Israël-Hamas: les premiers Français rapatriés, Macron réunit les chefs de parti

Le président Emmanuel Macron fait le point jeudi après l'attaque sans précédent du Hamas en Israël, en quête "d'unité de la Nation" face aux divisions politiques et aux risques d'importation du conflit en France. (Photo, AFP)
Le président Emmanuel Macron fait le point jeudi après l'attaque sans précédent du Hamas en Israël, en quête "d'unité de la Nation" face aux divisions politiques et aux risques d'importation du conflit en France. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 12 octobre 2023

Israël-Hamas: les premiers Français rapatriés, Macron réunit les chefs de parti

  • Un premier vol spécial d'Air France pour rapatrier des Français partira de Tel Aviv à jeudi en fin d'près-midi pour une arrivée en début de soirée à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle
  • Selon l'Élysée, le chef de l'État veut favoriser "l'unité de la Nation" au moment où, selon un sondage de l'institut Elabe pour la chaîne BFMTV, 68% des Français pensent que ce conflit représente un risque de tensions en France

PARIS: Une réunion avec les chefs de parti, suivie d'une allocution solennelle: le président Emmanuel Macron fait le point jeudi après l'attaque sans précédent du Hamas en Israël, en quête "d'unité de la Nation" face aux divisions politiques et aux risques d'importation du conflit en France.

Un premier vol spécial d'Air France pour rapatrier des Français partira de Tel Aviv à jeudi en fin d'près-midi pour une arrivée en début de soirée à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

Ce vol vise à "ramener les compatriotes identifiés comme les plus vulnérables parmi les ressortissants français de passage et résidents en Israël", précise jeudi l'ambassade de France en Israël, ajoutant sur son site qu'un second vol aura lieu vendredi.

«Un point de la situation»

Le chef de l'État, accompagné de la Première ministre Élisabeth Borne, a convié à midi à l'Élysée les dirigeants des 11 formations représentées au Parlement, ainsi que les présidents du Sénat, de l'Assemblée nationale et du Conseil économique social et environnemental.

A l'ordre du jour, la situation "à la suite des actes terroristes commis en Israël". Dans la foulée, il s'adressera aux Français dans une allocution télévisée à 20H00 (18H00 GMT).

Le bilan des morts de l'attaque lancée samedi par le mouvement islamiste palestinien en Israël dépasse les 1.200 morts, tandis que la riposte israélienne dans la bande de Gaza a tué plus de 1.200 personnes.

Au moins 11 Français sont morts en Israël et 18 autres sont portés disparus, dont plusieurs enfants "probablement enlevés" par le Hamas, selon le gouvernement.

"Face à ces actes de terrorisme dont des Français ont été victimes", le président souhaite "faire un point de la situation" et "recueillir l'avis des chefs de parti" dans un cadre "constructif", dit un conseiller. A huis clos, sans caméras ni collaborateurs.

Selon l'Élysée, le chef de l'État veut favoriser "l'unité de la Nation" au moment où, selon un sondage de l'institut Elabe pour la chaîne BFMTV, 68% des Français pensent que ce conflit représente un risque de tensions en France.

Un risque pris au sérieux par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui a recensé "plus d'une centaine d'actes antisémites" depuis samedi touchant la communauté juive la plus importante d'Europe, avec quelque 500.000 personnes.

Le ministre de l'Intérieur a souligné sur France Inter que "24 personnes avaient été interpellées" et que Pharos, la plateforme de signalement de la haine en ligne, avait reçu "plus de 2.000 signalements".

Mais il a ajouté que "pour les services de renseignement, il n'y a pas dans les quartiers, dans la rue" de signe d'importation du conflit en France.

Polémique LFI

La France, par la voix d'Emmanuel Macron, a fermement condamné les "attaques terroristes perpétrées par le Hamas" et affirmé son "plein soutien" à Israël, ainsi que son "attachement" à son "droit à se défendre".

Une condamnation globalement reprise par la classe politique, mais avec des nuances, parfois de taille.

La France insoumise (LFI, gauche radicale) est ainsi mise à l'index, y compris par ses alliés de gauche, pour une position jugée ambiguë au sujet du Hamas. La formation a refusé de qualifier directement l'organisation de "terroriste" et a condamné des "crimes de guerre" perpétrés selon elle à la fois par le mouvement islamiste et l'armée israélienne.

