famille manquent à d'autres, alors qu'ils voudraient pour Noël une simple étreinte ou une pression de la main», a relevé la souveraine de 94 ans. «Si c'est votre cas, vous n'êtes pas seuls».

Premier cas du variant britannique en France

Le variant britannique a pour la première fois été repéré en France, chez un Français résidant au Royaume-Uni, a annoncé vendredi le ministère de la Santé. «Asymptomatique», il a été isolé à son domicile, après avoir été «pris en charge» le 21 décembre par un centre hospitalier, a-t-on précisé de même source.

Un cas similaire a été signalé en Allemagne, chez une femme arrivée en avion de Londres, et au Liban, également sur un passager londonien. 

Après l'annonce de sa découverte au Royaume-Uni, l'inquiétude avait poussé des dizaines de pays - nombre d'entre eux appliquent toujours la mesure - à couper leurs liaisons aériennes, maritimes ou terrestres avec lui en début de semaine, semant le chaos dans son approvisionnement.

Des milliers de routiers y ont passé Noël dans leur camion, bloqués dans la zone de Douvres, le principal port anglais transmanche, dans l'attente d'un test négatif au Covid-19 pour embarquer vers le continent, qui a réautorisé le trafic à cette condition.

L'armée britannique a déployé 1 100 militaires dans la zone pour y pratiquer les tests et distribuer eau et nourriture. 

Grâce à cette opération de dépistage massive, plus de 4 500 camions ont pu quitter le Royaume-Uni depuis mercredi et plus de 10 000 tests, dont 24 positifs, ont été effectués, selon les autorités britanniques. 

Le port de Calais, dans le nord de la France prévoit à cet égard une situation «totalement résorbée» samedi.

Reconfinements

Tandis que la campagne de vaccination doit s'ouvrir dimanche dans l'Union européennel'Italie, l'Autriche et l'Irlande se sont reconfinées à l'occasion des fêtes de fin d'année.

Pays le plus endeuillé d'Europe (70 000 morts), l'Italie sera sous restrictions jusqu'au 6 janvier, avec des déplacements limités.

Troisième confinement également en Irlande et en Autriche, même si l'ouverture de ses plus de 400 stations de ski a été autorisée.

Vendredi, le Danemark fermait ses commerces non essentiels et de nouvelles restrictions entraient en vigueur au Québec, avec télétravail obligatoire et fermeture des commerces non essentiels jusqu'au 11 janvier.

En Amérique latine trois pays, le Mexique, le Chili et le Costa Rica, ont commencé leur campagne de vaccination après réception des premières doses du Pfizer/BioNtech.

L'Argentine, le deuxième pays, après le Bélarus, à avoir homologué le vaccin russe Spoutnik V, a reçu 300 000 premières doses et devrait commencer sa campagne d'immunisation la semaine prochaine.

Le principal opposant malien, Soumaïla Cissé, qui avait été retenu en otage pendant six mois par des jihadistes et libéré en octobre, est mort vendredi du Covid-19 en France à l'âge de 71 ans. Son pays, qui subit actuellement une deuxième vague épidémique, a fermé écoles et tribunaux.

Cette maladie a fait au moins 1 743 187 morts et contaminé plus de 79,3 millions de personnes dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de son apparition il y a un an.


Des milliers de fidèles place Saint-Pierre avant les funérailles du pape

Des milliers de fidèles sont de nouveau massés jeudi devant la basilique Saint-Pierre de Rome afin de rendre un dernier hommage à la dépouille du pape François, devant laquelle plus de 50.000 pèlerins ont déjà défilé depuis mercredi matin, avant ses obsèques samedi. (AFP)
Des milliers de fidèles sont de nouveau massés jeudi devant la basilique Saint-Pierre de Rome afin de rendre un dernier hommage à la dépouille du pape François, devant laquelle plus de 50.000 pèlerins ont déjà défilé depuis mercredi matin, avant ses obsèques samedi. (AFP)
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  • La file des fidèles et touristes patientant pour rendre hommage au chef des plus de 1,4 milliard de catholiques, décédé lundi à 88 ans, s'étire aux abords du plus petit Etat du monde
  • De mercredi à 09H00 GMT à jeudi 09H00 GMT, plus de 50.000 personnes se sont recueillies devant la dépouille du jésuite argentin dans la monumentale basilique, selon Vatican News

CITE DU VATICAN: Des milliers de fidèles sont de nouveau massés jeudi devant la basilique Saint-Pierre de Rome afin de rendre un dernier hommage à la dépouille du pape François, devant laquelle plus de 50.000 pèlerins ont déjà défilé depuis mercredi matin, avant ses obsèques samedi.

