Un chirurgien britannique traitant des patients à Gaza affirme que la police de Londres a harcelé sa famille

Le chirurgien anglo-palestinien, le professeur Ghassan Abou-Sittah, est apparu à plusieurs reprises dans les médias en direct de Gaza. (BBC)
Le chirurgien anglo-palestinien, le professeur Ghassan Abou-Sittah, est apparu à plusieurs reprises dans les médias en direct de Gaza. (BBC)
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Publié le Mardi 17 octobre 2023

Un chirurgien britannique traitant des patients à Gaza affirme que la police de Londres a harcelé sa famille

  • La police a interrogé l'épouse du professeur Ghassan Abou-Sittah pour savoir pourquoi il s’était rendu à Gaza, qui avait payé son billet, et quelle organisation caritative il aidait
  • Le médecin en chirurgie plastique et reconstructive exerçant à Londres, s'est rendu à Gaza le 7 octobre. Il travaille à l'hôpital Dar al-Shifa, prodiguant des soins aux blessés 24 heures sur 24

LONDRES: Un chirurgien anglo-palestinien basé à Londres qui s'est rendu à Gaza pour soigner des patients dans un hôpital a affirmé que sa famille était harcelée par la police antiterroriste britannique.

Le professeur Ghassan Abou-Sittah, médecin en chirurgie plastique et reconstructive exerçant dans le centre de Londres, s'est rendu à Gaza le 7 octobre, a rapporté mardi The Guardian. Il travaille à l'hôpital Dar al-Shifa, prodiguant des soins aux blessés 24 heures sur 24.

Le chirurgien est apparu à plusieurs reprises dans les médias en direct de Gaza, mettant en évidence le sort des enfants blessés et des médecins piégés au milieu des bombardements et du siège d’Israël sur l’enclave palestinienne.

Il a déclaré à BBC Newsnight que les policiers s’étaient présentés à son domicile à Londres et avaient interrogé sa femme pour savoir pourquoi il s'était rendu dans le territoire palestinien, qui avait payé son billet, et quelle organisation caritative il aidait.

Un porte-parole de la police métropolitaine a déclaré au Guardian: «Le 16 octobre, des policiers ayant reçu un rapport selon lequel un homme prévoyait d’aller dans une zone de guerre se sont rendus à une adresse dans le nord de Londres où ils ont parlé avec l'un des occupants.»

«Après avoir appris que l'homme avait quitté le Royaume-Uni à des fins humanitaires, les agents ont communiqué à l'occupant de la maison les conseils actuels du FCDO», a ajouté le porte-parole, faisant référence au ministère britannique des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement.

Ghassan Abou-Sittah, s’exprimant en direct depuis Gaza, a déclaré à Newsnight: «Je pense que c’est une tentative agressive de nous harceler et de nous faire taire.»

Il a ajouté: «Cette affaire est maintenant entre les mains de mes avocats. Je dois savoir pourquoi quelqu'un a pensé que ce serait une bonne idée de se présenter chez moi et de demander à ma femme dans quelle partie de l'hôpital je me trouve, pourquoi j’y suis allé, qui a payé mon billet, et pour quelle organisation caritative je travaille. Dans ces moments pénibles, ma famille voit que je me trouve au cœur des bombardements qui ont lieu. La savoir harcelée de cette manière est tout simplement étrange.»

Ghassan Abou-Sittah est devenu un porte-parole depuis l'hôpital à Gaza, en première ligne, parlant au monde de la crise humanitaire et des conditions catastrophiques qui y règnent.

«Je reste déterminé à parler au nom de mes patients et au nom des blessés ici, au nom de ces familles qui sont détruites. Il y a cinquante familles qui sont rayées de l’état civil; cela signifie que les grands-parents, les parents et les petits-enfants ont tous étés tués», a-t-il déclaré.

Il a affirmé qu’il était de son «devoir de témoigner du carnage commis contre eux, pour qu’il cesse». 

Le chirurgien a promis de rester à Gaza jusqu'à ce qu'il y ait un cessez-le-feu. «Je ne peux pas maintenant tourner le dos à mes patients. Je ne peux pas tourner le dos à mes collègues. Je suis venu ici en sachant que c'était une zone de guerre, et que j’avais un devoir moral en tant que médecin envers mes patients, et que je devais  prendre soin d’eux, car ils ne peuvent pas être évacués ni partir partir», a-t-il affirmé lundi lors de l'émission Today de la BBC Radio 4.

Ghassan Abou-Sittah est arrivé à Gaza pour la première fois alors qu'il était étudiant en médecine lors de la première Intifada, à la fin des années 1980, a rapporté The Guardian. Il y est retourné pendant la deuxième Intifada du début des années 2000, et a soigné les blessés lors des conflits entre Israël et Gaza de 2008-09, 2012 et 2014.

Il a travaillé dans diverses zones de combat depuis qu'il a obtenu son diplôme de médecine à Glasgow, notamment en Syrie, au Yémen, en Irak et au Liban.

À Londres, Ghassan Abou-Sittah possède un cabinet près de Harley Street où il traite les déformations du visage et les lésions traumatiques, ainsi que d’autres interventions particulières, notamment des remodelages du visage, des lèvres, des accroissements du menton et des rectifications de «sourire gommeux.

Alors qu’il était en charge du département de chirurgie plastique et reconstructive du centre médical de l’université américaine de Beyrouth (AUB), il a passé 40 % de son temps à soigner des blessés de guerre venant de tout le Moyen-Orient.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.