Au Liban, la ville natale de Khalil Gibran célèbre le centenaire du «Prophète»

Joseph Geagea, directeur du musée Gibran Khalil Gibran dédié à l'écrivain, poète et artiste visuel libano-américain éponyme, fait visiter le premier mobilier d'atelier de Gibran dans les locaux de Besharre (Bsharri), ville natale de l'artiste, dans le nord du Liban, le 5 octobre 2023. (AFP)
Joseph Geagea, directeur du musée Gibran Khalil Gibran dédié à l'écrivain, poète et artiste visuel libano-américain éponyme, fait visiter le premier mobilier d'atelier de Gibran dans les locaux de Besharre (Bsharri), ville natale de l'artiste, dans le nord du Liban, le 5 octobre 2023. (AFP)
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Publié le Lundi 06 novembre 2023

Au Liban, la ville natale de Khalil Gibran célèbre le centenaire du «Prophète»

  • Depuis sa mort en 1931, la dépouille de celui qui fait la fierté de la petite ville de Bcharré est conservée dans une grotte dans le sous-sol du musée qui perpétue sa mémoire
  • Véritable best-seller, «Le Prophète» est devenu le livre de chevet de millions de lecteurs à travers le monde, son œuvre-phare publiée en 1923 aux Etats-Unis et traduite en 115 langues

BCHARRÉ: Dans les hautes montagnes du nord du Liban, un musée dédié à l'écrivain Gibran Khalil Gibran dans sa ville natale commémore cette année le centenaire du "Prophète", l'œuvre la plus connue de l'auteur devenu célèbre outre-Atlantique.

Depuis sa mort en 1931, la dépouille de celui qui fait la fierté de la petite ville de Bcharré est conservée dans une grotte dans le sous-sol du musée qui perpétue sa mémoire et où des exemplaires de son œuvre majeure peuvent être consultés dans plusieurs langues.

Véritable best-seller, "Le Prophète" est devenu le livre de chevet de millions de lecteurs à travers le monde, son œuvre-phare publiée en 1923 aux Etats-Unis et traduite en 115 langues.

Le livre a connu une telle popularité qu'il est souvent cité dans les mariages et les enterrements aux Etats-Unis, où Gibran a conçu la majeure partie de son œuvre, écrite en anglais comme en arabe et où il menait la New York Pen League, première société littéraire arabo-américaine.

L'œuvre, composée de 26 textes poétiques "se rapproche de la spiritualité de chaque individu, en abordant les thèmes de la mort, de la vie, de l'amitié, de l'amour, des enfants et autres", déclare à l'AFP Joseph Geagea, directeur du musée Gibran Khalil Gibran.

Lors d'une soirée de lectures du "Prophète", organisée récemment dans le cadre du salon du livre de Beyrouth, l'écrivain libanais Alexandre Najjar, rappelait que dans les années 1960, le livre avait été adopté par "le mouvement hippie" notamment pour la fameuse phrase : "Vos enfants ne sont pas vos enfants (...) ils viennent à travers vous et non de vous".

Des dirigeants et célébrités du monde entier, tels que l'ancienne impératrice Michiko du Japon, la défunte Première ministre indienne Indira Gandhi ou encore John Lennon des Beatles étaient attachés au livre, selon M. Geagea. Elvis Presley "l'a annoté, il était amoureux de ce livre à tel point qu'il l'offrait à ses amis à chaque anniversaire".

«Style biblique» et soufisme

Dans "Le Prophète", "le style biblique est omniprésent", souligne-t-il, notamment à travers l'emploi de la phrase +En vérité, je vous le dis+ par laquelle le Christ s'adressait à ses disciples.

Le livre, qui serait parmi les plus lus après la Bible, est également proche du livre "Ainsi parlait Zarathoustra" du philosophe allemand Friedrich Nietzsche, mais Gibran semble "plus poétique et moins philosophique", dit M. Najjar, notant des "emprunts au soufisme".

Sur une table du musée de Bcharré, où Gibran est né en 1883, sont exposées les 11 traductions du livre "Le Prophète", parues de 1923 à 1931.

Sa bibliothèque répartie sur quatre pièces, comprend "Les Misérables" de Victor Hugo, des récits de Sherlock Holmes, ainsi que des livres d'Histoire de théologie et philosophie.

Le musée, entouré d'une forêt de chênes surplombant la vallée sainte de Qadicha, a été créé dans ce qui était auparavant un monastère construit au XVIIIe siècle, que Gibran Khalil Gibran fréquentait enfant.

