DUBAÏ: Les discussions préliminaires qui se sont tenues mardi aux Émirats arabes unis avant la COP28, prévue à Dubaï dans un mois, ont porté en grande partie sur un fonds «pour les pertes et les dommages» destiné aux pays en développement touchés par le changement climatique.
Environ soixante-dix ministres se sont réunis à Abu Dhabi pour mettre au point les détails avant le sommet de l’ONU sur le climat – le plus important événement de ce type depuis l’accord historique de Paris, en 2015.
«Pour le moment, l’objectif principal est clairement le fonds des pertes et dommages», a fait savoir la ministre française de l’Énergie, Agnès Pannier-Runacher. Le délégué égyptien aux pourparlers, Mohammed Nasr, a soutenu que «près de 80% du texte» avait été accepté et un négociateur africain a affirmé que les «vraies batailles» seraient livrées lors de la COP28.
L’accord qui vise à créer un fonds dédié pour aider les États vulnérables à faire face aux pertes et aux dommages climatiques était la réalisation phare de la COP27 de l’année dernière, qui se déroulait en Égypte, mais les pays ont gardé les détails pour une date ultérieure.
Les pays en développement exigent que les négociateurs du sommet de Dubaï déterminent le fonctionnement, la gouvernance, l’emplacement, les contributeurs et les bénéficiaires du fonds, ainsi que les délais de paiement. Toutefois, nombreux sont ceux qui doutent de la volonté des pays riches de créer ce fonds.
Le dernier cycle de négociations, à la mi-octobre, s’est soldé par un échec et le prochain est prévu du 3 au 5 novembre à Abu Dhabi. «Nous étions à un ou deux jours d’un accord», a confié un négociateur européen; mais des désaccords sur des questions comme les bénéficiaires ont retardé une avancée décisive.
«Les États-Unis ne veulent pas investir le moindre centime si la Chine est un bénéficiaire potentiel», a précisé le négociateur.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com