Au-delà de cette polémique qui a aggravé la crise déjà ouverte avc ses alliés communistes, socialistes, écologistes, une partie de la gauche a reproché au chef de l'État un soutien trop inconditionnel au gouvernement israélien malgré une riposte militaire qui s'annonce très dure.

Mercredi, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a appelé à "éviter la situation d'escalade" et "protéger les civils". La France souhaite "une résolution politique du conflit" pour "la recherche d'une paix durable", a-t-il plaidé.

Autre fissure, à droite, le président de LR Éric Ciotti va demander jeudi "la suspension de l'aide à l'Autorité palestinienne", tout comme le président du Rassemblement national Jordan Bardella qui l'a soupçonnée sur LCI "d'être détournée par le Hamas".

Mais Emmanuel Macron s'est déjà dit défavorable à tout arrêt de l'aide aux Palestiniens, en assurant qu'elle était très contrôlée.


Foot: Kylian Mbappé officialise son départ du Paris SG

L'attaquant français du Paris Saint-Germain Kylian Mbappe applaudit les supporters à la fin de la demi-finale retour de la Ligue des champions de l'UEFA entre le Paris Saint-Germain (PSG) et le Borussia Dortmund, au stade du Parc des Princes à Paris le 7 mai. 2024. (Photo, AFP)
L'attaquant français du Paris Saint-Germain Kylian Mbappe applaudit les supporters à la fin de la demi-finale retour de la Ligue des champions de l'UEFA entre le Paris Saint-Germain (PSG) et le Borussia Dortmund, au stade du Parc des Princes à Paris le 7 mai. 2024. (Photo, AFP)
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  • Sa dernière saison parisienne aura été très mouvementée avec une mise à l'écart à l'été 2023, après son refus d'activer une option dans son contrat lui permettant de rester jusqu'en 2025

PARIS: L'attaquant Kylian Mbappé a officialisé vendredi son départ du Paris SG en fin de saison après sept ans passés au club parisien, sans annoncer sa future destination.

"C'est ma dernière année au Paris SG, je ne vais pas prolonger et je vais terminer mon aventure dans quelques semaines, je vais jouer mon dernier match au Parc des Princes dimanche" (en championnat contre Toulouse, ndlr), a annoncé le joueur de 25 ans sur son compte Instagram.

Arrivé au PSG en provenance de Monaco peu avant la fermeture du mercato estival en 2017, Mbappé s'est forgé un palmarès impressionnant dans la capitale où il a conquis six titres de champion de France (2018, 2019, 2020, 2022, 2023 et 2024) en plus de celui en 2017 avec Monaco.

Il a également remporté trois coupes de France avec le club de la capitale (2018, 2020 et 2021).

C'est également au PSG qu'il s'est affirmé au niveau international avec à la clé le titre ultime de champion du monde avec les Bleus en Russie en 2018, devenant du même coup une superstar internationale.

Sa dernière saison parisienne aura été très mouvementée avec une mise à l'écart à l'été 2023, après son refus d'activer une option dans son contrat lui permettant de rester jusqu'en 2025.

Même s'il n'a pas dévoilé sa future destination, la presse espagnole affirme depuis quelques mois que Mbappé et le Real Madrid ont signé un accord qui verrait le joueur français rejoindre le géant espagnol le 1er juillet prochain.

 


Après sa démission, l'ambassadeur de Géorgie en France appelle «  au retrait  » d'une loi controversée

 L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde. (AFP).
L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde. (AFP).
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  • L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir"
  • Gotcha Javakhishvili a annoncé, jeudi, présenter sa démission en raison des "tensions" liées à ce projet de loi, qui entrave selon lui les relations du pays avec ses partenaires étrangers

PARIS: L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde.

Gotcha Javakhishvili a annoncé, jeudi, présenter sa démission en raison des "tensions" liées à ce projet de loi, qui entrave selon lui les relations du pays avec ses partenaires étrangers.

Ce texte, initiative du parti au pouvoir, a provoqué la colère d'une partie de la population qui le juge contraire aux aspirations européennes de ce pays du Caucase. Egalement critiqué par les Occidentaux, il est inspiré d'une loi utilisée depuis des années par le Kremlin pour réprimer les voix dissidentes en Russie.

"Aujourd'hui, nos amis européens nous critiquent et Moscou nous complimente. Cela m'est insupportable. Mon pays a tellement souffert de la Russie", affirme dans le quotidien français M. Javakhishvili, qui avertit: "L'Europe ne doit pas abandonner la Géorgie car elle pourrait devenir une autre Ukraine".

