NEW YORK: Les marchés ont été orientés en hausse mardi, l'Europe se laissant porter par le ralentissement de l'inflation en zone euro et Wall Street attendant dans le calme de connaître l'issue de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed).
En Europe, la Bourse de Paris a progressé de 0,89%, Francfort de 0,64% et Milan de 1,47%. Londres a en revanche légèrement reculé de 0,08%, lestée par le repli du géant des hydrocarbures BP.
Sur le mois, Paris, Londres et Francfort affichent des baisses mensuelles de plus de 3%.
Sur le Vieux continent, le rebond de la séance est lié à la publication de "chiffres rassurants de la zone euro", commente Andrea Tuéni, analyste marchés de Saxo Bank.
Si la zone euro a vu son économie se contracter au troisième trimestre, plombée par les difficultés de l'Allemagne et la remontée des taux d'intérêt, les investisseurs se sont concentrés sur l'inflation qui continue de s'essouffler.
Le taux d'inflation annuel de la zone euro a spectaculairement chuté à 2,9% sur un an en octobre, après s'être établi à 4,3% en septembre et 5,2% en août.
Meilleur qu'attendu, il s'agit de son niveau le plus bas depuis juillet 2021 et le taux d'inflation se rapproche de l'objectif de 2% que se fixe la Banque centrale européenne (BCE).
Sur le volet banque centrale, la Réserve fédérale (Fed) a commencé mardi ses deux jours de réunion à l'issue de laquelle elle devrait décider de maintenir ses taux dans leur fourchette actuelle, même si son président, Jerome Powell, juge l'inflation toujours "trop élevée".
Sur les marchés américains, l'indice Dow Jones a grappillé 0,38%, le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 0,48% et l'indice élargi S&P 500 de 0,65%, les investisseurs se montrant globalement prudents avant l'issue de la réunion de la Fed.
BP chute
Le géant britannique des hydrocarbures BP a annoncé mardi un bénéfice net de 4,9 milliards de dollars (4,6 milliards d'euros) au troisième trimestre, après une perte un an plus tôt, mais déçoit le marché avec un résultat hors éléments exceptionnels divisé par plus de deux à 3,3 milliards.
Son action a nettement reculé de 4,58% à Londres. Dans son sillage, Shell perdait aussi 1,51%.
BASF fait des remous
Le géant allemand de la chimie BASF, qui a de nouveau souffert d'une baisse de la demande au cours du trimestre écoulé, a annoncé mardi vouloir davantage économiser, surtout en Europe, et réduire son plan d'investissements, sauf en Chine. Son action a grimpé de 4,10% à Francfort.
Caterpillar dévale la pente
A la cote, Caterpillar, un poids lourd du Dow Jones, a pesé sur l'indice vedette de Wall Street (-6,66%). Lors de l'annonce de résultats, pourtant meilleurs que prévu au troisième trimestre, les investisseurs se sont focalisés sur le ralentissement de la croissance des ventes du géant des engins de chantier.
Pinterest, le vent en poupe
Le réseau social Pinterest s'est envolé de 19,16%. Ses résultats et ventes trimestrielles (763 millions de dollars) ont été bien meilleurs qu'attendus.
Du côté du pétrole et des devises
Les prix du pétrole se sont repliés.
Les cours du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain sont tombés à leur plus bas niveau depuis deux mois, la guerre entre Israël et le Hamas restant circonscrite, tandis que beaucoup d'économies montrent des signes d'essoufflement.
Le prix du WTI pour livraison en décembre a abandonné 1,56%, pour clôturer à 81,02 dollars. En séance, il est descendu jusqu'à 80,74 dollars, une première depuis fin août.
Sur le marché des changes, l'euro, qui a progressé face à la plupart des autres devises après les chiffres de la zone euro, baissait finalement (-0,35%) face au dollar, à 1,0578 dollar pour un euro.