Gibran, qui était également peintre, s'y rendait pour dessiner l'abbé du monastère au fusain.

Selon M. Geagea, ses 440 peintures, parmi lesquelles 150 sont exposées au musée, portent en elles "sa profonde vision spirituelle de l'existence, de la mort et de la vie à la fois". 

Cinquante mille visiteurs

Né au Mont-Liban à l'époque ottomane, "Gibran avait un fort désir de retourner à Bcharré, qu'il a quitté à l'âge de douze ans avec sa mère, son frère et ses deux sœurs. (...) mais il est mort" aux Etats-Unis, ajoute-t-il, avant que ce souhait ne se réalise.

Après sa mort, les moines acceptèrent de vendre le monastère et les terrains  l'entourant à sa sœur Mariana. Il a été transformé en lieu de sépulture en août 1931, puis en musée pour ses œuvres et objets de collection, qui accueille 50 000 visiteurs par an, venus des cinq continents, selon Joseph Geagea.

A l'occasion du centenaire du "Prophète", la direction du Musée a participé en avril à une exposition au siège de l'ONU à New York.

M. Geagea explique que le musée "a sélectionné 23 tableaux, en référence à l'année 2023 (...), représentant notamment des personnes qui ont joué un rôle fondamental dans "Le Prophète", comme la mère de Gibran, son principal soutien".


Andrew Garfield : « We Live in Time » est l'histoire de tout le monde

Andrew Garfield est à l'affiche de "We Live in Time". (Getty Images)
Andrew Garfield est à l'affiche de "We Live in Time". (Getty Images)
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  • Le dernier film d'Andrew Garfield, « We Live in Time » de John Crowley, actuellement à l'affiche dans les salles du Moyen-Orient, est un véritable casse-tête qui ne manquera pas de vous captiver dès la première scène
  • Le voyage de découverte de soi qui s'en est suivi a contribué à l'amélioration de son art d'acteur

DUBAI : Il n'est plus un secret que le dernier film d'Andrew Garfield, « We Live in Time » de John Crowley, actuellement à l'affiche dans les salles du Moyen-Orient, est un véritable casse-tête qui ne manquera pas de vous captiver dès la première scène.

Commençant par le diagnostic de cancer d'Almut (Florence Pugh), l'histoire la suit dans le temps pour raconter sa relation avec Tobias (Garfield), de leur première rencontre après un accident de la route à la naissance de leur fille dans une station-service, et plus encore.

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Grace Delaney, Andrew Garfield et Florence Pugh dans « We Live in Time » (Photo fournie).

"Je pense que l'intérêt de ce film est qu'il s'agit de l'histoire de tout le monde", a déclaré Andrew Garfield à Arab News. "Je pense qu'après un certain temps, tout être humain, s'il a de la chance, fait l'expérience d'une perte terrible. Je sais que c'est une façon étrange de formuler les choses, mais je considère que c'est un privilège d'aimer profondément et donc de perdre terriblement, de perdre l'autre, qu'il s'agisse d'un partenaire, d'une mère, d'un père ou d'un ami.

Alors qu'au cours des dernières années, Garfield a fait des pauses pour tenter de mieux se connaître, le scénario de Justine Wright l'a encouragé à revenir sur le plateau de tournage.

"J'étais dans un endroit très paisible et contemplatif de ma vie, je réfléchissais à tout et j'avais envie d'être créatif, mais pas nécessairement de me retrouver sur un plateau de tournage. Mais en lisant le scénario, je me suis dit que ce serait un processus créatif très naturel", a-t-il déclaré.
"Il y a eu un certain lâcher-prise, mais cette fois-ci d'un autre genre. Il s'agit d'un lâcher-prise après avoir trop réfléchi. J'ai eu l'impression d'un lâcher-prise très naturel, de ne pas travailler trop dur, de laisser le moment se définir par lui-même, de me laisser remplir et de croire que le moment était suffisant", a déclaré Garfield, qui a perdu sa mère des suites d'un cancer en 2019.

Le voyage de découverte de soi qui s'en est suivi a contribué à l'amélioration de son art d'acteur.

"C'est l'un des privilèges d'être un acteur, je pense, d'être un artiste, mais surtout d'être un acteur, c'est que, selon les rôles que vous jouez, vous accédez et trouvez et habitez des parties de vous-même que vous ne saviez pas être là et des capacités que vous ne saviez pas avoir. L'obscurité et la lumière, l'expressivité, l'expansion, la destruction et l'ombre. Alors, oui, je suis définitivement attiré par une connaissance de moi-même aussi complète que possible", a déclaré Garfield.

