L'Arabie saoudite renforce son aide à Gaza

Le neuvième avion transportait trois ambulances sur un total de 20, qui seront acheminées à Gaza par le point de passage de Rafah (AN Photo/Abdelrhman Ben Chalhoub).
Le neuvième avion transportait trois ambulances sur un total de 20, qui seront acheminées à Gaza par le point de passage de Rafah (AN Photo/Abdelrhman Ben Chalhoub).
Mubarak Al-Dosari, chef de l'équipe spécialisée du centre en Égypte, a déclaré que KSRelief travaillait avec tous les partenaires actifs, tels que l'OMS, le Croissant-Rouge et l'UNRWA (AN Photo/Abdelrhman Bein Chalhoub).
Mubarak Al-Dosari, chef de l'équipe spécialisée du centre en Égypte, a déclaré que KSRelief travaillait avec tous les partenaires actifs, tels que l'OMS, le Croissant-Rouge et l'UNRWA (AN Photo/Abdelrhman Bein Chalhoub).
Le Dr Samer Al-Jutaili, porte-parole du KSrelief, a déclaré que le KSRelief était parfaitement préparé et qu'il avait commencé à augmenter la fréquence et la quantité d'aides entrant par les ponts maritimes et aériens (AN Photo/Abdelrhman Ben Chalhoub).
Le Dr Samer Al-Jutaili, porte-parole du KSrelief, a déclaré que le KSRelief était parfaitement préparé et qu'il avait commencé à augmenter la fréquence et la quantité d'aides entrant par les ponts maritimes et aériens (AN Photo/Abdelrhman Ben Chalhoub).
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Publié le Samedi 18 novembre 2023

L'Arabie saoudite renforce son aide à Gaza

  • L'enclave ne reçoit que 10 % des livraisons nécessaires, selon un responsable de KSrelief
  • On craint que l'eau contaminée ne soit à l'origine d'épidémies de choléra et de paludisme

AL-ARISH, Égypte : Un onzième avion humanitaire saoudien pour Gaza, transportant 35 tonnes d'aide, notamment de la nourriture, des abris et du matériel médical, est arrivé samedi à l'aéroport international d'Al-Arish, en Égypte.

Un jour plus tôt, un neuvième avion de secours avait transporté trois des vingt ambulances qui seront acheminées à Gaza via Rafah, à la frontière entre Gaza et l'Égypte.

L'acheminement de l'aide est supervisé par l'agence d'aide saoudienne KSrelief.

Mubarak Al-Dosari, directeur de la gestion des branches de KSrelief et chef de l'équipe spécialisée du centre en Égypte, a déclaré à Arab News : « Le pont humanitaire saoudien a été prolongé pendant plus de dix jours maintenant et s'étend chaque jour. Des avions arrivent à l'aéroport, comme vous pouvez le voir, pour livrer des tonnes de vivres, d'abris et de matériel médical aux familles palestiniennes. » Il a ajouté : « Nous assistons à l'arrivée d'un lot d'ambulances, ce qui représente un besoin humanitaire important pour le Croissant-Rouge palestinien, car elles ont été touchées par la guerre israélienne contre la bande de Gaza ».

 Al-Dosari a déclaré que la livraison d'ambulances répondait à un appel lancé par le Croissant-Rouge palestinien, ajoutant : « Nous nous coordonnerons avec la partie égyptienne pour les acheminer rapidement dans la bande de Gaza ».

Israël impose un blocus terrestre, aérien et maritime à la bande de Gaza depuis 2007. Le point de passage de Rafah constitue un lien essentiel entre le territoire assiégé et le reste du monde.

Rafah, supervisé par l'Égypte, est le seul point de passage vers Gaza qui ne soit pas contrôlé par Israël. Tel-Aviv gère les points de passage d'Erez et de Kerem Shalom.

Le Dr Samer Al-Jutaili, porte-parole du KSrelief, a déclaré à Arab News que la situation à Gaza était « la pire depuis des décennies ». Il a ajouté : « Voir des enfants, des femmes et des personnes âgées mourir partout dans la bande de Gaza - la trêve humanitaire c’est d'abord arrêter les massacres, ce qui est en soi une grande réussite. Ensuite, il sera plus facile de fournir une aide humanitaire. »

 Al-Jutaili a déclaré que les travailleurs humanitaires estiment que l'aide qui entre actuellement dans la bande de Gaza ne représente qu'une infime partie de ce qui est nécessaire pour soutenir les Palestiniens dans l'enclave.

« Nous avons le sentiment, en tant que travailleurs humanitaires, que l'aide qui entre actuellement à Gaza ne vaut rien par rapport aux besoins humanitaires réels. Seuls 10 % d’entre eux sont satisfaits ». Une centaine de camions entrent chaque jour dans Gaza. Mais Al-Jutaili, citant des chiffres de l'ONU, a précisé que l'enclave avait besoin d'environ mille camions d'aide, voire plus.

KSrelief est « totalement préparé » à la situation et a augmenté la quantité de matériel envoyé, a-t-il ajouté.

 « Une véritable catastrophe se produit sur Terre. Il y a quelque chose que nous voulons dire à la communauté internationale ... que le massacre doit d'abord cesser. Nous ne pouvons pas fournir de l'aide humanitaire tant que les gens qui en ont besoin sont tués ». Il a déclaré qu'Israël menait une « politique systématique » visant à affamer les habitants de la bande de Gaza, en plus de cibler toutes les infrastructures, y compris les établissements de soins de santé, les boulangeries, les systèmes d'approvisionnement en eau et les stations d'électricité.

« Malheureusement, nous sommes désormais convaincus que l'intention n'est pas seulement de supprimer les êtres humains, mais aussi d'anéantir les éléments vitaux de la population en même temps. Ceci indique qu'il existe une stratégie organisée pour déplacer les habitants de Gaza », a-t-il souligné.  Al-Jutaili s'est dit préoccupé par le déclin rapide du niveau de vie à Gaza.

« Pouvez-vous imaginer que presque tout le monde boit de l'eau polluée à Gaza ? Nous connaissons aujourd'hui des cas d'hépatite et d'autres maladies infectieuses ».

Il a déclaré à Arab News : « Pouvez-vous imaginer comment les bébés prématurés sont retirés des couveuses et soumis à une mort lente parce qu'ils sont éloignés de l'oxygène et des produits nutritionnels dont ils ont tant besoin ? Pouvez-vous imaginer que tout ce qui concerne les salles de soins intensifs, de l'oxygène au carburant, est délibérément pris pour cible ?

Al-Dosari a déclaré que KSrelief travaillait avec tous les partenaires actifs, tels que l'Organisation mondiale de la santé, le Croissant-Rouge et l'UNRWA, pour faire face à la situation humanitaire à Gaza.

« Nous avons tenu des réunions avec ces organisations par l'intermédiaire de notre équipe spécialisée du centre concernant les problèmes de santé, d'alimentation et d'hébergement. Il a ajouté que le KSrelief organise régulièrement des réunions avec le Croissant-Rouge palestinien pour aider les familles palestiniennes.

Abdallah Al-Rabeeah, chef du KSrelief, a déclaré que le pont aérien vers l'Égypte serait maintenu afin d'acheminer l'aide humanitaire par le point de passage de Rafah.

Le centre « étudie également la possibilité de mettre en place un pont maritime en fonction des besoins et de la célérité de l'arrivée », a-t-il ajouté.  « Nous travaillons sur un pont maritime qui permettra d'acheminer des milliers de tonnes d'aide. Tout cela nous permettra de nous préparer quantitativement à toute trêve, de sorte que le volume de l'aide entrant à Gaza augmentera ».

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.