Discours devant le Parlement et accueil royal pour le président sud-coréen à Londres

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol et son épouse Kim Keon Hee arrivent avec le roi britannique Charles III et la reine Camilla de Grande-Bretagne au palais de Buckingham, dans le centre de Londres, le 21 novembre 2023 (Photo de Yui Mok / AFP).
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol et son épouse Kim Keon Hee arrivent avec le roi britannique Charles III et la reine Camilla de Grande-Bretagne au palais de Buckingham, dans le centre de Londres, le 21 novembre 2023 (Photo de Yui Mok / AFP).
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Publié le Mercredi 22 novembre 2023

Discours devant le Parlement et accueil royal pour le président sud-coréen à Londres

  • Après un accueil fastueux de la famille royale, le dirigeant sud-coréen, qui s'est adressé en anglais aux deux chambres du Parlement britannique, s'est réjoui d'approfondir les liens entre les deux Etats
  • Yoon Suk Yeol a également promis que Londres et Séoul allaient signer un «accord de Downing Street» sur la technologie et la défense

LONDRES: Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a déclaré mardi aux parlementaires britanniques que les relations économiques et militaires entre les deux nations allaient s'étoffer et "renaître", au premier jour d'une visite d'Etat en pleine montée de tensions avec la Corée du Nord.

Après un accueil fastueux de la famille royale, le dirigeant sud-coréen, qui s'est adressé en anglais aux deux chambres du Parlement britannique, s'est réjoui d'approfondir les liens entre les deux Etats en ouvrant notamment des négociations pour moderniser leur accord de libre-échange.

Il a également promis que Londres et Séoul allaient signer un "accord de Downing Street" sur la technologie et la défense, alors même que lancement mardi de ce que Pyongyang a présenté comme un "satellite militaire" espion est venu rappeler le contexte délicat dans la région.

"Nos relations bilatérales vont renaître et faire de nous de véritables partenaires stratégiques mondiaux", a assuré Yoon Suk Yeol lors de son discours dans la galerie royale du palais de Westminster.

Les deux pays veulent afficher leur bonne entente alors que le Royaume-Uni oeuvre à renforcer ses alliances dans la région Asie-Pacifique, sur fond de tensions avec la Chine, tandis que la Corée du Sud s'inquiète du rapprochement militaire entre la Russie et la Corée du Nord.

Dès mercredi, "nous allons entamer des négociations pour moderniser l'ALE (accord commercial signé en 2019, NDLR) pour renforcer la coopération, les chaînes d'approvisionnement et le commerce numérique" entre les deux pays, a indiqué Yoon Suk Yeol.

L'"accord de Downing Street", que les deux Etats doivent également signer, portera sur la défense, la sécurité et la technologie, en particulier sur les domaines hautement stratégiques de l'intelligence artificielle et des semi-conducteurs.

La première journée de cette visite prévue jusqu'à jeudi s'achèvera par un banquet au palais de Buckingham, avec des toasts prononcés par les deux chefs d'Etat.

Plus tôt dans la journée, le dirigeant sud-coréen et sa femme Kim Keon Hee ont été accueillis avec les honneurs par le prince William et son épouse Kate, puis ont pris part à une cérémonie avec inspection des troupes et procession en carrosse jusqu'au palais de Buckingham avec le roi Charles III et la reine Camilla, avant une visite de l'abbaye de Westminster.

Patrouilles communes

Le président sud-coréen, cité par les médias locaux lors d'un conseil des ministres la semaine dernière, a présenté son déplacement à Londres comme "un tremplin pour approfondir la coopération économique entre les deux pays, en mettant l'accent sur la coopération scientifique et technologique".

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak, de son côté, avait qualifié Londres et Séoul de "partenaires naturels".

Le Royaume-Uni cherche à signer des accords de libre-échange tous azimuts depuis le Brexit, le gouvernement conservateur vantant les nouvelles possibilités permises par la sortie de l'Union européenne.

Il cherche en particulier à renforcer ses liens avec les pays de l'Asie-Pacifique, sur le plan économique d'abord, signant récemment son adhésion au partenariat de libre-échange transpacifique, mais aussi sécuritaire. Londres a noué cette année un important accord militaire avec Tokyo, considéré comme un moyen de répondre aux ambitions croissantes de la Chine dans la région.

Alors que les échanges commerciaux entre Londres et Séoul ont doublé depuis 2011, la visite a déjà permis d'engranger des promesses de 21 milliards de livres (24 milliards d'euros) d'investissements coréens au Royaume-Uni, notamment dans les énergies vertes et les infrastructures.

Concernant la coopération militaire, Londres et Séoul veulent aussi renforcer leurs exercices communs et prévoient la participation de navires britanniques à des patrouilles veillant au respect des sanctions visant la Corée du Nord.

"Le Royaume-Uni montre la voie en soutenant nos amis coréens dans leur lutte contre l'attitude agressive de la Corée du Nord et en garantissant la sûreté et la sécurité de la région indo-pacifique", a déclaré le ministre de la Défense Grant Shapps dans un communiqué.

Le dirigeant sud-coréen est le deuxième chef d'Etat reçu en visite d'Etat par Charles III depuis son accession au trône, après le président sud-africain Cyril Ramaphosa à l'automne 2022. Le roi a toutefois reçu plusieurs dirigeants comme Joe Biden ou Volodymyr Zelensky.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.