La Défense, un quartier d'affaires de plus en plus étudiant

Des personnes marchent devant la Grande Arche de la Défense dans le quartier d'affaires de la Défense, dans la banlieue ouest de Paris, à Puteaux, le 16 juin 2022. (Photo Emmanuel DUNAND / AFP)
Des personnes marchent devant la Grande Arche de la Défense dans le quartier d'affaires de la Défense, dans la banlieue ouest de Paris, à Puteaux, le 16 juin 2022. (Photo Emmanuel DUNAND / AFP)
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Publié le Samedi 04 novembre 2023

La Défense, un quartier d'affaires de plus en plus étudiant

  • Depuis la pandémie de Covid et l'essor du télétravail, les tours qui s'étaient vidées plusieurs mois n'ont jamais vraiment retrouvé tous leurs travailleurs
  • Depuis plusieurs mois, La Défense affiche clairement sa «volonté de finir sa transformation en lieu de vie et d'activité étudiante», indique Pierre-Yves Guice, directeur général de Paris La Défense

PARIS : Dépeuplée d'une partie de ses salariés, La Défense a débuté sa transformation pour mieux intégrer les étudiants. Car ils sont de plus en plus nombreux dans le quartier d'affaires parisien, où une cinquantaine d'établissements d'enseignement supérieur sont implantés.

Entre une tour de la Société Générale et la salle de concert Paris La Défense Arena, le sigle de l'école de management IESEG s'affiche en grosses lettres.

A côté de l'Arche de la Défense, celui de l'ICN, autre école de management, trône en haut de l'immeuble. Plus loin, ceux de l'ESCE, de l'HIEP, de l'HEP...

Depuis la pandémie de Covid et l'essor du télétravail, les tours qui s'étaient vidées plusieurs mois n'ont jamais vraiment retrouvé tous leurs travailleurs. Mais quelque 70.000 étudiants se mêlent à présent aux salariés et aux cadres.

«Mon objectif est de travailler dans le secteur bancaire, alors je n'ai pas hésité, j'ai tout de suite choisi le campus de La Défense. Pour le CV, Paris, c'est important», sourit Matteo Buonamici, étudiant italien de 24 ans en double diplôme à l'IESEG, rencontré par l'AFP devant l'école.

Depuis plusieurs mois, La Défense affiche clairement sa «volonté de finir sa transformation en lieu de vie et d'activité étudiante», indique Pierre-Yves Guice, directeur général de Paris La Défense. «En réalité, il y a une activité universitaire à La Défense depuis très longtemps, mais ça s'est beaucoup accéléré depuis 10-15 ans», dit-il, dos à la fenêtre d'un bureau au 18e étage d'une des tours.

Profil type de ces nouvelles arrivées: une école privée, souvent de management ou de commerce, généralement installée en province et cherchant à s'implanter dans la capitale.

«C'était La Défense ou rien, parce que les entreprises sont là, et que ça a une signification: c'est le premier centre d'affaires européen», justifie Florence Legros, directrice générale d'ICN Business School, école privée arrivée en 2018 de Nancy.

Implanté à La Défense depuis septembre 2022, le campus Omnes Education (ESCE, HIEP, IFG et INSEC) pointe aussi la proximité avec les entreprises. «Quand les étudiants sont en cours, ils voient les cadres en train de travailler à travers les fenêtres d'en face», assure Christophe Boisseau, directeur général de l'école de commerce ESCE, vantant un «effet de mimétisme» pour ses étudiants.

- «Pas de vie» -

La tour du campus Omnes Education abrite donc les quatre écoles et leurs salles de cours ultra-connectées, une «fun zone» avec bornes d'arcade et table de ping-pong, une «zen zone» avec canapés et jeux d'échecs, une cafétéria au niveau -1, et «deux belles terrasses».

«On est venus pour se rapprocher des entreprises, et pour la visibilité au niveau du recrutement des étudiants et partenaires internationaux», renchérit Caroline Roussel, directrice de l'IESEG, école de management d'origine lilloise installée à La Défense depuis 2008, au côté de Guillaume de Rendinger, directeur délégué chargé du campus de La Défense.

S'installer dans ce quartier favorise «les débouchés pour les étudiants» mais est également bénéfique pour les établissements, avec «un loyer un petit peu moins élevé qu'à Paris», assure Caroline Nachtwey, directrice «bureaux grands projets» de la société de conseil en immobilier d’entreprise CBRE.

