Biden parle d'immigration avec le président mexicain, la Chine en arrière-plan

Le président américain Joe Biden et le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador attendent une réunion bilatérale le dernier jour de la Semaine des dirigeants de la Coopération économique Asie-Pacifique à San Francisco, en Californie, le 17 novembre 2023 (Photo, AFP).
Le président américain Joe Biden et le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador attendent une réunion bilatérale le dernier jour de la Semaine des dirigeants de la Coopération économique Asie-Pacifique à San Francisco, en Californie, le 17 novembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 18 novembre 2023

Biden parle d'immigration avec le président mexicain, la Chine en arrière-plan

  • Joe Biden et son homologue mexicain ont rivalisé d'amabilités au début de leur entretien, en marge d'un sommet économique en Californie
  • Le dirigeant mexicain avait récemment qualifié de «pas en arrière» la reprise des travaux pour construire un mur à la frontière

SAN FRANCISCO: Joe Biden a rencontré vendredi à San Francisco son homologue mexicain Andres Manuel Lopez Obrador pour parler d'immigration, avec toujours en arrière-plan la rivalité avec la Chine.

Les deux hommes ont rivalisé d'amabilités au début de leur entretien, en marge d'un sommet économique réunissant plusieurs pays du pourtour Pacifique en Californie.

Le président américain, pertinent que son homologue était assis à côté de son épouse Jill Biden la veille lors du dîner officiel du sommet, a blagué : "Vous étiez si captivant que j'ai eu peur que désormais elle ne vous préfère à moi."

Il a ensuite dit, plus sérieusement, qu'il ne pouvait avoir de "meilleur partenaire" que le Mexique face aux défis du moment.

«Pas facile»

Joe Biden a remercié son homologue de l'aider à "relever le défi" de la crise migratoire à la frontière des deux pays, en reconnaissant: "Je sais que ce n'est pas facile".

Il a également évoqué le travail des deux pays, dont les économies sont très intimement liées, sur les chaînes de production industrielles, et contre le trafic de fentanyl, puissant opiacé de synthèse à l'origine de dizaines de milliers d'overdoses chaque année aux Etat-Unis.

Le président mexicain a lui qualifié la relation entre les deux pays « d'excellente » et multiplie les compliments pour son hôte, un « président extraordinaire » et un homme « de convictions ».

L'entretien est organisé au lendemain d'une rencontre entre "AMLO" et le président chinois Xi Jinping, manifestant la compétition intense qui se livrent les Etats-Unis et la Chine jusqu'aux portes de l'Amérique.

Selon un communiqué publié par l'agence Chine nouvelle, le dirigeant chinois a "appelé à étendre la coopération entre la Chine et le Mexique dans la finance, les véhicules électriques et d'autres industries", tout en "approfondissant la coopération" dans les infrastructures.

Chine

Pékin a investi massivement dans de nombreux pays émergents, y compris en Amérique latine, dans le cadre d'un gigantesque programme de financement d'infrastructures appelé « Les nouvelles routes de la soie ».

Joe Biden se fait fort de proposer aux pays concernés une alternative séduisante, par exemple en concluant des accords divers et variés au sein de l'Apec.

Avec le Mexique, dont les Etats-Unis sont de loin le premier partenaire économique, le président américain a une autre priorité : répondre aux arrivées de migrants en grand nombre à la frontière entre les deux pays, longue de plus de 3.000 kilomètres.

Le démocrate brigue un deuxième mandat, et fait face aux attaques répétées de ses adversaires politiques contre sa politique migratoire, mais aussi à une grogne montante de certains responsables locaux démocrates.

Joe Biden assure qu'il veut aborder la question de l'immigration avec « humanité », tout en prenant, dans les faits, des décisions qui restreignent nettement l'accès au territoire américain.

Mur

Le dirigeant mexicain avait récemment qualifié de "pas en arrière" la reprise des travaux pour construire un mur à la frontière, un projet cher à l'ancien président américain Donald Trump et que Joe Biden dit être légalement obligé de poursuivre.

Vendredi, "AMLO", plus conciliant, a remercié son homologue d'avoir mis en place des voies légales d'immigration.