Le projet de loi avait été présenté l'année dernière puis abandonné après des manifestations d'ampleur, mais le gouvernement géorgien a choisi d'en réintroduire une version très légèrement modifiée. Elle prévoit d'imposer à tout média ou ONG recevant plus de 20% de son financement de l'étranger de s'enregistrer en tant qu'"organisation poursuivant les intérêts d'une puissance étrangère".

"Je suis fier du dynamisme de la société civile géorgienne. L'étiqueter comme +agent de l'étranger+ est réducteur, car elle a un rôle vital pour la démocratie", estime M. Javakhishvili.

Il précise que sa démission est une "question de principe et d'honneur".

"J'appelle au retrait de ce projet de loi", lance-t-il, ajoutant: "Peut-être que mon départ va faire réfléchir ceux qui soutiennent l'adoption de cette loi".

"Avec le retour du projet de loi, je me suis retrouvé dans une situation très inconfortable, notamment face à mes interlocuteurs, à l'Elysée et au Quai d'Orsay, à qui j'avais promis qu'il avait été abandonné et qu'on n'y reviendrait jamais", explique le diplomate géorgien.

"J'aurais du mal à trouver des arguments pour leur expliquer pourquoi il est de retour aujourd'hui. Cette situation ne me permettait plus de porter le message européen de mon pays", juge-t-il.

Le gouvernement géorgien "continue de dire qu'il veut que la Géorgie intègre l'UE, mais comment serait-ce possible avec une telle loi, et malgré les avertissements de nos partenaires ?", interroge-t-il.


France: deux policiers grièvement blessés par balle dans un commissariat de Paris

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
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  • Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales
  • Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00

PARIS: Deux policiers ont été grièvement blessés par balle jeudi soir dans un commissariat du sud de Paris par un homme qui s'est emparé de l'arme d'un agent, après avoir été interpellé pour l'agression au cutter d'une femme.

Les faits se sont déroulés peu avant 22H30 locales (20H30 GMT) à l'intérieur du commissariat, selon une source proche du dossier qui a précisé que l'un des deux policiers avait son pronostic vital engagé. Ce que le parquet de Paris, sollicité par l'AFP, a confirmé plus tard.

Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales (22H00 GMT).

Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00 (20H00 GMT) dans un immeuble d'un quartier sud de Paris pour une "agression très violente d'une femme" au "cutter".

"Les policiers sont intervenus et l'ont ramené ici (au commissariat) et c'est au moment de sa prise en charge qu'il a subtilisé l'arme" d'un agent et a blessé "gravement" deux policiers.

Ces derniers ont été immédiatement transportés à l'hôpital, de même que l'agresseur, qui a également été blessé "grièvement" par un tir de riposte, a détaillé M. Nuñez.

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique".

Ce dernier type d'enquête est toujours mené lorsqu'un policier fait usage de son arme.

Le parquet a ajouté que le mis en cause, "blessé au thorax, avait été conduit à l'hôpital", sans que son pronostic vital ne soit engagé.

Les fusillades survenant dans les locaux mêmes d'un commissariat sont extrêmement rares en France.

Pronostic vital « toujours engagé» pour un des policiers blessés 

Le pronostic vital d'un des deux policiers blessés par balle dans le commissariat du 13e arrondissement de Paris par un homme interpellé était "toujours engagé" vendredi matin, a indiqué le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.

"Son pronostic vital est toujours engagé", a déclaré le préfet de police sur France Info.

Il a expliqué que les policiers du 13e arrondissement étaient intervenus jeudi soir pour une "agression extrêmement violente au cutter sur une femme qui a été grièvement blessée". "L'homme était manifestement très excité", a-t-il dit. Les policiers l'ont amené au commissariat et l'ont fait souffler dans  un éthylotest. C'est à ce moment que l'homme s'est emparé de l'arme d'un fonctionnaire, a poursuivi le préfet.

S'agissant du profil de l'auteur des tirs, Laurent Nunez n'a pas donné d'éléments, renvoyant aux enquêtes en cours. "On ne sait pas s'il connaissait la femme" qu'il a agressée, a-t-il dit, ajoutant que les policiers appelés sur place avaient dû "défoncer la porte" de l'appartement.

Comme on lui demandait si les faits au sein du commissariat pourraient s'apparenter à du terrorisme, il a répondu: "il est trop tôt. La procureur de Paris (Laure Beccuau) communiquera là dessus".