Eurovision 2024: la France s'en remet à Slimane

Le chanteur français Slimane Nebchi alias Slimane pose sur le tapis rouge à son arrivée pour assister à la 20e cérémonie des NRJ Music Awards au Palais des Festivals, à Cannes, dans le sud-est de la France, le 10 novembre 2018. (Photo, AFP)
Le chanteur français Slimane Nebchi alias Slimane pose sur le tapis rouge à son arrivée pour assister à la 20e cérémonie des NRJ Music Awards au Palais des Festivals, à Cannes, dans le sud-est de la France, le 10 novembre 2018. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 08 novembre 2023

Eurovision 2024: la France s'en remet à Slimane

  • L'artiste français de 34 ans a annoncé l'information sur ses réseaux sociaux. "Pour mes parents, Pour ma fille, Pour la France, Pour toi...", a-t-il écrit dans un message accompagné du hashtag #Eurovision2024
  • Slimane peut se prévaloir de titres en vue: plus de 30 millions d'écoutes pour "Des milliers de je t'aime" sur Spotify, plateforme numéro 1 du marché du streaming musical

PARIS: Après deux grosses déceptions à l'Eurovision avec des artistes débutants ou émergents, la France mise sur une nouvelle stratégie avec Slimane pour l'édition 2024, un chanteur à la carrière établie dans l'Hexagone.

L'artiste français de 34 ans a annoncé l'information sur ses réseaux sociaux. "Pour mes parents, Pour ma fille, Pour la France, Pour toi...", a-t-il écrit dans un message accompagné du hashtag #Eurovision2024.

Slimane peut se prévaloir de titres en vue: plus de 30 millions d'écoutes pour "Des milliers de je t'aime" sur Spotify, plateforme numéro 1 du marché du streaming musical.

Du temps de son duo avec la chanteuse Vitaa, qui évolue elle aussi désormais en solo, il a même été en tête du classement des ventes d'albums en France en 2020 avec leur opus "Versus". Leur titre "Ça va ça vient" leur avait permis de remporter une Victoire de la musique cette année-là dans la catégorie chanson originale.

Slimane a commencé à se faire un nom en France en remportant le télé-crochet The Voice en 2016. Il interprétera mercredi soir au journal télé de 20H00 de France 2 "Mon amour", titre qui représentera la France à l'Eurovision à Malmö, en Suède, du 7 au 11 mai 2024.

La France s'en remet donc à un artiste "qui est déjà dans le cœur des Français et au cœur d'une belle carrière", comme l'a révélé à une poignée de journalistes Alexandra Redde-Amiel, cheffe de la délégation française, également directrice des divertissements et jeux de France Télévisions. En 2009, la France avait choisi Patricia Kaas, connue, mais dont le pic de carrière remontait aux années 1980/1990 (elle finira 8e).

Dans l'histoire récente, depuis le beau parcours de Barbara Pravi, qui avait terminé 2e en 2021, l'Hexagone déchante. Alvan & Ahez, artistes émergents issus comme elle du vote d'un jury et du public, en usage ces dernières années en France, ont terminé 24e et avant-derniers en 2022.

La Zarra, Québécoise, choix entériné (comme Slimane) par Alexandra Redde-Amiel sans vote du public ni du jury, avait terminé 16e du concours en 2023, avec à la clé une polémique.

«Une route internationale»

La chanteuse s'était défendue d'avoir fait un doigt d'honneur face aux caméras au moment du décompte final des points, avançant un "geste de déception que l'on utilise entre amis", selon des propos accordés au site du journal français 20 Minutes.

Le plan de bataille de la France cette année est clairement inspiré de celui de la Suède, victorieuse l'an passée grâce à la chanteuse Loreen, déjà couronnée en 2012.

"Loreen était déjà très connue en Suède et dans ce cas-là, le pays porte davantage son candidat pour tracer une route internationale", a décrypté Alexandra Redde-Amiel.

La France a aussi décidé cette fois de dévoiler son candidat très tôt. Le choix de La Zarra, en début de carrière dans la musique, n'avait été rendu public que mi-janvier et sa chanson "Evidemment" diffusée uniquement mi-février.

Stéphane Chiffre, responsable des Eurofans France mis dans la confidence en même temps que les journalistes, se félicite du choix: "Slimane est très connu, très aimé, c'est une première d'avoir un artiste au cœur d'une carrière, annoncé très tôt, on a hâte de voir la suite". La France n'a plus gagné l'Eurovision depuis Marie Myriam en 1977.

La Suède, sept fois victorieuse à l'Eurovision, sera donc hôte du concours en 2024, l'année des cinquante ans de son premier succès avec "Waterloo", du groupe légendaire ABBA.

L'édition 2023 du concours avait été regardée par 162 millions de téléspectateurs dans le monde selon les chiffres BBC.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.