La file des fidèles et touristes patientant pour rendre hommage au chef des plus de 1,4 milliard de catholiques, décédé lundi à 88 ans, s'étire aux abords du plus petit Etat du monde, dont les accès sont filtrés par un lourd dispositif de sécurité qui ralentit l'avancée des fidèles, a constaté l'AFP.

De mercredi à 09H00 GMT à jeudi 09H00 GMT, plus de 50.000 personnes se sont recueillies devant la dépouille du jésuite argentin dans la monumentale basilique, selon Vatican News. Les portes, qui devaient fermer à minuit, sont finalement restées ouvertes jusqu'à 05H30 du matin pour accueillir le flot de fidèles.

"Ce fut un moment bref mais intense devant sa dépouille", a témoigné jeudi matin auprès de l'AFP Massimo Palo, un Italien de 63 ans vivant à Rome. François "a été un pape au milieu de son troupeau, de son peuple, et j'espère que les prochains pontificats seront un peu comme le sien", a-t-il également confié.

Rupture avec la tradition, le cercueil en bois clair ouvert du défunt pape, vêtu d'une mitre blanche et d'une chasuble rouge, les mains enserrant un chapelet, ne repose pas sur un catafalque, mais est posé sur un support à même le sol, devant le maître-autel, à la demande de Jorge Bergoglio, qui aspirait à plus de sobriété dans les rites funéraires papaux.

Le père des "laissés-pour-compte" 

"C'était un grand homme, c'était le père des laissés-pour-compte, des invisibles", a également confié jeudi à l'AFP Amerigo Iacovacci, un Romain de 82 ans.

Florencia Soria, une Argentine de 26 ans en voyage à Rome pour deux jours avec une amie, n'a pas hésité à rejoindre la file d'attente, armée d'un café, pour vivre ce "moment historique". Surtout pour nous "parce que nous sommes argentines. Nous étions des petites filles lorsque le pape a entamé son pontificat. Nous nous souvenons de ce moment", a-t-elle ajouté.

Les cardinaux, qui rejoignent progressivement Rome, se réunissaient jeudi matin pour la troisième fois, au lendemain d'une nouvelle "congrégation" en présence de 103 d'entre eux - électeurs et non électeurs.

Ces réunions préparatoires fixent les modalités des événements avant le conclave, auquel 135 électeurs - ceux âgés de moins de 80 ans - sont invités à prendre part. Certains ont toutefois déjà annoncé qu'ils ne viendraient pas pour raison de santé.

Mercredi, sur la place Saint-Pierre encadrée par la célèbre colonnade du Bernin, les fidèles ont dû patienter entre trois et plus de quatre heures pour entrer dans la basilique, selon plusieurs témoignages recueillis par l'AFP.

Un important dispositif de sécurité y était déployé, comprenant notamment des équipes de l'armée de l'air et de la défense munies de fusils brouilleurs de drones.

Le Vatican avait annoncé que jeudi, les fidèles pourraient rendre hommage au pape jusqu'à minuit. Mais mercredi, les visites ont finalement pu se poursuivre au-delà. Vendredi, les portes de la basilique seront ouvertes de 07H00 à 19H00.

Funérailles samedi 

L'affluence a également été massive mercredi à la basilique Sainte-Marie-Majeure, dans le centre de Rome, où le pape sera inhumé samedi conformément à sa volonté. Selon le préfet de Rome Lamberto Giannini, plus de 10.000 personnes s'y sont pressées à l'heure du déjeuner.

Plus tôt dans la matinée, la dépouille du pape avait été escortée par des dizaines de cardinaux, évêques, religieux et laïcs depuis la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où il a vécu de son élection en 2013 jusqu'à sa mort, vers la basilique couronnée par la coupole de Michel-Ange.

Le Vatican observera neuf jours de deuil à partir de samedi. Au cours de ces "novemdiales", des célébrations solennelles auront lieu chaque jour à Saint-Pierre, jusqu'au 4 mai.

Le cercueil sera fermé vendredi soir lors d'une cérémonie présidée par le cardinal camerlingue, l'Américain Kevin Farrell, qui gère les affaires courantes jusqu'au conclave.

Les funérailles de François se dérouleront samedi matin à partir de 08H00 GMT sur la place Saint-Pierre, où devraient converger au moins 200.000 fidèles, et 170 délégations étrangères.

"Il est impossible de savoir" combien de personnes seront présentes le jour des funérailles, "quelques centaines de milliers au minimum", a déclaré à l'AFP Pierfrancesco Demilito, chef du service de presse de la Protection civile italienne.

Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées assisteront aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, sous haute sécurité.

Parmi eux, le président américain Donald Trump, ses homologues français Emmanuel Macron et ukrainien Volodymyr Zelensky ou encore le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

Le roi Felipe VI et la reine Letizia d'Espagne, le prince William, Albert II de Monaco et son épouse Charlène seront aussi présents.


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.