"Et oui, je cherche à être le plus possible en relation authentique avec moi-même, et donc avec les autres, avec le monde, et puis avec mon travail. Et parfois, c'est vraiment, vraiment douloureux, parce qu'il y a des aspects de moi-même que j'aimerais ne pas avoir, comme nous tous. Mais le danger est, je pense, que si nous essayons d'exiler ces parties de nous-mêmes, nous finissons par être dans le déni de ce dont nous sommes capables, et nous finissons alors par faire vraiment des dégâts et par élire les mauvaises personnes à la tête des pays. 

"Donc, oui, il me semble important de trouver toutes ces différentes parties, de les posséder et de les accueillir ; et donc d'être capable de les gouverner et de ne pas être gouverné par elles, parce qu'elles ne sont que des pulsions inconscientes."

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Camila Alves McConaughey en Elie Saab : une apparition éblouissante à Riyad

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  • Elie Saab a salué sur Instagram le mannequin Camila Alves McConaughey, qui a arboré sa marque lors du récent concert Life is a Dream, dirigé par le géant hollywoodien Anthony Hopkins à Riyad
  • Alves McConaughey, qui a assisté à l'événement avec son mari Matthew McConaughey, a porté une robe jaune étonnante, avec des manches capuchon fluides et un décolleté plongean

DUBAI : Le créateur libanais Elie Saab a salué sur Instagram le mannequin Camila Alves McConaughey, qui a arboré sa marque lors du récent concert Life is a Dream, dirigé par le géant hollywoodien Anthony Hopkins à Riyad.

« Camila Mcconaughey a assisté au concert Life Is A Dream, composé par Sir Anthony Hopkins et interprété par le Royal Philharmonic Orchestra, aux côtés de son mari Matthew, dans une tenue ELIE SAAB Printemps-Été 2025 », a écrit la marque sur Instagram.

Alves McConaughey, qui a assisté à l'événement avec son mari Matthew McConaughey, a porté une robe jaune étonnante, avec des manches capuchon fluides et un décolleté plongeant.

De son côté, la star de la pop américaine Christina Aguilera, qui s'est produite lors de la cérémonie des Joy Awards le week-end dernier à Riyad, a également choisi une création Elie Saab pour la première partie de son spectacle.

Elle est montée sur scène dans une robe bordeaux spectaculaire de la collection Haute Couture automne-hiver 2024 d'Elie Saab. La robe scintillante a permis à Aguilera d'incarner le glamour hollywoodien des années 1920. La robe s'est transformée en une traîne de plumes, et elle a complété son look avec un foulard en mousseline de soie, drapé sur sa tête et ses épaules.

Lors du même événement, Alves McConaughey a opté pour une autre robe jaune, cette fois signée Oscar de la Renta.

Quant au concert symphonique, dans un mélange captivant d'art et d'humanité, l'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a offert au théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, une performance intitulée Life is a Dream, dans le cadre des festivités de la Saison de Riyad.

Présenté par son collègue acteur Morgan Freeman, Hopkins a commencé son discours par la salutation arabe "As Salaam o Alaikum", donnant ainsi le ton du respect culturel et de l'unité.

Hopkins a partagé ses réflexions sur la vie et l'art, s'inspirant des mots d'Edgar Allan Poe : "J'ai toujours cru que tout ce que nous voyons ou semblons être n'est qu'un rêve à l'intérieur d'un rêve".

Réfléchissant à sa vie, il a décrit le chemin parcouru depuis le "fils d'un simple boulanger" du sud du Pays de Galles jusqu'à un compositeur et un acteur de renommée mondiale.

"Pour moi, ma vie est un profond mystère", a-t-il déclaré. "Il est impossible de comprendre ou de s'attribuer le mérite des bénédictions qui m'ont été accordées. C'est pourquoi je crois que la vie est un rêve, et cette pièce, "Life is a Dream", m'a été inspirée par mon enfance rêveuse dans le sud du pays de Galles, par ma mère qui m'a merveilleusement soutenu et par mon père, qui était plus grand que nature et qui a travaillé sans relâche tout au long de sa vie.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La légende du jazz Herbie Hancock espère étendre son institut de formation à l'Arabie saoudite

Herbie Hancock se produit sur la scène du LA3C le 12 novembre 2023 à Los Angeles (Californie) (AFP).
Herbie Hancock se produit sur la scène du LA3C le 12 novembre 2023 à Los Angeles (Californie) (AFP).
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  • Le pionnier du jazz-funk veut s'implanter dans le Royaume
  • Hancock : "Une expérience formidable" à Riyad

RIYADH : La légende américaine du jazz Herbie Hancock espère étendre son programme de formation musicale à l'Arabie saoudite, a-t-il révélé dans une interview accordée à Arab News.

