L'ex-Premier ministre chinois Li Keqiang meurt à 68 ans

Le Premier ministre chinois Li Keqiang prononce son discours sur l'état de la nation lors de la session d'ouverture de l'Assemblée populaire nationale de Chine au Grand Hall du Peuple à Pékin, le 5 mars 2023. (AP)
Le Premier ministre chinois Li Keqiang prononce son discours sur l'état de la nation lors de la session d'ouverture de l'Assemblée populaire nationale de Chine au Grand Hall du Peuple à Pékin, le 5 mars 2023. (AP)
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Publié le Vendredi 27 octobre 2023

L'ex-Premier ministre chinois Li Keqiang meurt à 68 ans

  • Un temps pressenti pour devenir chef de l'Etat, il avait finalement vu Xi Jinping lui ravir le poste. Les deux hommes ont toutefois formé un duo à la tête du pays durant une décennie
  • Figure populaire en Chine, s'exprimant régulièrement sur les sujets de préoccupation des Chinois les plus modestes, Li Keqiang avait été remplacé à son poste de Premier ministre en mars par Li Qiang, un proche de Xi Jinping

PÉKIN: L'ex-Premier ministre chinois Li Keqiang, en poste de 2013 à 2023 mais éclipsé durant son mandat par la toute puissance du président Xi Jinping, est mort subitement vendredi à 68 ans d'une crise cardiaque.

Un temps pressenti pour devenir chef de l'Etat, il avait finalement vu Xi Jinping lui ravir le poste. Les deux hommes ont toutefois formé un duo à la tête du pays durant une décennie.

"Le camarade Li Keqiang prenait dernièrement du repos à Shanghai. Le 26 octobre, il a eu une crise cardiaque soudaine et est décédé à 00H10 le 27 octobre (jeudi 16H10 GMT) après que toutes les mesures de sauvetage ont échoué", a rapporté l'agence de presse Chine nouvelle.

Figure populaire en Chine, s'exprimant régulièrement sur les sujets de préoccupation des Chinois les plus modestes, Li Keqiang avait été remplacé à son poste de Premier ministre en mars par Li Qiang, un proche de Xi Jinping.

"Son décès est une grande perte pour le parti et le pays", ont affirmé le gouvernement et le Parti communiste chinois (PCC) dans un communiqué, saluant un "soldat du communisme", un "révolutionnaire prolétarien et un homme politique exceptionnel".

"Le camarade Li Keqiang avait une grande affection pour le peuple, dont il s'est efforcé de résoudre les difficultés en matière d'emploi, d'éducation, de logement, de soins médicaux ou encore de soins aux personnes âgées".

Saluant un homme "à la poursuite du progrès", le communiqué vante son "esprit révolutionnaire, son caractère noble et son style raffiné". "Le camarade Li Keqiang est immortel!", conclu le texte.

Héritage politique

Economiste de formation, parlant couramment l'anglais, Li Keqiang (prononcer "Li Ke-tsiang") était partisan d'une politique économique pragmatique, très ouverte aux investissements étrangers et focalisée sur le soutien à l'emploi.

Mais l'autorité grandissante du président sur les questions économiques, un domaine devenu très politique, ne lui a pas permis d'avoir les coudées franches.

"Son plus grand héritage politique sera d'avoir travaillé sans relâche à l'amélioration de l'environnement d'affaires", déclare à l'AFP Wang Jiangyu, directeur du Centre de droit chinois et comparé à l'Université municipale de Hong Kong.

"A lui seul, il a fait de la Chine une destination d'investissement relativement attrayante", affirme-t-il. "Il voulait aussi que la Chine soit véritablement connectée avec le reste du monde. Tout cela fera, je pense, qu'il sera encore plus admiré au fil du temps."

Le remplacement en mars de Li Keqiang par Li Qiang, ex-chef du PCC à Shanghai et homme de confiance de Xi Jinping, avait été perçu comme un signe que son programme économique était tombé en désuétude au moment où le gouvernement resserre son emprise sur une économie en perte de vitesse.

Envoyé comme de nombreux autres jeunes à la campagne durant la tumultueuse Révolution culturelle (1966-1976), Li Keqiang avait rejoint le PCC à l'âge de 21 ans.

Durant les premières années des réformes économiques libérales de l'ex-numéro un chinois Deng Xiaoping au début des années 1980, il suit des études de droit à la prestigieuse Université de Pékin, complétées plus tard par un doctorat en économie rurale.

Fleurs et hommage

Il avait par la suite pris la tête des provinces du Henan (centre), l'une des plus peuplées du pays, puis du Liaoning (nord-est), un bastion industriel.

Dans le petit village isolé de Jiuzi, dans la province de l'Anhui (est), des personnes déposaient vendredi des fleurs contre les murs de terre et de chaume de la modeste maison d'enfance de Li Keqiang. Certains s'inclinaient respectueusement.

Une femme a déclaré à l'AFP être "très triste" de sa disparition.

"Il a fait beaucoup de bonnes choses pour les gens et pour le pays. Nous lui en sommes très reconnaissants", a affirmé un habitant du village, qui n'a pas souhaité donner son nom.

Sur le réseau social chinois Weibo, de nombreux utilisateurs ont publié des messages de condoléances sous l'article annonçant le décès de l'ex-Premier ministre.

Mais de nombreux commentaires refusaient de s'afficher, signe qu'ils ont été purgés par les services de censure de la plateforme.

Sous le mandat de Li Keqiang, la croissance chinoise, toujours solide, a toutefois commencé à ralentir, après avoir atteint des sommets dans les années 1990 et 2000.

Lorsque l'ex-Premier ministre a quitté ses fonctions en mars, l'économie nationale se remettait du ralentissement induit par le Covid et affrontait une crise du marché immobilier qui se poursuit toujours aujourd'hui.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.