Douce et silencieuse nuit sans pèlerins à Bethléem, en raison du coronavirus

Sur cette photo, on voit le sapin de Noël devant l'église de la Nativité, dans la ville sainte de Bethléem, en Palestine, le 23 décembre 2020. (AFP).
Sur cette photo, on voit le sapin de Noël devant l'église de la Nativité, dans la ville sainte de Bethléem, en Palestine, le 23 décembre 2020. (AFP).
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Publié le Jeudi 24 décembre 2020

Douce et silencieuse nuit sans pèlerins à Bethléem, en raison du coronavirus

  • En début de mois, Bethléem a illuminé le sapin de Noël, marquant ainsi le début de la saison de Noël
  • L'arbre a été illuminé sans public et sans que les gens ne se réunissent sur la place, en conformité avec les mesures de santé

GAZA : Les autorités palestiniennes maintiendront le « protocole habituel » pour la célébration de Noël, en dépit du nombre de plus en plus important de contaminations par le coronavirus dans les territoires palestiniens.

Néanmoins, les célébrations ne se dérouleront pas selon les modalités habituelles - avec la participation de pèlerins du monde entier et de chrétiens palestiniens. Elles seront plutôt limitées à un nombre restreint de responsables et de religieux.

Anton Salman est le maire de Bethléem, ville où se déroulent les plus grandes célébrations de Noël.

Selon lui, les choses seront différentes cette année, car la ville ne connaîtra pas les festivités habituelles, même s'il a été décidé de maintenir les rituels religieux.

« Il est impossible d'annuler toutes les célébrations, mais le protocole habituel sera maintenu, tandis que la participation des gens sera restreinte et respectera les mesures de sécurité et de prévention », explique M. Salman à Arab News.

En temps normal, de nombreuses célébrations sont organisées, à commencer par les arbres de Noël qui sont illuminés, jusqu'aux rites religieux qui se déroulent dans l'église de la Nativité la veille de la fêtel, ainsi que d'autres activités, dont la plus importante qui se déroule sur la Place de la Crèche où des groupes internationaux et locaux interprètent des chants de Noël. Ces performances sont annulées cette année.

Au début de ce mois, Bethléem a allumé l'arbre de Noël pour marquer le début de la saison de Noël, avec la participation du Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh par appel vidéo.

L'arbre a été illuminé sans public et sans que les gens ne se réunissent sur la place, en conformité avec les mesures de santé visant à lutter contre le virus. Seuls les médias sociaux et quelques personnes et membres de la municipalité étaient présents.

« Ensemble, nous avons déjoué les plans internationaux qui voulaient annexer nos terres et légaliser les colonies, et nous vaincrons la colonisation et l'occupation. Nous sommes l'exemple de la détermination politique face à l'occupation qui sévit dans notre pays comme une pandémie, et face à la saisie de notre argent », a déclaré M. Shtayyeh lors de la cérémonie. « Les Palestiniens ont souffert par le passé, avec courage et défi, ils vivent le présent dans l'espoir d'un avenir meilleur, et font preuve de patience et de résistance pour créer un État et une Palestine libre et entière, unie par son peuple ».

Cette année, Bethléem est vidée des touristes étrangers qui affluaient vers la ville ainsi que vers d'autres villes palestiniennes tout au long de l'année.

« L'année dernière, cette place a fêté Noël par des célébrations solennelles, avec la présence de personnalités éminentes et une participation officielle, populaire et internationale. Aujourd'hui, alors que nous célébrons Noël, nous le faisons avec espoir et optimisme », a ajouté M. Salman. « Nous nous sommes servis de la technologie moderne et du monde virtuel pour célébrer l'illumination du sapin de Noël, et nous prions pour que l'espoir et l'optimisme continuent à parcourir la Palestine et le monde ».

Le maire a déclaré que la ville a choisi de respecter les normes de sécurité pour protéger tout le monde et qu'elle a adopté un slogan différent des années précédentes.

« Nous souhaitons que la lumière de la vie jaillisse dans notre pays et dans le monde entier pour enrayer cette pandémie ».

D'autres villes palestiniennes, Ramallah et Jérusalem, ont illuminé les sapins de Noël en décembre avec la participation d'un nombre limité de représentants de l'église et de clercs.

Les territoires palestiniens ont enregistré plus de 120 000 cas de coronavirus depuis mars. Les premiers ont été signalés à Bethléem, et le nombre de cas d'infection a augmenté dernièrement dans les villes de Cisjordanie.

Par ailleurs, le gouvernement palestinien a imposé des mesures strictes au cours des deux dernières semaines dans les villes de Cisjordanie pour limiter la propagation du coronavirus. Ces mesures comprennent la fermeture complète de certaines villes, la séparation des différents gouvernorats et la fermeture partielle des institutions publiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.


