Enie, Sider el-Hadjar: l’État algérien à la rescousse des entreprises publiques en difficulté?

Un stand de l'entreprise publique Enie. (Photo fournie).
Un stand de l'entreprise publique Enie. (Photo fournie).
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Publié le Mardi 24 octobre 2023

Enie, Sider el-Hadjar: l’État algérien à la rescousse des entreprises publiques en difficulté?

  • Malgré plusieurs tentatives de restructuration et des aides financières de l’État, un certain nombre d’entreprises publiques cumulent encore des déficits notamment financiers, une situation qui pèse sur le Trésor public
  • L’État compte accompagner ces entreprises afin qu’elles deviennent «une valeur ajoutée et qu’elles contribuent à la redynamisation de l’économie nationale»

PARIS: Le groupe Enie, spécialisé dans l’industrie électronique, et le complexe de Sider el-Hadjar, géant de l’acier, connaissent des difficultés en matière de trésorerie et de management. Malgré plusieurs tentatives de restructuration et des aides financières de l’État, un certain nombre d’entreprises publiques cumulent encore des déficits notamment financiers, une situation qui pèse sur le Trésor public.

Pour y remédier, l’État part à la rescousse. Lors de sa visite au complexe Sider el-Hadjar au mois d’août dernier, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a affirmé que le gouvernement comptait intégrer le complexe sidérurgique dans le programme de réalisation des lignes ferroviaires dans le pays. Intervenant sur les ondes de la radio nationale, Lotfi Kamel Manaa, PDG de l’entreprise, a indiqué que Sider el-Hadjar est prêt à accompagner les grands projets du gouvernement en fournissant les matières premières et l’acier nécessaire. «Notre objectif est de replacer le complexe sur la scène économique et de restaurer ses capacités de production à travers l'accompagnement des pouvoirs publics.»

L’Entreprise nationale des industries électroniques (Enie) connaît une situation similaire. Lors de sa visite le 16 août 2023 à Sidi Bel Abbès, Ali Aoun, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, a affirmé que l’État comptait accompagner ces entreprises afin qu’elles deviennent «une valeur ajoutée et qu’elles contribuent à la redynamisation de l’économie nationale». Le ministre affirme ainsi que «des efforts doivent être coordonnés entre les différents cadres de gestion de l’entreprise afin de la réorganiser et d’assurer une gestion plus efficace, de manière à valoriser les activités de ses différentes unités de production». Il précise que l’entreprise publique a pour obligation de revoir «le modèle traditionnel de gestion».

Quelles solutions pour les surendettements?

Quelles sont les solutions pour régler les problèmes liés aux surendettements? Les pouvoirs publics s’orientent-ils vers une restructuration des entreprises publiques afin de les rendre plus performantes et compétitives? Dans une interview accordée à Arab News en français sur les causes et les solutions préconisées, l’expert financier Souhil Meddah explique que «les entreprises publiques sont confrontées à deux types de problématiques, héritées de plusieurs décisions stratégiques, techniques et politiques imposées et qui n’étaient pas adaptées à certaines d’entre elles, notamment concernant les politiques de mise à niveau ou de formations qui n’étaient pas nécessaires».

Ces entreprises se sont retrouvées, à la suite de décisions inadaptées, dans des situations de surendettement et elles ont été contraintes d’avoir recours aux interventions de l’État afin de bénéficier de dotations périodiques.

Ces entreprises se sont retrouvées, à la suite de ces décisions inadaptées, dans des situations de surendettement et elles ont été contraintes d’avoir recours aux interventions de l’État afin de bénéficier de dotations périodiques. L’expert rappelle que les entreprises publiques sont structurées sur des configurations multipyramidales, un système qui, selon lui, alourdit les procédures et entrave la productivité.

Pour régler les problèmes de trésorerie, M. Meddah plaide pour l’adoption de nouvelles méthodes de capitalisation. «Le capital transmission, par exemple, peut jouer un rôle très important pour assurer ces mutations. Les acteurs financiers ont cette capacité d’injecter plus de capitaux pour régler la dette interne et pour multiplier les chaînes de valeurs.» Selon lui, «les banques publiques doivent, quant à elles, alléger leurs procédures de financement». Il met en exergue «la complexité de la procédure entre les organes notifiant les financements et les crédits d’investissement et les autres structures qui sont chargées de l’exécution des décisions et le suivi des opérations».