Il a également dit être "pleinement conscient des ravages" causés par le fentanyl aux Etats-Unis, et assuré qu'il aiderait à lutter contre ce trafic par "solidarité".

Il s'agit là aussi d'un sujet qui empoisonne la campagne de réélection du démocrate de 80 ans.

La drogue, fabriquée à base de produits provenant très souvent de Chine, est selon Washington introduite aux Etats-Unis par les cartels mexicains.

Commerce

Joe Biden avait d'ailleurs obtenu de Xi Jinping un engagement à lutter davantage contre ce trafic, lors d'un sommet mercredi entre les deux présidents, qui a permis de renouer un dialogue en souffrance depuis un an.

Les deux superpuissances ont promis vendredi de continuer leurs discussions à haut niveau sur un sujet particulièrement contentieux : le commerce.

Washington, qui accuse Pékin de manœuvres déloyales, et qui invoque la sécurité nationale, empile les mesures commerciales et technologiques contre la Chine.

Au grand mère du géant asiatique, dont le moteur économique a des taux.


Les dernières heures du pape racontées par le média officiel du Vatican

Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
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  • "Il n'a pas souffert, tout est arrivé très vite", ont raconté les personnes présentes à Vatican News
  • "Une mort discrète, presque à l'improviste, sans longues attentes et trop de bruit pour un pape qui a toujours fait preuve d'une grande réserve sur ses conditions de santé", a commenté le média du Saint-Siège

CITE DU VATICAN: "Merci de m'avoir fait retourner sur la place" Saint-Pierre: ces mots, adressés par François à son infirmier pour l'avoir encouragé à un ultime tour en papamobile le dimanche de Pâques, sont parmi les derniers du pape avant sa mort.

Ces propos adressés à son fidèle infirmier personnel, Massimiliano Strappetti, ont été rapportés mardi par Vatican News, le média officiel du Saint-Siège.

Après la traditionnelle bénédiction Urbi et Orbi depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, le pape François s'était offert dimanche un bain de foule surprise à bord de sa papamobile place Saint-Pierre au milieu des milliers de fidèles réunis pour célébrer Pâques.

Avant de se lancer, il avait demandé à son infirmier: "Tu crois que je peux le faire?" Et Massimiliano Strappetti l'avait rassuré. Il avait alors parcouru pendant près de quinze minutes les allées de la place et béni des nourrissons dans une ambiance survoltée, encadré par de nombreux gardes du corps.

Selon Vatican News, le pape s'était ensuite reposé l'après-midi dans son appartement de la résidence Sainte-Marthe au Vatican, puis avait dîné.

Lundi, aux environs de 05H30 (03H30 GMT), les premiers signes d'un malaise sont apparus. Plus d'une heure plus tard, après avoir fait un salut de la main à son infirmier, il est tombé dans le coma, et est finalement mort à 07H35 locales.

"Il n'a pas souffert, tout est arrivé très vite", ont raconté les personnes présentes à Vatican News. "Une mort discrète, presque à l'improviste, sans longues attentes et trop de bruit pour un pape qui a toujours fait preuve d'une grande réserve sur ses conditions de santé", a commenté le média du Saint-Siège.

Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur.


Le Vatican diffuse les premières images du pape dans son cercueil

Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
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  • Le Vatican a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la Résidence Sainte-Marthe où il vivait
  • Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet

CITE DU VATICAN: Le Vatican a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la Résidence Sainte-Marthe où il vivait.

Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet.

 


Le Vatican prépare les obsèques du pape, où sont attendus Trump et Macron

Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées sont attendus aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, sous haute sécurité. (AFP)
Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées sont attendus aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, sous haute sécurité. (AFP)
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  • A l'issue de la messe qui débutera à 10H00 locales (08H00 GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le pape sera enterré conformément à sa volonté exprimée dans son testament
  • Le Saint-Siège a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe du Vatican, où il vivait

CITE DU VATICAN: Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin sur la place Saint-Pierre au Vatican, où sont attendus des centaines de milliers de fidèles mais aussi des dirigeants étrangers comme les présidents américain Donald Trump, français Emmanuel Macron et ukrainien Volodymyr Zelensky.

A l'issue de la messe qui débutera à 10H00 locales (08H00 GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le pape sera enterré conformément à sa volonté exprimée dans son testament.