Les Émirats arabes unis inaugurent leur premier avion de combat Rafale de fabrication française à Paris

Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré à Paris son premier avion de combat Rafale de fabrication française. (Capture d'écran/WAM)
Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré à Paris son premier avion de combat Rafale de fabrication française. (Capture d'écran/WAM)
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  • L'accord entre la France et les Émirats arabes unis représente un accord de défense clé entre les deux alliés
  • Les Émirats arabes unis souhaitent renforcer leurs capacités de défense en modernisant leur flotte aérienne

LONDRES : Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré son premier avion de combat Rafale de fabrication française, marquant ainsi un renforcement significatif des capacités des forces armées émiraties.

Le ministère a déclaré jeudi que cette initiative s'inscrivait dans le cadre d'un accord signé avec l'entreprise aérospatiale française Dassault Aviation, soulignant ainsi le solide partenariat stratégique entre Paris et Abou Dhabi.

Le Rafale, de fabrication française, est considéré comme l'un des avions de combat multirôles les plus avancés au monde.

Les Émirats arabes unis entendent renforcer leurs capacités de défense en modernisant la flotte de l'armée de l'air grâce à l'acquisition d'avions de combat Rafale, afin de relever les défis régionaux et mondiaux en matière de sécurité, a rapporté l'agence de presse Emirates News Agency.

La cérémonie de lancement a eu lieu à Paris en présence de Mohamed bin Mubarak Fadhel Al-Mazrouei, ministre d'État des Émirats arabes unis chargé des affaires de défense, et de Sébastien Lecornu, ministre français de la défense.

M. Al-Mazrouei a déclaré que la "stratégie des Émirats arabes unis est axée sur l'acquisition des armes et des systèmes les plus avancés, qui s'adaptent à la nature évolutive de la guerre moderne et aux progrès technologiques, améliorant ainsi l'efficacité de combat globale de notre système de défense national".

L'accord avec Rafale comprendra un programme de formation pour qualifier les pilotes et les techniciens émiratis, garantissant ainsi le niveau de préparation du personnel national, a ajouté WAM.

Le général de brigade Mohamed Salem Ali Al-Hameli, de l'armée de l'air et de la défense aérienne des Émirats arabes unis, a déclaré que l'avion Rafale était doté de technologies avancées pour la reconnaissance et les attaques précises sur des cibles terrestres et maritimes, ce qui en fait un ajout précieux à l'armée de l'air des Émirats arabes unis.

L'accord de 16,6 milliards d'euros (17,3 milliards de dollars) entre les Émirats arabes unis et Dassault Aviation est un accord de défense clé dans les relations franco-émiraties, qui prévoit la production de 80 avions de combat avancés dotés de technologies de pointe.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Algérie : Une experte de l'ONU «profondément déçue» du traitement des défenseurs des droits

 La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati. (AFP)
La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati. (AFP)
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  • Mary Lawlor s'insurge, dans un communiqué, que les défenseurs des droits humains "continuent d’être arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques"
  • L'experte, mandatée par le Conseil des droits de l'homme et qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a indiqué être "en contact avec le Gouvernement de l’Algérie"

GENEVE: La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati.

Mary Lawlor s'insurge, dans un communiqué, que les défenseurs des droits humains "continuent d’être arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques en vertu de dispositions pénales formulées en termes vagues, telles que 'porter atteinte à la sécurité nationale'".

L'experte, mandatée par le Conseil des droits de l'homme et qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a indiqué être "en contact avec le Gouvernement de l’Algérie".

Elle a mis en exergue le cas de Merzoug Touati "l’un des cas les plus alarmants que j’ai récemment examinés", a souligné Lawlor, qui s'est rendue en Algérie fin 2023.

Selon l'experte, M. Touati a été détenu à trois reprises depuis 2024.

"Lors de sa dernière arrestation en août 2024, sa famille aurait été victime de mauvais traitement. Il aurait ensuite subi des tortures physiques et psychologiques durant sa garde à vue pendant cinq jours. Il continue d’être harcelé par la justice, même après sa libération", écrit Mme Lawlor.

Elle juge "tout aussi préoccupante" l’arrestation de trois avocats de défense des droits humains et d’un jeune lanceur d’alerte entre février et juillet 2024 Toufik Belala, Soufiane Ouali et Omar Boussag ainsi que Yuba Manguellet.

Lawlor a également attiré l’attention sur le cas du Collectif des Familles de Disparu(e)s, une organisation créée pendant la guerre civile algérienne des années 1990 pour faire la lumière sur les disparitions forcées.

Selon l'experte, les membres de l’association, dont beaucoup sont des mères de personnes disparues, ainsi que leur avocate, "auraient été malmenés et sommés de quitter les lieux à ces occasions".

"Je tiens à répéter que j’ai rencontré presque tous ces défenseurs des droits de l’homme", a déclaré la Rapporteure spéciale.

"Aucun d’entre eux ne s’engageait de quelque manière que ce soit dans des actes de violence. Ils doivent tous être traités conformément au droit international des droits de l’homme, que l’Algérie est tenue de respecter", insiste t-elle.