Pour le renforcement des entreprises publiques, Souhil Meddah recommande de s’inspirer du modèle des années 1970 qu’il considère comme «très performant sur le plan de l’intégration globale et qui a permis de constituer une ligne directrice du secteur industriel». Pour lui, sur le plan macroéconomique, «ces entreprises devraient profiter de la compétitivité du dinar pour procéder à un ajustement conjoncturel qui permettrait de consolider leurs activités industrielles, financières et celles des intervenants dans la chaîne logistique». Il rappelle que «le tissu industriel public doit composer avec le tissu industriel privé», car même si le secteur public, en cette période de mutation macroéconomique, est une locomotive, «le secteur privé pourra graduellement se mettre en compétitivité et en complémentarité avec lui».


L'autorité saoudienne du divertissement va allouer jusqu'à 26,6 millions de dollars pour soutenir les PME

La Vision 2030 vise à transformer le secteur du divertissement en Arabie saoudite en faisant passer les dépenses des ménages en matière de loisirs de 2,9 % à 6 % d'ici à 2030. Shutterstock
La Vision 2030 vise à transformer le secteur du divertissement en Arabie saoudite en faisant passer les dépenses des ménages en matière de loisirs de 2,9 % à 6 % d'ici à 2030. Shutterstock
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  • L'initiative vise à améliorer et à renforcer l'industrie du divertissement dans le Royaume.
  • Le programme offre une couverture allant jusqu'à 90 %, en fonction de la taille de l'entreprise.

RIYADH : L'Autorité générale du divertissement d'Arabie saoudite a augmenté son soutien financier aux petites et moyennes entreprises du secteur jusqu'à 100 millions de SR (26,6 millions de dollars), selon une annonce officielle. 

L'initiative, en partenariat avec le programme de garantie de financement Kafalah pour les PME, vise à améliorer et à renforcer l'industrie du divertissement dans le Royaume, comme l'indique un message de la GEA sur la plateforme X. 

Le programme offre une couverture allant jusqu'à 90 %, en fonction de la taille de l'entreprise. 

Lancée initialement en 2022, l'initiative fournissait un financement allant jusqu'à 15 millions de SR pour les moyennes entreprises, 5 millions de SR pour les petites entreprises et 2,5 millions de SR pour les micro-entreprises par l'intermédiaire de banques et de sociétés de financement agréées. Les détails spécifiques concernant le nouveau soutien de 100 millions de SR n'ont pas encore été divulgués. 

Ce programme fait partie d'un effort plus large pour soutenir et stimuler les investissements dans le secteur du divertissement, coordonné par le ministère des Finances, l'Autorité générale du divertissement et le Centre du programme de la qualité de vie. Il s'aligne sur les objectifs de Saudi Vision 2030, qui vise à soutenir et à développer l'industrie du divertissement dans le Royaume. 

Vision 2030 vise à transformer le secteur du divertissement en Arabie saoudite en faisant passer les dépenses des ménages en matière de loisirs de 2,9 % à 6 % d'ici à 2030. 

Elle vise à générer plus de 120 milliards de SR d'investissements, à créer 100 000 emplois directs et indirects et à renforcer la contribution du secteur à l'économie.

Depuis sa création en juillet 2022, l'entreprise a fourni environ 70 millions de SR de financement et de garanties à des établissements de divertissement dans toute l'Arabie saoudite. 

À la fin du mois de juin 2023, 16 établissements au total avaient bénéficié du programme, la valeur des garanties atteignant 31,3 millions de SR, soutenant les micro, petites et moyennes entreprises. 

L'initiative vise à développer le secteur du divertissement en contribuant à la croissance des établissements bénéficiaires et en les aidant à devenir une entité majeure de l'industrie. 

Elle vise également à fournir les garanties nécessaires au financement et à accroître le financement des entreprises du secteur du divertissement et des services connexes, y compris la chaîne d'approvisionnement et l'infrastructure du secteur. 