Pour les propriétaires des tours, trouver des locataires est plus difficile depuis la pandémie de Covid, et louer à une école se révèle un «bon deal», affirme Mme Nachtwey, car «ce sont des acteurs extrêmement sérieux, avec des engagements longs et la garantie d'avoir des loyers payés rubis sur l'ongle».

Le quartier, lui, doit encore s'adapter.

«Il manque encore des choses pour être un vrai campus et proposer toute la palette d'expériences et de services qu'un étudiant, qu'une école peuvent légitimement rechercher», admet M. Guice. «Les lieux de sport, les offres de restauration, les lieux de détente et le logement sont les quatre sujets que nous souhaitons porter», indique aussi M. de Rendinger.

Pour l'heure, pas de restaurant universitaire, le plus proche étant sur le campus de Nanterre. Pas non plus d'offres de loisirs adaptées au portefeuille étudiant: le soir, quand la dalle se vide de ses travailleurs, peu d'étudiants restent y boire un verre.

Les logements étudiants existent mais sont peu nombreux.

«Je ne voudrais pas habiter à La Défense, même si je pouvais», s'exclame Chloé Gaillard, étudiante à l'ESCE.

«Il n'y a pas de vie ici», souffle Carla Albiges, en quatrième année à l'ESCE, avant de retourner en cours, dans les hauteurs de la tour.


L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies de carburant pour décarboniser l'aviation

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
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  • Le directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie s'est entretenu avec Arab News 
  • «Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique», dit-il

BAKOU: L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies pour améliorer le rendement énergétique et décarboniser le secteur de l'aviation, a déclaré un porte-parole du programme de durabilité du pétrole dans un entretien accordé à Arab News.

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie, s'est entretenu avec Arab News lors de la conférence des Nations unies sur le climat COP29 au sujet des efforts du Royaume pour améliorer la durabilité dans l'aviation.

«Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.»

«Le secteur de l'aviation contribue à 2% des émissions mondiales et les pays poursuivent des objectifs de développement durable. La demande de transport continue d'augmenter et les nations continuent de travailler pour relever le défi du climat.»

M. Altayyar a souligné que les discussions qui ont eu lieu lors de la COP29 ont illustré l'engagement collectif du ministère à s'attaquer aux problèmes urgents par le biais d'un dialogue sur les progrès réalisés dans le domaine des carburants pour l'aviation.

Il a également souligné les progrès réalisés par l'Arabie saoudite dans le secteur de l'aviation, qui s'alignent sur les objectifs de l'initiative Vision 2030.

«L'Arabie saoudite, en tant qu'acteur clé du paysage énergétique mondial, réalise des progrès significatifs et est pionnière dans la promotion de pratiques durables dans le secteur de l'aviation. Elle respecte les engagements de Vision 2030, qui définissent clairement un cadre ambitieux pour la diversification de son économie et la gestion de l'environnement.»

«Le Royaume recherche activement des technologies innovantes qui amélioreront le rendement énergétique et réduiront les émissions, en vue d'atteindre des objectifs mondiaux à long terme.»

«Ces initiatives soutiennent non seulement les objectifs climatiques mondiaux, mais font également du Royaume un leader dans le développement de solutions énergétiques équilibrées et plus propres», a déclaré M. Altayyar.

Par ailleurs, le ministère saoudien de l'Énergie a signé un programme exécutif de coopération dans le domaine des énergies renouvelables avec ses homologues de trois pays asiatiques: Azerbaïdjan, Kazakhstan et Ouzbékistan.

Ce programme met l'accent sur la formation de partenariats stratégiques afin d'explorer les interconnexions des réseaux électriques régionaux alimentés par des énergies renouvelables. Il vise également à renforcer l'efficacité des infrastructures énergétiques et à intégrer les projets d'énergie renouvelable dans les réseaux nationaux des pays participants.

En outre, le ministère de l'Énergie a assisté à la signature de deux accords stratégiques entre la société saoudienne ACWA Power et diverses entités pour faire avancer les initiatives en matière d'énergie renouvelable en Ouzbékistan et en Azerbaïdjan.

Le premier accord porte sur une collaboration avec le ministère ouzbek de l'Énergie pour développer des systèmes de stockage d'énergie par batterie d'une capacité allant jusqu'à 2 GWh, dans le but d'améliorer la stabilité du réseau.

Le second accord était un protocole d'entente avec la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise SOCAR et la société émiratie Masdar pour développer des projets d'énergie éolienne offshore dans la mer Caspienne d'une capacité maximale de 3,5 GW.