"Nous aimerions être présents ici d'une manière ou d'une autre, vous savez, et avoir des activités ici", a déclaré M. Hancock à Arab News.

"Ce serait alors un endroit que je pourrais visiter et où je pourrais laisser mon empreinte d'une manière ou d'une autre. Ce serait absolument extraordinaire", a-t-il ajouté.

Le lauréat de 14 Grammy Awards faisait référence à l'Institut de jazz Herbie Hancock de l'UCLA, une organisation éducative à but non lucratif qui fait appel à des maîtres du jazz de renommée internationale pour former de jeunes musiciens prometteurs.

M. Hancock a fait ces commentaires lors d'une visite d'une semaine à Riyad en compagnie de Janis Siegel et du Herbie Hancock Institute of Jazz Performance Ensemble.

Le groupe s'est produit mardi au centre culturel King Fahad de la capitale, aux côtés de la chanteuse de jazz saoudienne Nourah Alammary, lors d'un événement organisé en collaboration avec l'ambassade des États-Unis à Riyad et la commission musicale saoudienne.

"Elle était fantastique... elle a un énorme potentiel, elle est extrêmement talentueuse. La façon dont elle improvisait était vraiment géniale", a déclaré M. Hancock.

À propos de son expérience à Riyad, M. Hancock a déclaré : "J'ai été bouleversé quand j'ai vu que je n'avais pas le temps de jouer : "J'ai été bouleversé par l'incroyable design de l'édifice et par les aspects futuristes de sa présentation, car il y a là un sens de l'histoire, mais aussi un sens de l'avenir dans son design. C'était vraiment, vraiment une grande expérience".

Pendant leur séjour à Riyad, Mme Hancock et la délégation ont également animé une classe de maître pour les étudiants saoudiens en musique au Music Hub, une table ronde sur les femmes dans les arts avec des artistes saoudiennes, et un événement avec des musiciens traditionnels saoudiens au studio Ahmed Mater.

"Nous sommes allés au studio d'Ahmed Matar et avons rencontré certains des jeunes étudiants qui y travaillent, j'ai vu sa bibliothèque", a-t-il déclaré.

"J'ai vu une grande partie de son équipement. Certains sont très anciens ... qu'il a achetés au cours des années pendant lesquelles il a vraiment maîtrisé son travail. Et je veux dire que c'est une personne très érudite.

"Il avait un tas de disques de jazz, un tas de mes disques qui étaient là", a déclaré M. Hancock.

Lorsqu'on lui a demandé comment s'était déroulée son expérience dans le Royaume, Hancock a répondu avec fierté : "C'est vraiment extraordinaire. J'ai été traité comme un roi, c'est vraiment fantastique."

Siegel a souligné son expérience dans le Royaume, en déclarant : "Je dois dire que les gens m'ont traité comme un roi, c'était vraiment fantastique : "Je dois dire que les gens ont été très chaleureux et accueillants.

"C'est tout simplement fantastique. Je ne savais pas à quoi m'attendre, alors je suis très heureuse".

À propos de sa prestation aux côtés de M. Hancock au King Fahad Cultural Center, Mme Seigel a déclaré : "Tout d'abord, permettez-moi de vous dire que je suis très heureuse d'avoir pu participer à ce spectacle : "Tout d'abord, permettez-moi de dire que c'est une salle magnifique. Elle est époustouflante. Le son est également très bon.

"J'ai vu une mer de visages souriants. J'ai eu l'impression que les gens étaient émus par la musique et le rythme, mais qu'ils ne savaient pas comment l'exprimer... Ils semblaient vraiment connaître et apprécier la contribution de Herbie à cette forme d'art et la place qu'il occupe dans l'histoire de la musique", a déclaré M. Siegel.

L'ambassadeur en Arabie saoudite, Michael Ratney, s'est félicité de cette visite : "La scène culturelle de l'Arabie saoudite évolue à un rythme incroyable, et le fait d'accueillir une légende comme Herbie Hancock est une étape importante.

"Sa musique a inspiré des générations entières et sa venue témoigne de la remarquable transformation culturelle du Royaume.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com