En outre, l'initiative vise à améliorer l'écosystème du secteur du divertissement et à promouvoir la durabilité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


GASTAT: Le taux d'inflation en Arabie Saoudite a atteint 1,6 % en août

 Selon l'Autorité générale des statistiques, les loyers réels des logements ont augmenté de 10,7 % en août par rapport à l'année précédente, les loyers des appartements augmentant de 10,8 %. Shutterstock
Selon l'Autorité générale des statistiques, les loyers réels des logements ont augmenté de 10,7 % en août par rapport à l'année précédente, les loyers des appartements augmentant de 10,8 %. Shutterstock
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  • Le rapport a montré que les prix des aliments et des boissons dans le Royaume ont connu une légère augmentation de 0,9 pour cent en août
  • Les dépenses des restaurants et des hôtels ont augmenté de 1,6 pour cent au cours de la même période

RIYADH : Le taux d'inflation annuel de l'Arabie saoudite a atteint 1,6 % en août par rapport au même mois de l'année dernière, sous l'effet de la hausse des coûts du logement, selon des données officielles.

Selon l'Autorité générale des statistiques, les loyers réels des logements ont augmenté de 10,7 % en août par rapport à l'année précédente, les loyers des appartements augmentant de 10,8 %.

Le taux d'inflation de l'Arabie saoudite reste parmi les plus bas du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, reflétant les mesures proactives prises par le Royaume pour stabiliser l'économie et atténuer les effets des pressions mondiales sur les prix.

"L'augmentation dans cette catégorie (logement) a eu un impact significatif sur le maintien du taux d'inflation annuel pour août 2024, étant donné le poids de ce groupe qui représente 21 pour cent", a déclaré GASTAT.  

Le rapport a montré que les prix des aliments et des boissons dans le Royaume ont connu une légère augmentation de 0,9 pour cent en août, tandis que les dépenses des restaurants et des hôtels ont augmenté de 1,6 pour cent au cours de la même période.

Dans le secteur de l'éducation, les coûts ont augmenté de 1,6 % en août, en raison d'une hausse de 3,8 % des frais de scolarité pour l'enseignement intermédiaire et secondaire.

Les prix de l'ameublement et de l'équipement ménager ont baissé de 3,5 pour cent, grâce à une baisse de 6,2 pour cent des coûts des meubles, des tapis et des revêtements de sol.

De plus, les prix des vêtements et des chaussures ont baissé de 3,2% et les dépenses de transport ont diminué de 3,4% par rapport à août 2023.

D'un mois sur l'autre, l'indice des prix à la consommation de l'Arabie Saoudite a augmenté de 0,1% en août.  

Le rapport souligne que l'inflation mensuelle a été influencée par une augmentation de 0,4 % des coûts du logement, de l'eau, de l'électricité, du gaz et des autres combustibles.

Le GASTAT a également noté une augmentation mensuelle de 0,4 % des prix des aliments et des boissons, tandis que les dépenses des restaurants et des hôtels ont augmenté de 0,2 %.

Les prix de l'éducation, des biens et services personnels, de la santé, des communications et du tabac sont restés relativement stables par rapport à juillet.


Le festival des dattes d'AlUla stimule l'agriculture locale

Le festival met en valeur la diversité et la qualité des variétés de dattes d'AlUla (SPA)
Le festival met en valeur la diversité et la qualité des variétés de dattes d'AlUla (SPA)
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  •  Des ateliers et des programmes de formation visent à améliorer la qualité et la compétitivité des dattes d'AlUla sur les marchés locaux et mondiaux
  • Cet événement, fruit d'une collaboration entre la Commission et diverses entités publiques et privées, soutient les agriculteurs locaux et promeut l'agriculture durable

RIYAD: Le festival des dattes d'AlUla, organisé par la Commission royale pour AlUla, a débuté cette semaine avec une forte participation des agriculteurs et des investisseurs.

Le premier jour, le festival a reçu 110 tonnes de dattes, mettant en évidence le riche patrimoine agricole et le potentiel de croissance de la région.

Cet événement, fruit d'une collaboration entre la Commission et diverses entités publiques et privées, soutient les agriculteurs locaux et promeut l'agriculture durable.

Des ateliers et des programmes de formation visent à améliorer la qualité et la compétitivité des dattes d'AlUla sur les marchés locaux et mondiaux.

Pour les investisseurs, le festival est l'occasion d'acquérir des dattes de qualité supérieure provenant d'une région réputée.

Le festival se déroule jusqu'au 9 novembre, tous les vendredis et samedis à AlUla.

Les dattes sont économiquement et socialement importantes à AlUla, avec environ trois millions de palmiers produisant 120 000 tonnes par an, ce qui fait de la région un acteur clé du secteur agricole.

Le festival met en valeur la diversité et la qualité des variétés de dattes d'AlUla.