Dans le cadre du programme exécutif, le projet d'énergie éolienne Khyzi Absheron d'ACWA Power en Azerbaïdjan, d'une capacité de 240 MW, devrait être opérationnel d'ici au premier trimestre 2026.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Dernier jour de la COP29, bras de fer Nord-Sud sur la finance climatique

Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
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  • Les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier
  • Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi

BAKOU: La journée sera longue à Bakou: les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier entre pays riches et en développement à la conférence sur le changement climatique de l'ONU en Azerbaïdjan.

"Nous percevons des lueurs d'espoir", a résumé la négociatrice allemande Jennifer Morgan. "Mais des lueurs d'espoir ne suffisent pas, car il y a aussi des pilules empoisonnées".

Un journaliste de l'AFP a observé dans la soirée de jeudi de nombreuses allées et venues de ministres et diplomates entre les bureaux des délégations brésilienne, européenne, américaine, chinoise... et de la présidence azerbaïdjanaise du sommet. Un délégué européen confirme que les consultations de haut niveau se sont poursuivies jusque très tard dans la nuit.

Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi, au dernier moment.

Vendredi au petit-déjeuner, le négociateur d'un grand pays a indiqué à l'AFP que le texte était "en train d'être poli".

La question centrale, au "stade olympique" de Bakou, est de déterminer combien d'argent les pays développés, au nom de leur responsabilité historique dans le dérèglement climatique, accepteront de transférer aux pays en développement, pour les aider à affronter un climat plus destructeur et à investir dans les énergies bas carbone.

"Nous ne demandons qu'1% du PIB mondial. Est-ce trop demander pour sauver des vies?" demande Juan Carlos Monterrey Gomez, négociateur du Panama.

Depuis le début du sommet, le 11 novembre, des tempêtes ont tué des Philippines au Honduras, l'Espagne panse ses plaies après des inondations meurtrières, l'Equateur a déclaré l'urgence nationale à cause de la sécheresse et des incendies....

- "Au moins" 500 milliards -

L'arrière-plan inédit de cette 29e COP est une année 2024 qui sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée. Et, neuf ans après l'accord de Paris, l'humanité va encore brûler plus de pétrole, de gaz et de charbon que l'année passée.

Un projet d'accord publié jeudi matin a mécontenté tout le monde car, à la place de chiffres figuraient des "X", et parce qu'il ne tranchait pas entre deux visions très opposées.

L'heure est venue des chiffres, mais combien? "Au moins" 500 milliards de dollars par an de la part des pays développés d'ici 2030, demande la plus grande alliance de pays en développement. A comparer aux 116 milliards de finance climatique fournie en 2022.

Les Européens, premiers contributeurs mondiaux, répètent qu'ils veulent "continuer à montrer la voie": un terme soigneusement choisi, venu directement de l'accord de Paris, en signe de bonne volonté. Mais le resserrement budgétaire limite leur marge de manœuvre.

Les Américains se sont dits "profondément inquiets" du dernier texte. Le commissaire européen Wopke Hoekstra a dénoncé un travail "inacceptable".

"Pourrais-je vous demander, s'il vous plaît, de montrer du leadership?" a-t-il lancé au président de la COP29, le ministre Moukhtar Babaïev, ancien cadre de la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise.

Américains et Européens n'ont pas encore révélé combien ils étaient prêts à payer.

- La Chine refuse toute obligation -

"Ils tournent en rond dans leurs jeux géopolitiques", a déploré la ministre colombienne Susan Muhamad.

Les pays développés négocient en fait en parallèle davantage d'"ambition" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais s'opposent aux pays producteurs de pétrole comme l'Arabie saoudite. Le groupe arabe a explicitement prévenu qu'il n'accepterait aucun texte ciblant "les combustibles fossiles".

Ce qui fait désordre un an après la COP28 de Dubaï, qui a appelé à lancer la transition vers la sortie des combustibles fossiles.

En public, les pays donnent de la voix. Mais en coulisses, Chinois, Occidentaux, Etats insulaires... Tous se parlent encore.

Le ministre irlandais Eamon Ryan confie à l'AFP qu'"il y a de l'espace pour un accord".

La Chine, clé pour trouver l'équilibre entre Occidentaux et Sud, a appelé "toutes les parties à se retrouver à mi-chemin".

Pékin a toutefois tracé une ligne rouge: elle ne veut aucune obligation financière. Pas question de renégocier la règle onusienne de 1992 qui stipule que la responsabilité de la finance climatique incombe aux pays développés.

Les délégués se préparent déjà à une prolongation samedi. Une tradition des COP.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.