Biden et Xi se verront le 15 novembre pour tenter de «stabiliser» leur relation

Le président américain Joe Biden (à droite) et le président chinois Xi Jinping (à gauche) se rencontrent en marge du sommet du G20 à Nusa Dua, sur l'île indonésienne de Bali, le 14 novembre 2022. (Photo Saul Loeb AFP)
Le président américain Joe Biden (à droite) et le président chinois Xi Jinping (à gauche) se rencontrent en marge du sommet du G20 à Nusa Dua, sur l'île indonésienne de Bali, le 14 novembre 2022. (Photo Saul Loeb AFP)
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Publié le Vendredi 10 novembre 2023

Biden et Xi se verront le 15 novembre pour tenter de «stabiliser» leur relation

  • Il s'agira de la deuxième rencontre en personne entre les deux hommes depuis l'élection de Joe Biden, et de leur septième conversation depuis cette date
  • Le président américain veut avertir son homologue que les Américains sont «extrêmement inquiets» à l'idée d'une ingérence de Pékin dans l'élection présidentielle à Taïwan en 2024, a dit une haute responsable américaine

WASHINGTON : Joe Biden rencontrera son homologue chinois Xi Jinping mercredi 15 novembre «dans la région de San Francisco», ont confirmé de hauts responsables américains, répétant vouloir une «rivalité» avec la Chine, mais pas de «conflit» ni de «Guerre froide».

«Notre objectif sera d'essayer de prendre des mesures qui stabilisent la relation entre les Etats-Unis et la Chine, de lever certains malentendus, et d'ouvrir de nouvelles lignes de communication», a dit un haut responsable lors d'un entretien jeudi avec la presse.

Ses propos étaient sous embargo jusqu'à vendredi, et les officiels américains cités ont requis l'anonymat.

Il s'agira de la deuxième rencontre en personne entre les deux hommes depuis l'élection de Joe Biden, et de leur septième conversation depuis cette date.

Ce sera aussi la première visite de Xi Jinping aux Etats-Unis depuis 2017. Au même moment se déroulera à San Francisco le sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (Apec), organisé du 12 au 18 novembre.

Le président américain veut avertir son homologue que les Américains sont «extrêmement inquiets» à l'idée d'une ingérence de Pékin dans l'élection présidentielle à Taïwan en 2024, a dit une haute responsable américaine.

Elle a estimé que l'année à venir, avec ce scrutin mais aussi une présidentielle en novembre prochain aux Etats-Unis, pourrait être «plutôt agitée» pour la relation entre Washington et Pékin.

«Nous sommes également préoccupés par l'intensification sans précédent, dangereuse et provocatrice, des activités militaires (chinoises) autour de Taïwan», a-t-elle ajouté, en indiquant que Joe Biden évoquerait aussi le sujet.

Il répétera toutefois à la Chine - qui revendique la souveraineté de l'île - que Washington ne soutient pas une indépendance de Taïwan, et que la politique américaine en la matière n'a donc pas changé.

- Communications militaires -

Taïwan est l'un des principaux sujets de friction entre les deux superpuissances, et la Chine avait d'ailleurs suspendu à l'été 2022 l'essentiel des communications militaires régulières avec les Etats-Unis, après une visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine sur l'île.

Avoir un dialogue avec la Chine entre hauts responsables militaires mais aussi à un échelon plus opérationnel est «absolument essentiel» pour éviter des malentendus potentiellement périlleux, a dit la haute responsable.

«Les Chinois sont réticents et le président (Biden) va donc faire résolument pression la semaine prochaine» pour rétablir ces lignes de communication cruciales entre les deux puissances nucléaires, a dit le haut responsable américain déjà cité plus haut.

Sa collègue a averti qu'il ne fallait pas s'attendre à une «longue liste de résultats concrets», assurant que le but de la rencontre était de «gérer la rivalité» avec Pékin, et que les Etats-Unis avaient des attentes «réalistes».

Les hauts responsables ont indiqué que les grands sujets internationaux du moment seraient abordés, en particulier la guerre entre Israël et le Hamas.

Joe Biden attend de la Chine qu'elle «dise très clairement, dans le cadre de sa relation naissante avec l'Iran, qu'il est essentiel que (Téhéran) ne cherche pas à intensifier ou élargir» ce conflit.

Les Etats-Unis sont «confiants» avant la rencontre, a dit le haut responsable, en vantant la bonne santé économique américaine, ainsi que l'intense activité diplomatique de Washington pour muscler ses alliances en Asie.

La rencontre entre Xi Jinping et Joe Biden se déroulera en plusieurs «sessions», comme lors de leur réunion il y a un an à Bali (Indonésie), en marge du G20, selon ces sources.

L'entretien entre les deux hommes avait alors duré environ trois heures


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.