Le Saint-Siège a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe du Vatican, où il vivait.

Sa dépouille sera transférée à la basilique Saint-Pierre mercredi matin à 07H00 GMT afin d'être exposée aux fidèles, sans catafalque, une demande du souverain pontife argentin qui a souhaité introduire plus de simplicité et de sobriété dans les rites funéraires papaux.

Sur des photos et une vidéo réalisées lundi soir après la mise en bière, le pape, qui a succombé lundi matin à un accident vasculaire cérébral (AVC) à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, tandis que ses mains ensèrent un chapelet.

Soeur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Synode des évêques, qui s'est recueillie lundi soir devant le cerceuil, a confié à des journalistes avoir vécu un moment "très émouvant, très touchant", éprouvant "à la fois de la tristesse et de l'action de grâce pour tout ce qu'il a donné jusqu'au bout".

"Pour nous, c'est le temps du deuil. L'Eglise c'est comme une grande famille et dans un moment comme ça, pour ceux qui ont côtoyé le pape de près, qui l'ont servi, on perd quelqu'un d'assez proche", a-t-elle ajouté.

Pour la première fois depuis le décès du pape, les cardinaux sont réunis à huis clos depuis 09H00 (07H00 GMT), notamment pour décider des modalités des funérailles papales. Les 135 cardinaux électeurs, ceux âgés de moins de 80 ans, auront aussi la lourde tâche d'élire son successeur lors du conclave, qui devrait débuter début mai.

"Révolutionnaire" 

Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées sont attendus aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, sous haute sécurité.

Donald Trump a annoncé qu'il viendrait avec sa femme Melania, malgré les critiques dures et répétées du pape contre sa politique anti-migrants. "Nous sommes impatients d'y être!" a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Emmanuel Macron sera présent lui aussi: "Nous serons aux obsèques du pape, comme il se doit", a-t-il déclaré depuis l'île de La Réunion, où il est en déplacement.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a remercié lundi celui qui "a prié pour la paix en Ukraine et pour les Ukrainiens", prévoit également d'assister à la cérémonie en la basilique Saint-Pierre.

Le décès du chef des 1,4 milliard de catholiques fait mardi la une de toute la presse internationale: plusieurs journaux italiens mentionnent le "pape des laissés pour compte". "Perdimus Papam", titre Libération, tandis que le quotidien britannique The Guardian évoque la mort d'un pape "révolutionnaire".

Au Vatican mardi matin, des centaines de journalistes des quatre coins du monde affluent tandis que la police italienne a bouclé les accès à la place Saint-Pierre pour encadrer l'entrée des touristes et fidèles.

Hommages unanimes 

De l'Iran à l'Allemagne en passant par les Etats-Unis, l'UE, l'ONU, le Liban, Israël ou l'Autorité palestinienne, les dirigeants du monde entier ont rendu un hommage unanime à François.

Pékin a présenté mardi ses "condoléances" et dit vouloir continuer à développer ses relations avec le Vatican.

Son compatriote, la star du football Lionel Messi qu'il avait rencontré, a évoqué "un pape différent, proche, argentin... Repose en paix, pape François", a-t-il écrit sur Instagram.

Déjà affaibli par une sévère pneumonie, le premier pape sud-américain et jésuite de l'Histoire, sorti de l'hôpital le 23 mars, avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours en dépit de l'avis des médecins lui ayant prescrit un strict repos de deux mois.

Apparu épuisé dimanche, à l'occasion des célébrations de Pâques, il s'était tout de même offert un bain de foule en "papamobile" sur la place Saint-Pierre.

En 12 ans de règne, "Papa Francesco" s'est engagé sans relâche pour la défense des migrants, l'environnement et la justice sociale, sans remettre en cause les positions de l'Eglise sur l'avortement ou le célibat des prêtres.

Opposant acharné au commerce des armes, l'ancien archevêque de Buenos Aires est toutefois resté impuissant face aux conflits en Ukraine ou au Proche-Orient, malgré d'innombrables appels à la paix.

Face au drame de la pédocriminalité dans l'Eglise, il a levé le secret pontifical et obligé religieux et laïcs à signaler les cas à leur hiérarchie. Sans convaincre les associations de victimes, qui lui ont reproché de ne pas être allé assez loin.